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www/education po/how-i-fought-to-graduate-witho...
From: |
GNUN |
Subject: |
www/education po/how-i-fought-to-graduate-witho... |
Date: |
Sat, 18 Sep 2021 10:04:01 -0400 (EDT) |
CVSROOT: /web/www
Module name: www
Changes by: GNUN <gnun> 21/09/18 10:04:01
Modified files:
education/po :
how-i-fought-to-graduate-without-using-non-free-software.translist
Added files:
education :
how-i-fought-to-graduate-without-using-non-free-software.fr.html
education/po :
how-i-fought-to-graduate-without-using-non-free-software.fr-en.html
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CVSWeb URLs:
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/education/how-i-fought-to-graduate-without-using-non-free-software.fr.html?cvsroot=www&rev=1.1
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/education/po/how-i-fought-to-graduate-without-using-non-free-software.translist?cvsroot=www&r1=1.2&r2=1.3
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/education/po/how-i-fought-to-graduate-without-using-non-free-software.fr-en.html?cvsroot=www&rev=1.1
Patches:
Index: po/how-i-fought-to-graduate-without-using-non-free-software.translist
===================================================================
RCS file:
/web/www/www/education/po/how-i-fought-to-graduate-without-using-non-free-software.translist,v
retrieving revision 1.2
retrieving revision 1.3
diff -u -b -r1.2 -r1.3
--- po/how-i-fought-to-graduate-without-using-non-free-software.translist
20 May 2021 08:29:36 -0000 1.2
+++ po/how-i-fought-to-graduate-without-using-non-free-software.translist
18 Sep 2021 14:04:01 -0000 1.3
@@ -3,10 +3,12 @@
value='<div id="translations">
<p>
<span dir="ltr" class="original">[en] <a lang="en" hreflang="en"
href="/education/how-i-fought-to-graduate-without-using-non-free-software.en.html">English</a>
</span>
+<span dir="ltr">[fr] <a lang="fr" hreflang="fr"
href="/education/how-i-fought-to-graduate-without-using-non-free-software.fr.html">français</a>
</span>
<span dir="ltr">[zh-cn] <a lang="zh-cn" hreflang="zh-cn"
href="/education/how-i-fought-to-graduate-without-using-non-free-software.zh-cn.html">ç®ä½ä¸æ</a>
</span>
</p>
</div>' -->
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+<link rel="alternate" type="text/html" lang="fr" hreflang="fr"
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title="français" />
<link rel="alternate" type="text/html" lang="zh-cn" hreflang="zh-cn"
href="/education/how-i-fought-to-graduate-without-using-non-free-software.zh-cn.html"
title="ç®ä½ä¸æ" />
<!-- end translist file -->
Index: how-i-fought-to-graduate-without-using-non-free-software.fr.html
===================================================================
RCS file: how-i-fought-to-graduate-without-using-non-free-software.fr.html
diff -N how-i-fought-to-graduate-without-using-non-free-software.fr.html
--- /dev/null 1 Jan 1970 00:00:00 -0000
+++ how-i-fought-to-graduate-without-using-non-free-software.fr.html 18 Sep
2021 14:04:01 -0000 1.1
@@ -0,0 +1,446 @@
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+
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+<!-- Parent-Version: 1.96 -->
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+<!--#set var="DISABLE_TOP_ADDENDUM" value="yes" -->
+
+<!-- This file is automatically generated by GNUnited Nations! -->
+<title>Comment j'ai bataillé pour obtenir mon diplôme sans utiliser de
logiciel non
+libre - Projet GNU - Free Software Foundation</title>
+<link rel="stylesheet" type="text/css" href="/side-menu.css" media="screen" />
+
+<!--#include
virtual="/education/po/how-i-fought-to-graduate-without-using-non-free-software.translist"
-->
+<!--#include virtual="/server/banner.fr.html" -->
+<div class="nav">
+<a id="side-menu-button" class="switch" href="#navlinks">
+ <img id="side-menu-icon" height="25" width="31"
+ src="/graphics/icons/side-menu.png"
+ title="Menu Ãducation"
+ alt=" [Menu Ãducation] " />
+</a>
+
+<p class="breadcrumb">
+ <a href="/"><img src="/graphics/icons/home.png" height="26" width="26"
+ alt="Accueil GNU" title="Accueil GNU" /></a> / <a
href="/education/education.html">Ãducation</a> / <a
+href="/education/resisting-proprietary-software.html">Résistance au
+privateur</a> / <a
+href="/education/successful-resistance-against-nonfree-software.html">Exemples
+de resistance</a> /</p>
+</div>
+
+<!--GNUN: OUT-OF-DATE NOTICE-->
+<!--#include virtual="/server/top-addendum.fr.html" -->
+<div style="clear: both"></div>
+<div id="last-div" class="article reduced-width">
+
+<h2>Comment j'ai bataillé pour obtenir mon diplôme sans utiliser de logiciel
non
+libre</h2>
+
+<address class="byline">par Wojciech Kosior <a href="#thanks"
+id="thanks-rev"> <sup>[1]</sup></a></address>
+
+<p>Ãtudiant à l'université, j'ai galéré durant la pandémie comme tout le
+monde. Beaucoup ont déploré des décès dans leur famille ou ont perdu leur
+travail. Alors que j'étudiais l'informatique à l'Université des sciences et
+de la technologie (AGH) de Cracovie, en Pologne, j'ai mené une autre
+bataille, apparemment moins importante, mais dont je sens passionnément
+qu'elle est vitale pour l'avenir de nos libertés. Ce qui suit est une
+description de mon combat qui peut servir d'encouragement et d'inspiration Ã
+d'autres.</p>
+
+<h3>Plateformes sans éthique</h3>
+
+<p>La liberté du logiciel est un enjeu énorme mais caché de notre temps. Les
+technologies de communication numérique comme la visioconférence ont pris
+une place centrale dans notre vie et ont sauvé la mise pour beaucoup de
+gens. Mais ces derniers n'ont pas remarqué le danger qui se dissimule dans
+son fonctionnement : qui contrôle cette technologie contrôle nos
+vies. Récemment, nous avons vu le pouvoir des Gafam subvertir la démocracie,
+contrôler la parole publique, exclure des groupes et envahir notre vie
+privée.</p>
+
+<p>La liberté du logiciel est une lutte pour redonner le contrôle aux
+gens. C'est un combat contre le logiciel «â¯non libreâ¯Â», également
appelé
+<em>logiciel privateur</em>, qui soumet ses utilisateurs à des dommages
+injustes et envahissants. Dans la poursuite de leur mission libératrice, les
+militants de la liberté du logiciel comme moi exigent d'utiliser du logiciel
+<em>libre</em>.</p>
+
+<p>C'est particulièrement important de diffuser ces idéaux parmi les
nouvelles
+générations. Malheureusement, nous voyons souvent la tendance opposée. Dans
+mon pays, le système d'exploitation par défaut trouvé dans la plupart des
+labos d'informatique est Microsoft Windows, qui est privateur, et certaines
+universités fournissent même des licences gratuites aux étudiants. J'ai fini
+par me rendre compte que cette pratique ne bénéficie qu'au fournisseur du
+système d'exploitation privateur. Le niveau de dépendance de l'organisation
+des cours envers Google Sheets et Google Forms, privateurs également, est
+tout aussi terrifiant.</p>
+
+<p>Pendant la pandémie, nous avons vu les établissements d'enseignement
adopter
+à la hâte des outils privateurs comme Microsoft Teams, Zoom et WhatsApp,
+sous la pression du réseau qu'ils génèrent. Les écoles et universités ont
+ensuite essayé de les imposer à leurs étudiants, les exposant ainsi à la
+perte de liberté due à l'utilisation de programmes que les utilisateurs ne
+contrôlent pas, ainsi qu'à des failles de sécurité et à des violations de
+leur vie privée.</p>
+
+<p>Comme je refuse d'utiliser des logiciels à l'éthique douteuse, la
dépendance
+complète à des plateformes privatrices a créé un conflit éthique. Mon but
+était d'obtenir mon diplôme universitaire sans céder aux services non libres
+qu'on m'imposait, en convainquant mes professeurs <a href="#teachers"
+id="teachers-rev"><sup>[2]</sup></a> de me permettre d'utiliser uniquement
+des remplaçants libres aux applications privatrices. Je n'espérais pas
+gagner la bataille contre un tel pouvoir, mais maintenant, grâce à des
+démarches fermes mais néanmoins courtoises, je pense avoir réussi. J'espère
+que cette histoire vous aidera à résister, vous aussi.</p>
+
+<h3>Ãtudier de manière éthique</h3>
+
+<p>Avec le temps, je suis devenu de plus en plus déterminé à éviter le
logiciel
+non libre. Entre autres défis, cela s'est traduit par l'acquisition d'un
+ThinkPad équipé de LibreBoot et la migration vers des distros GNU/Linux
+uniquement constituées de logiciel libre. Vous allez me poser la question
:</p>
+
+<blockquote>
+<p>Et pour tes études� Est-ce que tu n'étais pas obligé d'utiliser
Windows�
+Ou MS Office� Ou d'autres outils privateurs�</p>
+</blockquote>
+
+<p>En fait, la plupart des devoirs pouvaient être effectués avec du logiciel
+libre. Aujourd'hui, nous bénéficions d'excellents systèmes d'exploitation
+libres, ainsi que d'outils libres pour la plupart des tâches. La majorité
+des langages de programmation ont des implémentations libres. Dans les rares
+cas où un outil privateur était strictement exigé, j'ai été en mesure, ou
+bien de convaincre le professeur de me laisser le remplacer â par exemple,
+faire les exercices avec une base de données PostgreSQL au lieu d'une base
+Oracle â ou bien de faire le travail au labo, sur un ordinateur de
+l'université. J'admets que faire tourner un logiciel non libre sur
+l'ordinateur de quelqu'un d'autre ne résout pas entièrement le problème
+éthique. Cela semblait une solution raisonnable, mais ce n'est pas quelque
+chose dont je suis fier.</p>
+
+<p>Maintenant, je prends aussi plus au sérieux le problème du JavaScript (js)
+dans le navigateur. Le js du web s'exécute dans un bac à sable isolé du
+reste, ce qui conduit beaucoup de gens à penser qu'il est acceptable, bien
+que non libre. Le bac à sable peut effectivement résoudre des problèmes de
+sécurité, mais le vrai problème que posent les logiciels privateurs réside
+ailleurs, dans leur refus de laisser le contrôle aux
+utilisateurs. Actuellement, il n'est pas facile de garder sa liberté
+logicielle dans le domaine de la navigation web. Souvent les sites
+fonctionnent mal quand js est désactivé. J'ai dû demander à des collègues
de
+m'aider à saisir des données en relation avec mes études dans une page
+Google Sheet parce que je ne pouvais pas le faire sans activer js. De plus,
+le code js est utilisé pour déterminer l'empreinte numérique du navigateur,
+qui sert à pister les utilisateurs.</p>
+
+<h3>Persuader en douceur</h3>
+
+<p>J'ai terminé mon cinquième semestre sans trop de problèmes. C'est au
début
+du sixième semestre que la pandémie a commencé. Les universités ont fermé
+leurs locaux, et donc la plupart des étudiants sont retournés chez eux et
+les professeurs ont commencé à organiser des cours à distance. Sans
+surprise, ils ont tous choisi des plateformes privatrices, surtout Cisco
+WebEx, Microsoft Teams, ClickMeeting et Skype. Je n'ai pu trouver de client
+libre pour aucun d'entre eux. De plus, comme les professeurs ne se rendaient
+pas compte que le js non libre pose problème, ils s'attendaient à ce que
+tout le monde puisse facilement rejoindre les sessions vidéo sur n'importe
+quelle interface web.</p>
+
+<p>Quelle a été ma réponse à ces exigences� J'ai envoyé un courriel
+<em>très</em> poli à chacun des professeurs ayant annoncé que quelque chose
+aurait lieu sur une plateforme problématique, pour lui expliquer qu'il
+n'existait pas de client libre adéquat. J'y ai souvent ajouté un lien vers
+<i>«â¯Costumed Heroesâ¯Â»</i>, une vidéo populaire (créée par la Free
Software
+Foundation) qui explique le problème de la liberté du logiciel dans les
+universités, ainsi que d'autres liens vers des programmes libres de
+vidéoconférence comme Jami et Jitsi Meet.</p>
+
+<p>Bien que les plateformes centralisées aient beaucoup de problèmes
documentés
+concernant la surveillance et la sécurité, j'expliquais que, pour moi, le
+principal souci était la liberté du logiciel. Des réponse me pressant de
+«â¯faire tourner le programme dans une machine virtuelleâ¯Â» ou disant que
je
+n'avais «â¯pas besoin du code source pour utiliser le serviceâ¯Â» étaient
la
+preuve que certains de mes professeurs ne comprenaient pas ces questions, ou
+ne les comprenaient que partiellement. Si j'avais étudié autre chose que
+l'informatique, je soupçonne que la fraction de ceux qui comprenaient aurait
+été beaucoup plus faible.</p>
+
+<h3>Ce que j'ai perdu</h3>
+
+<p>J'avais deux sujets distincts de préoccupation. Le premier était
d'accéder
+aux documents pédagogiques et de participerâ¯; par exemple, dans un cours sur
+l'apprentissage automatique <i>[Machine Learning]</i>, j'ai trouvé une
+personne qui m'a transmis ce que le professeur avait dit. Le second était
+l'inscription et l'évaluation. Dans certains cours à distance, la présence
+des étudiants n'était pas vérifiée. Je les ai sautés. Je n'ai pas eu de
+problème non plus pour mettre mes devoirs en ligne sur Moodle.</p>
+
+<p>Le premier vrai problème s'est présenté dans le cours d'intelligence
+artificielle, qui faisait intervenir tout à tour plusieurs professeurs. Le
+premier a donné un exercice qui demandait l'application privatrice
+Framsticks, mais m'a permis de le remplacer par un exercice sur les réseaux
+neuronaux. Un autre professeur a consenti à me laisser utiliser Webots au
+lieu de Choreographe pour un exercice de simulation. Un autre encore nous a
+demandé de suivre un cours sur NVIDIA qui nécessitait du js non libre. Ce
+professeur n'a pas répondu à mon courriel.</p>
+
+<p>Un devoir sur les systèmes distribués devait être envoyé par WebEx,
mais le
+professeur a donné son accord pour que j'utilise Jami à la place.</p>
+
+<h3>Incertitude et doute</h3>
+
+<p>D'autre part, j'étais rongé par l'incertitude due au manque de politique
+claire. De ne pas savoir si l'université prendrait en compte mes principe
+était cause de stress permanent. Malgré ma petite victoire du début, il y
+avait d'autres cours où plusieurs professeurs intervenaient, et cela voulait
+dire que trois personnes ou plus devaient donner leur accord pour que je
+sois reçuâ¯; je suis donc resté dans l'incertitude jusqu'au mois de juin. En
+mars, le cours de programation système a commencé. Le professeur, qui ne
+voulait pas perdre son temps à se connecter à une plateforme libre pour
+noter mon travail, m'a donné peu d'espoir, de sorte que j'ai dû vivre dans
+l'incertitude pendant les vacances de Pâques et au-delà .</p>
+
+<p>Je crois que chaque classe devrait <em>au minimum</em> se voir offrir des
+moyens d'accès interopérables avec des outils libres, afin que les étudiants
+puissent au moins utiliser des plateformes libres pour lire le texte des
+devoirs et envoyer leurs réponses. Faute d'interopérabilité, la dépendance
+au logiciel privateur a un coût pour les étudiants et les professeurs, en
+temps et en maux de tête. Une fois, j'ai écrit à deux professeurs à propos
+de l'utilisation de plateformes non libres pour les cours magistraux. L'un
+d'eux n'a pas répondu et l'autre a répondu sans y mettre les formes. Ils
+n'avaient pas l'air de comprendre, mais je soupçonne qu'ils s'évitaient du
+travail supplémentaire. Cela a eu un effet corrosif sur mon implication et
+je ne me suis plus occupé des cours magistraux. J'ai perdu un temps
+considérable et pris du retard dans mes études pour éviter un gestionnaire
+de paquets spécifique d'un certain langage, qui me semblait poser des
+problèmes de sécurité et de liberté. Le temps est précieux pour tout le
+monde.</p>
+
+<h3>Friction au sujet des libertés</h3>
+
+<p>Bien que stressantes, les choses s'étaient plutôt bien passées jusque
+là . Mais le premier gros problème s'est présenté après Pâques dans un
cours
+d'ingénierie logicielle. Le professeur a d'abord ignoré mes courriels, mais
+finalement répondu longuement en menaçant de me recaler si je ratais une
+autre classe virtuelle. Le ton de ce message dénotait une grande irritation,
+confinant à la colère. Il suggérait que je me fasse aider par un collègue
+pour participer à la classe. Je me suis connecté par Mumble avec un
+camarade, qui a servi d'intermédiaire avec le professeur. Pas parfait, mais
+ça a marchéâ¯!</p>
+
+<p>Les questions de liberté du logiciel, qui sont d'ordre éthique, doivent
être
+distingués d'autres considérations auxquelles les partisans de l'open source
+donnent souvent la priorité. Par exemple, les défenseurs de l'open source
+évitent de mettre l'accent sur ces problèmes important de liberté et disent
+seulement qu'un logiciel dont les sources sont disponibles publiquement va
+atteindre une meilleure qualité avec l'aide de la communauté. En même temps,
+nos opposants affirment que le logiciel privateur peut générer plus de
+profit, ce qui permet de recruter plus de développeurs pour travailler à son
+amélioration.</p>
+
+<p>L'examen final du cours sur les compilateurs devait se passer sur Microsoft
+Teams. à nouveau, j'ai pensé que l'adhésion à mes principes me conduirait
Ã
+l'échec. Le plus amusant, c'est que c'est Teams qui a échoué. Il ne pouvait
+pas gérer la connection de douzaines d'étudiants. Nous avons donc passé
+l'examen par courriel. D'un autre côté, pendant un contact avec mon
+directeur de thèse en juillet, c'est Jami qui a lâché pendant la
+réunion. Aucun logiciel n'est parfait. Mais avec un logiciel libre on peut
+au moins garder les morceaux quand il casse.</p>
+
+<p>Ce ne sont pas nécessairement les aspects fonctionnels du logiciel qui
+créent de la friction autour du manque de liberté du logiciel. Pendant
l'été
+il a fallu que je fasse un stage. J'ai refusé une offre rémunérée après
+avoir appris que l'employeur rendrait mon code non libre. J'ai finalement
+fait un autre stage, non rémunéré.</p>
+
+<p>Après toutes ces vicissitudes, j'ai finalement été reçu à mon semestre
d'été
+et même obtenu des notes décentes. Ce qui à un moment donné semblait
+impossible était désormais réalité.</p>
+
+<h3>Le privateur imposé à tous les niveaux</h3>
+
+<p>Avant le semestre d'hiver, une liste de plateformes de vidéoconférence
+respectant la loi sur la protection des données a été donnée aux
+professeurs. Elle contenait Teams, Cisco WebEx, ClickMeeting et Google
+Meet. Vous voyez sûrement l'ironieâ¯!</p>
+
+<p>Un professeur a accepté d'utiliser Jitsi Meet pour tous ses cours et
suggéré
+que je demande au conseil des étudiants de le recommander au doyen, mais le
+conseil n'a jamais répondu à mes courriels. Un logiciel de qualité, meilleur
+sur le plan de la protection des données, était délibérément mis de
côté en
+faveur de solutions commerciales non libres dans ce qui ressemblait à un cas
+de main-mise de la grosse entreprise sur un établissement d'enseignement,
+sur fond de corruption. Le logiciel libre n'a pas été approuvé et le
+professeur a continué à communiquer avec les autres étudiants via WebEx.</p>
+
+<h3>Malentendus</h3>
+
+<p>Comme je l'ai dit plus haut, bien que hautement compétents en science
+informatique et très expérimentés, beaucoup d'universitaires ont fait montre
+d'une compréhension généralement médiocre de la politique et de l'éthique
+entourant le logiciel libre.</p>
+
+<p>Le professeur qui donnait le séminaire a soutenu qu'une plateforme libre
+«â¯ne peut pas être plus sûreâ¯Â» puisqu'elle tourne aussi sur un autre
+serveur. J'ai répondu que Jitsi Meet autorise la création d'instances
+indépendantes, ce qui élimine la dépendance à une seule entreprise. J'ai
+aussi noté que le manque de clients libres est le principal problème avec
+les autres services. C'est une honte que des professeurs de ce niveau, qui
+comprennent en profondeur la différence entre chiffrement intermédiaire et
+chiffrement de bout en bout, l'enseignent dans leurs cours mais ne la
+mettent pas en pratique au quotidien dans leur profession.</p>
+
+<p>Une autre fois, j'ai protesté contre l'utilisation d'une machine virtuelle
+sous Windows pour un exercice de test de pénétration. Le professeur a fait
+remarquer qu'on ne devient pas bon en test de pénétration si on restreint
+les tests aux serveurs libres. J'ai renoncé à lui répondre, mais je pense
+que les plateformes privatrices doivent être considérées comme mal
+sécurisées par défaut, entre autres à cause des portes dérobées qu'elles
+pourraient éventuellement avoir.</p>
+
+<h3>Avoir de la détermination</h3>
+
+<p>Un jour, j'ai eu une dispute avec mon directeur de thèse qui m'intimait
+d'utiliser Microsoft Teams. Je n'étais pas d'accord et étais censé informer
+le doyen qu'il renonçait à diriger mon travail. Peut-être que le doyen n'a
+pas lu ce courriel� Je n'en sais rien. Toujours est-il qu'après quelques
+semaines j'ai été jusqu'à emprunter du matériel électonique à mon
directeur,
+comme si la dispute n'avait jamais eu lieu.</p>
+
+<p>Plus tard, un professeur qui refusait de me laisser suivre un cours sans
+utiliser Teams voulait me recaler pour mes «â¯absencesâ¯Â» bien que j'aie
+envoyé mes devoirs pendant tout le semestre. Après un long débat, il m'a
+offert de le rencontrer en ligne le 8 janvier… sur Teamsâ¯! J'ai
+refusé poliment une fois de plus et répété mes arguments. Le professeur a
+finalement mis le doyen associé en copie dans un message. Entre temps, la
+date limite pour le dépôt de ma thèse avait expiré. Après de nombreux
+courriels de rappel, une réponse est finalement arrivée, et grâce Ã
+l'intercession du doyen j'ai obtenu une note, terminé mon septième semestre
+et défendu ma thèse en mars avec succès.</p>
+
+<h3>Conclusions</h3>
+
+<p>Rétrospectivement, je suis fier de ce que j'ai fait. J'ai pris le risque de
+rater mes études et récolté une note finale inférieure à celle que
j'aurais
+eue si je m'étais soumis à l'utilisation de logiciels sans éthique et mal
+sécurisés. Mais je m'en satisfais. Je ne pense pas que de capituler devant
+les plateformes non libres m'aurait apporté des avantages sur le long terme
+â seulement plus de compromis.</p>
+
+<p>Nous pouvons constater que certaines personnes sont intolérantes aux
+principes de liberté du logiciel, mais tout compte fait il y n'en a pas eu
+beaucoupâ¯; en réalité, la plus grande partie du personnel d'AGH m'a montré
+de la bienveillance. Grâce à eux, j'ai maintenant la preuve qu'<em>il est
+possible</em> d'étudier, d'obtenir un diplôme… en un mot, de
+<em>vivre</em> sans dépendre de logiciels privateurs. Après cette expérience
+éprouvante, je me sens plus indépendant que jamais et j'ai même reçu
+l'appréciation de RMS <a href="#rms"
+id="rms-rev"><sup>[3]</sup></a>. J'espère que mon histoire aidera d'autres
+étudiants à arriver là où j'en suis.</p>
+
+<p>De me battre pour n'utiliser que des programmes libres m'a forcé, et
+continue à me forcer, à acquérir de nouvelles compétences. J'en connais
+assez maintenant sur les technologies du web pour faire fonctionner
+plusieurs sites sans JavaScript. Mais le mieux, c'est que je pourrai
+partager mes correctifs avec d'autres et rendre une partie du <i>World Wide
+Web</i> utilisable en toute liberté.</p>
+
+<div class="infobox">
+<hr />
+<p><a href="#thanks-rev" id="thanks">[1]</a> Merci à Andy Farnell, Andy Oram
et
+Richard Stallman for leur aide.</p>
+
+<p><a href="#teachers-rev" id="teachers">[2]</a> Dans cet essai, je désigne
+tous les enseignants de l'université comme «â¯mes professeursâ¯Â», bien que
+seuls certains possèdent officiellement ce titre académique.</p>
+
+<p><a href="#rms-rev" id="rms">[3]</a> Dr. Richard M. Stallman, fondateur de la
+<i>Free Software Foundation</i> and <i>Chief GNUisance</i> (nuisance en
+chef) du projet GNU.</p>
+</div>
+
+<div class="translators-notes">
+
+<!--TRANSLATORS: Use space (SPC) as msgstr if you don't have notes.-->
+ </div>
+</div>
+
+<!--#include virtual="/education/education-menu.fr.html" -->
+<!--#include virtual="/server/footer.fr.html" -->
+<div id="footer" role="contentinfo">
+<div class="unprintable">
+
+<p>Veuillez envoyer les requêtes concernant la FSF et GNU à <<a
+href="mailto:gnu@gnu.org">gnu@gnu.org</a>>. Il existe aussi <a
+href="/contact/">d'autres moyens de contacter</a> la FSF. Les liens
+orphelins et autres corrections ou suggestions peuvent être signalés Ã
+<<a href="mailto:webmasters@gnu.org">webmasters@gnu.org</a>>.</p>
+
+<p>
+<!-- TRANSLATORS: Ignore the original text in this paragraph,
+ replace it with the translation of these two:
+
+ We work hard and do our best to provide accurate, good quality
+ translations. However, we are not exempt from imperfection.
+ Please send your comments and general suggestions in this regard
+ to <a href="mailto:web-translators@gnu.org">
+
+ <web-translators@gnu.org></a>.</p>
+
+ <p>For information on coordinating and contributing translations of
+ our web pages, see <a
+ href="/server/standards/README.translations.html">Translations
+ README</a>. -->
+Merci d'adresser vos commentaires sur les pages en français à <<a
+href="mailto:trad-gnu@april.org">trad-gnu@april.org</a>>, et sur les
+traductions en général à <<a
+href="mailto:web-translators@gnu.org">web-translators@gnu.org</a>>. Si
+vous souhaitez y contribuer, vous trouverez dans le <a
+href="/server/standards/README.translations.html">guide de traduction</a>
+les infos nécessaires.</p>
+</div>
+
+<!-- Regarding copyright, in general, standalone pages (as opposed to
+ files generated as part of manuals) on the GNU web server should
+ be under CC BY-ND 4.0. Please do NOT change or remove this
+ without talking with the webmasters or licensing team first.
+ Please make sure the copyright date is consistent with the
+ document. For web pages, it is ok to list just the latest year the
+ document was modified, or published.
+
+ If you wish to list earlier years, that is ok too.
+ Either "2001, 2002, 2003" or "2001-2003" are ok for specifying
+ years, as long as each year in the range is in fact a copyrightable
+ year, i.e., a year in which the document was published (including
+ being publicly visible on the web or in a revision control system).
+
+ There is more detail about copyright years in the GNU Maintainers
+ Information document, www.gnu.org/prep/maintain. -->
+<p>Copyright © 2021 Wojciech Kosior</p>
+
+<p>Cette page peut être utilisée suivant les conditions de la licence <a
+rel="license"
+href="http://creativecommons.org/licenses/by-nd/4.0/deed.fr">Creative
+Commons attribution, pas de modification, 4.0Â internationale (CCÂ BY-ND
+4.0)</a>.</p>
+
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+
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+Traduction : Thérèse Godefroy<br /> Révision : <a
+href="mailto:trad-gnu@april.org">trad-gnu@april.org</a></div>
+
+<p class="unprintable"><!-- timestamp start -->
+Dernière mise à jour :
+
+$Date: 2021/09/18 14:04:01 $
+
+<!-- timestamp end -->
+</p>
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+</div>
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+</html>
Index: po/how-i-fought-to-graduate-without-using-non-free-software.fr-en.html
===================================================================
RCS file: po/how-i-fought-to-graduate-without-using-non-free-software.fr-en.html
diff -N po/how-i-fought-to-graduate-without-using-non-free-software.fr-en.html
--- /dev/null 1 Jan 1970 00:00:00 -0000
+++ po/how-i-fought-to-graduate-without-using-non-free-software.fr-en.html
18 Sep 2021 14:04:01 -0000 1.1
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+<title>How I Fought To Graduate Without Using Nonfree Software
+- GNU Project - Free Software Foundation</title>
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+ title="Education Contents"
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+</a>
+
+<p class="breadcrumb">
+ <a href="/"><img src="/graphics/icons/home.png" height="26" width="26"
+ alt="GNU Home" title="GNU Home" /></a> /
+ <a href="/education/education.html">Education</a> /
+ <a href="/education/resisting-proprietary-software.html">Resistance</a> /
+ <a
href="/education/successful-resistance-against-nonfree-software.html">Successful
resistance</a> /</p>
+</div>
+
+<!--GNUN: OUT-OF-DATE NOTICE-->
+<!--#include virtual="/server/top-addendum.html" -->
+
+<div style="clear: both"></div>
+<div id="last-div" class="article reduced-width">
+
+<h2>How I Fought To Graduate Without Using Nonfree Software</h2>
+
+<address class="byline">by Wojciech Kosior
+<a href="#thanks" id="thanks-rev"><sup>[1]</sup></a></address>
+
+<p>As a university student, I have struggled during the pandemic like
+everyone else. Many have experienced deaths in their families, or have
+lost their jobs. While studying informatics at the AGH University of
+Science and Technology in Kraków, Poland, I have been fighting
+another, seemingly less important battle, but one I passionately feel
+is vital to our future freedoms. I describe my fight below, so as to
+encourage and inspire others.</p>
+
+<h3>Unethical platforms</h3>
+
+<p>Software freedom is a huge but hidden issue in our time. Digital
+communications technologies such as videoconferencing have taken center
+stage in our lives, and for many the use of these has been a savior.
+They do not notice the danger concealed in the way it works:
+whoever controls this technology controls our lives. Recently we have
+seen the power of Big Tech to subvert democracy, control speech,
+exclude groups, and invade our privacy.</p>
+
+<p>Software freedom is a fight to return control to people. It is a
+fight against “nonfree” software, also called
+<em>proprietary software</em>, which imposes unjust and invasive harms
+on its users. In pursuit of our liberating mission, advocates of
+software freedom like myself insist on using <em>libre</em> software.</p>
+
+<p>It is especially important to spread these ideals to new generations.
+Unfortunately, we often see the opposite trend. The default operating
+system found in most computer classrooms of my country is proprietary
+Microsoft Windows, with some universities even providing students
+licenses for it. At some point I came to realize this practice really
+only benefits the proprietary operating system vendor. Similarly
+terrifying is the level of dependence of course organization on
+nonfree Google Sheets and Google Forms.</p>
+
+<p>During the pandemic we saw educational facilities hastily embrace
+proprietary tools such as Microsoft Teams, Zoom, and WhatsApp,
+pressured by the network they generate. Schools and universities then
+tried to impose them on students, who subsequently suffered the loss
+of freedom from using programs that users don't control, as well as
+bad security and violations of privacy.</p>
+
+<p>Because I refuse to use unethical software, the complete reliance on
+proprietary platforms has created an ethical conflict. My aim has been
+to complete my university degree without surrendering to the imposed
+nonfree services, by convincing my
+professors<a href="#teachers" id="teachers-rev"><sup>[2]</sup></a> to
+allow me to use only free-software replacements to proprietary
+applications. I didn't expect to win a fight against such power, but
+now, through polite but firm action, I think I may have prevailed.
+Hopefully this story will help you resist too.</p>
+
+<h3>Ethical studying</h3>
+
+<p>Over time I've become more and more determined to avoid nonfree
+software. Among other challenges, that meant getting a Libreboot'ed
+ThinkPad and switching to GNU/Linux distros that include only libre
+packages. One might ask:</p>
+
+<blockquote>
+<p>What about studies? Weren't you required to use
+Windows? Or MS Office? Or some other proprietary tools?</p>
+</blockquote>
+
+<p>Actually, a majority of classroom assignments could be completed
+with free software. Today we have the luxury of excellent libre
+operating systems and libre tools for most tasks. Most popular
+programming languages have free software implementations. On those few
+occasions when some nonfree tool was strictly required, I was able
+either to convince the professor to let me make a substitution—for
+example, to complete the exercises with a PostgreSQL database instead
+of Oracle—or to do the assignment on a university computer in
+the lab. I admit, running nonfree software on a computer other than
+one's own doesn't fully solve the ethical problem. It just seemed fair,
+but it is not something I'm proud of.</p>
+
+<p>I also take the issue of in-browser JavaScript (js) more seriously
+now. Web js runs in an isolated sandbox, which leads many to
+believe it's acceptable, even though it's nonfree. Sandboxing might
+indeed solve security issues, but the true problem with proprietary
+programs lies elsewhere, in its denial of letting users have control.
+Currently, maintaining one's software freedom in the field of web
+browsing is not easy. Sites frequently malfunction when js is
+disabled. I have had to ask colleagues to help me enter study-related
+data into a Google Sheet because I couldn't do that without js
+enabled. In addition, js code is used to implement browser
+fingerprinting which is used to track users.</p>
+
+<h3>Gentle persuasion</h3>
+
+<p>Without serious problems, I completed the fifth semester of my
+studies. At the beginning of the sixth semester, the pandemic began.
+Universities closed their physical facilities, so most students
+returned home and professors started organizing remote classes.
+Unsurprisingly, they all chose proprietary platforms. Cisco WebEx,
+Microsoft Teams, ClickMeeting, and Skype were popular choices. I could
+not find a free software client for any of those. Also, not realizing
+the problem of nonfree js, professors expected everyone to be able to
+easily join the video sessions using any web interface.</p>
+
+<p>How did I handle these requirements? I would <em>very</em> politely
+email every single professor who announced something would be done
+using a problematic platform, explaining the lack of a suitable free
+software client. I often included a link to a popular online
+explanation of the issues of software freedom and universities, the
+“Costumed Heroes” video created by the Free Software
+Foundation (FSF), along with some other links to free videoconferencing
+programs like Jami and Jitsi Meet.</p>
+
+<p>Although there are many documented surveillance and security issues
+on these centralized platforms, I explained that, for me, software
+freedom was the troubling factor. Replies urging me to “run the
+program in a virtual machine” or saying that I “don't need
+the source code to use the service,” made it clear that some of
+my professors didn't understand, or understood only part of the issues.
+Had I been studying anything other than informatics, I suspect the
+fraction of those who understood the problem would be far smaller.</p>
+
+<h3>Missing out</h3>
+
+<p>There were two distinct areas of concern. The first was with
+accessing and participating in the teaching materials; for example,
+in a Machine Learning class I found someone to forward on to me what
+the professor had said. The second was around registration and
+assessment. For some remote classes, presence was not checked. I
+skipped those. Uploading my homework to Moodle also didn't pose any
+issues.</p>
+
+<p>The first real problem arose with the Artificial Intelligence (AI)
+course. It was taught by rotation. The first professor gave
+homework requiring the proprietary Framsticks application, but
+allowed me to do a neural networks exercise instead. Another professor
+agreed I could use Webots instead of Choreographe for a simulation
+exercise. Yet another one asked us to complete an online NVIDIA course
+that required nonfree js. That professor did not respond to my email.</p>
+
+<p>One Distributed Systems homework was supposed to be submitted via
+WebEx, but that professor agreed to let me use Jami instead.</p>
+
+<h3>Uncertainty and doubt</h3>
+
+<p>Another issue that arose was gnawing uncertainty in the absence of a
+clear policy. Not knowing whether the university would recognize my
+principles was a cause of ongoing stress. Despite my small early
+victory, other rotational courses meant that three more professors
+would each need to agree if I were to pass, so until June I could not
+be sure I would succeed. In March, System Programming classes started.
+The professor, who didn't want to lose time connecting to a libre
+platform to rate my homework, gave me little hope, so again I was to
+live in uncertainty through the Easter and beyond.</p>
+
+<p>I believe every class should <em>at minimum</em> be offered ways to
+interoperate with libre tools so that students can at least read class
+assignments on free platforms, and upload their answers from them.
+Unless universities offer interoperability, the reliance on proprietary
+software costs both students and professors time and headaches. At one
+point I emailed two professors about the use of nonfree platforms for
+lectures. One didn't respond and the other replied rudely. They seemed
+not to understand, but I suspect they were avoiding any extra work.
+This had a corrosive impact on my engagement and I stopped caring about
+lectures. Avoiding a language-specific package manager that I felt put
+me at risk of security and freedom issues cost me considerable time
+and delayed my studies. Time is precious for us all.</p>
+
+<h3>Friction over freedom</h3>
+
+<p>Although stressful, thus far things had gone fairly smoothly. But
+after Easter, a Software Engineering course presented the first big
+problem. This professor first ignored my emails, but eventually wrote
+a long reply and threatened to fail me if I missed one more meeting.
+That email's tone showed great annoyance, perhaps anger. It was
+suggested that I use a colleague's help to participate in the meeting.
+Another classmate and I connected through Mumble, through which the
+professor was also intermediated—not perfect, but it worked!</p>
+
+<p>The issues of software freedom, which are ethical, must be separated
+from other concerns to which open source supporters often give priority.
+For example, advocates of open source refrain from bringing those
+important freedom issues to the table and only say that software with
+source code publicly available is going to achieve higher quality
+with the help of the community. Meanwhile, our opponents claim
+proprietary software can bring higher revenue, allowing the hiring of
+more developers to work on improving it.</p>
+
+<p>The Compilers course exam was to be conducted through Microsoft
+Teams. Again, sticking to my principles, I thought I would fail.
+Funnily enough, it was Teams that failed. It could not handle dozens
+of students connecting, so instead the exam was conducted via email.
+On the other hand, during contact with my thesis supervisor in July,
+Jami broke during the meeting. No software is perfect. But with libre
+software you at least get to keep both pieces when it breaks.</p>
+
+<p>It is not necessarily the functional aspects of the software that
+creates friction around lack of software freedom. During the summer I
+had to do an internship. I backed out of a paid offer after learning
+that the employer would make my code nonfree. I eventually did
+another, unpaid internship.</p>
+
+<p>So after all my struggles, I finally passed the summer semester and
+even had decent grades. What at some point seemed almost impossible,
+was now a reality.</p>
+
+<h3>Proprietary imposed at all levels</h3>
+
+<p>Before the winter semester, a list of allowed videoconferencing
+platforms that comply with the data protection law was given to
+professors. It contained Microsoft Teams, Cisco WebEx, ClickMeeting,
+and Google Meet. You will surely see the irony here!</p>
+
+<p>One professor agreed to use Jitsi Meet for all his classes and
+suggested that I ask the student council to recommend it to the Dean,
+but the council never responded to my emails. High quality software
+offering better data protection capabilities was deliberately
+sidelined in favor of commercial nonfree solutions in what seems like
+a case of corrupt corporate capture of an educational institution. The
+libre software didn't get approved and the professor kept
+communicating with other students via WebEx.</p>
+
+<h3>Misconceptions</h3>
+
+<p>As I mentioned earlier, despite being highly knowledgeable
+computer scientists and experienced in informatics, many
+academics demonstrated a generally poor understanding of
+the politics and ethics around software.</p>
+
+<p>The professor giving the seminar claimed that because a libre
+platform also runs on someone else's server, “it
+cannot be safer.” I responded that Jitsi Meet allows for
+independent instances to be created, which eliminates the need to rely
+on a single company. I also noted that the lack of libre clients is
+the main problem with other services. It is a shame that professors at
+this level, who fully grasp the difference between intermediated
+encryption and end-to-end encryption, will teach it in their classes
+but not practice it in their daily profession.</p>
+
+<p>On another occasion, I objected to using a Windows VM for a
+penetration testing exercise. The professor remarked that one would
+not be a good penetration tester if restricted to testing only libre
+servers. I gave up on responding to him, but I think proprietary
+platforms should be considered insecure by default due to, for instance,
+possible backdoors they may have.</p>
+
+<h3>Having resolve</h3>
+
+<p>At some point I had an argument with my supervisor, who gave me an
+ultimatum that I must use Microsoft Teams. I didn't agree and he was
+supposed to inform the Dean about withdrawing from supervising me.
+Perhaps the Dean didn't read that email? I'm just guessing. Anyway, a
+few weeks later I even borrowed some electronics from my
+supervisor—almost as if the argument had never happened.</p>
+
+<p>Later, one professor who didn't agree to let me pass a course
+without using Teams wanted to fail me for my “absences,”
+despite my uploading homework throughout the semester. After
+a protracted argument, I was offered an option to meet online on
+January 8th… on Teams! I politely refused again, and reiterated my
+points. The professor eventually CC'd the Associate Dean in an email.
+In the meantime, the deadline to upload my thesis for a January defense
+expired. After many reminder emails, a response finally came, and
+through the Dean's intercession I got a grade, passed my seventh
+semester and successfully defended my thesis in March.</p>
+
+<h3>Conclusions</h3>
+
+<p>Looking back, I'm proud of my actions. I took the risk of failing
+my studies, and I would end up with lower final grade than if I had
+submitted to the use of unethical and insecure software products.
+But I am content with this. I don't think surrendering to nonfree
+platforms would bring any long-term benefits—only more
+compromises.</p>
+
+<p>We can see some people are intolerant to software freedom principles,
+but in the end those were few and most university staff at the AGH
+were actually kind to me. Thanks to them I now have a proof that it
+<em>is possible</em> to study, graduate… indeed to <em>live</em>
+without relying on proprietary software. After all this hard
+experience, I feel more independent than ever, and I even received
+appreciation from the well-known
+RMS <a href="#rms" id="rms-rev"><sup>[3]</sup></a>. Hopefully, my
+story will help more students get to where I am.</p>
+
+<p>Struggling to run only libre programs forced, and continues to force
+me, to gain new skills. I now know enough about web technologies to
+make several sites function without JavaScript. But what is best
+about my experience is that I will be able to share my fixes with
+others and eventually make a subset of the World Wide Web usable in
+freedom.</p>
+
+<div class="infobox">
+<hr />
+<p><a href="#thanks-rev" id="thanks">[1]</a> Thanks to Andy Farnell,
+Andy Oram and Richard Stallman for their help.</p>
+
+<p><a href="#teachers-rev" id="teachers">[2]</a> Throughout this essay,
+I refer to all university teachers in the vernacular as my professors,
+although only some wear that official academic title.</p>
+
+<p><a href="#rms-rev" id="rms">[3]</a> Dr. Richard M. Stallman,
+Founder of the Free Software Foundation and Chief GNUisance of the
+GNU Project.</p>
+</div>
+
+</div>
+<!--#include virtual="/education/education-menu.html" -->
+<!--#include virtual="/server/footer.html" -->
+<div id="footer" role="contentinfo">
+<div class="unprintable">
+
+<p>Please send general FSF & GNU inquiries to
+<a href="mailto:gnu@gnu.org"><gnu@gnu.org></a>.
+There are also <a href="/contact/">other ways to contact</a>
+the FSF. Broken links and other corrections or suggestions can be sent
+to <a href="mailto:webmasters@gnu.org"><webmasters@gnu.org></a>.</p>
+
+<p><!-- TRANSLATORS: Ignore the original text in this paragraph,
+ replace it with the translation of these two:
+
+ We work hard and do our best to provide accurate, good quality
+ translations. However, we are not exempt from imperfection.
+ Please send your comments and general suggestions in this regard
+ to <a href="mailto:web-translators@gnu.org">
+ <web-translators@gnu.org></a>.</p>
+
+ <p>For information on coordinating and contributing translations of
+ our web pages, see <a
+ href="/server/standards/README.translations.html">Translations
+ README</a>. -->
+Please see the <a
+href="/server/standards/README.translations.html">Translations
+README</a> for information on coordinating and contributing translations
+of this article.</p>
+</div>
+
+<!-- Regarding copyright, in general, standalone pages (as opposed to
+ files generated as part of manuals) on the GNU web server should
+ be under CC BY-ND 4.0. Please do NOT change or remove this
+ without talking with the webmasters or licensing team first.
+ Please make sure the copyright date is consistent with the
+ document. For web pages, it is ok to list just the latest year the
+ document was modified, or published.
+
+ If you wish to list earlier years, that is ok too.
+ Either "2001, 2002, 2003" or "2001-2003" are ok for specifying
+ years, as long as each year in the range is in fact a copyrightable
+ year, i.e., a year in which the document was published (including
+ being publicly visible on the web or in a revision control system).
+
+ There is more detail about copyright years in the GNU Maintainers
+ Information document, www.gnu.org/prep/maintain. -->
+
+<p>Copyright © 2021 Wojciech Kosior</p>
+
+<p>This page is released under the terms of <a rel="license"
+href="https://creativecommons.org/publicdomain/zero/1.0/legalcode">
+Creative Commons Zero</a>.</p>
+
+<!--#include virtual="/server/bottom-notes.html" -->
+
+<p class="unprintable">Updated:
+<!-- timestamp start -->
+$Date: 2021/09/18 14:04:01 $
+<!-- timestamp end -->
+</p>
+</div>
+</div><!-- for class="inner", starts in the banner include -->
+</body>
+</html>
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