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www/gnu thegnuproject.fr.html po/thegnuproject....


From: GNUN
Subject: www/gnu thegnuproject.fr.html po/thegnuproject....
Date: Sun, 22 Jan 2017 19:28:26 -0500 (EST)

CVSROOT:        /web/www
Module name:    www
Changes by:     GNUN <gnun>     17/01/22 19:28:26

Modified files:
        gnu            : thegnuproject.fr.html 
        gnu/po         : thegnuproject.fr.po 

Log message:
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CVSWeb URLs:
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/gnu/thegnuproject.fr.html?cvsroot=www&r1=1.76&r2=1.77
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/gnu/po/thegnuproject.fr.po?cvsroot=www&r1=1.71&r2=1.72

Patches:
Index: thegnuproject.fr.html
===================================================================
RCS file: /web/www/www/gnu/thegnuproject.fr.html,v
retrieving revision 1.76
retrieving revision 1.77
diff -u -b -r1.76 -r1.77
--- thegnuproject.fr.html       1 Dec 2015 20:27:52 -0000       1.76
+++ thegnuproject.fr.html       23 Jan 2017 00:28:26 -0000      1.77
@@ -34,10 +34,10 @@
 artificielle (IA) du <acronym title="Massachusetts Institute of
 Technology">MIT</acronym> (Institut de technologie du Massachusetts), j'ai
 intégré une communauté qui partageait le logiciel depuis de nombreuses
-années déjà. Le partage du logiciel n'était pas limité à notre 
communauté
-– c'est une notion aussi ancienne que les premiers ordinateurs, tout comme
-on partage des recettes depuis les débuts de la cuisine. Mais nous
-partagions davantage que la plupart.</p>
+années déjà. Le partage du logiciel n'était pas limité à notre
+communauté ; c'est une notion aussi ancienne que les premiers ordinateurs,
+tout comme le partage des recettes est aussi ancien que la cuisine. Mais
+nous partagions davantage que la plupart.</p>
 <p>
 Le labo d'IA utilisait un système d'exploitation à temps partagé appelé
 <acronym title="Incompatible Timesharing System">ITS</acronym> (système à
@@ -49,7 +49,7 @@
 <p>
 Nous ne qualifiions pas nos productions de « logiciels libres », car ce
 terme n'existait pas encore ; c'est pourtant ce qu'elles étaient. Quand
-d'autres universitaires ou quand des ingénieurs souhaitaient porter l'un de
+d'autres universitaires, ou bien une entreprise, souhaitaient porter l'un de
 nos programmes pour l'utiliser sur leur matériel, nous les laissions
 volontiers faire. Et quand on voyait quelqu'un utiliser un programme inconnu
 qui semblait intéressant, on pouvait toujours en obtenir le code source,
@@ -58,18 +58,18 @@
 <p>
 (1) L'utilisation du mot « hacker » dans le sens de « casseur de 
systèmes de
 sécurité », est un amalgame instillé par les mass media. Nous autres 
hackers
-refusons de reconnaître ce sens, et continuons d'utiliser ce mot dans le
-sens de « celui qui aime programmer et apprécie de le faire de manière
-astucieuse et intelligente ».<a id="TransNote1-rev"
+refusons de reconnaître cette signification et continuons de donner à ce mot
+le sens de « celui qui aime programmer ou qui prend plaisir à exercer son
+ingéniosité de façon ludique ».<a id="TransNote1-rev"
 href="#TransNote1"><sup>a</sup></a> Consultez mon article <a
 href="http://stallman.org/articles/on-hacking.html";>On Hacking</a>.</p>
 
 <h3>L'effondrement de la communauté</h3>
 <p>
-La situation s'est modifiée de manière radicale au début des années 80 
quand
-la société Digital a mis fin à la série des PDP-10. Cette architecture,
-élégante et puissante dans les années 60, ne pouvait pas s'étendre
-naturellement aux plus grands espaces d'adressage qu'on trouvait dans les
+La situation changea de manière radicale au début des années 80 quand la
+société Digital mit fin à la série des PDP-10. Cette architecture, 
élégante
+et puissante dans les années 60, ne pouvait pas s'adapter sans difficulté
+aux plus grands espaces d'adressage qui devenaient réalisables dans les
 années 80. Cela rendait obsolètes la quasi-totalité des programmes
 constituant ITS.</p>
 <p>
@@ -85,7 +85,7 @@
 Les ordinateurs modernes d'alors, tels le VAX et le 68020, disposaient de
 leurs propres systèmes d'exploitation, mais aucun d'entre eux n'était
 libre : il fallait signer un accord de non-divulgation pour en obtenir ne
-serait-ce que des copies exécutables.</p>
+serait-ce qu'une copie exécutable.</p>
 <p>
 Cela signifiait que la première étape de l'utilisation d'un ordinateur était
 la promesse de ne pas aider son prochain. On interdisait toute communauté
@@ -110,7 +110,7 @@
 « droits » ou de « couper court au <a
 href="/philosophy/words-to-avoid.html#Piracy">piratage</a> », ce qu'ils
 <em>disent</em> est secondaire. Le véritable message se trouve entre les
-lignes, et il consiste en des hypothèses de travail qu'ils considèrent comme
+lignes et il consiste en des hypothèses de travail qu'ils considèrent comme
 acquises ; nous sommes censés les accepter les yeux fermés. Passons-les donc
 en revue.</p>
 <p>
@@ -121,24 +121,23 @@
 qu'il cause à tous). Il est intéressant de remarquer que la Constitution et
 la tradition juridique des États-Unis d'Amérique rejettent toutes deux cette
 idée ; le copyright n'est pas un droit naturel, mais un monopole artificiel,
-imposé par l'État, qui restreint le droit naturel qu'ont les utilisateurs de
-copier le logiciel.</p>
+imposé par l'État, restreignant le droit naturel de copier que possèdent les
+utilisateurs.</p>
 <p>
-Une autre hypothèse sous-jacente est que seules importent les
-fonctionnalités du logiciel, et que les utilisateurs d'ordinateurs n'ont pas
-leur mot à dire quant au modèle de société qu'ils souhaitent voir mettre en
-place.</p>
+Autre hypothèse sous-jacente : seules importent les fonctionnalités du
+logiciel; des utilisateurs comme nous ne doivent pas s'intéresser au modèle
+de société qu'on leur prépare.</p>
 <p>
 Une troisième hypothèse est qu'on ne disposerait d'aucun logiciel utilisable
 (ou qu'on ne disposerait jamais d'un logiciel qui s'acquitte de telle ou
-telle tâche en particulier) si l'on ne garantissait pas à une société
+telle tâche en particulier) si l'on ne garantissait pas à une entreprise
 l'assise d'un pouvoir sur les utilisateurs du programme. Cette idée était
 plausible, jusqu'à ce que le mouvement du logiciel libre démontrât qu'on
 peut produire toutes sortes de logiciels utiles sans qu'il soit nécessaire
 de les barder de chaînes.</p>
 <p>
-Si l'on se refuse à accepter ces hypothèses, et si l'on examine ces
-questions en se fondant sur une morale dictée par le bon sens qui place les
+Si l'on se refuse à accepter ces hypothèses et qu'on examine ces questions
+en se fondant sur une morale dictée par le bon sens, tout en plaçant les
 utilisateurs au premier plan, on parvient à des conclusions bien
 différentes. Les utilisateurs doivent être libres de modifier les programmes
 pour qu'ils répondent mieux à leurs besoins, et libres de partager le
@@ -163,8 +162,8 @@
 logiciel publié dans le cadre d'accords de non-divulgation, contribuant
 ainsi à en pousser d'autres vers la trahison de leurs camarades.</p>
 <p>
-J'aurais pu gagner de l'argent de cette façon, et peut-être me serais-je
-même amusé à écrire du code. Mais je savais qu'à la fin de ma carrière, 
je
+J'aurais pu gagner de l'argent de cette façon et peut-être même trouver
+amusant d'écrire du code. Mais je savais qu'à la fin de ma carrière je
 n'aurais à contempler que des années passées à construire des murs pour
 séparer les gens, avec l'impression d'avoir employé ma vie à rendre le monde
 pire.</p>
@@ -175,8 +174,8 @@
 certaines fonctionnalités dans ce programme rendait l'utilisation de
 l'imprimante très frustrante). Aussi ne pouvais-je pas me dire que les
 accords de non-divulgation étaient bénins. Le refus de cette personne de
-partager avec nous m'avais mis très en colère ; je ne pouvais pas, moi
-aussi, me comporter d'une telle manière à l'égard de mon prochain.</p>
+partager avec nous m'avais mis très en colère ; je ne pouvais pas, à mon
+tour, adopter un tel comportement à l'égard de mon prochain.</p>
 <p>
 Une autre possibilité, radicale mais déplaisante, était d'abandonner
 l'informatique. De cette manière, mes capacités ne seraient pas employées à
@@ -191,11 +190,11 @@
 La réponse était limpide : le besoin le plus pressant était un système
 d'exploitation. C'est le logiciel le plus crucial pour commencer à utiliser
 un ordinateur. Un système d'exploitation permet de faire beaucoup de
-choses ; sans système, l'ordinateur est inexploitable. Un système
-d'exploitation libre rendrait à nouveau possible une communauté de hackers,
-travaillant en mode coopératif – et tout un chacun serait invité à
-participer. Et tout un chacun pourrait se servir d'un ordinateur sans
-commencer par entrer dans une conspiration destinée à spolier ses 
ami(e)s.</p>
+choses ; sans système, l'ordinateur est inexploitable. Avec un système
+d'exploitation libre, on pourrait reconstituer une communauté de hackers
+travaillant en mode coopératif – et inviter chacun à participer. Ainsi 
tout
+un chacun pourrait se servir d'un ordinateur sans au préalable entrer dans
+une conspiration destinée à spolier ses ami(e)s.</p>
 <p>
 En tant que développeur de système d'exploitation, j'avais les compétences
 requises. Aussi, bien que le succès ne me semblât pas garanti, je me suis
@@ -212,7 +211,7 @@
 (<cite>shell</cite>), d'assembleurs, de compilateurs, d'interpréteurs, de
 débogueurs, d'éditeurs de textes, de logiciels de courrier électronique,
 pour n'en citer que quelques-uns. C'était le cas d'ITS, c'était le cas de
-Multics, c'était le cas de VMS, et c'était le cas d'Unix. Ce serait aussi le
+Multics, c'était le cas de VMS et c'était le cas d'Unix. Ce serait aussi le
 cas du système d'exploitation GNU.</p>
 <p>
 Plus tard, j'ai entendu ces mots, attribués à Hillel (1) :</p>
@@ -238,8 +237,8 @@
 <p>Un programme est un logiciel libre pour vous, utilisateur particulier, si 
:</p>
 
 <ul>
-  <li>vous avez la liberté de l'exécuter comme vous le voulez, pour quelque 
motif
-que ce soit ;</li>
+  <li>vous avez la liberté de l'exécuter comme vous le souhaitez, pour 
quelque
+motif que ce soit ;</li>
 
   <li>vous avez la liberté de modifier le programme afin qu'il  corresponde 
mieux
 à vos besoins (dans la pratique, pour que cette liberté prenne effet, il
@@ -257,7 +256,7 @@
 Puisque le mot <cite>free</cite> se réfère ici à la liberté, et non au 
prix,
 il n'est pas contradictoire de vendre des copies de logiciels libres. En
 réalité, cette liberté est cruciale : les compilations de logiciels libres
-vendues sur CD-ROM sont importantes pour la communauté, et le produit de
+vendues sur CD-ROM sont importantes pour la communauté car le produit de
 leur vente permet de lever des fonds pour le développement du logiciel
 libre. C'est pourquoi on ne peut pas qualifier de libre un logiciel qu'on
 n'a pas la liberté d'inclure dans de telles compilations.</p>
@@ -269,23 +268,23 @@
 <cite>free</cite> comme liberté –  <cite>unfettered</cite> (terme 
littéraire
 signifiant « sans entrave ») étant le meilleur candidat, d'un point de vue
 sémantique. Des mots comme <cite>liberated</cite> (libéré),
-<cite>freedom</cite> (liberté), et <cite>open</cite> (ouvert) présentent
-tous un sens incorrect ou un autre inconvénient.</p>
+<cite>freedom</cite> (liberté) et <cite>open</cite> (ouvert) présentent tous
+un sens incorrect ou un autre inconvénient.</p>
 
 <h3>Les logiciels GNU et le système GNU</h3>
 <p>
-C'est une gageure que de développer un système complet. Pour mener ce projet
-à bien, j'ai décidé d'adapter et de réutiliser les logiciels libres
-existants, quand cela était possible. J'ai par exemple décidé dès le début
-d'utiliser TeX comme formateur de texte principal ; quelques années plus
-tard, j'ai décidé d'utiliser le système X Window plutôt que d'écrire un
-autre système de fenêtrage pour GNU.</p>
+C'est une projet de très grande envergure que de développer un système
+complet. Pour le mener à bien, j'ai décidé d'adapter et de réutiliser les
+logiciels libres existants, quand cela était possible. J'ai par exemple
+décidé dès le début d'utiliser TeX comme formateur de texte principal ;
+quelques années plus tard, j'ai décidé d'utiliser le système X Window 
plutôt
+que d'écrire un autre système de fenêtrage pour GNU.</p>
 <p>
 Cette décision, comme d'autres du même genre, a rendu le système GNU
 distinct de la réunion de tous les logiciels GNU. Le système GNU comprend
 des programmes qui ne sont pas des logiciels GNU ; ce sont des programmes
 qui ont été développés par d'autres, dans le cadre d'autres projets, pour
-leurs buts propres, mais qu'on peut réutiliser, car ce sont des logiciels
+leurs buts propres, mais qu'on peut réutiliser car ce sont des logiciels
 libres.</p>
 
 <h3>La genèse du projet</h3>
@@ -293,12 +292,11 @@
 En janvier 1984, j'ai démissionné de mon poste au MIT et commencé à écrire
 les logiciels GNU. Il était nécessaire que je quitte le MIT pour empêcher ce
 dernier de s'immiscer dans la distribution de GNU en tant que logiciel
-libre. Si j'étais resté dans l'équipe, le MIT aurait pu se déclarer
-propriétaire de mon travail, et lui imposer ses propres conditions de
-distribution, voire le transformer en logiciel privateur. Je n'avais pas
-l'intention d'abattre autant de travail pour le voir devenir impropre à sa
-destination première : créer une nouvelle communauté qui partage le
-logiciel.</p>
+libre. Si j'avais gardé mon poste, le MIT aurait pu se déclarer propriétaire
+de mon travail et lui imposer ses propres conditions de distribution, voire
+le transformer en logiciel privateur. Je n'avais pas l'intention d'abattre
+autant de travail pour le voir devenir impropre à sa destination première :
+créer une nouvelle communauté qui partage le logiciel.</p>
 <p>
 Cependant, le professeur Winston, qui dirigeait alors le labo d'IA du MIT,
 m'a gentiment invité à continuer d'utiliser les équipements du 
laboratoire.</p>
@@ -306,13 +304,13 @@
 <h3>Les premiers pas</h3>
 <p>
 Peu de temps avant de me lancer dans le projet GNU, j'avais entendu parler
-du <cite>Free University Compiler Kit</cite><a id="TransNote5-rev"
+du <cite>Free University Compiler Kit</cite>,<a id="TransNote5-rev"
 href="#TransNote5"><sup>e</sup></a> plus connu sous le nom de VUCK (en
-néerlandais, le mot qui veut dire <cite>free</cite> commence par un V). Ce
-compilateur avait été mis au point dans l'intention de gérer plusieurs
-langages, parmi lesquels C et Pascal, et de produire des binaires pour de
-nombreuses machines cibles. J'ai écrit à son auteur en lui demandant la
-permission d'utiliser ce compilateur dans le cadre du projet GNU.</p>
+néerlandais, le mot qui veut dire <cite>free</cite> commence par un
+<em>v</em>). Ce compilateur avait été mis au point dans l'intention de gérer
+plusieurs langages, parmi lesquels C et Pascal, et de produire des binaires
+pour de nombreuses machines cibles. J'ai écrit à son auteur en lui demandant
+la permission d'utiliser ce compilateur dans le cadre du projet GNU.</p>
 <p>
 Il répondit d'un ton railleur, en déclarant (en anglais) que l'université
 était <cite>free</cite> mais pas le compilateur. J'ai alors décidé que le
@@ -324,14 +322,14 @@
 laboratoire Lawrence Livermore et était multiplateforme. Il compilait une
 version étendue de Pascal conçue comme langage de programmation système, et
 c'était aussi le langage dans lequel il avait été écrit. J'y ai ajouté une
-interface pour le C, et j'ai entrepris le portage de ce programme sur le
+interface pour le C et j'ai entrepris le portage de ce programme sur le
 Motorola 68000. Mais j'ai dû abandonner quand j'ai découvert qu'il fallait 
à
 ce compilateur plusieurs mégaoctets d'espace de pile, alors que le système
-Unix du 68000 n'en gérait que 64 Ko.</p>
+Unix du 68000 n'en gérait que 64 ko.</p>
 <p>
 J'ai alors compris comment fonctionnait Pastel : il analysait le fichier en
 entrée, en faisait un arbre syntaxique, convertissait cet arbre syntaxique
-en chaîne d'« instructions », et engendrait ensuite le fichier de sortie,
+en chaîne d'« instructions » et engendrait ensuite le fichier de sortie,
 sans jamais libérer le moindre espace mémoire. J'en ai conclu qu'il me
 faudrait réécrire un nouveau compilateur en partant de zéro. Ce dernier est
 maintenant connu sous le nom de <acronym title="GNU Compiler
@@ -342,51 +340,52 @@
 
 <h3>GNU Emacs</h3>
 <p>
-J'ai commencé à travailler sur GNU Emacs en septembre 1984, et ce programme
-commençait à devenir utilisable début 1985. Cela m'a permis d'utiliser des
-systèmes Unix pour éditer mes fichiers ; vi et ed me laissant froid, j'avais
-jusqu'alors utilisé d'autres types de machines pour les éditer.</p>
+J'ai commencé à travailler sur GNU Emacs en septembre 1984 ; début 1985, ce
+programme commençait à devenir fonctionnel, ce qui m'a permis d'utiliser des
+systèmes Unix pour éditer mes fichiers ; n'ayant aucune envie de me
+familiariser avec vi ou ed, j'avais jusqu'alors utilisé d'autres types de
+machines pour les éditer.</p>
 <p>
 C'est alors que j'ai reçu des requêtes de gens souhaitant utiliser GNU
 Emacs, ce qui a soulevé le problème de sa distribution. Je l'avais bien sûr
-mis sur le serveur ftp de l'ordinateur du MIT que j'utilisais (cet
+mis sur le serveur FTP anonyme de l'ordinateur du MIT que j'utilisais (cet
 ordinateur, prep.ai.mit.edu, a ainsi été promu au rang de site de
-distribution principal par ftp du projet GNU ; quelques années plus tard, à
+distribution principal par FTP du projet GNU ; quelques années plus tard, à
 la fin de son exploitation, nous avons transféré ce nom sur notre nouveau
-serveur ftp). Mais à l'époque, une proportion importante des personnes
-intéressées n'avaient pas d'accès à Internet et ne pouvaient pas obtenir 
une
-copie du programme par ftp. La question se posait en ces termes : que
+serveur FTP). Mais à l'époque, une proportion importante des personnes
+intéressées, n'ayant pas d'accès à Internet, ne pouvaient pas se procurer 
de
+copie du programme par FTP. La question se posait en ces termes : que
 devais-je leur dire ?</p>
 <p>
 J'aurais pu leur dire : « Trouvez un ami qui dispose d'un accès au réseau 
et
-qui vous en fera une copie. » J'aurais pu également procéder comme j'avais
-procédé avec la version originale d'Emacs, sur PDP-10, et leur dire :
-« Envoyez-moi une bande et une enveloppe timbrée à votre adresse, et je 
vous
-les renverrai avec Emacs. » Mais j'étais sans emploi, et je cherchais des
-moyens de gagner de l'argent grâce au logiciel libre. C'est pourquoi j'ai
-annoncé que j'enverrais une bande à quiconque en désirait une, en échange
-d'une contribution de 150 dollars américains. C'est comme cela que j'ai créé
-une entreprise de distribution de logiciel libre, l'ancêtre des sociétés
-qui, de nos jours, proposent des distributions GNU/Linux complètes.</p>
+qui vous en fera une copie. » J'aurais pu également leur dire, comme je
+l'avais fait avec la version originale d'Emacs pour PDP-10, « Envoyez-moi
+une bande et une enveloppe timbrée à votre adresse ; je vous les renverrai
+avec Emacs. » Mais j'étais sans emploi et je cherchais des moyens de gagner
+de l'argent grâce au logiciel libre. C'est pourquoi j'ai annoncé que
+j'enverrais une bande à quiconque en désirait une, en échange d'une
+contribution de 150 dollars américains. C'est ainsi que j'ai créé une
+entreprise de distribution de logiciel libre, l'ancêtre des sociétés qui, de
+nos jours, proposent des distributions GNU/Linux complètes.</p>
 
 <h3>Un programme est-il libre pour chacun de ses utilisateurs ?</h3>
 <p>
 Si un programme est un logiciel libre au moment où il quitte les mains de
 son auteur, cela ne signifie pas nécessairement qu'il sera un logiciel libre
-pour quiconque en possédera une copie. Le logiciel relevant du <a
+pour quiconque en possédera une copie. Un logiciel placé dans le <a
 href="/philosophy/categories.html#PublicDomainSoftware">domaine public</a>,
-par exemple (qui n'est couvert par aucun copyright), est du logiciel libre ;
+par exemple (qui n'est couvert par aucun copyright), est un logiciel libre ;
 mais tout un chacun peut en produire une version privatrice modifiée. De
 façon comparable, de nombreux programmes libres sont couverts par des
-copyrights mais distribués sous des licences permissives qui autorisent la
-création de versions modifiées et privatrices.</p>
+copyrights, mais distribués sous des licences permissives qui autorisent la
+création de versions modifiées privatrices.</p>
 <p>
 L'exemple le plus frappant de ce problème est le système X Window. 
Développé
-au MIT, et distribué sous forme de logiciel libre avec une licence
+au MIT et distribué sous forme de logiciel libre avec une licence
 permissive, il a rapidement été adopté par divers constructeurs. Ils ont
 ajouté X à leurs systèmes Unix privateurs, sous forme binaire uniquement, en
 le frappant du même accord de non-divulgation. Ces exemplaires de X
-n'étaient en rien du logiciel plus libre que le reste d'Unix.</p>
+n'étaient pas plus libres que le reste d'Unix.</p>
 <p>
 Les développeurs du système X Window ne voyaient là nul problème (ils
 s'attendaient à cela et souhaitaient un tel résultat). Leur but n'était pas
@@ -394,42 +393,42 @@
 beaucoup d'utilisateurs ». Peu leur importait la liberté de ces
 utilisateurs, seul leur nombre revêtait de l'importance à leurs yeux.</p>
 <p>
-Cela a conduit à une situation paradoxale, où deux façons différentes
-d'évaluer la liberté répondaient de manières différentes à la question :
-« Ce programme est-il libre ? » Qui fondait son jugement sur la liberté
-accordée par les termes de distribution de la version du MIT concluait que X
-était un logiciel libre. Mais qui mesurait la liberté de l'utilisateur-type
-de X devait conclure que X était un logiciel privateur. La plupart des
-utilisateurs de X exécutaient des versions privatrices fournies avec des
-systèmes Unix, et non la version libre.</p>
+Cela a conduit à une situation paradoxale où deux façons différentes
+d'évaluer la liberté donnaient des réponses différentes à la question « 
Ce
+programme est-il libre ? » Qui fondait son jugement sur la liberté 
accordée
+par les termes de distribution de la version du MIT concluait que X était un
+logiciel libre. Mais qui mesurait la liberté de l'utilisateur-type de X
+devait conclure que X était un logiciel privateur. La plupart des
+utilisateurs de X exécutaient les versions privatrices fournies avec les
+systèmes Unix et non la version libre.</p>
 
 <h3>Le copyleft et la GNU GPL</h3>
 <p>
 Le but du projet GNU était de rendre les utilisateurs libres, pas de se
 contenter d'être populaire. Nous avions besoin de conditions de distribution
-qui empêcheraient de transformer des logiciels GNU en logiciels
+qui empêcheraient de transformer les logiciels GNU en logiciels
 privateurs. La méthode que nous utilisons a pour nom « copyleft » (1), ou
 « gauche d'auteur ».</p>
 <p>
 Le copyleft utilise le copyright (ou le droit d'auteur), en le retournant
 pour lui faire servir le but opposé de ce pour quoi il a été conçu : ce
 n'est pas une manière de restreindre l'utilisation d'un logiciel, mais une
-manière de le laisser « libre ».</p>
+manière de lui conserver sa liberté.</p>
 <p>
-L'idée centrale du copyleft est de donner à quiconque la permission
-d'exécuter le programme, de le copier, de le modifier, et d'en distribuer
-des versions modifiées (mais pas la permission d'ajouter des restrictions de
-son cru). C'est ainsi que les libertés essentielles qui définissent le
+L'idée centrale du copyleft est de donner à chacun la permission d'exécuter
+le programme, de le copier, de le modifier et d'en distribuer des versions
+modifiées (mais pas la permission d'ajouter des restrictions de son
+cru). C'est ainsi que les libertés essentielles qui définissent le
 « logiciel libre » sont garanties pour quiconque en possède un 
exemplaire ;
 elles deviennent des droits inaliénables.</p>
 <p>
 Pour que le copyleft soit efficace, il faut que les versions modifiées
 demeurent libres, afin de s'assurer que toute œuvre dérivée de notre travail
-reste disponible à la communauté en cas de publication. Quand un programmeur
-professionnel améliore bénévolement un logiciel GNU, c'est le copyleft qui
-empêche son employeur de dire : « Vous ne pouvez pas partager ces
-modifications, car nous allons les utiliser dans le cadre de notre version
-privatrice du programme. »</p>
+reste disponible pour la communauté en cas de publication. Quand un
+programmeur professionnel améliore bénévolement un logiciel GNU, c'est le
+copyleft qui empêche son employeur de dire : « Vous ne pouvez pas partager
+ces modifications, car nous allons les utiliser dans le cadre de notre
+version privatrice du programme. »</p>
 <p>
 Il est essentiel d'imposer que les modifications restent libres si l'on
 souhaite garantir la liberté de tout utilisateur du programme. Les sociétés
@@ -437,9 +436,8 @@
 modifications pour le porter sur leur système d'exploitation et sur leur
 matériel. Ces modifications étaient ténues si on les comparait à X dans son
 ensemble, mais elles n'en étaient pas pour autant évidentes. Si le fait de
-procéder à des modifications pouvait servir de prétexte à refuser aux
-utilisateurs leur liberté, il serait facile pour n'importe qui d'en tirer
-parti.</p>
+procéder à des modifications était un prétexte valable pour refuser aux
+utilisateurs leur liberté, n'importe qui pourrait facilement en tirer 
parti.</p>
 <p>
 Le problème de la réunion d'un programme libre avec du code non libre est
 similaire. Une telle combinaison serait indubitablement non libre ; les
@@ -456,12 +454,12 @@
 title="GNU General Public License">GPL</acronym> en abrégé. Nous disposons
 d'autres types de copyleft pour des circonstances particulières. Les manuels
 du projet GNU sont eux aussi régis par le copyleft, mais en utilisent une
-version très simplifiée, car il n'est pas nécessaire de faire appel à toute
+version très simplifiée car il n'est pas nécessaire de faire appel à toute
 la complexité de la GNU GPL dans le cadre de manuels. (2)</p>
 <p>
 (1) En 1984 ou 1985, Don Hopkins (dont l'imagination était sans bornes) m'a
 envoyé une lettre. Il avait écrit sur l'enveloppe plusieurs phrases
-amusantes, et notamment celle-ci : <cite>Copyleft - all rights
+amusantes et notamment celle-ci : <cite>Copyleft – all rights
 reversed.</cite><a id="TransNote6-rev" href="#TransNote6"><sup>f</sup></a>
 J'ai utilisé le mot « copyleft » pour donner un nom au concept de
 distribution que je développais alors.</p>
@@ -475,14 +473,14 @@
 libre</h3>
 
 <p>Emacs attirant de plus en plus l'attention, le projet GNU comptait un nombre
-croissant de participants, et nous avons décidé qu'il était temps de
-repartir à la chasse aux fonds. En 1985, nous avons donc créé la <a
+croissant de participants et nous avons décidé qu'il était temps de repartir
+à la chasse aux fonds. En 1985, nous avons donc créé la <a
 href="http://www.fsf.org/";>Free Software Foundation</a> (Fondation pour le
 logiciel libre), une association à but non lucratif, exemptée d'impôts, pour
 le développement de logiciels libres. La <acronym title="Free Software
 Foundation">FSF</acronym> a aussi pris en charge le commerce de la
 distribution d'Emacs ; plus tard, elle a étendu cette activité en ajoutant
-aux bandes d'autres logiciels libres (aussi bien GNU que non GNU), et en
+aux bandes d'autres logiciels libres (aussi bien GNU que non GNU) et en
 vendant des manuels libres.</p>
 
 <p>Au début, les ressources de la FSF provenaient surtout de la vente de 
copies
@@ -493,7 +491,7 @@
 collection de logiciels pour la plateforme choisie par le
 client). Aujourd'hui la FSF <a href="http://shop.fsf.org/";>vend encore des
 manuels et d'autres outils</a>, mais elle obtient l'essentiel de son
-financement grâce aux donations des membres. Vous pouvez rejoindre la FSF
+financement grâce aux cotisations des membres. Vous pouvez adhérer à la FSF
 sur <a href="http://fsf.org/join";>fsf.org</a>.</p>
 
 <p>Les salariés de la Fondation pour le logiciel libre ont écrit et maintenu 
un
@@ -508,7 +506,7 @@
 
 <p>Nous avons financé le développement de ces programmes car le projet GNU ne
 se limitait pas aux outils ou à un environnement de développement. Notre but
-était la mise en place d'un système d'exploitation complet, et de tels
+était la mise en place d'un système d'exploitation complet et de tels
 programmes étaient nécessaires pour l'atteindre.</p>
 
 <p>(1) <cite>Bourne-Again Shell</cite><a id="TransNote7-rev"
@@ -522,28 +520,28 @@
 des affaires. Quand des entreprises respectent la liberté des utilisateurs,
 nous leur souhaitons de réussir.</p>
 
-<p>La vente d'exemplaires d'Emacs est une forme de commerce fondée sur le
-logiciel libre. Quand la FSF a récupéré ce commerce, j'ai dû chercher une
-autre solution pour gagner ma vie. Je l'ai trouvée sous la forme de vente de
+<p>La vente d'exemplaires d'Emacs représente l'une des formes du commerce 
fondé
+sur le logiciel libre. Quand la FSF a récupéré ce commerce, j'ai dû 
chercher
+une autre solution pour gagner ma vie. Je l'ai trouvée dans la vente de
 services associés aux logiciels libres que j'avais développés. Cela
 consistait à faire des cours sur des sujets comme la programmation de GNU
-Emacs et la personnalisation de GCC, et à développer du logiciel,
-principalement en portant GCC sur de nouvelles plateformes.</p>
+Emacs et la personnalisation de GCC, et à développer du logiciel
+(essentiellement pour porter GCC sur de nouvelles plateformes).</p>
 
 <p>De nos jours, chacune de ces activités lucratives fondées sur le logiciel
 libre est pratiquée par de nombreuses sociétés. Certaines distribuent des
 compilations de logiciels libres sur CD-ROM ; d'autres vendent de
 l'assistance technique en répondant à des questions d'utilisateurs, en
-corrigeant des bogues, et en insérant de nouvelles fonctionnalités
-majeures. On commence même à voir des sociétés de logiciel libre fondées 
sur
-la mise sur le marché de nouveaux logiciels libres.</p>
+corrigeant des bogues et en insérant de nouvelles fonctionnalités
+majeures. On commence même à voir des entreprises dont l'objet est la mise
+sur le marché de nouveaux logiciels libres.</p>
 
 <p>Prenez garde, toutefois : certaines des sociétés qui s'associent à la
 dénomination « open source »<a id="TransNote8-rev"
 href="#TransNote8"><sup>h</sup></a> fondent en réalité leur activité sur du
-logiciel privateur, qui interagit avec du logiciel libre. Ce ne sont pas des
-sociétés de logiciel libre, ce sont des sociétés de logiciel privateur dont
-les produits détournent les utilisateurs de leur liberté. Elles les
+logiciel privateur qui fonctionne avec du logiciel libre. Ce ne sont pas des
+entreprises de logiciel libre, ce sont des entreprises de logiciel privateur
+dont les produits détournent les utilisateurs de leur liberté. Elles les
 appellent « produits à valeur ajoutée », ce qui reflète quelles valeurs
 elles souhaitent nous voir adopter : préférer la facilité à la liberté. 
Si
 nous faisons passer la liberté au premier plan, il nous faut leur donner le
@@ -552,9 +550,9 @@
 <h3>Objectifs techniques</h3>
 
 <p>L'objectif principal de GNU est d'être libre. Même si GNU ne jouissait
-d'aucun avantage technique sur Unix, il disposerait d'un avantage social,
-car il autorise les utilisateurs à coopérer, et d'un avantage éthique, car
-il respecte la liberté de l'utilisateur.</p>
+d'aucun avantage technique sur Unix, il disposerait d'un avantage sociétal,
+car il autorise les utilisateurs à coopérer, et d'un avantage éthique car il
+respecte la liberté de l'utilisateur.</p>
 
 <p>Mais il était naturel d'appliquer à ce travail les standards bien connus 
du
 développement logiciel de qualité en utilisant par exemple des structures de
@@ -565,19 +563,18 @@
 <p>De plus, nous nous sommes démarqués d'Unix, dont la priorité était la
 réduction des besoins en mémoire, en décidant de ne pas nous occuper des
 architectures 16 bits (il était clair que les architectures 32 bits seraient
-la norme au moment de la finalisation du système GNU), et en ne faisant
-aucun effort pour réduire la consommation mémoire à moins qu'elle n'excède
-un mégaoctet. Dans les programmes pour lesquels il n'était pas crucial de
+la norme au moment de la finalisation du système GNU) et en ne faisant aucun
+effort pour réduire la consommation mémoire à moins qu'elle n'excède un
+mégaoctet. Dans les programmes pour lesquels il n'était pas crucial de
 manipuler des fichiers de taille importante, nous avons encouragé les
 programmeurs à lire le fichier en entrée d'une traite, en mémoire centrale,
 et à analyser ensuite son contenu sans plus se préoccuper des
 entrées/sorties.</p>
 
 <p>Ces décisions ont rendu de nombreux programmes du projet GNU supérieurs à
-leurs équivalents sous Unix en termes de fiabilité et de vitesse
-d'exécution.</p>
+leurs homologues sous Unix en termes de fiabilité et de vitesse 
d'exécution.</p>
 
-<h3>Les ordinateurs offerts</h3>
+<h3>Des ordinateurs offerts</h3>
 
 <p>La réputation du projet GNU croissant, on nous offrait des machines sous
 Unix pour nous aider à le mener à bien. Elles nous ont été bien utiles, car
@@ -587,15 +584,15 @@
 posséder ne serait-ce qu'un exemplaire d'Unix ?</p>
 
 <p>Unix était (et demeure) constitué de logiciel privateur, et la philosophie
-du projet GNU nous demandait de ne pas utiliser de logiciel privateur. Mais,
-en appliquant le même raisonnement que celui qui conclut qu'il est légitime
-de faire usage de violence en situation de légitime défense, j'ai conclu
-qu'il était légitime d'utiliser un paquet privateur quand cela était crucial
-pour développer une solution de remplacement libre, qui en aiderait d'autres
-à se passer de ce même paquet privateur.</p>
+du projet GNU nous demandait de ne pas utiliser de logiciel
+privateur. Toutefois, en appliquant le raisonnement qui justifie le recours
+à la violence en situation de légitime défense, je suis arrivé à la
+conclusion qu'il était légitime d'utiliser un paquet privateur quand c'était
+crucial pour développer une solution de remplacement libre qui en aiderait
+d'autres à se passer de ce même paquet privateur.</p>
 
 <p>Mais ce mal avait beau être justifiable, il n'en restait pas moins un
-mal. De nos jours, nous ne possédons plus aucun exemplaire d'Unix, car nous
+mal. De nos jours, nous ne possédons plus aucun exemplaire d'Unix car nous
 les avons tous remplacés par des systèmes d'exploitation libres. Quand nous
 ne parvenions pas à substituer au système d'exploitation d'une machine un
 système libre, nous remplacions la machine.</p>
@@ -603,11 +600,11 @@
 <h3>La <cite>GNU Task List</cite>, ou liste des tâches du projet GNU</h3>
 
 <p>Le projet GNU suivant son cours, on trouvait ou on développait un nombre
-croissant de composants du système, et il est finalement devenu utile de
+croissant de composants du système et il est finalement devenu utile de
 faire la liste des parties manquantes. Nous l'avons utilisée pour recruter
 des développeurs afin d'écrire ces dernières. Cette liste a pris le nom de
 <cite>GNU task list</cite>. En plus des composants manquants d'Unix, nous y
-avons listé plusieurs autres projets utiles, de logiciel et de
+avons inscrit plusieurs autres projets utiles, de logiciel et de
 documentation, que nous jugions indispensables à un système réellement
 complet.</p>
 
@@ -622,14 +619,14 @@
 commencement). Unix proposait des jeux, ce devait naturellement être aussi
 le cas de GNU. Mais il n'était pas nécessaire d'être compatible en matière
 de jeux, aussi n'avons-nous pas suivi la liste des jeux d'Unix. À la place,
-nous avons listé un assortiment de jeux qui devraient plaire aux
+nous avons mis sur la liste un assortiment de jeux qui devraient plaire aux
 utilisateurs.</p>
 
-<p>(1) Cela a été écrit en 1998. Depuis 2009, nous ne gardons plus à jour 
cette
+<p>(1) Cela a été écrit en 1998. Depuis 2009, nous ne tenons plus à jour 
cette
 longue liste de tâches. La communauté développe des logiciels libres
-tellement vite que nous ne pouvons garder trace de tout. En revanche, nous
-avons une liste des projets à haute priorité, une liste mieux triée de
-projets dont nous souhaitons vivement qu'ils soient menés à bien.</p>
+tellement vite que nous ne pouvons même pas les suivre tous. En revanche,
+nous avons une liste des projets à haute priorité – liste bien plus courte
+de projets dont nous souhaitons vivement qu'ils soient menés à bien.</p>
 
 <h3>La <cite>GNU Library GPL</cite>, ou licence publique générale GNU pour 
les
 bibliothèques</h3>
@@ -669,22 +666,22 @@
 programmes libres, est une manière d'aider les développeurs de logiciels
 libres et de leur accorder un avantage sur le logiciel privateur.</p>
 
-<p>Considérons GNU Readline, une bibliothèque développée dans le but de 
fournir
-une édition de ligne de commande pour BASH. Cette bibliothèque est
-distribuée sous la GNU GPL, et non pas sous la LGPL. L'effet probable est de
-réduire l'utilisation de la bibliothèque Readline, mais cela ne représente
-pas une perte pour nous. En attendant, on compte au moins une application
-utile qui a été libérée uniquement dans le but de pouvoir utiliser la
-bibliothèque Readline, et c'est là un gain réel pour la communauté.</p>
+<p>Considérons GNU Readline, une bibliothèque développée pour l'édition 
des
+commandes dans BASH. Cette bibliothèque est distribuée sous la GNU GPL et
+non pas sous la LGPL. L'effet probable est de réduire l'utilisation de la
+bibliothèque Readline, mais cela ne représente pas une perte pour nous. En
+attendant, on compte au moins une application utile qui a été libérée
+uniquement dans le but de pouvoir utiliser la bibliothèque Readline, et
+c'est là un gain réel pour la communauté.</p>
 
 <p>Les développeurs de logiciel privateur jouissent des avantages que leur
 confère l'argent ; les développeurs de logiciel libre doivent compenser cela
 en s'épaulant les uns les autres. J'espère qu'un jour nous disposerons de
 toute une collection de bibliothèques sous GPL, pour lesquelles il
-n'existera pas d'équivalent dans le monde du logiciel privateur. Nous
-disposerons ainsi de modules pouvant être utilisés comme composants dans de
-nouveaux programmes libres, ce qui favorisera considérablement la poursuite
-du développement du logiciel libre.</p>
+n'existera pas d'homologue privateur. Nous disposerons ainsi de modules
+pouvant être utilisés comme composants dans de nouveaux programmes libres,
+ce qui favorisera considérablement la poursuite du développement de logiciel
+libre.</p>
 
 <p>(1) Cette licence s'appelle maintenant la <cite>GNU Lesser General Public
 License</cite> (licence publique générale GNU amoindrie), pour éviter de
@@ -706,7 +703,7 @@
 système de type Unix a besoin d'un shell, et nous avons développé GNU tar
 car un système de type Unix a besoin d'un programme d'archivage. Il en va de
 même pour les programmes que j'ai développés, à savoir le compilateur C de
-GNU, GNU Emacs, GDB, et GNU Make.</p>
+GNU, GNU Emacs, GDB et GNU Make.</p>
 <p>
 Certains programmes GNU ont été développés pour répondre aux menaces qui
 pesaient sur notre liberté. C'est ainsi que nous avons développé gzip en
@@ -715,16 +712,16 @@
 title="Lempel-Ziv-Welch">LZW</acronym>. Nous avons trouvé des gens pour
 développer LessTif, et plus récemment nous avons démarré les projets
 <acronym title="GNU Network Object Model Environment">GNOME</acronym> et
-Harmony, en réponse aux problème posés par certaines bibliothèques
+Harmony en réponse aux problème posés par certaines bibliothèques
 privatrices (lire ci-après). Nous sommes en train de développer GNU Privacy
 Guard (GPG) pour remplacer un logiciel de chiffrement populaire mais non
 libre, car les utilisateurs ne devraient pas avoir à choisir entre la
 préservation de leur vie privée et la préservation de leur liberté.</p>
 <p>
 Bien sûr, les gens qui écrivent ces programmes se sont intéressés à ce
-travail, et de nombreux contributeurs ont ajouté de nouvelles
-fonctionnalités pour satisfaire leurs besoins ou leurs intérêts. Mais ce
-n'est pas là la raison première de ces programmes.</p>
+travail et de nombreux contributeurs ont ajouté de nouvelles fonctionnalités
+pour satisfaire leurs besoins ou leurs intérêts. Mais ce n'est pas là la
+raison première de ces programmes.</p>
 
 <h3>Des développements inattendus</h3>
 <p>
@@ -735,15 +732,15 @@
 Puisque chaque composant du système GNU était implémenté sur un système
 Unix, chaque composant pouvait être exécuté sur des systèmes Unix bien 
avant
 que le système GNU ne soit disponible dans sa globalité. Certains de ces
-programmes sont devenus populaires, et leurs utilisateurs ont commencé à
+programmes sont devenus populaires et leurs utilisateurs ont commencé à
 travailler sur des extensions et des portages – sur les diverses versions
-d'Unix, incompatibles entre elles, et parfois sur d'autres systèmes 
encore.</p>
+incompatibles d'Unix et parfois aussi sur d'autres systèmes.</p>
 <p>
-Ce processus a rendu ces programmes bien plus complets, et a drainé des
-fonds et des participants vers le projet GNU. Mais il a probablement eu
-également pour effet de retarder de plusieurs années la mise au point d'un
-système en état de fonctionnement, puisque les développeurs du projet GNU
-passaient leur temps à s'occuper de ces portages et à ajouter de nouvelles
+Ce processus a rendu ces programmes bien plus complets et a drainé des fonds
+et des participants vers le projet GNU. Mais il a probablement eu également
+pour effet de retarder de plusieurs années la mise au point d'un système en
+état de fonctionnement, puisque les développeurs du projet GNU passaient
+leur temps à s'occuper de ces portages et à ajouter de nouvelles
 fonctionnalités aux composants existants, plutôt que de continuer à
 développer peu à peu les composants manquants.</p>
 
@@ -753,18 +750,18 @@
 qui manquait encore à l'appel était le noyau. Nous avions décidé
 d'implémenter le noyau sous la forme d'une série de processus serveurs qui
 fonctionneraient au-dessus de Mach. Mach est un micronoyau qui a été
-développé à l'université Carnegie-Mellon puis à l'université de l'Utah 
; le
-GNU Hurd est une série de serveurs (ou une « horde de gnous ») qui
-fonctionnent au-dessus de Mach, et remplissent les diverses fonctions du
-noyau Unix. Le développement a été retardé car nous attendions que Mach 
soit
-publié sous forme de logiciel libre, comme on nous l'avait promis.</p>
+développé à l'université Carnegie-Mellon puis à l'université d'Utah ; 
le GNU
+Hurd est une série de serveurs (une « horde de gnous ») qui fonctionnent
+au-dessus de Mach et remplissent les diverses fonctions du noyau Unix. Le
+développement a été retardé car nous attendions que Mach soit publié sous
+forme de logiciel libre, comme on nous l'avait promis.</p>
 <p>
 L'une des raisons qui ont dicté ce choix était d'éviter ce qui semblait 
être
 la partie la plus difficile du travail : déboguer un programme de noyau sans
 disposer pour cela d'un débogueur au niveau du code source. Ce travail avait
 déjà été fait, dans Mach, et nous pensions déboguer les serveurs du Hurd 
en
 tant que programmes utilisateur, à l'aide de GDB. Mais cela prit beaucoup de
-temps, et les serveurs à plusieurs fils d'exécution <cite>[multithreaded
+temps et les serveurs à plusieurs fils d'exécution <cite>[multithreaded
 servers]</cite>, qui s'envoyaient des messages les uns aux autres, se sont
 révélés très difficiles à déboguer. La consolidation du Hurd s'est 
étalée
 sur plusieurs années.</p>
@@ -780,27 +777,27 @@
 surprise avec un noyau appelé Alix.</p>
 <p>
 Mais les choses ont changé. Michael Bushnell (maintenant, il s'appelle
-Thomas), le développeur principal du noyau, préférait le nom Hurd, et a
+Thomas), le développeur principal du noyau, préférait le nom Hurd et a
 confiné le nom Alix à une certaine partie du noyau – la partie qui se
 chargeait d'intercepter les appels système et de les gérer en envoyant des
 messages aux serveurs du Hurd.</p>
 <p>
-Plus tard, Alix et moi mîmes fin à notre relation, et elle a changé de nom 
;
+Plus tard, Alix et moi mîmes fin à notre relation et elle a changé de nom ;
 de manière indépendante, le concept du Hurd avait évolué de telle sorte que
 ce serait la bibliothèque C qui enverrait directement des messages aux
 serveurs, ce qui a fait disparaître le composant Alix du projet.</p>
 <p>
 Mais avant que ces choses ne se produisent, un de ses amis avait remarqué le
-nom d'Alix dans le code source du Hurd, et s'en était ouvert auprès
+nom d'Alix dans le code source du Hurd et s'en était ouvert auprès
 d'elle. Elle a donc finalement eu l'occasion de découvrir un noyau à son
 nom.</p>
 
 <h3>Linux et GNU/Linux</h3>
 <p>
-GNU Hurd n'est pas prêt à être utilisé, et nous ne savons pas s'il le sera
-un jour. Son architecture basée sur les fonctionnalités
+GNU Hurd n'est pas encore utilisable en production et nous ne savons pas
+s'il le sera un jour. Son architecture basée sur les fonctionnalités
 <cite>[capability-based design]</cite> a des problèmes provenant directement
-de la flexibilité de cette architecture, et il n'est pas sûr que des
+de la flexibilité de cette architecture et il n'est pas sûr que des
 solutions existent.</p>
 
 <p>
@@ -849,9 +846,9 @@
 La rétroingénierie est un travail considérable ; disposerons-nous de
 programmeurs suffisamment déterminés pour le prendre en main ? Oui – si 
nous
 sommes intimement persuadés que le logiciel libre est une question de
-principe, et que les pilotes non libres sont inacceptables. Et serons-nous
+principe et que les pilotes non libres sont inacceptables. Et serons-nous
 nombreux à dépenser un peu plus d'argent, ou à passer un peu plus de temps,
-afin d'utiliser des pilotes libres ? Oui – si la détermination à 
revendiquer
+afin d'utiliser des pilotes libres ? Oui, si la détermination à revendiquer
 la liberté se généralise.</p>
 <p>
 (Note de 2008 : ce problème s'applique également au BIOS. Il existe un BIOS
@@ -873,16 +870,15 @@
 attirer dans le piège d'autres programmeurs peu soupçonneux.</p>
 <p>
 Ce problème s'est posé pour la première fois avec la boîte à outils Motif,
-dans les années 80. Même s'il n'existait pas encore de système
-d'exploitation libre, il était limpide que Motif leur causerait des
-problèmes plus tard. Le projet GNU a réagi de deux manières : en demandant
-aux projets de logiciel libre d'utiliser les widgets de la boîte à outils
-libre <cite>X Toolkit</cite> en parallèle avec Motif, et en recherchant un
-volontaire pour écrire une solution de remplacement libre à Motif. Ce
-travail prit de nombreuses années ; LessTif, développé par les <cite>Hungry
-Programmers</cite> (les Programmeurs affamés), n'est devenu suffisamment
-étendu pour faire fonctionner la plupart des applications utilisant Motif
-qu'en 1997.</p>
+dans les années 80. Même s'il n'existait pas encore de systèmes
+d'exploitation libres, le problème que Motif leur causerait plus tard était
+évident. Le projet GNU a réagi de deux manières : en demandant aux projets
+de logiciel libre d'utiliser les widgets de la boîte à outils libre
+<cite>X Toolkit</cite> en parallèle avec Motif et en recherchant un
+volontaire pour donner un remplaçant libre à Motif. Ce travail prit de
+nombreuses années ; il a fallu attendre 1997 pour que LessTif, développé 
par
+<cite>The Hungry Programmers</cite> (les Programmeurs affamés), devienne
+capable de faire fonctionner la plupart des applications utilisant Motif.</p>
 <p>
 Entre 1996 et 1998, une autre boîte à outils non libre pour interface
 graphique, nommée Qt, a été utilisée dans une importante collection de
@@ -892,24 +888,23 @@
 Les systèmes GNU/Linux libres ne pouvaient pas utiliser KDE, car nous ne
 pouvions pas utiliser cette bibliothèque. Cependant, certains distributeurs
 commerciaux de systèmes GNU/Linux n'ont pas été assez stricts dans leur
-respect des règles du logiciel libre et ont ajouté KDE dans leurs systèmes
-– ce qui en augmentait les capacités, mais en réduisait la liberté. Le
-groupe KDE encourageait activement un plus grand nombre de programmeurs à
-utiliser la bibliothèque Qt, et des millions de « nouveaux utilisateurs de
-Linux » n'ont jamais eu connaissance du fait que tout ceci posait un
-problème. La situation semblait désespérée.</p>
+respect des règles du logiciel libre et ont ajouté KDE dans leurs systèmes,
+ce qui en augmentait les capacités mais en réduisait la liberté. Le groupe
+KDE encourageait activement de plus en plus de programmeurs à utiliser Qt et
+des millions de « nouveaux utilisateurs de Linux » n'avaient jamais été
+avertis du fait que tout ceci posait problème. La situation semblait
+désespérée.</p>
 <p>
 La communauté du logiciel libre a répondu à ce problème de deux manières 
:
 GNOME et Harmony.</p>
 <p>
 <acronym title="GNU Network Object Model Environment">GNOME</acronym> est le
-projet de bureau de GNU. Démarré en 1997 par Miguel de Icaza, et développé
+projet de bureau de GNU. Démarré en 1997 par Miguel de Icaza et développé
 avec l'aide de la société Red Hat Software, GNOME avait pour but de fournir
-des fonctionnalités de bureau similaires, en utilisant exclusivement du
-logiciel libre. Il jouit aussi d'avantages techniques, comme de supporter
-toute une variété de langages, pas seulement le C++. Mais son objectif
-principal est la liberté : ne pas imposer l'utilisation du moindre logiciel
-non libre.</p>
+des fonctionnalités de bureau similaires en utilisant exclusivement du
+logiciel libre. Il jouit aussi d'avantages techniques, comme de gérer toute
+une variété de langages, pas seulement le C++. Mais son objectif principal
+est la liberté : ne pas imposer l'utilisation du moindre logiciel non 
libre.</p>
 <p>
 Harmony est une bibliothèque compatible de remplacement, conçue pour
 permettre l'utilisation des logiciels de KDE sans faire appel à Qt.</p>
@@ -919,7 +914,7 @@
 libre. On ne peut pas en être sûr, mais je pense que cette décision est en
 partie imputable à la réponse ferme de la communauté au problème que posait
 Qt lorsqu'il n'était pas libre (la nouvelle licence n'est pas pratique ni
-équitable, aussi demeure-t-il préférable d'éviter d'utiliser Qt).</p>
+équitable, aussi demeure-t-il préférable d'éviter l'utilisation de 
Qt).</p>
 <p>
 [Note ultérieure : en septembre 2000, Qt a été republiée sous la GNU GPL, 
ce
 qui pour l'essentiel a résolu le problème.]</p>
@@ -935,7 +930,7 @@
 La pire menace provient des brevets logiciels, susceptibles de placer des
 algorithmes et des fonctionnalités hors de portée du logiciel libre pendant
 une période qui peut atteindre vingt ans. Les brevets sur l'algorithme de
-compression LZW ont été déposés en 1983, et nous ne pouvons toujours pas
+compression LZW ont été déposés en 1983 et nous ne pouvons toujours pas
 diffuser de logiciel libre qui produise des images au format <acronym
 title="Graphics Interchange Format">GIF</acronym> correctement
 compressées. [Note : ils ont expiré en 2009.] En 1998, la menace d'une
@@ -944,27 +939,27 @@
 format <acronym title="MPEG-1 Audio Layer 3">MP3</acronym>.</p>
 <p>
 Il existe plusieurs manières de répondre au problème des brevets : on peut
-rechercher des preuves qui invalident un brevet, et on peut rechercher
+rechercher des preuves qui invalident un brevet et on peut rechercher
 d'autres solutions pour remplir une tâche. Mais chacune de ces méthodes ne
 fonctionne que dans certains cas ; quand les deux échouent, il se peut qu'un
 brevet empêche le logiciel libre de disposer de fonctionnalités souhaitées
-par les utilisateurs. Que ferons-nous dans ce genre de situation ?</p>
+par les utilisateurs. Que ferons-nous dans ce cas ?</p>
 <p>
 Ceux d'entre nous qui apprécient le logiciel libre pour la liberté qu'il
-leur donne continueront à l'utiliser dans tous les cas. On pourra travailler
-sans utiliser de fonctionnalités brevetées. Mais ceux d'entre nous qui
+leur donne continueront à l'utiliser de toute façon. On pourra travailler
+sans utiliser les fonctionnalités brevetées. Mais ceux d'entre nous qui
 apprécient le logiciel libre parce qu'ils s'attendent à ce qu'il soit
 techniquement supérieur diront probablement qu'il ne vaut rien, le jour où
 un brevet l'empêchera de progresser plus avant. Ainsi, même s'il est utile
-de parler de l'efficacité sur le plan pratique du modèle de développement de
-type « bazar », ainsi que de la fiabilité et de la puissance de certains
+de parler de l'efficacité sur le plan pratique du développement de type
+« bazar », ainsi que de la fiabilité et de la puissance de certains
 logiciels libres, il ne faut pas s'en tenir là. Il nous faut parler de
 liberté et de principes.</p>
 
 <h3>La documentation libre</h3>
 <p>
 Il ne faut pas chercher les défauts les plus graves de nos systèmes
-d'exploitation libres dans le logiciel – c'est l'absence de bons manuels
+d'exploitation libres dans le logiciel; c'est l'absence de bons manuels
 libres qu'on puisse inclure dans nos systèmes qui se fait le plus
 cruellement sentir. La documentation est essentielle dans tout paquet
 logiciel ; quand un paquet logiciel important ne dispose pas d'un bon manuel
@@ -976,7 +971,7 @@
 celle du logiciel libre : il s'agit d'offrir certaines libertés à tous les
 utilisateurs. Il faut autoriser la redistribution (y compris la vente
 commerciale), en ligne et sur papier, de telle sorte que le manuel puisse
-accompagner toute copie du programme.</p>
+accompagner chaque copie du programme.</p>
 <p>
 Il est également crucial d'autoriser les modifications. En règle générale,
 je ne pense pas qu'il soit essentiel d'autoriser tout un chacun à modifier
@@ -986,7 +981,7 @@
 <p>
 Mais il existe une raison particulière pour laquelle il est crucial de
 disposer de la liberté de modifier la documentation relative au logiciel
-libre. Quand un programmeur exerce son droit de modifier le logiciel, et
+libre. Quand un programmeur exerce son droit de modifier le logiciel et
 d'ajouter ou modifier des fonctionnalités, s'il est consciencieux il mettra
 immédiatement à jour le manuel (afin de fournir une documentation précise et
 utilisable aux côtés du programme modifié). Un manuel qui n'autorise pas les
@@ -1006,7 +1001,7 @@
 pleinement le manuel.</p>
 <p>
 En revanche, il faut autoriser la modification des portions
-<em>techniques</em> du manuel, et la distribution du résultat de ces
+<em>techniques</em> du manuel et la distribution du résultat de ces
 modifications par tous les médias habituels, à travers tous les canaux
 habituels ; sans quoi, les restrictions sont un véritable obstacle pour la
 communauté : le manuel n'est pas libre et il nous en faut un autre.</p>
@@ -1024,7 +1019,7 @@
 <p>
 Cet état de fait a des conséquences heureuses, qui n'échapperont à
 personne : le logiciel libre attire plus de développeurs, les entreprises du
-logiciel libre ont plus de clients, et il est plus facile d'encourager les
+logiciel libre ont plus de clients et il est plus facile d'encourager les
 sociétés à développer des logiciels libres commerciaux, plutôt que des
 logiciels privateurs.</p>
 <p>
@@ -1039,7 +1034,7 @@
 Mais nous négligeons ce travail ; on dépense bien plus d'efforts pour
 attirer de nouveaux utilisateurs dans notre communauté qu'on n'en dépense
 pour leur enseigner le civisme qui lui est attaché. Ces deux efforts sont
-nécessaires, et il nous faut les équilibrer.</p>
+nécessaires et il nous faut les équilibrer.</p>
 
 <h3>« Open Source »</h3>
 <p>
@@ -1054,10 +1049,10 @@
 contraire, cherchaient à laisser tomber l'attachement aux principes qui
 avait toujours motivé le mouvement du logiciel libre et le projet GNU, afin
 de cibler les cadres et les utilisateurs professionnels, dont beaucoup ont
-une idéologie où la liberté, la communauté, et les principes, cèdent le 
pas
-au profit. Ainsi, la rhétorique de l'open source met l'accent sur le
-potentiel de faire du logiciel puissant et de grande qualité, mais occulte
-les notions de liberté, de communauté, et de principes.</p>
+une idéologie où la liberté, la communauté et les principes cèdent le pas 
au
+profit. Ainsi, la rhétorique de l'open source met l'accent sur le potentiel
+de faire du logiciel puissant et de grande qualité, mais occulte les notions
+de liberté, de communauté et de principes.</p>
 <p>
 Les magazines « Linux » illustrent clairement cet exemple (ils sont 
bourrés
 de publicités pour des logiciels privateurs qui fonctionnent sur
@@ -1083,19 +1078,19 @@
 L'aphorisme de Yoda « <cite>There is no &lsquo;try&rsquo;</cite> »<a
 id="TransNote9-rev" href="#TransNote9"><sup>i</sup></a> est séduisant, mais
 il ne s'applique pas à moi. J'ai effectué la plupart de mes travaux sans
-savoir si j'étais capable de les mener à bien, et sans savoir si ces
+savoir si j'étais capable de les mener à bien et sans savoir si ces
 derniers, une fois menés à bien, atteindraient les buts que je leur avais
 fixés. Mais j'ai tenté ma chance, car il n'y avait personne d'autre que moi
 entre l'ennemi et ma cité. À ma grande surprise, j'ai parfois réussi.</p>
 <p>
 J'ai parfois échoué ; certaines de mes cités sont tombées. Je trouvais 
alors
-une autre cité menacée, et je me préparais pour une nouvelle bataille. Avec
+une autre cité menacée et je me préparais pour une nouvelle bataille. Avec
 le temps, j'ai appris à reconnaître les menaces et à m'interposer entre ces
 dernières et ma cité, en appelant mes amis hackers à la rescousse.</p>
 <p>
 Maintenant, il arrive souvent que je ne sois pas seul. C'est pour moi un
 soulagement et une joie de constater que tout un régiment de hackers se
-mobilise pour faire front, et je réalise que cette cité a une chance de
+mobilise pour faire front et je réalise que cette cité a une chance de
 survivre – pour le moment. Mais les dangers grandissent chaque année, et
 maintenant la société Microsoft a explicitement pris notre communauté dans
 son collimateur. L'avenir de la liberté n'est pas un fait acquis. Ne le
@@ -1133,7 +1128,7 @@
 <li id="TransNote7">Le mot anglais <cite>bash</cite> a le sens de « coup,
 choc » et la signification de cet acronyme est double ; c'est à la fois une
 nouvelle version de l'interpréteur de commandes de Bourne, et une allusion
-aux chrétiens qui se sont sentis renaître dans cette religion, et qu'aux
+aux chrétiens qui se sont sentis renaître dans cette religion et qu'aux
 États-Unis d'Amérique on qualifie de <cite>born-again Christians</cite>. <a
 href="#TransNote7-rev" class="nounderline">&#8593;</a></li>
 <li id="TransNote8">Littéralement, « [logiciel dont le] code source est
@@ -1219,7 +1214,7 @@
 <p class="unprintable"><!-- timestamp start -->
 Dernière mise à jour :
 
-$Date: 2015/12/01 20:27:52 $
+$Date: 2017/01/23 00:28:26 $
 
 <!-- timestamp end -->
 </p>

Index: po/thegnuproject.fr.po
===================================================================
RCS file: /web/www/www/gnu/po/thegnuproject.fr.po,v
retrieving revision 1.71
retrieving revision 1.72
diff -u -b -r1.71 -r1.72
--- po/thegnuproject.fr.po      23 Jan 2017 00:05:22 -0000      1.71
+++ po/thegnuproject.fr.po      23 Jan 2017 00:28:26 -0000      1.72
@@ -1672,10 +1672,10 @@
 "exist."
 msgstr ""
 "GNU Hurd n'est pas encore utilisable en production et nous ne savons pas "
-"s'il le sera un jour. Son architecture basée sur les fonctionnalités "
-"<cite>[capability-based design]</cite> a des problèmes provenant directement 
"
-"de la flexibilité de cette architecture et il n'est pas sûr que des "
-"solutions existent."
+"s'il le sera un jour. Son architecture basée sur les fonctionnalités <cite>"
+"[capability-based design]</cite> a des problèmes provenant directement de la 
"
+"flexibilité de cette architecture et il n'est pas sûr que des solutions "
+"existent."
 
 #. type: Content of: <p>
 msgid ""
@@ -2329,11 +2329,11 @@
 "indépendante et incorrecte ici, il signifie également « gratuit ». 
Cette "
 "ambiguïté a causé énormément de tort au mouvement du logiciel libre. <a 
href="
 "\"#TransNote4-rev\" class=\"nounderline\">&#8593;</a></li>\n"
-"<li id=\"TransNote5\">Ce compilateur a été écrit à l'Université Libre "
-"<cite>(Vrije Universiteit)</cite> d'Amsterdam. En anglais, le placement des "
-"mots ne permet pas de déterminer s'il s'agit du « kit de compilation libre 
"
-"de l'université » ou du « kit de compilation de l'Université Libre 
». <a "
-"href=\"#TransNote5-rev\" class=\"nounderline\">&#8593;</a></li>\n"
+"<li id=\"TransNote5\">Ce compilateur a été écrit à l'Université Libre 
<cite>"
+"(Vrije Universiteit)</cite> d'Amsterdam. En anglais, le placement des mots "
+"ne permet pas de déterminer s'il s'agit du « kit de compilation libre de "
+"l'université » ou du « kit de compilation de l'Université Libre ». 
<a href="
+"\"#TransNote5-rev\" class=\"nounderline\">&#8593;</a></li>\n"
 "<li id=\"TransNote6\">« Couvert par le gauche d'auteur, tous droits "
 "renversés. » <a href=\"#TransNote6-rev\" 
class=\"nounderline\">&#8593;</a></"
 "li>\n"



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