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www/philosophy rms-pour-une-societe-numerique-l...


From: Robert Musial
Subject: www/philosophy rms-pour-une-societe-numerique-l...
Date: Mon, 27 Jun 2016 18:04:40 +0000 (UTC)

CVSROOT:        /web/www
Module name:    www
Changes by:     Robert Musial <rmmm>    16/06/27 18:04:40

Added files:
        philosophy     : rms-pour-une-societe-numerique-libre.html 

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        Created philosophy/rms-pour-une-societe-numerique-libre.html per Jeanne 
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http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/rms-pour-une-societe-numerique-libre.html?cvsroot=www&rev=1.1

Patches:
Index: rms-pour-une-societe-numerique-libre.html
===================================================================
RCS file: rms-pour-une-societe-numerique-libre.html
diff -N rms-pour-une-societe-numerique-libre.html
--- /dev/null   1 Jan 1970 00:00:00 -0000
+++ rms-pour-une-societe-numerique-libre.html   27 Jun 2016 18:04:40 -0000      
1.1
@@ -0,0 +1,349 @@
+<!--#include virtual="/server/header.html" -->
+<!-- Parent-Version: 1.77 -->
+<title>Pour une société numérique libre, Richard Stallman
+- GNU Project - Free Software Foundation</title>
+<!--#include virtual="/philosophy/po/ough-interview.translist" -->
+<!--#include virtual="/server/banner.html" -->
+
+<p><strong>Titre&nbsp;:</strong> Pour une société numérique libre, Richard 
Stallman<br />
+<strong>Intervenant&nbsp;:</strong> Richard Stallman<br />
+<strong>Lieu&nbsp;:</strong> Médiathèque Aragon, Médiathèque Aragon, <a 
href="http://mediatheque.choisyleroi.fr/";>Choisy-le-Roi</a><br />
+<strong>Date&nbsp;:</strong> 16 avril 2016<br />
+<strong>Durée&nbsp;:</strong> 2 h 43 min<br />
+<strong>Licence&nbsp;:</strong> <a 
href="http://www.gnu.org/licenses/licenses.html#VerbatimCopying";>Verbatim</a><br
 />
+<strong><a 
href="http://web.archive.org/web/20160414191859/http://mediatheque.choisyleroi.fr/index.php?option=com_content&amp;view=article&amp;id=413:conference-de-richard-stallman-qpour-une-societe-numerique-libreq&amp;catid=33:actualites";>Événement</a></strong><br
 />
+<strong><a 
href="http://jeunesse.mediatheque.choisyleroi.fr/doc/flyerstallman.pdf";>Affichette
 de l'événement</a></strong><br />
+<strong><a 
href="http://www.tmplab.org/video/stallman/20160416-R.M.Stallman-Choisy.ogv";>URL
 de la vidéo</a></strong><br />
+<strong><a 
href="http://www.tmplab.org/video/index.php?conference=stallman";>Pour visionner 
la vidéo</a></strong></p>
+<h2>Transcription</h2>
+<p><strong>Richard Stallman&nbsp;:</strong> J'ai une question au sujet de 
l'espace numérique public&nbsp;: est-ce qu'il permet que l'utilisateur vienne 
et utilise les ordinateurs sur Internet à l'anonymat&nbsp;? Est-ce que 
l'utilisateur est obligé de s'identifier pour naviguer&nbsp;? Parce que moi, 
je refuse de m'identifier pour me connecter à l'Internet. Où ils m'imposent 
de m'identifier pour me connecter, je refuse, par principe parce que c'est une 
injustice. Souvent il faut donner un numéro de téléphone portable pour 
recevoir la clé. Je n'ai pas de téléphone portable, je ne peux pas les 
utiliser. Mais personne ne doit les utiliser. Il faut changer ce système.</p>
+<p>Pour commencer, j'ai des conditions pour vous. Si tu fais des photos de 
moi, ne les mets pas dans Facebook, ni Instagram, ni WhatsApp, parce que ces 
entreprises sont des moteurs de flicage. Elles reconnaissent les personnes par 
les visages ou par le dos de la tête. Si quelqu'un apparaît dans une photo et 
qu'il met cette photo dans Facebook, tu aides l'entreprise à le fliquer. Il ne 
faut pas le faire, c'est du mauvais traitement de l'autre, par exemple de tes 
amis ou de moi. Prière de ne pas me le faire. Si tu veux faire des photos de 
moi avec un ordinateur portable comme un téléphone, prière de désactiver 
d'avance la fonctionnalité de mettre la géolocalisation dans les photos parce 
que ça augmente le flicage. Si tu fais un enregistrement et que tu veux en 
distribuer des copies, prière de le faire uniquement dans les formats 
favorables aux logiciels libres. C'est-à-dire le format OGG ou le format webm, 
pas dans «&nbsp;mp quoi que ce soit&nbsp;» parce que ces
  formats sont brevetés dans beaucoup de pays. Surtout pas dans Flash parce 
que Flash exige un programme <a href="/articles/intro/privateur.html" 
class="alinks-link" title="Que veut dire privateur ?">privateur</a> pour 
s'afficher. Et pas dans Windows Media Player, ni Real Player, ni QuickTime. Et 
assure-toi que le fonctionnement normal du site d'accès, du site de 
distribution, dans l'accès normal au site, permette le téléchargement des 
copies sans exécuter aucun programme pas libre. Voici le problème de YouTube. 
YouTube refuse de fonctionner si l'utilisateur n'exécute pas un programme pas 
libre en JavaScript contenu dans la page même.</p>
+<p>Et prière de mettre sur l'enregistrement la licence «&nbsp;Creative 
Commons Non Derivé&nbsp;», parce que c'est une présentation d'un point de 
vue.</p>
+<p>Le sujet pour aujourd'hui est «&nbsp;Pour une société numérique 
libre&nbsp;». Beaucoup de projets donnent pour acquis que la participation 
dans une société numérique est bonne. Et donc il y a des projets qui visent 
à brancher plus de gens à la société numérique. Ils supposent que d'avoir 
accès à l'Internet est bon. Mais est-ce bon ou pas&nbsp;? Ça dépend des 
détails. Ça dépend de si la société numérique dans laquelle tu participes 
est juste ou injuste. Si elle est injuste, le vrai but n'est pas l'inclusion 
numérique mais plutôt notre extraction numérique de cette société injuste. 
Nous devrions chercher à nous échapper de la société numérique injuste. 
Quelles sont les menaces à notre liberté dans la société numérique&nbsp;? 
En principe, j'ai neuf menaces à traiter si j'ai le temps.</p>
+<p>Mais une menace à la base de beaucoup d'autres, c'est le logiciel dont les 
utilisateurs n'ont pas le contrôle, c'est-à-dire les programmes pas libres. 
Donc, je présente d'abord la question du <a href="/node/10307" 
class="alinks-link" title="Logiciel libre">logiciel libre</a>. En anglais, je 
dois dire «&nbsp;Free Software&nbsp;» et <em>free</em>, en anglais, est 
ambigu. Ce mot signifie ou «&nbsp;libre&nbsp;» ou «&nbsp;gratuit&nbsp;». 
Mais dans ce cas, il signifie «&nbsp;libre&nbsp;», uniquement 
«&nbsp;libre&nbsp;». Il ne signifie pas «&nbsp;gratuit&nbsp;». Le logiciel 
libre n'est pas forcément gratuit, pas toujours, souvent oui, mais pas 
toujours et pas forcément. Et ce n'est pas la question. Le prix est une 
question secondaire. Pas besoin de traiter cette question secondaire, elle ne 
m'intéresse pas tant. Donc, en anglais, je dois expliquer qu'il signifie 
«&nbsp;libre&nbsp;» et pas «&nbsp;gratuit&nbsp;» ou «&nbsp;gratis&nbsp;», 
le mot anglais pour
  «&nbsp;gratuit&nbsp;» est «&nbsp;gratis&nbsp;».</p>
+<p>Donc pour nous, peu importe si tu paies une copie d'un programme ou reçois 
cette copie gratuitement. La question pour nous, c'est&nbsp;: quand tu as reçu 
ce programme, qu'est-ce que tu as&nbsp;? Est-ce que ce programme respecte ta 
liberté et ta communauté ou pas&nbsp;? </p>
+<p>Mais c'est quoi un programme, c'est quoi un ordinateur&nbsp;? Un ordinateur 
est une machine très simple conceptuellement, qui ne sait faire qu'une 
chose&nbsp;: prendre la prochaine instruction et faire ce qu'elle dit, prendre 
la prochaine instruction et faire ce qu'elle dit, prendre la prochaine 
instruction et faire ce qu'elle dit… Des millions de fois par seconde. Mais 
c'est toujours pareil. Les instructions viennent d'un programme. Et selon 
quelles instructions le programme contient, le même ordinateur peut faire 
n'importe quoi. Dans quelques limites, il y a des choses impossibles que 
l'ordinateur ne peut pas faire. Hormis les choses impossibles, n'importe quel 
ordinateur peut faire n'importe quoi selon quel programme il exécute.</p>
+<p>Qui donne les instructions à ton ordinateur&nbsp;? Tu peux croire que 
c'est toi. Mais en vérité, c'est quelqu'un d'autre. Tu peux croire que ton 
ordinateur t'obéit, tandis qu'en vérité il obéit en premier à quelqu'un 
d'autre et à toi seulement quand l'autre l'autorise.</p>
+<p>Je peux expliquer la question du logiciel libre en trois mots&nbsp;: 
liberté, égalité, fraternité. C'est-à-dire les choses que l'État 
français ne respecte plus.</p>
+<p><em>Applaudissements</em></p>
+<p>Liberté parce que l'utilisateur d'un programme libre est libre dans son 
informatique. </p>
+<p>Égalité parce que le programme libre ne fournit à personne aucun pouvoir 
sur personne. Les utilisateurs sont égaux. </p>
+<p>Et fraternité parce que le logiciel libre encourage la coopération entre 
ses utilisateurs.</p>
+<p>Pour n'importe quel programme, il y a deux possibilités&nbsp;: ou les 
utilisateurs ont le contrôle du programme ou le programme a le contrôle des 
utilisateurs. Il n'y a pas d'autre possibilité. C'est toujours l'un ou 
l'autre. Quand les utilisateurs ont le contrôle du programme, nous l'appelons 
du logiciel libre. Et pourquoi&nbsp;? C'est quoi la liberté&nbsp;? La liberté 
est d'avoir le contrôle de ta propre vie, le contrôle des activités que tu 
fais dans ta vie. Mais si tu utilises un programme pour faire l'activité, le 
contrôle de l'activité requiert le contrôle du programme. Donc si les 
utilisateurs ont le contrôle du programme, ce programme respecte leur liberté 
et leur communauté, donc c'est du logiciel libre. Et pour que les utilisateurs 
aient le contrôle de ce programme, il doit porter les quatre libertés 
essentielles. Nous arrivons aux critères concrets du logiciel libre.</p>
+<p>La liberté zéro est celle d'exécuter le programme comme tu veux pour 
n'importe quel but.<br />
+La liberté 1 est la liberté d'étudier le fonctionnement du programme et de 
le changer pour qu'il fasse ton informatique, pour qu'il fasse tes activités 
informatiques comme tu veux. Cette liberté, pour être pratique, requiert la 
disponibilité du <a href="/node/10308" class="alinks-link" title="Code 
source">code source</a> du programme. Voilà du code source d'un programme 
très simple. Le code source est comme un mélange de mathématique et 
d'anglais. Si tu as appris le langage de programmation, tu peux lire le code, 
comprendre ce qu'il fait et le changer pour faire d'autres choses. Mais pour 
l'exécuter, il faut le convertir en forme exécutable, une série de 1 et de 
0, énigmatique, très difficile à comprendre. Pour un petit programme comme 
ça, le programmeur pourrait comprendre sans beaucoup de travail ce que les 1 
et 0 signifient. Mais pour un grand programme, ce travail est énorme et très 
difficile. Ça s'appelle l'ingénierie inverse.</p>
+<p>Si le développeur disait aux utilisateurs&nbsp;: «&nbsp;Oui, tu es libre 
de changer mon programme et on fait l'ingénierie inverse&nbsp;», ça serait 
se moquer des utilisateurs, ce n'est pas vraiment la possibilité pratique de 
faire des changements. Donc la liberté n°1 exige la disponibilité pour les 
utilisateurs du code source du programme .</p>
+<p>Ces deux libertés fournissent ensemble le contrôle séparé du programme. 
C'est-à-dire que chaque utilisateur a séparément le contrôle de ses copies. 
Je peux changer mes copies et tu peux changer tes copies, séparément.</p>
+<p>Voilà quatre utilisateurs d'un programme dont un change le programme et 
les trois autres l'utilisent tel quel. Le contrôle séparé est nécessaire 
mais ne suffit pas parce que beaucoup d'utilisateurs ne sont pas des 
programmeurs, ne savent pas programmer. Ils font d'autres choses dans la vie. 
Comment peuvent-ils participer dans l'exercice du contrôle sur ce programme 
sans savoir le faire directement&nbsp;? Par le contrôle collectif, c'est-à
-dire la liberté de collaborer avec d'autres en exerçant le contrôle de ce 
programme.</p>
+<p>Voilà au-dessus un groupe de trois utilisateurs qui collaborent en faisant 
des changements de ce programme. Les deux à droite, changent directement le 
code. Évidemment, ce sont des programmeurs. Le troisième, à gauche, ne 
change pas directement le programme. Peut-être qu'il ne sait pas le faire. 
Mais, par sa participation dans le groupe, il participe aux décisions de quels 
changements à faire. Et comme ça, il participe dans le contrôle de ce que 
fait ce programme.</p>
+<p>En bas, il y a deux autres utilisateurs qui ne participent pas dans le 
groupe et utilisent le programme tel quel, la version originale. Pourquoi 
est-ce qu'ils ne participent pas&nbsp;? Nous ne savons pas. Il y a beaucoup de 
raisons possibles. Peut-être qu'ils ne se connaissent pas. Peut-être que les 
deux en bas ont d'autres désirs, d'autres idées de comment changer ce 
programme. Peut-être qu'ils ne veulent pas utiliser la version modifiée de ce 
groupe. Peut-être qu'ils voudraient mais ne connaissent pas le groupe, et 
demain ils commenceront à collaborer tous les cinq. Qui sait&nbsp;? </p>
+<p>Le contrôle collectif, c'est la liberté de collaborer avec ceux qui 
veulent collaborer avec toi. Et le contrôle collectif requiert deux libertés 
essentielles. La liberté deux est de faire des copies exactes du programme 
pour les donner ou les vendre aux autres, quand tu veux. Et la liberté trois 
est de faire des copies de tes versions modifiées pour les donner ou vendre 
aux autres, quand tu veux. Avec ces deux libertés, les utilisateurs ont le 
contrôle collectif. Parce que chaque membre du groupe, s'il fait une version 
modifiée, par la liberté trois il peut faire d'autres copies de cette version 
modifiée pour les transmettre à d'autres membres du groupe. Puis eux, par 
leur liberté numéro deux, peuvent en faire d'autres copies de la même 
version. Ce seront des copies exactes de la version qu'ils ont reçue. Donc ils 
peuvent donner ou vendre ces copies aux autres jusqu'à ce que tout le groupe 
possède des copies. Mais ils peuvent aussi offrir des copies aux
  autres et peuvent même publier cette version, c'est-à-dire offrir des 
copies au grand public.</p>
+<p>Quand le programme porte ces quatre libertés, de manière complète, les 
utilisateurs ont le contrôle de ce programme qui se qualifie de logiciel 
libre. Et c'est donc la manière éthique et juste de distribuer des copies 
d'un programme. Mais si une de ces libertés manque ou est incomplète, en ce 
cas, les utilisateurs n'ont pas vraiment le contrôle du programme. C'est donc 
le programme qui a le contrôle des utilisateurs, et le propriétaire du 
programme qui a le contrôle du programme. Donc ce programme, pas libre, est un 
instrument du pouvoir injuste de son propriétaire sur ses utilisateurs. Voici 
pourquoi nous l'appelons un programme «&nbsp;privateur&nbsp;». Parce que la 
nature de sa manière de distribution est de priver de la liberté aux 
utilisateurs. Un programme privateur est injuste. L'existence même d'un 
programme privateur est une injustice. Il ne faut jamais participer au 
développement d'un programme privateur, ni sa promotion, parce que ça produit 
 du mal.</p>
+<p>C'est déjà une injustice mais ça mène à une autre injustice. Parce 
qu'aujourd'hui, les propriétaires sont très conscients de leur pouvoir et 
calculent finement jusqu'à quel point ils peuvent maltraiter leurs propres 
utilisateurs pour gagner plus d'argent à leurs dépens. C'est ce qu'ils font 
normalement. Ils le font par l'introduction des fonctionnalités malveillantes 
dans les programmes privateurs. C'est le cas normal, ce n'est plus l'exception, 
c'est le cas normal qu'un programme privateur contienne des fonctionnalités 
malveillantes. Par exemple, des fonctionnalités de flicage. Voilà le Swindle 
d'Amazon. Swindle signifie «&nbsp;escroquerie&nbsp;». C'est le nom approprié 
de ce produit qui est un lecteur de livre numérique, qui flique les 
utilisateurs. Ce produit fait de la lecture orwellienne parce qu'il transmet de 
temps en temps, à Amazon, le titre du livre et le numéro de la page. Et si 
l'utilisateur tape des notes sur un passage, elles sont transmi
 ses à Amazon. Si l'utilisateur souligne quelques passages, c'est transmis à 
Amazon. Flicage total de la lecture.</p>
+<p>Les fonctionnalités de flicage existent dans beaucoup de programmes 
privateurs, dans Windows, dans Mac OS, les i-Things, en Flash Player, aussi 
dans presque tous les téléphones portables, aussi dans beaucoup 
d'applications, toutes les applications de <i>streaming</i> fliquent 
l’utilisateur. Parce que l'application fonctionne avec un service et le 
service exige que l'utilisateur s'identifie pour payer. Donc il sait qui a 
payé, il identifie l'utilisateur et il prend note de quelles œuvres cet 
utilisateur a regardé. Flicage total. Voici une raison qui suffit pour refuser 
toutes les applications de <i>streaming</i>. Et je les refuse. Même les 
applications pour faire de la lumière pour un téléphone fliquent 
l'utilisateur. Quelqu'un a investigué&nbsp;: ces applications transmettent des 
données à plusieurs sites. Pourquoi&nbsp;? Elles n'ont pas besoin de données 
pour allumer tout l'écran, mais évidemment c'était le but des développeurs 
de fliquer les utilisat
 eurs. Ils le font parce qu'ils peuvent.</p>
+<p>Il y a aussi les menottes numériques, c'est-à-dire les fonctionnalités 
pour restreindre l'utilisateur, pour lui bloquer de faire ce qu'il voudrait 
faire. Par exemple, d'imposer du contrôle d'accès aux données dans la 
machine de l'utilisateur, pour lui nier l'utilisation des données qu'il a 
acquises. Par exemple, voilà l'horrible disque «&nbsp;raie bleu&nbsp;» 
[Blu-ray, NDT] qui contient des menottes numériques pour bloquer la libre 
utilisation des données dans le disque. Et dans le monde libre, nous n'avons 
pas trouvé de manière pour rompre ces menottes, donc il faut les refuser. Il 
faut refuser l'utilisation de n'importe quel produit conçu et fabriqué pour 
te restreindre, pour ta liberté. Moi je n'ai jamais utilisé un disque 
«&nbsp;raie bleu&nbsp;» et je ne l'utiliserai jamais sans avoir un programme 
libre capable de rompre les menottes et offrir l'accès libre aux données dans 
le disque. Ah, il y avait un libriste qui faisait des courses avec ses en
 fants, et devant la caisse il a trouvé dans le chariot un petit sac avec 
dedans un disque porteur de menottes numériques, il dit&nbsp;: «&nbsp;Sacré 
bleu&nbsp;!&nbsp;».</p>
+<p>Les menottes numériques se trouvent dans beaucoup de produits 
informatiques. Dans Windows, dans Mac OS et dans les i-Things. Je crois aussi 
dans Android, dans FlashPlayer, dans le Swindle d'Amazon, et beaucoup d'autres 
programmes. Ce doit être un délit. La fabrication ou la vente des produits 
avec des menottes numériques devraient être punies par des années en 
prison.</p>
+<p>Il y a aussi les portes dérobées pour attaquer l'utilisateur. Une porte 
dérobée est une fonctionnalité malveillante qui accepte des commandes de 
quelqu'un, souvent le propriétaire de ce programme même, qui a développé la 
porte dérobée, qui garde aussi le secret pour l'utiliser. Et la porte 
dérobée s'utilise pour donner des mauvais coups à l'utilisateur. Parce que 
celui qui emploie la porte dérobée peut l'utiliser pour faire des coups à 
l'utilisateur, sans lui demander l'autorisation de les faire. Et qu'est-ce 
qu'il peut faire&nbsp;? Ça dépend du code qui implémente chaque porte 
dérobée, ça varie selon les cas. Mais dans le Swindle d'Amazon, il y a une 
porte dérobée pour supprimer à distance les livres. Nous le savons par 
l'observation&nbsp;: en 2009, Amazon a supprimé des milliers de copies d'un 
livre, dans un acte orwellien. Et c'était quel livre&nbsp;? C'était 
<i>1984</i> de George Orwell. Suite à beaucoup de critiques, Amazon a dit 
qu'il n
 e le ferait jamais plus. Mais c'était un mensonge, parce que quelques années 
plus tard, Amazon est revenu à supprimer des livres. Amazon a dit qu'il ne le 
ferait jamais plus, sauf sous ordre de l'État. Si tu as lu <i>1984</i>, ce 
n'est pas très réconfortant. </p>
+<p><em>Rires du public</em></p>
+<p>Mais en vérité, Amazon de nouveau supprime des livres même sans ordre de 
l'État, arbitrairement. Et d'autres programmes aussi contiennent des portes 
dérobées. On ne peut pas savoir si le programme contient une porte dérobée, 
sauf en ayant de la chance, à observer les effets. Comme des utilisateurs ont 
observés la disparition d'un livre. J'ai rencontré quelqu'un qui m'a dit 
être en train de lire <i>1984</i> quand il a disparu.</p>
+<p>Il y a aussi la censure directe. Apple était le pionner de la censure des 
applications. Le iPhone était le premier ordinateur d'utilisation générale, 
fabriqué pour imposer de la censure des applications. L'utilisateur ne pouvait 
plus installer les applications de son choix, il était limité à installer 
les applications approuvées par Apple. Et quand les utilisateurs ont trouvé 
des mécanismes pour éviter la censure, ils l'appelaient <i>jailbreak</i>. 
<i>Jailbreak</i> signifie «&nbsp;s'échapper de la prison&nbsp;». Donc notre 
terme pour de tels ordinateurs est <i>jail</i>, «&nbsp;prison&nbsp;». Voilà 
une prison, un «&nbsp;ordinateur-prison&nbsp;».</p>
+<p>Il y a aussi des portes dérobées universelles. Ça veut dire des portes 
dérobées avec le pouvoir d'imposer des changements arbitraires du code même. 
Windows contient une porte dérobée depuis au moins Windows XP. C'est dans 
Windows XP qu'un investigateur a démontré la présence d'une porte dérobée 
universelle. Microsoft ne l'admettait jamais, mais chez Windows 10, Microsoft a 
annoncé avec fierté la présence d'une porte dérobée universelle&nbsp;: 
Microsoft peut imposer des changements de logiciel quand il veut. L'utilisateur 
est totalement à la merci de Microsoft, impuissant.</p>
+<p>Il y a aussi une porte dérobée universelle dans le Swindle d'Amazon et 
dans presque tous les téléphones portables. Dans les téléphones portables, 
cette porte dérobée s'utilise pour les convertir en dispositifs d'écoute, 
qui écoutent tout le temps et transmettent toute la conversation qu'ils 
entendent. Et pas besoin de parler directement dans le micro, ils peuvent 
t'écouter depuis l'autre bout de la salle. Et si tu veux récupérer ta vie 
privée en éteignant le téléphone, quelle surprise&nbsp;! Il n'y a pas 
vraiment d'interrupteur, seulement un bouton qui signifie «&nbsp;s'il te 
plaît, éteins-toi&nbsp;». Et s'il ne veut pas s'éteindre, s'il a été 
converti en dispositif d'écoute, il fait semblant de s'éteindre pendant qu'il 
continue de fonctionner, écouter et transmettre tout le temps.</p>
+<p>La seule manière d'éviter de récupérer la vie privée est d'enlever 
toutes les piles, pas seulement la grande piles, mais toutes les piles pour 
être sûr. Il y a des modèles qui contiennent une pile secondaire qui suffit 
pour que le dispositif continue de fonctionner pour quelque temps.</p>
+<p>Donc, j'appelle les téléphones portables «&nbsp;le rêve de 
Staline&nbsp;», parce qu'ils transmettent toujours des signaux qui informent 
le réseau de téléphonie où se trouve à ce moment le téléphone. Donc ils 
fliquent tous les mouvements des gens et leurs conversations. Si Staline avait 
pu distribuer de tels dispositifs à tous les habitants de l'Union soviétique, 
il l'aurait fait, mais la technologie n'existait pas encore. Aujourd'hui, elle 
existe.</p>
+<p>Je refuse d'être fliqué comme ça donc je n'ai pas de téléphone 
portable. C'est mon devoir de citoyen.</p>
+<p>Autre forme de sabotage des utilisateurs de privateur&nbsp;: quand 
Microsoft découvre des erreurs de sécurité dans Windows, il les montre à la 
NSA, l'agence d'espionnage des États-Unis, avant de les corriger, pour que la 
NSA ait l'opportunité d'envahir les ordinateurs des autres, de n'importe qui. 
Crois-tu que l'État français doive utiliser Windows&nbsp;? Personne ne doit 
utiliser Windows. Mais le fait que nous savons que Microsoft agit comme ça, ne 
signifie pas que les autres ne le font pas. Nous ne savons rien sur les autres. 
Ce sont quelques exemples du «&nbsp;maliciel privateur&nbsp;». Mais que 
signifie le «&nbsp;maliciel&nbsp;»&nbsp;? Un programme conçu pour maltraiter 
son utilisateur.</p>
+<p>Souvent, les conversations au sujet du maliciel se limitent aux virus, 
c'est-à-dire les programmes qui ne devraient même pas être présents dans 
l'ordinateur. Mais ça c'est le refus de considérer l'autre moitié du sujet 
du maliciel, c'est-à-dire les produits informatiques qui sont du maliciel 
comme Windows, Mac OS, les i-Things, Android, Flash Player et beaucoup 
d'autres. J'ai présenté assez d'exemples pour démontrer que presque tous les 
utilisateurs du privateur sont déjà les victimes du maliciel privateur. Mais 
nous connaissons un tas d'autres exemples, des dizaines. Dans <a 
href="http://gnu.org/proprietary/"; 
title="http://gnu.org/proprietary/";>http://gnu.org/proprietary/</a>, tu 
trouveras des listes organisées d'exemples.</p>
+<p>Et pourquoi est-ce qu'ils le font&nbsp;? Pour leurs gains. Ils ont trouvé 
des manières de gagner plus d'argent aux dépens de leurs utilisateurs en les 
maltraitant.</p>
+<p>Les exemples que nous connaissons sont peut-être des dizaines. Il y a des 
milliers de programmes privateurs dont nous ne savons rien. Et il est 
impossible d'investiguer. Il y a des manières de trouver, de chercher des 
fonctionnalités malveillantes visibles. Mais il y a aussi des fonctionnalités 
malveillantes cachées et très difficiles à découvrir. Donc, dans quelques 
cas, nous connaissons les fonctionnalités malveillantes et ces programmes sont 
du maliciel établi, démontré. Et dans les autres cas, le programme peut 
être du maliciel mais nous ne savons pas et nous ne pouvons pas savoir.</p>
+<p>Celui qui nous bloque pour investiguer est le même qui aurait pu le faire. 
Donc nous ne pouvons pas nous confier à lui. Et donc chaque programme 
privateur est ou du maliciel démontré ou du maliciel possible. Il ne peut 
jamais y avoir une base rationnelle pour se confier à un programme privateur. 
C'est la foi aveugle ou rien. Et souvent, la foi aveugle en quelqu'un qui a 
déjà trahi cette foi.</p>
+<p>Donc pour avoir une base rationnelle pour te confier à un programme, il 
doit être libre. Dans le logiciel libre, les utilisateurs ont une défense 
contre le maliciel. Les utilisateurs ont le contrôle du programme. Ils peuvent 
lire le code source et s'ils trouvent quelque chose d'injuste, de mauvais, ils 
peuvent corriger le code. C'est la seule défense connue. On voit qu'elle n'est 
pas parfaite mais c'est de beaucoup meilleur que d'être sans défense comme 
les utilisateurs du privateur.</p>
+<p>Donc il faut s'échapper du logiciel privateur. Il faut venir vivre avec 
nous dans le monde libre que nous avons construit. Nous l'avons construit avec 
le système d'exploitation <a href="/node/10299" class="alinks-link" 
title="GNU">GNU</a> et le noyau Linux. J'ai commencé le développement du 
système GNU en 84. Je voulais rendre possible l'utilisation d'un ordinateur en 
liberté, ce qui était impossible parce que l'ordinateur ne sait pas 
fonctionner sans système d'exploitation installé. Mais à l'époque, il n'y 
avait aucun système d'exploitation libre pour les ordinateurs modernes. Tous 
étaient privateurs et comme si l'utilisateur perdait sa liberté. Mais en tant 
que développeur des systèmes d'exploitation, j'ai décidé d'en développer 
un qui serait libre, 100 % de logiciel libre, donc qui respecterait 
complètement la liberté et les droits de l'humain des utilisateurs.</p>
+<p>L'année 91, GNU était presque complet mais un composant essentiel 
manquait&nbsp;: le noyau. Cette année-là, M. Torvalds a commencé le 
développement de son noyau Linux. Linux, en 91, était privateur. Mais en 92, 
il l'a libéré. Il a publié le code source de Linux sous une des licences 
libres. À ce moment, il était possible de mettre Linux dans le dernier vide 
de GNU pour faire la combinaison, le système GNU et Linux. Et c'est depuis 92 
qu'il est possible d'utiliser un PC en liberté, grâce à notre système.</p>
+<p>Je suppose que tu auras entendu dire «&nbsp;j'utilise Linux&nbsp;». 
Beaucoup disent qu'ils utilisent Linux, mais c'est faux. En vérité, ils 
utilisent le système GNU avec Linux. Ils ne reconnaissent pas notre travail. 
Ce n'est pas beau d'attribuer notre travail à quelqu'un d'autre. Nous avons 
besoin de la reconnaissance de notre travail pour promouvoir notre campagne 
pour la liberté des utilisateurs. Nous n'avons pas complètement gagné. Nous 
avons établi un monde libre dans un grand monde soumis. Donc il reste beaucoup 
de luttes et nous avons besoin de la reconnaissance de notre travail que nous 
avons déjà fait pour recruter des gens pour lutter. Ce qui est très triste, 
c'est que M. Torvalds n'est pas d'accord avec nos idées de liberté. Alors 
quand les gens lui attribuent notre travail, le résultat est qu'ils suivent la 
philosophie de Torvalds au lieu de la nôtre. Donc ils n'apprennent pas à 
valoriser la liberté, à lutter et donc notre lutte est affaibl
 ie par cette erreur. Donc ce n'est pas qu'une insulte à nous, mais cela 
abîme le futur de tout le monde. Prière donc de dire «&nbsp;j'utilise GNU et 
Linux&nbsp;». Prière de nous donner la reconnaissance égale.</p>
+<p>En principe, GNU et Linux est un système libre, mais dans la pratique pas 
toujours. Il y a beaucoup de variantes du système GNU et Linux, chacune 
développée par quelqu'un qui ajoute d'habitude d'autres programmes au 
système. Ces programmes peuvent être libres ou pas. Mais quand il ajoute des 
programmes pas libres, le résultat est un système pas complètement libre qui 
ne respecte pas en sa totalité la liberté de l'utilisateur.</p>
+<p>Un système d'exploitation est une collection de beaucoup de programmes, 
des milliers de programmes. Et pour qu'une collection respecte la liberté de 
l'utilisateur, chaque composant doit la respecter. S'il y a même un seul 
composant qui prive de la liberté, la collection prive de la liberté par ce 
composant. Donc l'adjonction d'un seul composant pas libre produit un système 
pas libre. C'est le cas usuel. Il y a plus de mille distributions GNU et Linux, 
presque toutes contiennent des programmes privateurs, il y en a plus ou moins 
dix qui sont totalement libres. Regarde <a href="http://gnu.org/distros"; 
title="http://gnu.org/distros";>http://gnu.org/distros</a> pour la liste des 
distributions libres.</p>
+<p>Comment rendre libre un programme&nbsp;? D'abord il faut noter que selon la 
loi actuelle injuste du droit d'auteur, n'importe quel programme, par le fait 
d'être écrit, porte automatiquement un droit d'auteur. Et, par défaut, cette 
loi interdit toutes les quatre libertés&nbsp;: interdit de faire des copies, 
interdit de faire des changements, interdit de distribuer des copies, et même, 
dans beaucoup de pays, interdit d'exécuter le programme sans autorisation. 
Parce que pour que le programme s'exécute, il faut le copier, il faut que 
l'ordinateur copie le programme dans la mémoire et cela même est interdit, 
dans beaucoup de pays, par le droit d'auteur.</p>
+<p>Comment donc le programme peut être libre&nbsp;? Les détenteurs du droit 
d'auteur sur le code peuvent le libérer par une déclaration formelle 
octroyant les quatre libertés à tout utilisateur possédant une copie. Et 
cette déclaration s'appelle une licence de logiciel libre. Évidemment, il y a 
beaucoup de manières d'écrire des licences libres&nbsp;; il y a en beaucoup 
et elles sont différentes. Les différences ont des conséquences pratiques, 
elles ne sont pas équivalentes. Toutes, pour se qualifier de licence libre, 
doivent octroyer de manière adéquate les quatre libertés. Mais il y a des 
manières différentes de le faire.</p>
+<p>Il y a deux classes principales de licences libres. Il y a les licences 
faibles et les licences de gauche d'auteur, en anglais 
«&nbsp;copyleft&nbsp;», en français «&nbsp;gauche d'auteur&nbsp;». 
«&nbsp;Copyright&nbsp;» signifie le droit d'auteur donc 
«&nbsp;Copyleft&nbsp;» signifie «&nbsp;le gauche d'auteur&nbsp;». Les 
licences faibles permettent presque n'importe quoi. Et ça parait très simple, 
mais c'est faible. Quand les développeurs disent&nbsp;: «&nbsp;Fais ce que tu 
veux&nbsp;», les entreprises répondent&nbsp;: «&nbsp;Ah oui, merci&nbsp;», 
et font des version modifiées privatrices pour soumettre des utilisateurs avec 
le code que l'autre avait publié comme libre. Je l'avais vu en 85 quand 
j'avais un programme à distribuer pour le système GNU, j'avais déjà vu ce 
problème des licences faibles, donc j'ai inventé le gauche d'auteur, qui 
s'utilise dans la <a href="/node/10302" class="alinks-link" title="GPL">GPL</a> 
de GNU, la GNU General Public 
 License, GPL de GNU.</p>
+<p>Mais qu'est-ce que dit le gauche d'auteur&nbsp;? Le gauche d'auteur impose 
une condition sur l'exercice des libertés 2 et 3, c'est-à-dire sur la 
distribution de copies ou exactes ou modifiées. Et la condition dit&nbsp;: 
«&nbsp;Quand tu distribues des copies, tu dois respecter les mêmes libertés 
pour les utilisateurs suivants que je t'ai données&nbsp;». C'est-à-dire que 
l'intermédiaire n'a pas le droit d'ôter la liberté et redistribuer le code 
comme du logiciel privateur. Il est obligé, formellement, de distribuer les 
copies sous la même licence et avec le code source, de manière que les 
utilisateurs suivants, qui reçoivent le code de ses mains, aient les mêmes 
libertés que lui. Et comme ça, la liberté arrive à tout utilisateur, parce 
que les intermédiaires sont interdits d'ôter la liberté.</p>
+<p>Et le résultat d'utiliser le gauche d'auteur, est que les entreprises 
mêmes collaborent dans le développement de la version libre. Se voyant 
interdites de faire des versions privatrices, elles choisissent de participer 
dans la communauté. Donc si tu développes un programme libre, il est très 
important de protéger la liberté de tout utilisateur contre ces entreprises 
en leur niant l'option de convertir ton code en privateur.</p>
+<p>Je suppose que tu as entendu l'expression «&nbsp;<a 
href="/position-sur-la-terminologie-logiciel-libre-open-source" 
class="alinks-link" title="Position sur la terminologie logiciel libre - open 
source">open source</a>&nbsp;» et tu auras noté que je n'ai jamais dit cette 
expression. Ce n'est pas la même chose que le logiciel libre. C'est le slogan 
d'une réaction contre nos idées libertaires. Une réaction qui cherchait à 
séparer notre logiciel de nos principes, de notre philosophie politique, de 
notre éthique. L'idée était d'inventer un autre nom, pour inventer un autre 
discours et donc pour choisir quelles idées mettre dans leur discours. Et ils 
ont choisi uniquement les niveaux superficiels pratiques, du logiciel libre en 
rejetant la base morale. Et donc, dans leur discours, ils ne citent que les 
valeurs pratiques superficielles, comme la bonne qualité du code. Pour nous, 
si tu développes et distribues un programme, c'est ton devoir moral de 
respecter la li
 berté des utilisateurs de changer et redistribuer ce programme. Mais pour 
ceux d'<i>Open Source</i>, ils refusent de le dire. Ce qu'ils disent est&nbsp;: 
«&nbsp;Si tu développes et distribues un programme, il peut être de ton 
intérêt pratique de permettre que les utilisateurs modifient et redistribuent 
ce programme parce que, comme ça, ils pourraient améliorer la qualité du 
code&nbsp;». Donc pour nous, les valeurs sont les droits de l'humain. Je ne 
dis pas les droits de l'homme parce que ces droits ne sont pas que pour les 
hommes, donc je dis les droits de l'humain. Mais pour eux, ce n'est pas une 
question des droits de l'utilisateur, uniquement l'avantage pratique du 
développeur. Donc ils acceptent, ils donnent pour acquis, que le développeur 
peut légitimement nier cette liberté aux utilisateurs. C'est le contraire de 
notre idée fondamentale. Un programme privateur est une injustice.</p>
+<p>Donc cette différence est profonde. Mais au niveau superficiel, les deux 
sont presque pareil. La différence est au niveau des valeurs. Malheureusement, 
en 98, quand ils ont inventé cette expression, ils étaient la majorité de la 
communauté et ils avaient l'appui de presque toutes les entreprises dans la 
communauté libre. Les médias importants et les politiciens ont suivi l'argent 
et donc, dès lors, dans les médias importants, on ne voit presque jamais 
«&nbsp;logiciel libre&nbsp;», énormément, uniquement <i>open source</i>. 
Nous devons faire un effort continu d'informer les utilisateurs de notre 
logiciel, qu'il existe toujours le mouvement logiciel libre, que nous ne sommes 
pas d'accord avec les idées d'<i>Open Source</i> que d'autres leurs ont 
présentées.</p>
+<p>Chaque semaine, je reçois plusieurs messages me remerciant des 
contributions que j'ai faites à l'<i>open source</i>. Et je dois 
répondre&nbsp;: «&nbsp;Je n'ai rien fait pour l'<i>open source</i>, je ne 
suis pas d'accord, c'est l'idée des autres qui rejettent le mouvement logiciel 
libre.&nbsp;» Beaucoup pensent que j'ai lancé le mouvement <i>Open 
Source</i>. Il n'y a pas de mouvement <i>Open Source</i>. L'idée fondamentale 
d'<i>open source</i> est de ne pas être un mouvement, de ne pas lutter. Il n'y 
a pas de pourquoi lutter. C'est leur idée, c'est le non-mouvement <i>Open 
Source</i>. Mais je ne l'appuie pas.</p>
+<p>J'ai même vu des articles qui m'appelait «&nbsp;le père d'<i>open 
source</i>&nbsp;»&nbsp;! Ohhhhhhhhhhhh&nbsp;!!! Qu'est-ce que je peux 
faire&nbsp;? J'ai envoyé une lettre à l'éditeur disant «&nbsp;si je suis le 
père d'<i>open source</i>, il a été conçu par l'insémination artificielle, 
utilisant de la semence volée, sans mon autorisation&nbsp;». Puis j'explique 
les idées du mouvement «&nbsp;logiciel libre&nbsp;» et je présente son nom. 
Et voici le but de la lettre, que les lecteurs de ce magazine connaissent les 
idées du logiciel libre, mais je commence par une blague parce que j'aime les 
blagues.</p>
+<p>Enfin, si tu es d'accord avec ceux d'<i>Open Source</i>, avec les gens 
d'<i>Open Source</i>, tu as le droit de le dire. Mais si tu es d'accord avec le 
logiciel libre, prière de le montrer aux autres, prière de ne pas dire 
<i>open source</i>.</p>
+<p>Moi, je ne le dis jamais, sauf pour expliquer pourquoi je ne suis pas 
d'accord avec eux. Et c'est un appui important à notre mouvement que tu dises 
toujours «&nbsp;logiciel libre&nbsp;» et jamais «&nbsp;open source&nbsp;». 
C'est l'appui clair à notre mouvement, nous en avons besoin. Si tu veux, avec 
très peu de temps, nous appuyer, voici la manière.</p>
+<p>Les écoles doivent enseigner uniquement le logiciel libre parce que les 
écoles ont une mission sociale d'éduquer des bons citoyens d'une société 
forte, capable, indépendante, solidaire et libre. Dans l'informatique, ça 
veut dire enseigner uniquement du logiciel libre pour graduer [diplômer, NDT] 
des utilisateurs habitués aux logiciels libres. L'école ne doit jamais 
enseigner un programme privateur parce que donner aux jeunes du logiciel 
privateur est comme leur donner du tabac. C'est semer de la dépendance dans la 
société. Il ne faut pas.</p>
+<p>Il y a aussi la question de l'éducation morale dans la citoyenneté. Les 
écoles doivent éduquer chaque élève à coopérer avec les autres, à être 
un bon citoyen d'une société solidaire. Il faut enseigner l'habitude d'aider 
les autres. Donc chaque classe doit avoir la règle suivante&nbsp;:</p>
+<p>- les élèves&nbsp;: si tu apportes un programme à la classe, tu ne peux 
pas le garder pour toi, tu dois le partager, y compris son code source, avec 
les autres dans la classe car cette classe est un lieu pour partager les 
connaissances. Donc il n'est pas autorisé d'apporter un programme privateur à 
cette classe, sauf pour l'ingénierie inverse. </p>
+<p>- l'école, pour donner le bon exemple, doit suivre sa propre règle, doit 
apporter uniquement des programmes libres à la classe et partager des copies, 
y compris des codes sources, avec tous ceux dans la classe qui veulent des 
copies, sauf pour les exercices de l'ingénierie inverse.</p>
+<p>Mais il y a aussi l'éducation à la programmation. Chaque programme 
incorpore des connaissances. S'il est privateur, il nie ces connaissances aux 
étudiants. Le programme privateur est donc l'ennemi de l'esprit de 
l'éducation et ne doit jamais être toléré dans une école, sauf pour faire 
de l'ingénierie inverse. Le programme libre offre ses connaissances aux 
étudiants. Le programme libre appuie l'éducation. Et comment apprendre à 
écrire bien le code&nbsp;? Il faut lire beaucoup de code et écrire beaucoup 
de code. Mais seulement le logiciel libre offre l'opportunité de lire le code 
des grands programmes qui s'utilisent. Puis il faut écrire beaucoup de code. 
Pour apprendre à écrire du code pour des grands programmes, il faut écrire 
beaucoup de code pour des grands programmes, mais il faut commencer par le 
petit. Que signifie le petit dans le champ d'écrire du code pour des grands 
programmes&nbsp;? Écrire des petits programmes n'est pas même commencé. Non
 , le commencement, c'est d'écrire des petits changements dans des grands 
programmes. Seulement le logiciel libre offre l'opportunité d'écrire des 
changements dans des grands programmes qui s'utilisent. N'importe quelle école 
peut offrir l'opportunité de maîtriser l'art de la programmation si elle est 
une école de logiciel libre.</p>
+<p>Les droits humains dépendent les uns des autres. C'est-à-dire que si nous 
perdons un droit humain, il devient plus difficile de protéger les autres 
droits humains. Mais vu que nous utilisons de l'informatique pour faire 
beaucoup d'activités importantes dans la vie, le contrôle de notre 
informatique, c'est-à-dire que le logiciel soit libre, est devenu un des 
droits humains essentiel pour défendre les autres droits humains. Et parfois, 
la liberté exige un sacrifice, c'est la vie&nbsp;! Il en a été toujours 
comme ça. Mais beaucoup maintenant refusent de faire même des petits 
sacrifices. Ils disent&nbsp;: «&nbsp;Non, je ne veux pas arrêter d'utiliser 
ce programme privateur. C'est très commode&nbsp;! Si un jour vous me montrez 
un programme pour faire ce travail 100 % aussi commode et efficace et fiable 
que ce programme-ci, je l'adopterai.&nbsp;» Qu'est-ce que ça signifie&nbsp;? 
Ça signifie que pour lui, la valeur de la liberté est zéro. Si le sacrifice 
qu'i
 l ferait pour la liberté est zéro, il valorise la liberté comme zéro. Et 
que faire&nbsp;? Je ne peux pas le forcer à changer d'avis. Mais je peux le 
citer comme exemple d'un sot, du sot qui ne valorise pas sa liberté et donc 
est dans le chemin pour la perdre.</p>
+<p>Comment appuyer notre cause&nbsp;? Si tu es programmeur, si tu es bon 
programmeur, tu peux écrire des contributions aux programmes libres. Il faut 
commencer en développant des contributions aux programmes libres existants. 
Après l'avoir fait 20 fois, tu sauras gérer un projet et tu pourras lancer un 
projet et tu sauras comment le faire.</p>
+<p>Mais si tu n'es pas programmeur, il y a d'autres manières également 
importantes de contribuer. Par exemple organiser le mouvement. L'administration 
des organisations activistes pour la liberté est essentielle. Pas besoin de 
savoir programmer. Tu peux apprendre à faire des conférences comme celle-ci. 
Très, très important. Nous avons beaucoup plus de programmeurs que de 
conférenciers. Tu peux persuader des écoles et des États à migrer au 
logiciel libre. Très important. Regarde <a href="http://gnu.org/education"; 
title="http://gnu.org/education";>http://gnu.org/education</a> pour les écoles 
et <a href="https://www.gnu.org/philosophy/government-free-software.html"; 
title="https://www.gnu.org/philosophy/government-free-software.html";>https://www.gnu.org/philosophy/government-free-software.html</a>
 pour l'autre.</p>
+<p>Si tu es expert dans l'utilisation du système, tu peux aider les autres. 
Tu peux lancer un groupe d'utilisateurs de GNU et Linux, ou participer dans un 
groupe déjà existant d'utilisateurs de GNU et Linux. Et tu peux dire 
«&nbsp;<i>Free Software</i>&nbsp;», «&nbsp;logiciel libre&nbsp;» et jamais 
<i>open source</i>. Il y a d'autres manières de nous aider. Regarde <a 
href="http://gnu.org/help"; title="http://gnu.org/help";>http://gnu.org/help</a> 
pour d'autres idées. Tu peux aussi adhérer, te faire membre de la <i>Free 
Software Foundation</i>, regarde <a href="http://fsf.org/"; 
title="http://fsf.org/";>http://fsf.org/</a>. </p>
+<p>Mais ça c'est une des menaces qui est relationnée avec d'autres menaces à
 la liberté numérique. Mais il y en a d'autres, par exemple le flicage. Le 
numérique facilite le flicage. Quand une activité est numérisée, ça met du 
flicage. Par exemple maintenant, aujourd'hui, les restaurants proposent de leur 
donner ton nom pour réserver une place. Il y a trente ans, il était possible 
de réserver une place&nbsp;: le restaurant écrivait quelques noms sur un 
papier et jetait le papier à la fin de la journée. Pas vraiment de flicage. 
Mais maintenant c'est un système numérique qui garde toutes les données. 
C'est la pratique usuelle. Garder à jamais toutes les données qui sont 
évidemment disponibles à l'État. Il y a du flicage fait directement par 
l'État et du flicage fait par des entreprises, mais toutes les données sont 
disponibles aux flics&nbsp;! Donc pas vraiment de différence.</p>
+<p>Parfois, ils nous fliquent à travers nos produits informatiques. En ce 
cas, souvent, ce sont les programmes privateurs qui fliquent, parce que les 
utilisateurs n'ont pas le contrôle et n'ont pas la possibilité de supprimer 
le flicage. Donc si tu n'utilises jamais du logiciel privateur, ça te protège 
de ce chemin de flicage. Mais il y a d'autres chemins. Il y a le flicage qui 
fonctionne à travers des systèmes que nous utilisons mais ne nous 
appartiennent pas, comme, par exemple, les fournisseurs d'accès Internet et 
les services de téléphonie. Nos ordinateurs fonctionnent avec ces services 
mais nous ne sommes pas les propriétaires, nous ne pouvons pas changer le 
logiciel dans les services pour ne pas nous fliquer. La seule manière de 
réduire ce flicage est par l'organisation pratique contre les tendances 
d'imposer toujours plus de flicage. Ils utilisent n'importe quelle excuse pour 
augmenter le flicage. En France, le terrorisme est un petit danger, comparé à 
 d'autres grands dangers, comme les voitures, le sucre, le tabac. Voici des 
grands dangers capables de tuer des millions, qui tuent beaucoup de milliers au 
moins. Et voilà le terrorisme qui tue beaucoup moins. Donc il faut éviter la 
panique. Mais il y a une grande tendance à utiliser la panique. Est-ce que 
c'est un mot français panique&nbsp;? Oui. Et les politiciens l'exploitent et 
augmentent, les médias augmentent la panique. Je connaissais quelqu'un qui, 
suite à regarder à la télé plusieurs fois les avions choquant les tours à 
New York, elle, habitait en Californie, mais elle avait peur de sortir. 
Évidemment, il ne faut pas les regarder. Heureusement, je n'ai pas de 
télé&nbsp;! Donc…</p>
+<p>Le 11 septembre 2001, j'étais à Washington. Il y avait une réunion cet 
après-midi-là, évidemment annulée. Il m'a fallu deux heures pour 
reconnaître la prochaine victime&nbsp;: notre liberté serait la prochaine 
victime. Donc j'ai commencé à écrire un article appelant les Américains à 
ne pas attaquer leur propre liberté. Par frustration de ne pas pouvoir trouver 
les organisateurs, ne pas pouvoir toucher les organisateurs des attentats, ils 
étaient susceptibles d'attaquer leur propre liberté.</p>
+<p>Et le 13 novembre j'étais à Paris pour faire une conférence le lendemain 
ici, qui a été malheureusement gratuitement annulée. Je me préoccupais de 
la liberté des Français. Je savais que l'État profiterait de cette excuse 
pour réduire les libertés des Français et voici que cela s'est produit. </p>
+<p>C'est à vous de vous organiser contre cette tendance. Vous devez dire 
qu'il faut risquer un peu de morts pour garder ce qui est vraiment 
essentiel&nbsp;: la liberté. Dans le passé, nous avons gagné des libertés 
par des grands sacrifices, des vies. Et les gens étaient disposés à le 
faire, à risquer même les grands sacrifices, parce que la liberté était 
importante. Et maintenant, ils enlèvent la liberté à tout le monde au nom 
d'éviter quelques peu de morts. C'est le contraire. C'est le contraire de la 
philosophie qui a acquis la liberté. Maintenant, c'est la philosophie de 
perdre la liberté. Il faut comparer le danger du terrorisme avec d'autres 
dangers pour reconnaître comment c'est petit, qu'il ne mérite pas de perdre 
la liberté, déchirer votre propre liberté.</p>
+<p>Mais qu'est-ce qu'ils font&nbsp;? Ils font du flicage partout. Quand j'ai 
vu les Vélib', j'ai pensé un système de flicage. Il faut ne pas l'utiliser. 
Pour moi, je suis habitué à rejeter les systèmes de flicage. J'utilise le 
métro mais j'achète des carnets. Je n'ai pas de carte. Je ne veux pas être 
fliqué. C'est très important de rejeter les systèmes de flicage qui 
s'introduisent dans tous les systèmes que nous utilisons. J'ai une carte de 
crédit que j'utilise pour acheter des billets d'avion et rien d'autre. 
Rien&nbsp;! Ah, théoriquement, pour louer une voiture, si je le faisais, mais 
ça fait des années que je n'ai pas loué une voiture, je n'ai plus le temps 
de conduire moi-même. Trop de courrier. Mais je l'utiliserais comme ça, parce 
que les agences de voitures exigent de regarder le permis de conduire donc 
elles savent à qui elles louent la voiture. Pas d'anonymat à protéger donc 
j'utiliserais la carte. Mais hormis ça, je paie en liquide pour ne 
 pas être fliqué. </p>
+<p>C'est avec ce type d'organisation que nous pouvons mettre de la pression 
contre le flicage. Mais aussi politiquement. Il faut dire aux élus&nbsp;: 
«&nbsp;Non au flicage. Le flicage est plus dangereux que les 
terroristes&nbsp;!&nbsp;» Et c'est vrai, parce que le mal que les terroristes 
peuvent faire est limité. Mais l'État sans démocratie pourrait faire du mal 
sans limites. Que signifie la démocratie&nbsp;? Que le peuple a le contrôle 
de l'État, le contrôle des actions de l'État. Mais l'État a tendance à 
agir secrètement. Comment donc avoir le contrôle des actions secrètes de 
l'État&nbsp;? Il faut savoir ce que fait l'État. Et comment le savoir&nbsp;? 
Grâce aux héros, aux lanceurs d'alerte, qui révèlent ce que fait l'État. 
La démocratie a besoin des lanceurs d'alerte, c'est-à-dire des sources des 
journalistes. Les deux sont synonymes. Mais l'État n'aime pas que des héros 
révèlent leurs actions secrètes. Donc les États les appellent des espion
 s, essaient de les mettre en prison, suite à des procès injustes. Si l'État 
sait toujours qui va où et qui communique avec qui, l'État peut trouver 
toujours les lanceurs d'alerte et le lancement de l'alerte serait trop 
difficile, il y aura très peu de lanceurs d'alerte et fin de la 
démocratie.</p>
+<p>J'ai donc démontré la limite absolue du flicage, possible dans une 
démocratie. Quand le flicage suffit pour identifier, pour fliquer qui va où 
et qui communique avec qui, fin à la démocratie. Il faut donc réduire les 
niveaux de flicage par accumulation de données, c'est-à-dire au point où il 
serait insuffisant pour savoir qui va où et qui communique avec qui.</p>
+<p>Il faut rendre sauve la carrière de lanceur d'alerte. Mais comment le 
faire&nbsp;? Quelques-uns proposent des limites à l'utilisation des données 
accumulées. Mais ça ne corrige rien parce que quand les règles sont 
proposées, elles disent toujours&nbsp;: «&nbsp;Pour trouver des délinquants 
l'État peut accéder aux données.&nbsp;» Mais quand l'État dit que le 
lancement d'alerte était un crime, voici l'excuse pour utiliser les données. 
Ce n'est pas une solution.</p>
+<p>Autre solution proposée, c'est d'exiger chaque fois que l'utilisateur 
autorise le stockage de ses données. Mais nous savons que si un service 
informatique dit&nbsp;: «&nbsp;En utilisant ce service, vous utilisez le 
stockage de vos données&nbsp;», les gens le font. Sauf moi. Moi, si je vois 
que le site exige mes données personnelles, je ne l'utilise pas. Je vois que 
c'est déjà injuste. Je ne lis pas les politiques de vie privée parce que je 
sais que ça ne suffit jamais, dans aucun cas. Dois-je me confier à un site 
parce que la politique de vie privée m'assure de quelque chose&nbsp;? Parce 
que qui sait si le site vraiment suit sa politique&nbsp;? Et les politiques 
sont écrites pour avoir des confusions, pour paraître très fortes, tandis 
qu'elles sont en vérité très faibles.</p>
+<p>Normalement, ce sera le site qui interprète la politique. Et le site dit 
normalement que la gestion a le droit de changer dans le futur cette politique. 
Si je donne maintenant les données et le site change la politique après, 
l'entreprise sera autorisée à utiliser les données que je lui avais déjà 
livrées. Il ne faut jamais se confier de ça. Ça ne peut pas être adéquat. 
Donc, qu'est-ce qu'il faut faire&nbsp;? </p>
+<p>Il faut des lois pour exiger que les systèmes numériques soient conçus 
pour ne pas accumuler les données. Ce doit être une loi et il ne faut pas 
accepter des excuses. Oui, il est facile de concevoir le site pour fonctionner 
de manière qu'il ait besoin des données personnelles. Si l'entreprise veut 
fliquer, elle peut construire une telle excuse. Donc il faut rejeter toute 
excuse. Il faut dire si, en principe, le service est possible sans accumuler 
ces données, il faut le faire sans accumuler ces données.</p>
+<p>Il faut interdire les caméras connectées à l'Internet. Sauf dans des 
lieux complètement privés. Si tu veux exposer l'intérieur de chez toi à 
tout le monde, tu as le droit. Mais si la caméra regarde un lieu où le public 
est admis, la connecter à un réseau doit être interdit. Il faut exiger que 
toutes les caméras soient des caméras de sécurité en lieu de caméras de 
surveillance. C'est quoi la différence&nbsp;? La caméra de sécurité fait un 
enregistrement local accessible uniquement si tu vas au lieu. Donc ça sert 
pour observer les délits et pour poursuivre les coupables. Mais ça ne sert 
pas au flicage de tout le monde, parce que l'accès aux enregistrements est 
trop incommode pour le faire toujours. On le fera quand il y a une raison 
spéciale comme un délit, mais pas toujours. Mais une fois que la caméra est 
branchée à l'Internet, il est facile de centraliser tous les enregistrements, 
de chercher par des programmes de reconnaissance de visage, e
 tc. Voilà le flicage général. Donc pour éviter le flicage général, il 
faut interdire de telles caméras.</p>
+<p>Il faut exiger que les systèmes matériels soient fabriqués pour ne pas 
fliquer les gens. Et ça doit s'appliquer à tous les systèmes, publics ou 
privés, qui ont des effets au public. Par exemple, les Velib'. Je crois que 
j'ai identifié une manière de faire fonctionner le système des Velib' sans 
fliquer les utilisateurs. De manière que les utilisateurs paient et le 
système ne sait jamais qui a emprunté un vélo ou qui a rendu un vélo, sauf 
dans le cas où il ne rend pas le vélo. En ce cas, le système a besoin de 
savoir qui a volé le vélo, ou qui ne rend pas le vélo quand il doit. Donc il 
faut faire attention. Il faut donner la priorité à éviter le flicage. Si 
nous donnons la priorité à la commodité, si nous acceptons comme des 
solutions des systèmes qui fliquent, nous aurons une société de flicage 
total.</p>
+<p>Par exemple il faut rejeter Uber parce que c'est un système de flicage. Le 
système sait qui a utilisé une voiture de où à où. Donc c'est nettement 
pire que les taxis normaux. On peut appeler un taxi normal et payer en liquide 
sans qu'il sache qui tu es. Donc j'utilise les taxis normaux, je n'utiliserai 
jamais Uber&nbsp;!</p>
+<p>Une autre menace est la censure. Maintenant on voit que beaucoup de pays 
censurent l'Internet. La censure est injuste. Et même en Europe, il y a 
beaucoup de censure. Maintenant, nous voyons qu'un comédien allemand va être 
poursuivi pour insulter quelqu'un. C'est absurde&nbsp;! Insulter quelqu'un ne 
doit jamais être un délit. Sarkozy était célèbre pour poursuivre ceux qui 
l'insultaient. Maintenant, c'est Erdogan. Les deux sont plus ou moins 
équivalents dans l'injustice. Il faut changer ces lois. En France, même des 
postures sur l'histoire sont censurées. En France, il est interdit de dire 
qu'il n'y avait pas de génocide des Arméniens. En Turquie, il est interdit de 
dire qu'il y avait un génocide des Arméniens. Deux lois également 
injustes.</p>
+<p>Et je veux citer un héros que j'admire. Il s'appelait Hrant Dink. Il 
était citoyen turc de descendance arménienne, et il cherchait à réconcilier 
les deux peuples, mais il a été poursuivi en Turquie pour avoir affirmé 
qu'il y avait un génocide des Arméniens. Et quand il a entendu que la France 
proposait une loi pour interdire de nier, de dire qu'il n'y avait pas de 
génocide des Arméniens, il a dit que si la France adoptait une telle loi, 
lui, il irait en France pour nier ce génocide, pour défier l'État de le 
poursuivre. Malheureusement, quand la France a adopté cette loi, il était 
déjà mort. Il a été assassiné pour sa politique. Et maintenant la France a 
une loi injuste et il n'y a pas de Hrant Dink pour se manifester. C'est à vous 
de vous manifester contre cette loi. En France, tant que dure cette loi, il est 
impossible de parler de ce sujet honnêtement. Ou on imite l'opinion imposée 
par l'État, ou l'on fait un délit. Hors de la France, on peut 
 considérer honnêtement cette question. Ce doit être possible en France.</p>
+<p>Beaucoup d'États imposent des filtres sur l'Internet, imposent le filtrage 
aux fournisseurs d'accès. Voici une autre attaque à la liberté des gens.</p>
+<p>Maintenant l'Europe est en train d'imposer une autre forme de 
censure&nbsp;: le droit à censurer les recherches de ton nom. Et des pays 
essaient d'imposer cette loi aux entreprises mondialement. Évidemment, les 
entreprises seront obligées de traiter l'Europe comme elles sont obligées de 
traiter la Chine.</p>
+<p>Il y a une d'autres formes de censure. En Australie, il y a la censure des 
liens, il y a des liens interdits. À l'organisation Electronic Frontiers 
Australia qui défend les droits humains dans le monde informatique, a été 
ordonné de supprimer un lien vers un site étranger, politique, sous la peine 
d'une amende de 11 000 dollars par jour. Et c'était quel site&nbsp;? Ce 
n'était pas un site terroriste, c'était presque également horrible, c'était 
un site à l'encontre du droit de l'avortement. Mais ils ont le droit de 
présenter leur opinion, même en Australie.</p>
+<p>Et en Inde, il y a une autre forme de censure&nbsp;: des fonctionnaires ont 
le pouvoir de supprimer des pages sans procès, parce qu'ils considèrent que 
les pages insultent la religion de quelqu'un. Autre injustice. La liberté 
d'expression comprend le droit d'insulter n'importe quelle idée, y compris 
n'importe quelle religion. Et il faut soutenir ce droit. Je propose à tout le 
monde de regarder la bande dessinée <i>Jesus and Mo</i>, c'est très, très 
drôle. Ça présente Jésus et Mohammed comme couple homosexuel. Et toujours 
des commentaires sur des questions philosophiques et c'est drôle. </p>
+<p>Il faut défendre le droit de dire de telles choses, même si les gens 
religieux ne l'aiment pas. Ils n'ont pas le droit d'imposer à tout le monde de 
ne pas les critiquer ni de se moquer d'eux. Parce que la liberté d'expression 
contient le droit de se moquer de n'importe qui ou n'importe quoi. Même de 
moi. Même du logiciel libre.</p>
+<p>Une autre menace est l'utilisation des ordinateurs pour les élections 
publiques. On ne sait jamais ce qui se passe dans l'ordinateur. Seulement des 
experts sont capables d'étudier le fonctionnement du programme dans 
l'ordinateur. Mais ça ne suffit pas. Si c'est aujourd'hui l'élection et il y 
a un mois une équipe d'experts a étudié le code de ce programme, comment 
savoir si le programme qui s'exécute aujourd'hui est le même que celui qu'ils 
ont étudié. Peut-être que quelqu'un a installé ce matin un programme 
modifié pour compter mal les votes et ce soir il ré-installera le programme 
correct. Le problème d'utiliser les ordinateurs pour voter, c'est qu'on ne 
sait jamais si l'ordinateur a compté correctement les votes, il n'y a pas 
manière de le vérifier. Il faut voter de manière qu'on puisse vérifier les 
résultats, après.</p>
+<p>La votation par Internet est folle, totalement folle, c'est pire encore. 
Parce que ça expose l'intégrité de l'élection au risque de la sécurité 
d'Internet. Washington D.C. pensait utiliser le vote par Internet. Mais avant 
de l'utiliser vraiment, ils ont fait une expérience en défiant quelques 
investigateurs à rompre la sécurité et falsifier les résultats. Et une 
équipe d'étudiants a falsifié les résultats, a fait gagner un robot 
fictionnel. Heureusement, Washington D.C. a rejeté l'idée de voter par 
Internet.</p>
+<p>Je crois que c'est l'Estonie qui utilise beaucoup le vote par Internet. Une 
équipe a investigué leur sécurité et a déterminé qu'il serait très 
facile de rompre la sécurité de leurs serveurs. Pas pour tout le monde, mais 
de qui est-ce qu'il faut avoir peur&nbsp;? Pas n'importe qui, mais plutôt 
l'armée de l'Internet de la Russie. Pour la Russie, rompre la sécurité de 
l'élection estonienne serait assez facile. Est-ce que les Estoniens veulent 
que leurs élections soient déterminées par les Russes, par l'État de 
<i>Poutine</i> [prononcé «&nbsp;putain&nbsp;», NDT]. Est-ce que j'ai dit 
quelque chose de drôle&nbsp;? C'est son nom, n'est-ce pas&nbsp;? Je ne dis pas 
«&nbsp;poutine&nbsp;», ça se trouve au Québec.</p>
+<p>Donc c'est fou d'utiliser les ordinateurs pour voter. Et pourquoi est-ce 
qu'ils le proposent&nbsp;? Pour économiser. Mais combien coûtent les 
élections&nbsp;? C'est très peu comparé à d'autres dépenses de l'État. 
C'est idiot de courir un tel risque pour économiser un petit peu.</p>
+<p>Une autre menace à la liberté, c'est la guerre contre le partage. Que 
signifie «&nbsp;partager&nbsp;»&nbsp;? Partager des copies signifie la 
redistribution non commerciale, entre les gens, des copies exactes. Et je crois 
qu'il faut être légal. Tout le monde doit avoir le droit de partager des 
copies de n'importe quelle œuvre publiée. C'est très, très utile, et c'est 
une forme de coopération entre les gens. Voici la fraternité.</p>
+<p>Pourquoi est-ce que la technologie numérique est utile&nbsp;? Parce 
qu'elle facilite la manipulation, copiage et transmission des données. Y 
compris, évidemment, le partage des œuvres publiées. Mais les éditeurs ne 
veulent pas que nous profitions de cette avance technique. Les éditeurs 
veulent nous imposer un univers de payer chaque utilisation. Donc ils ont mené 
une guerre contre le partage et contre ceux qui partagent, pendant des 
décennies. Ils ont commencé avec des insultes. Ils ont appelé ceux qui 
partagent des «&nbsp;pirates&nbsp;». Ah&nbsp;! C'est absurde, parce que les 
pirates attaquent les navires et je crois qu'il faut envoyer la marine pour 
mettre fin à la piraterie. Ça n'a rien à voir avec nos ordinateurs. Attaquer 
les navires est très, très mauvais. Partager est bon. Donc il ne faut pas 
utiliser le même mot pour tous les deux. Voici la propagande des éditeurs. Je 
le rejette. Je refuse d'appeler le partage, piraterie. Mais ils ont le droit 
 de présenter leurs opinions. Ça ce n'est pas une guerre. S'ils s'étaient 
limités à exprimer des opinions, je ne dirais pas guerre contre le partage. 
Mais ils sont allés beaucoup plus loin.</p>
+<p>Il y a plus ou moins trente ans, ils ont commencé à convertir les 
produits techniques que nous utilisons chez nous en flics de prison. Pas pour 
nous servir, mais plutôt pour nous restreindre. Je veux dire qu'ils ont mis 
des fonctionnalités malveillantes de menottes numériques. Ça s'appelle en 
anglais <i>Digital Restrictions Management</i>, DRM. Puis, ils ont acheté dans 
plusieurs pays des lois qui interdisent les développements pour rompre les 
menottes. Donc nos États ont pris le parti des éditeurs à notre encontre. 
L'État français a légiféré plusieurs fois des pénalisations de partager. 
Enfin, il a éliminé le principe fondamental de la justice&nbsp;: aucune 
punition sans procès juste. Le but de l'Hadopi était de punir les gens sans 
vrai procès. Le soupçon suffit pour punir quelqu'un, la seule accusation 
suffit pour punir.</p>
+<p>Heureusement, l'Hadopi n'a pas fonctionné. Mais on ne peut pas supposer 
que toutes leurs mesures injustes s'échoueront. Pas toujours. Il faut 
organiser contre de telles lois parce que le but est injuste. Au Japon, ils 
sont allés plus loin encore. L'acte de décharger une copie de n'importe quoi, 
sans autorisation, est puni par deux ans de prison. Et si ça ne suffit pas, je 
suppose qu'ils tueront les gens qui partagent. Parce que pour les éditeurs, il 
n'y a pas de limites. Les éditeurs veulent faire n'importe quoi pour réprimer 
le partage, la fraternité.</p>
+<p>Pourquoi est-ce qu'ils proposent et imposent cette série de mesures 
injustes&nbsp;? Parce que partager est bon. Et avec la technologie numérique, 
partager est facile donc les gens partagent. Et pour que les gens arrêtent de 
partager, il faut des mesures cruelles. Donc, il faut mettre fin à cette 
guerre en légalisant le partage. Et pour protéger le droit de partager, il 
faut interdire les mesures que les éditeurs emploient et pourraient toujours 
employer pour nous enlever le droit de partager, comme les menottes 
numériques, les DRM. La fabrication de produits avec DRM, ou la vente de tels 
produits doit être un délit. Et aussi, l'imposition des contrats selon 
lesquels l'utilisateur s'engage à ne pas partager, doit être bloquée. Ce 
chemin de nous ôter le droit de partager doit être bloqué. La loi doit dire 
que n'importe quel contrat selon lequel l'utilisateur s'engage à ne pas 
partager, manque de valeur légale, signé où que ce soit. Même si le contrat 
a 
 été accepté dans un autre pays, dans un autre pays ce contrat ne doit pas 
avoir de valeur légale,la force légale. Donc rien ne peut limiter le droit de 
partager une œuvre publiée.</p>
+<p>Les questions des données privées personnelles, c'est une autre question, 
rien à voir entre les deux.</p>
+<p>Évidemment, les éditeurs diront que si nous partageons des copies, c'est 
voler de l'argent aux artistes. Mais c'est absurde. Ce sont les éditeurs qui 
volent de l'argent aux artistes&nbsp;! J'achète des disques de musique 
commerciaux. Et quand je les achète, je suis triste de ne pas appuyer les 
musiciens. Je sais que les éditeurs de disques ne paient pas les musiciens, 
sauf quelque peu de grandes stars établies pour longtemps, et pas pour leur 
premier disque. Mais je les achète parce que c'est la seule manière légale 
d'acquérir de la musique qui ne m'opprime pas. Je peux acheter un disque à 
l'anonymat, sans accepter un contrat, et le disque ne contiendra pas de DRM. 
Donc, ça ne m'opprime pas. Les autres systèmes de distribution commerciaux 
oppriment les utilisateurs, donc je ne les accepte pas. Ou ils imposent du DRM, 
ou ils imposent des contrats injustes, ou ils fliquent l'utilisateur.</p>
+<p>Mais c'est vrai que si nous apprécions les Arts, c'est de notre intérêt 
pratique d'appuyer les artistes. Mais il faut le faire d'autres manières, des 
manières qui ne contribuent pas et qui ne supposent pas la guerre contre le 
partage. Il faut donc des systèmes d'appuyer des artistes, compatibles avec la 
liberté du partage. Et j'en propose deux.</p>
+<p>Un système fonctionnerait à travers l'État. L'État peut avoir une somme 
d'argent à répartir entre les artistes selon le succès de chacun. On peut 
mesurer le succès de chaque artiste par un système de sondage ou en comptant 
la fréquence de partage de ses œuvres. Puis on a un chiffre de succès pour 
chaque artiste. Combien d'argent est-ce qu'il reçoit&nbsp;? L'idée évidente 
est de répartir en proportion linéaire au succès de chacun. Mais ce système 
gaspillerait l'argent parce que vu il y a peu stars qui ont beaucoup de 
succès, plus de succès que d'autres artistes, mais énormément plus. La star 
A peut facilement avoir mille fois le succès d'un artiste capable et 
apprécié, mais pas star, B. Et avec la proportion linéaire, si A a mille 
fois le succès de B, A recevra mille fois l'argent de B. Comme ça, la 
majorité de l'argent sera pour peu de stars, qui n'ont pas vraiment besoin de 
plus d'argent. Et les artistes qui en ont besoin, les artistes capab
 les mais pas stars, recevront très peu chacun. Donc c'est la mal utilisation 
de l'argent pour appuyer les Arts. Donc je propose de calculer la racine 
cubique du succès de chaque artiste. Pourquoi la racine cubique&nbsp;? Je ne 
dis pas que ce soit la fonction parfaite. Peut-être la racine quartique ou la 
racine 2.8, je ne sais pas. Il y a beaucoup de fonctions qui ont plus ou moins 
cette forme. Et des économistes peuvent calculer laquelle est la meilleure. Le 
point, c'est que la racine cubique a des résultats assez simples. La racine 
cubique de 1000 est 10. Ça se voit. Donc si A a mille fois le succès de B, 
avec la racine cubique, A recevra dix fois l'argent de B, au lieu de mille 
fois, seulement dix fois. L'effet d'utiliser la racine cubique ou n'importe 
telle fonction, est de transférer la plupart de l'argent des stars aux 
artistes de succès moyen. Voici où plus d'appuis peuvent vraiment aider les 
Arts. Voici les artistes qui ont besoin de quelque chose de plus po
 ur se dédier 100 % à l'art. Et ce système est complètement compatible avec 
la légalisation du partage. Chaque artiste dira à ses fans&nbsp;: 
«&nbsp;Partagez mes œuvres avec les autres&nbsp;!&nbsp;»</p>
+<p>L'autre système que je propose fonctionnerait par des paiements 
volontaires. Si chaque produit pouvait produire une œuvre a un bouton pour 
envoyer une petite somme aux artistes, l'utilisateur peut l'envoyer, ou pas, 
comme il veut. Je propose une petite somme, pas minuscule, seulement petite. 
Peut-être en France, dix centimes. Si la somme est trop petite, la quantité 
envoyée en total serait très peu. Si la somme est zéro, le total envoyé 
sera zéro. Si la quantité est presque zéro, le total sera presque zéro. 
Mais si la somme est trop grande, très peu enverront de l'argent. Donc il y a 
une somme qui maximise le total envoyé par jour et je suppose que ce serait la 
somme optimale.</p>
+<p><strong>Public&nbsp;:</strong> Inaudible.</p>
+<p><strong>RMS&nbsp;:</strong> Quoi&nbsp;? Je n'entends pas. Non, ce doit 
être un système anonyme. Et les cartes bancaires ne fonctionnent pas pour des 
paiements si petits. Mais nous avons développé un système qui fonctionnerait 
pour ça, il s'appelle <i>GNU Taler</i>. Et le but principal est d'éviter le 
flicage des paiements parce que <i>GNU Taler</i> donne l'anonymat parfait aux 
payeurs, mais pas à celui qui reçoit le paiement. Quand les entreprises 
reçoivent les paiements, leur revenu sera complètement observé par l'État. 
Taler rend possible les paiements anonymes mais pas l'évasion fiscale. Ça a 
été conçu pour ça. Regarde <a href="https://taler.net/"; 
title="https://taler.net/";>https://taler.net/</a></p>
+<p>En vérité, il y a déjà des paiements volontaires aux artistes et ça 
fonctionne plus ou moins. Il y a des artistes qui reçoivent de l'argent, des 
paiements volontaires, et ça suffit. Mais il y a aussi le système de vendre 
des copies. Je ne suis pas contre ce système, je ne propose pas de 
l'éliminer. Il y a le système de vendre des entrées à un concert ou une 
œuvre de théâtre, pourquoi pas&nbsp;? Ça ne fait pas de mal donc je ne 
propose pas de l'éliminer. Mais je trouve que c'est bon de proposer d'autres 
systèmes, en plus, pour appuyer mieux les artistes. Le système actuel appuie 
mieux les éditeurs que les artistes. Et c'est injuste parce qu'il est basé 
sur l'interdiction du partage.</p>
+<p>Enfin, il y a aussi l'injustice que nous n'avons aucun droit d'agir dans le 
monde virtuel. Si tu as une opinion et tu peux la présenter aux gens, tu as le 
droit de l'écrire sur un panneau et de te promener dans la rue. Pas vraiment 
en France où beaucoup d'opinions politiques sont censurées, mais dans un pays 
libre, au moins. Mais même en France, si ton idée n'est pas censurée, tu 
n'as pas besoin de l'appui des entreprises pour la présenter. Mais pour faire 
pareil dans l'Internet, qu'est-ce qu'il faut&nbsp;? Il faut l'appui d'un 
fournisseur d'accès, d'un registre de noms de domaine, et d'un service 
d'hébergement. Et chacun peut te nier la coopération arbitrairement. Chacun 
écrit ses propres conditions de service et interprète ses conditions de 
service et peut te couper le service s’il juge que tu as violé ces 
conditions. C'est complètement arbitraire. Et nous l'avons vu il y a quelques 
années quand les États-Unis voulaient chasser Wikileaks de l'Internet
 , pas par une poursuite criminelle, mais plutôt en attaquant les entreprises 
qui fournissaient des services à Wikileaks. Wikileaks avait loué un serveur 
virtuel à Amazon. Un officiel a appelé Amazon et a convaincu les exécutifs 
de la gestion d'Amazon d'interpréter leurs conditions de service comme 
interdisant le lancement d'alertes. Donc Amazon a coupé le service sans 
procès. Pas besoin de procès. Puis les États-Unis ont attaqué beaucoup de 
noms de domaine, mais enfin la Suisse a refusé d'obéir aux commandes des 
États-Unis, donc wikileakds.ch existe toujours. Puis les États-Unis ont 
attaqué les entreprises de paiement, parce que Wikileaks dépendait et dépend 
toujours des dons pour fonctionner. Beaucoup qui appuyaient le travail de 
Wikileaks envoyaient de l'argent. Mais beaucoup d'entreprises, PayPal , Google, 
VISA, Mastercard, Bank of America et d'autres ont déclaré qu'ils refuseraient 
d'envoyer de l'argent à Wikileaks. Puis une entreprise en Islande a 
 offert d'accepter des donations pour Wikileaks et VISA et Mastercard lui ont 
coupé le service, arbitrairement évidemment.</p>
+<p>Puis la loi européenne est intervenue, parce que selon la loi européenne, 
vu que Mastercard et VISA ont une grande fraction de ce marché-là, ils ne 
peuvent pas couper arbitrairement le service. Et cette entreprise a fait un 
procès et a gagné. Donc enfin une limite. Enfin l'idée que celui qui a 
contracté le service a le droit de continuer tant qu'il suit les conditions et 
que ce n'est pas le fournisseur de service qui doit interpréter et qui doit 
décider. Il faut pour les services ordinaires et communs d'Internet, établir 
démocratiquement les conditions, de manière que le fournisseur d'un service 
ne puisse jamais décider arbitrairement de couper le service à aucun client, 
mais plutôt porter plainte. Par exemple si le client ne paie pas, le 
fournisseur pourrait porter plainte au tribunal disant «&nbsp;il ne nous paie 
plus&nbsp;» et le tribunal autoriserait de couper le service. Mais pas 
arbitrairement, pas par la décision selon les critères écrits par c
 ette entreprise. Ça, c'est le pouvoir injuste.</p>
+<p>Heureusement, Bitcoin a plus ou moins éliminé la possibilité de bloquer 
les donations à quelqu'un par les entreprises de paiement. On peut donner de 
l'argent à Wikileaks par Bitcoin et aucune entreprise ne peut l'empêcher. 
Donc c'est un problème résolu, mais il y a beaucoup de services normaux dans 
l'Internet. Et il faut établir des conditions justes pour continuer d'utiliser 
de tels services, comme il y a pour louer un appartement. Je ne sais pas si 
c'est pareil en France mais à Boston, si tu loues un appartement, le 
propriétaire ne peut pas arbitrairement écrire le contrat. Il y a des 
conditions autorisées et les autres conditions sont interdites. Et même s'il 
les met dans le contrat, elles manquent de valeur légale. Et il ne peut pas 
t'expulser arbitrairement. S'il juge que tu n'as pas suivi les conditions, il 
doit aller au tribunal et solliciter l'ordre de t'expulser. Ce n'est pas lui, 
le propriétaire, qui décide. Il faut être comme ça aussi dans l'
 Internet.</p>
+<p>Maintenant, j'ai ici un petit gnou adorable qui a besoin d'une famille. 
Donc je vais le vendre aux enchères au bénéfice de la <i>Free Software 
Foundation</i>. Si tu achètes le gnou, je peux signer la carte pour toi. Si tu 
as un manchot chez toi, tu as besoin de gnou pour le manchot. Il ne doit y 
avoir aucun manchot sans gnou, jamais. À chaque manchot, son gnou. Nous 
pouvons accepter le paiement en liquide, par une carte bancaire si elle peut 
faire des achats internationaux par téléphone, ou par bitcoins si tu as avec 
toi de quoi faire le paiement ici devant moi. Quand tu enchéries, prière 
d'agiter la main et crier la quantité le plus fort possible car j'ai des 
problèmes auditifs et que tu veux que je prenne note.</p>
+<p>Je dois commencer par le prix normal de 25 €. Est-ce que j'ai 25 
€&nbsp;? Combien&nbsp;? Combien&nbsp;? J'ai 30 €. Est-ce que j'ai 35&nbsp;? 
35&nbsp;? 35 € pour ce petit gnou adorable. 35 € à la FSF pour… J'ai 35. 
Est-ce que j'ai 40&nbsp;? 40 €. Qui a dit 50 €&nbsp;? C'est vous. J'ai 50. 
Est-ce que j'ai 55&nbsp;? Est-ce que j'ai 55 pour ce petit gnou adorable&nbsp;? 
Combien&nbsp;? J'ai 60. Est-ce que j'ai 70 pour ce petit gnou adorable qui a 
besoin d'une famille. 70 à la FSF pour protéger la liberté. 70 €, 
dernière opportunité pour offrir 70 € ou plus. Dernière opportunité. 70 
ou plus. Un, deux, trois. Vendu pour 60.</p>
+<p><em>Applaudissements</em></p>
+<p>Comment voulez-vous payer&nbsp;? Venez payer. Ah, vous pouvez aller au 
distributeur de billets et revenir, il y aura du temps pendant que je réponds. 
OK, donc, venez payer 60. Et donc je le signerai après les questions.</p>
+<p>Et vous pouvez toujours acheter des marchandises par là, elles sont moins 
chères, il y a des petits badges pour 2 €. C'est une manière d'appuyer la 
FSF. Mais vous pouvez aussi vous adhérer à la FSF à travers le site <a 
href="https://fsf.org/";>fsf.org</a>, ou ici, vous pouvez remplir un formulaire, 
payer la cotisation annuelle et vous serez membre.</p>
+<p>Maintenant les questions. Est-ce qu'il y a un autre microphone utilisable 
pour ça&nbsp;? Je peux utiliser l'autre microphone et le garder à la main. 
Donc celui-ci sera pour poser des questions mais pour ne pas perdre de temps, 
je propose de maintenir le micro dans un seul lieu ici et que les gens se 
déplacent pour poser des questions. C'est beaucoup mieux, vous verrez. Donc 
ici, venez ici pour poser des questions. Est-ce que ça fonctionne&nbsp;? Il 
n'est pas encore activé. Allô. Celui-ci ne marche pas. OK. Maintenant oui. 
Donc les questions. Venez maintenant à la queue, c'est une méthode plus juste 
et plus efficace. Par là à la queue.</p>
+<p><strong>Questionneur A&nbsp;:</strong> Il y a des gens comme moi, comme la 
plupart d'entre nous qui se soucient…</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Il faut prononcer plus clairement chaque 
consonne, mon problème est de reconnaître les consonnes, donc il faut parler 
plus lentement, en articulant chaque consonne.</p>
+<p><strong>Questionneur A&nbsp;:</strong> D'accord. Donc, ici, la plupart 
d'entre nous sont soucieux de leur protection de leurs données privées. Mais 
la majorité des gens s'en moque complètement. Il y a même des gens qui sont 
prêts à donner leurs données privées pour être célèbres.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Il y a des fous&nbsp;! </p>
+<p><strong>Questionneur A&nbsp;:</strong> Il y a des fous.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Il y a des sots&nbsp;!</p>
+<p><strong>Questionneur A&nbsp;:</strong> Il y a des sots. La plupart des gens 
s'en moquent complètement.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> À la question, s'il vous plaît.</p>
+<p><strong>Questionneur A&nbsp;:</strong> La question c'est «&nbsp;la plupart 
des gens utilisent Facebook pour organiser…&nbsp;»</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Non, c'est Facebook qui les utilise. </p>
+<p><em>Rires du public</em></p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Oui, ce sont des sots, mais c'est quoi la 
question&nbsp;?</p>
+<p><strong>Questionneur A&nbsp;:</strong> C'est, je n'ai pas envie de me 
couper de ces gens, parce que le seul moyen que j'ai d'aller à leurs 
événements qu'ils organisent, c'est d'avoir un compte Facebook.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Mais moi, je n'aurai pas de compte Facebook. 
Ça, c'est un principe. Et je dis aux gens, si vous voulez m'inviter, voici les 
manières possibles.</p>
+<p><strong>Questionneur A&nbsp;:</strong> Mais ils n'ont pas tous envie de 
faire l'effort de se débarrasser de Facebook.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Donc ceux qui ne font pas l'effort, 
évidemment, n'ont pas vraiment envie de vous inviter.</p>
+<p><em>Rires et applaudissements du public</em></p>
+<p><strong>Questionneur B&nbsp;:</strong> Voilà.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Prochaine question.</p>
+<p><strong>Questionneur B&nbsp;:</strong> Pendant votre exposé, vous nous 
avez indiqué que vous utilisiez des voitures de location.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Oui, je l'utilisais.</p>
+<p><strong>Questionneur B&nbsp;:</strong> Et ça ne vous dérange pas le fait, 
par exemple, de savoir que sur les routes, il y a des caméras et que donc on 
peut…</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Oui, ça me dérange. Mais je ne me trouve 
pas obligé d'éviter toute forme de flicage. Je déteste le flicage. Mais je 
ne vais pas aux limites absolues dans mon rejet du flicage. Je voyage dans des 
avions aussi, et ça aussi est fliqué. Mais par contre, aux États-Unis où 
les trains de longue distance sont fliqués, j'utilise plutôt les autobus, en 
lieu des trains. Je refuse d'utiliser les trains d'Amtrak, parce que Amtrak 
flique les clients et les autobus, non. Donc, je ne dis pas que chacun est 
obligé d'être un héros en refusant tout flicage, à n'importe quel prix. 
Mais je vais assez loin. Je vais assez loin parce que ce n'est pas vraiment si 
difficile que tout ça.</p>
+<p><strong>Questionneur B&nbsp;:</strong> D'accord. OK. Alors, ça m'amène à 
une autre petite question toute bête. Vous avez un ordinateur et dessus il y a 
une connexion pour l'écran et sur la connexion pour l'écran il y a un 
boîtier HDMI que vous vous êtes procuré. </p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Je n'entends pas les mots que vous dites 
maintenant. Oui il y a un adaptateur et donc quoi&nbsp;?</p>
+<p><strong>Questionneur B&nbsp;:</strong>Sur l'adaptateur HDMI, il me semble 
qu'il y a un logiciel qui s'assure de crypter les données qui circulent pour 
s'assurer…</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Je ne le crois pas. HDMI contient cette 
fonctionnalité malveillante. Il y a des ordinateurs libres qui possèdent des 
prises HDMI, mais le système libre n'active jamais la fonctionnalité de 
DRM.</p>
+<p><strong>Questionneur B&nbsp;:</strong> D'accord. OK. Et ma toute dernière 
question si personne ne veut me prendre le micro avant. </p>
+<p><em>Contestation du public</em></p>
+<p><strong>Questionneur B&nbsp;:</strong> Bon, eh bien ça va. </p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Donc au prochain.</p>
+<p><strong>Questionneur C&nbsp;:</strong> Bonjour, j'ai plusieurs 
questions.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Deux et puis quelqu'un d'autre. </p>
+<p><strong>Questionneur C&nbsp;:</strong> Trois&nbsp;!</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Vous pouvez revenir à la queue.</p>
+<p><strong>Questionneur C&nbsp;:</strong> Non, parce qu'il y en a une, ce 
n'est pas moi, parce que comme le célèbre inspecteur, j'ai une femme.</p>
+<p><em>Rires du public</em></p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Je ne comprends pas. Peut-être que je n'ai 
pas complètement entendu.</p>
+<p><strong>Questionneur C&nbsp;:</strong> Ce n'est pas important pour vous, 
pour la question.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Donc direct à la question.</p>
+<p><strong>Questionneur C&nbsp;:</strong> Donc ma femme, elle utilise XP.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> C'est dommage.</p>
+<p><strong>Questionneur C&nbsp;:</strong> Mais moi je suis sage, j'utilise 
Trisquel. Mais ma femme utilise XP et je voudrais savoir si je dois la passer à
 Windows 10, c'est-à-dire si Windows 10 c'est vraiment plus performant que 
XP.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> C'est même plus injuste. Mais moi, je ne 
ferai rien pour aider l'utilisation de Windows. Je ne ferai rien pour 
personne.</p>
+<p><strong>Questionneur C&nbsp;:</strong> Ma question de savoir seulement 
lequel est le plus performant.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Quoi&nbsp;? Je n'entends pas, je n'entends 
pas.</p>
+<p><strong>Questionneur C&nbsp;:</strong> Quel est le plus performant des 
deux&nbsp;?</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Ça ne m'intéresse pas. Je refuse 
d'utiliser ni l'un ni l'autre et je refuse d'appuyer l'utilisation de Windows 
par les gens. Si quelqu'un me demande d'aider son utilisation de Windows, je 
dis «&nbsp;par conscience je refuse d'appuyer l'utilisation de logiciels 
privateurs. Je ne peux pas vous ordonner d'arrêter de l'utiliser, mais je ne 
vais me mêler dans votre utilisation de ce programme injuste ¢.</p>
+<p><strong>Questionneur C&nbsp;:</strong> Alors je ne saurai pas quel est le 
plus dangereux.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Pour elle, les deux sont également 
dangereux parce qu'ils sont du logiciel privateur, donc injustes.</p>
+<p><strong>Questionneur C&nbsp;:</strong> Il n'y a pas eu de progrès, 
alors&nbsp;?</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Bien sûr, chez les logiciels privateurs, 
les choses deviennent pires.</p>
+<p><strong>Questionneur C&nbsp;:</strong> Il n'est même pas plus 
dangereux&nbsp;?</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Non. Chez le logiciel privateur, ils perdent 
chaque année de conscience éthique, ils deviennent toujours pires. Dans 
Windows XP, il y a une porte dérobée universelle. Dans Windows 10, Microsoft 
a annoncé la présence d'une porte dérobée universelle. Microsoft a, je ne 
sais pas le dire en français, c'est difficile même en anglais, maintenant, je 
ne sais pas le dire. C'est la même chose, aux États-Unis nous parlons 
l’anglais.C'est la même langue, c'est l'anglais. Microsoft et les 
développeurs du logiciel privateur ne connaissent pas la honte. Prochain. Ça 
suffit. Prochain&nbsp;!</p>
+<p><strong>Questionneur D&nbsp;:</strong> Bonsoir et d'abord bravo pour le 
fait que vous parlez très bien le français.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Mais vous devez parler plus fort pour que 
j'entende&nbsp;! Le micro fonctionne. Vous devez articuler mieux chaque 
consonne. À la question&nbsp;!</p>
+<p><strong>Questionneur D&nbsp;:</strong> Les questions. Ça va paraître des 
questions bateau parce que c'est ce qu'on m'oppose systématiquement quand je 
parle du logiciel libre, c'est vraiment une question bête. On me dit que les 
créateurs de logiciels préfèrent ne pas partager parce que sinon c'est le 
concurrent qui va en profiter.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Ça ne justifie pas le logiciel privateur, 
rien ne peut le justifier. Si vous ne voulez pas libérer le programme, vous ne 
devez pas le développer.</p>
+<p><strong>Questionneur D&nbsp;:</strong> Ça, je l'ai bien compris, mais 
allez dire ça à mon patron&nbsp;!</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> La distribution d'un programme privateur est 
une entreprise pour soumettre les gens. Et c'est injuste, il ne faut pas le 
faire.</p>
+<p><strong>Questionneur D&nbsp;:</strong> À titre perso, je l'ai parfaitement 
compris, mais la majeure partie des gens dans le monde professionnel auxquels 
on essaie de l'expliquer, vont vous dire&nbsp;: «&nbsp;Vous tuez tout un pan 
de l'industrie&nbsp;».</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Ça c'est autre chose. Est-ce que nous 
parlons de l'éthique ou de leurs opinions. Ce sont deux sujets.</p>
+<p><strong>Questionneur D&nbsp;:</strong> Je ne sais pas faire comment les 
convaincre.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Moi non plus. Mais ce que je dis, c'est que 
ce qu'ils font est injuste. Moi, je refuse d'utiliser leurs produits.</p>
+<p><strong>Questionneur D&nbsp;:</strong> Moi aussi, à titre individuel, mais 
malheureusement.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Moi entièrement&nbsp;!</p>
+<p><strong>Questionneur D&nbsp;:</strong> Mais du coup, je me retrouverais 
sans boulot, malheureusement.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Moi, je refuserais un boulot d'utiliser du 
logiciel privateur.</p>
+<p><strong>Questionneur D&nbsp;:</strong> Deuxième question. Je suis 
également scandalisé par le fait que, bon moi je suis plutôt dans l'univers 
de tout ce qui est au niveau machines industrielles, mais les concepteurs de 
machines industrielles, pour utiliser leurs machines, ils développent presque 
exclusivement sous Windows. Et ça, moi, je le déplore.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Les développeurs de quoi&nbsp;?</p>
+<p><strong>Questionneur D&nbsp;:</strong> Les gens qui construisent 
différentes machines qu'on utilise dans l'industrie, les machines-outils.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Ça il faut changer. Il faut les remplacer. 
Ça ne fait pas de logique. Je dis ce qui est nécessaire éthiquement et vous 
répondez que c'est difficile&nbsp;! Je sais que c'est difficile, ça ne change 
rien.</p>
+<p><strong>Questionneur D&nbsp;:</strong> Comment les convaincre 
alors&nbsp;?</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Je n'ai pas de recette pour convaincre 
quelqu'un. Mais si quelqu'un distribue du logiciel privateur, je ne l'utilise 
pas. C'est très simple. Il faut le courage de dire non. Changer l'opinion d'un 
autre est hors de notre pouvoir. Mais de dire non, c'est dans notre pouvoir.</p>
+<p><strong>Questionneur D&nbsp;:</strong> C'est ce que je fais à titre 
individuel. Et j'essaie de convaincre au moins les gens à titre individuel, 
même si je n'y arrive pas parce que…</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Mais, mais, mais, mais, mais&nbsp;! Il faut 
essayer avec beaucoup de gens. C'est du gaspillage d'essayer trop longtemps de 
convaincre celui-là. Si vous voyez qu'il ne fait pas attention, parlez à un 
autre.</p>
+<p><strong>Questionneur D&nbsp;:</strong> OK. Donc en parler au plus grand 
nombre et ne pas perdre de temps sur ceux qui refusent. </p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Oui, bien sûr, c'est plus efficace. </p>
+<p><strong>Questionneur D&nbsp;:</strong> Je laisse ma place à la personne 
suivante.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Mais il faut démontrer que vous refusez le 
logiciel privateur. Parce que ça, c'est dans votre pouvoir. Si vous ne 
résistez pas assez fort, il est difficile de convaincre les autres&nbsp;!</p>
+<p><strong>Questionneur E&nbsp;:</strong> Bonsoir. Bravo pour votre 
présentation sur les logiciels libres.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Je n'entends rien. Il faut parler plus fort 
et lentement.</p>
+<p><strong>Questionneur E&nbsp;:</strong> Je parle plus fort. Bravo pour votre 
présentation sur les logiciels libres. Que pensez-vous du hardware 
libre&nbsp;?</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> La distinction de libre ou privateur 
s'applique aux œuvres. Mais un objet physique n'est pas une œuvre, sauf dans 
le cas d'une sculpture. Donc ce qui peut être libre, c'est la conception du 
produit. Regardez <a 
href="http://www.gnu.org/philosophy/free-hardware-designs.html"; 
title="http://www.gnu.org/philosophy/free-hardware-designs.html";>http://www.gnu.org/philosophy/free-hardware-designs.html</a></p>
+<p><strong>Questionneur E&nbsp;:</strong> OK. Merci.</p>
+<p><strong>Questionneur F&nbsp;:</strong> Bonjour Richard. Moi j'essaie de 
faire ce que je peux au niveau de l'information et de convaincre les autres. 
Bon, ici, j'ai un Ubuntu Touch, donc c'est un téléphone…</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Pas complètement libre.</p>
+<p><strong>Questionneur F&nbsp;:</strong> Alors justement, j'aurais voulu dire 
que c'était complètement libre, mais du coup, en quoi ça ne l'est 
pas&nbsp;?</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Je veux le dire. Ubuntu est une des 
distributions GNU et Linux qui n'est pas libre. Et Ubuntu utilise son influence 
pour enseigner les valeurs superficielles. Comment est-ce qu'on enseigne des 
valeurs&nbsp;? En les incorporant dans vos paroles et vos actions. Les actions 
et les paroles des développeurs d'Ubuntu enseignent les valeurs superficielles 
parce qu'ils incorporent, ils mettent des programmes privateurs dans Ubuntu. Et 
dans ce qu'ils disent, ils citent uniquement les valeurs superficielles. Par 
exemple, ils pourraient dire&nbsp;: «&nbsp;Tu mérites la liberté dans ton 
informatique mais chez nous, tu ne l'auras pas&nbsp;». Ils pourraient le dire, 
mais évidemment, ils ne le disent pas. En lieu de ça, ils disent&nbsp;: 
«&nbsp;Nous essayons de te fournir la meilleure expérience possible 
d'utilisateur&nbsp;», c'est-à-dire ils ne valorisent pas la liberté mais 
plutôt la commodité, et rien de plus profond. Voici un des obstacle
 s au mouvement logiciel libre. Regarde <a href="http://www.gnu.org/distros/"; 
title="http://www.gnu.org/distros/";>http://www.gnu.org/distros/</a>. Continuez 
s'il vous plaît.</p>
+<p><strong>Questionneur F&nbsp;:</strong> Là [le questionneur montre son 
téléphone, NDT], il n'y a pas de logiciel propriétaire, c'est entièrement 
libre, il n'y a aucun logiciel privateur.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Non, ce n'est pas vrai. Je suis désolé, 
mais ce n'est pas vrai. Ubuntu contient des logiciels privateurs. Ubuntu 
installe des programmes privateurs. Je sais que dans les téléphones 
portables, beaucoup de périphériques exigent des drivers privateurs. Il faut 
de l'ingénierie inverse pour corriger ce problème. Donc la question c'est 
quoi&nbsp;?</p>
+<p><strong>Questionneur F&nbsp;:</strong> Est-ce que ce n'est pas un moindre 
mal, par rapport à Android&nbsp;?</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Je ne sais pas comparer Ubuntu et Android 
dans ça. Je sais qu'il y a une version modifiée complètement libre 
d'Android, qui s'appelle Replicant, qui fonctionne dans plusieurs modèles de 
téléphones, mais ne sait pas gérer beaucoup de périphériques parce que ces 
périphériques exigent des programmes privateurs. Si Ubuntu sait fonctionner 
avec ces périphériques, c'est parce qu'il contient ces drivers privateurs. 
Donc au prochain.</p>
+<p><strong>Questionneur C&nbsp;:</strong> Alors il y a des distributions qui 
mélangent dans leurs dépôts des logiciels libres et des logiciels non 
libres. Mais il y a des distributions qui font la différence. Si j'installe 
Mageia GNU/Linux et que je n'active pas les dépôts non libres, pourquoi ne 
vous voulez pas que je puisse considérer ma distribution comme libre&nbsp;?</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Ah&nbsp;! Mais c'est une confusion. Si une 
distribution distingue bien les programmes libres des programmes privateurs, et 
vous installez uniquement les paquets libres, vous avez un système libre. Mais 
juger la distribution est autre chose. Pour juger la distribution, il faut 
prendre en compte tous les paquets offerts, les paquets libres et les paquets 
privateurs. Par exemple Debian. Vous avez cité un autre nom que je ne 
reconnais pas.</p>
+<p><strong>Questionneur C&nbsp;:</strong> La distribution française Mageia 
qui est un <em>fork</em> de Mandriva. Elle est bien connue.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Ça, je ne connais pas. </p>
+<p><strong>Questionneur C&nbsp;:</strong> Parce qu'elle utilise RPM.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Debian est un exemple que je connais. Debian 
sépare les paquets libres des paquets privateurs. Et Debian fait beaucoup 
attention à les séparer bien. Donc si vous installez uniquement les paquets 
libres, vous avez un système libre. Et c'est une manière efficace d'avoir un 
système libre si vous êtes expert et vous faites attention. Le problème, 
c'est que pas tout le monde fait tant attention à la liberté. Nous ne pouvons 
pas proposer l'installation de Debian, ni de Mageia, si Mageia fait la même 
chose que Debian, c'est un cas pareil. Nous ne pouvons pas recommander ni 
Debian, ni Mageia, ni n'importe quelle distribution qui sépare les paquets 
libres des paquets privateurs, au grand public. Parce que dans le grand public, 
il y a beaucoup qui ne feront pas attention, qui installeront aussi les paquets 
privateurs. Nous ne devons pas diriger les gens vers les programmes privateurs. 
C'est notre devoir éthique. Donc si quelqu'un est expe
 rt et libriste, je pourrais lui proposer d'installer de telles distributions, 
mais au grand public, non. Je fais confiance au projet Debian, de séparer bien 
les paquets libres des paquets privateurs.</p>
+<p><strong>Questionneur C&nbsp;:</strong> Et au niveau du noyau&nbsp;? C'est 
le noyau Linux libre.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Debian sépare le code libre de Linux même 
des BLOBS. Les BLOBS sont dans la catégorie pas libre. Debian sépare le libre 
et le privateur soigneusement.</p>
+<p><strong>Questionneur C&nbsp;:</strong> J'ai compris.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Le prochain.</p>
+<p><strong>Questionneur G&nbsp;:</strong> J'aurais une question.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Je n'entends pas. Vous parlez trop vite pour 
moi. Je suis dur d'oreille.</p>
+<p><strong>Questionneur G&nbsp;:</strong> Oui. En plus je parle vite de 
base.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Mais pour que j'entende, vous devez parler 
lentement.</p>
+<p><strong>Questionneur G&nbsp;:</strong> Vous nous avez clairement expliqué 
l'avantage pour l'utilisateur d'utiliser un logiciel libre. Et je suis d'accord 
avec vous. Mais quel est l'avantage pour une société, telle Microsoft, de 
proposer un logiciel libre&nbsp;?</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Ça ne m'intéresse pas. Le logiciel 
privateur est injuste. Ils ne doivent pas le faire.</p>
+<p><strong>Questionneur G&nbsp;:</strong> Oui. Mais quels sont les arguments 
que l'on peut avancer&nbsp;?</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Je n'ai pas d'argument de cette forme. Je ne 
dis pas&nbsp;: «&nbsp;Vous gagnerez plus si vous respectez les droits des 
autres&nbsp;». Non&nbsp;! Je dis&nbsp;: «&nbsp;Ce que vous faites est 
injuste, il faut arrêter&nbsp;». Mais évidemment, Microsoft ne va pas 
arrêter de soi. C'est à nous de vaincre les entreprises privatrices.</p>
+<p><strong>Questionneur G&nbsp;:</strong> D'accord, voilà. Merci.</p>
+<p><strong>Questionneur H&nbsp;:</strong> Bonjour, j'ai deux questions. Est-ce 
que vous considérez que la liberté 0 est vraiment respectée si un programme 
n'est pas accessible, par exemple aux personnes non-voyantes&nbsp;?</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Oui bien sûr. La faute de quelques 
fonctionnalités désirables n'est pas un manque de liberté. Il faut les 
distinguer. Un programme libre mais pas accessible est beaucoup meilleur qu'un 
programme injuste, privateur, qui ne respecte la liberté de personne. Et 
donner un programme libre auquel manquent quelques fonctionnalités 
désirables, n'importe qui est libre d'ajouter ces fonctionnalités. Mais 
donner un programme privateur, nous ne pouvons pas le libérer, nous ne pouvons 
rien faire pour le libérer. Le seul chemin pour arriver au but désiré, 
c'est-à-dire au programme libre qui fait toutes les choses désirables, est à 
travers le programme libre qui ne fait pas toutes, parce que nous pouvons 
ajouter les fonctionnalités. Il y a environ 15 ans, un programmeur aveugle qui 
s'appelle Krishnakant, est venu à ma conférence en Inde, et il s'est plaint 
qu'un programme de vocaliser l'écran, un programme libre, ne fonctionnait pas 
vraim
 ent bien. Et il a dit&nbsp;: «&nbsp;Qu'est-ce que je dois 
faire&nbsp;?&nbsp;» Je lui ai proposé de l'améliorer. Quelques années plus 
tard, il est venu à une autre conférence, en Inde, et il a raconté ce que je 
viens de dire. Puis il a dit&nbsp;: «&nbsp;Et je l'ai fait&nbsp;!&nbsp;» Il 
est devenu développeur de ce programme, Orca et l'a beaucoup amélioré, et a 
contribué. Voici quelque chose que vous pouvez aussi faire si vous êtes bon 
programmeur, je ne vous connais pas. Lui, il était bon programmeur. Vous, si 
vous pouvez programmer bien, vous pouvez corriger les fautes techniques 
pratiques dans les programmes libres. Mais les fautes éthiques dans les 
programmes privateurs, nous ne pouvons pas corriger, nous ne pouvons rien 
faire. C'est nous rendre ou nous battre. Et je dois dire que je ne tolérerai 
jamais un programme privateur seulement parce qu'il fonctionne mieux pour 
quelque peu, au niveau pratique. C'est meilleur de libérer la majorité 
d'abord, et av
 oir la possibilité de libérer le reste, que de ne rien faire, de ne libérer 
personne.</p>
+<p><strong>Questionneur H&nbsp;:</strong> D'accord. Et du coup, est-ce qu'au 
niveau de la <em>Free Software Foundation</em>, vous allez militer pour que 
tous les projets GNU soient accessibles aux personnes déficientes 
visuelles&nbsp;?</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Nous faisons un peu d'efforts, mais les 
développeurs des programmes GNU sont des volontaires, nous ne pouvons pas les 
commander, seulement encourager. Maintenant nous cherchons des développeurs et 
des administrateurs, volontaires, bien sûr, tous les deux. Mais quelqu'un qui 
veut coordonner avec les développeurs des projets, pourrait aider beaucoup 
dans ce travail, parce qu'il pourrait trouver les fautes dans les paquets GNU 
et les indiquer aux développeurs. Et je peux appuyer quand il leur dit de 
faire attention à améliorer ces points. </p>
+<p><strong>Questionneur H&nbsp;:</strong> D'accord. OK. Merci.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Si vous voulez le faire, je vous invite 
parce que ça serait une amélioration désirable.</p>
+<p><strong>Questionneur H&nbsp;:</strong> Oui, j'aimerais bien, effectivement, 
participer.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Voudriez-vous m'envoyer un message&nbsp;?</p>
+<p><strong>Questionneur H&nbsp;:</strong> Heu oui, oui, je peux faire ça.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> <a 
href="mailto:address@hidden";>address@hidden</a></p>
+<p><strong>Questionneur H&nbsp;:</strong> D'accord. OK. Merci.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> <em>Happy Hacking!</em></p>
+<p><em>Rires du public</em></p>
+<p><strong>Questionneur C&nbsp;:</strong> Je n'aime pas mon FAI.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> FAI&nbsp;?</p>
+<p><strong>Questionneur C&nbsp;:</strong> Fournisseur d'accès Internet. Donc, 
je voudrais savoir si nous pouvons rêver, pour le futur, d'un Internet qui se 
passe de FAI, qui n'ait pas besoin de FAI. Et en attendant, pouvez-vous me 
donner un truc qui me permettrait de me brancher quelque part au réseau sans 
passer par mon FAI&nbsp;?</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Ce n'est pas mon champ.</p>
+<p><strong>Questionneur C&nbsp;:</strong> Ce n'est pas votre champ&nbsp;! Je 
me sentirais plus libre sans lui.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Je serais très content si c'était 
possible. Mais en tout cas, je n'ai pas de fournisseur d'accès. Je voyage tout 
le temps, je branche l'ordinateur à l'Internet chez quelqu'un.</p>
+<p><em>Rires du public</em></p>
+<p><strong>Questionneur C&nbsp;:</strong> Merci.</p>
+<p><strong>Questionneur I&nbsp;:</strong> Bonjour. J'avais une question qui 
concernait le matériel libre, qui a été déjà abordé tout à l'heure. </p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Plus fort. Je n'entends pas. mais direct à 
la question s'il vous plaît.</p>
+<p><strong>Questionneur I&nbsp;:</strong> Du coup, ma question, celle que 
j'aurais aimé vous soumettre concerne…</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Il faut prononcer chaque consonne pour que 
je l'entende.</p>
+<p><strong>Questionneur I&nbsp;:</strong> ma question serait de savoir si vous 
aviez déjà envisagé une société complètement libre&nbsp;?</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> C'est trop large comme question. Il y a 
beaucoup de questions éthiques dans le monde, dans la vie. La liberté, j'ai 
pensé beaucoup aux libertés dans l'informatique, mais je ne sais pas si j'ai 
trouvé toutes les questions. Mais dans d'autres champs de la vie, il y a 
d'autres questions, complètement différentes. Donc vous me proposez de penser 
longtemps à tant de questions que je n'aurai pas le temps.</p>
+<p><strong>Questionneur I&nbsp;:</strong> L'interrogation était surtout de 
pouvoir libérer complètement un ordinateur et de pouvoir le propager sur 
d'autres choses.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Enfin, maintenant, il faut remplacer le 
logiciel et dans cet ordinateur-ci, même le BIOS est libre. Ça veut dire 
même le logiciel d'initialisation est libre.</p>
+<p><strong>Questionneur I&nbsp;:</strong> Mais le système qui va contrôler 
le CPU par exemple&nbsp;?</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Je n'entends pas.</p>
+<p><strong>Questionneur I&nbsp;:</strong> Le système qui va contrôler le CPU 
par exemple.</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Ça n'a pas de système pour contrôler le 
CPU. C'est est une image. Mais dans les nouveaux processeurs d'Intel, il y a 
une porte dérobée dans le processeur même qu'il est impossible d'éviter. Il 
faut rejeter ces processeurs. Je ne connais pas d'autres solutions. Ça 
s'appelle le <em>Management Engine</em> et c'est totalement horrible.</p>
+<p><strong>Questionneur I&nbsp;:</strong> Quelle serait une alternative à ces 
microprocesseurs alors&nbsp;?</p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Je ne sais pas vraiment. Mais il y a des 
projets pour développer des processeurs de conception libre. Mais je ne peux 
rien faire sauf attendre. Je n'ai pas de solution pour toutes les injustices de 
la vie. Pour quelques-unes, je propose des solutions.</p>
+<p>Maintenant, je termine, ça fait trois heures, je n'ai plus de temps, j'ai 
d'autres choses à faire, mais merci pour être venus et je vous propose de 
lutter pour la liberté.</p>
+<p><strong>Questionneur I&nbsp;:</strong> Merci beaucoup</p>
+<p><em>Applaudissements</em></p>
+<p><strong>R.M.S.&nbsp;:</strong> Je vous propose de dire aux élus «&nbsp;le 
flicage est plus dangereux que les terroristes&nbsp;».</p>
+
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