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www/philosophy copyright-and-globalization.fr.html
From: |
Yavor Doganov |
Subject: |
www/philosophy copyright-and-globalization.fr.html |
Date: |
Mon, 08 Aug 2011 00:36:33 +0000 |
CVSROOT: /web/www
Module name: www
Changes by: Yavor Doganov <yavor> 11/08/08 00:36:33
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philosophy : copyright-and-globalization.fr.html
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Index: copyright-and-globalization.fr.html
===================================================================
RCS file: /web/www/www/philosophy/copyright-and-globalization.fr.html,v
retrieving revision 1.17
retrieving revision 1.18
diff -u -b -r1.17 -r1.18
--- copyright-and-globalization.fr.html 19 Jul 2011 08:42:32 -0000 1.17
+++ copyright-and-globalization.fr.html 8 Aug 2011 00:36:08 -0000 1.18
@@ -33,7 +33,7 @@
<p>
<b>RICHARD STALLMAN</b> : Il me faut commencer par expliquer pourquoi
j'ai refusé d'autoriser que ce débat soit diffusé en direct sur le web, au
-cas où le problème n'est pas apparu clairement: :le logiciel utilisé
+cas où le problème n'est pas apparu clairement : le logiciel utilisé
pour la diffusion sur le web oblige l'utilisateur à télécharger un autre
logiciel pour recevoir l'émission. Ce logiciel n'est pas libre. Il est
disponible gratuitement mais uniquement sous forme exécutable, c'est-à -dire
@@ -47,13 +47,13 @@
libre, je ne peux pas d'un côté donner des conférences, et de l'autre
inciter les gens à utiliser des logiciels qui ne sont pas libres. Cela
saperait ma propre cause. Si je ne prends pas mes principes au sérieux,
-commentm'attendre à ce que d'autres le fassent ?</p>
+comment m'attendre à ce que d'autres le fassent ?</p>
<p>
Cependant, je ne suis pas venu parler de logiciel libre. Après avoir
travaillé plusieurs années pour le mouvement du logiciel libre et avec les
premiers utilisateurs du système d'exploitation GNU, j'ai commencé Ã
recevoir des invitations pour donner des discours, discours où on me posait
-des questions telles que: : « Les idées de liberté pour les
+des questions telles que : « Les idées de liberté pour les
utilisateurs de logiciels se généralisent-elles à d'autres domaines et
comment ? »</p>
<p>
@@ -79,7 +79,7 @@
information stockable sur ordinateur peut être copiée et modifiée. Par
conséquent, les problématiques éthiques du logiciel libre, les droits qu'a
l'utilisateur de copier et de modifier le logiciel, sont transposables Ã
-d'autres types d'informations. Soyons clairs: : je ne parle pas des
+d'autres types d'informations. Soyons clairs : je ne parle pas des
informations privées, telles que les informations personnelles, qu'il n'est
jamais question de rendre publiques. Je traite des droits qu'il faudrait
donner à quiconque reçoit des copies de données publiées, sans intention ni
@@ -131,7 +131,7 @@
<p>
Il en résulta également que les lecteurs ordinaires ne pouvaient plus copier
efficacement des livres. Cette activité était réservée à ceux qui
-disposaient d'une presse à imprimer: :elle était devenue
industrielle.</p>
+disposaient d'une presse à imprimer : elle était devenue
industrielle.</p>
<p>
Cette révolution s'est opérée graduellement, et l'imprimerie n'a pas
totalement remplacé la copie manuelle lors des premiers siècles de sa mise
@@ -159,7 +159,7 @@
Pour la constitution des Ãtats-Unis d'Amérique, on proposa que les auteurs
obtinssent un copyright, c'est-Ã -dire un monopole sur la copie de leurs
livres. Cette proposition fut rejetée, et remplacée par une proposition
-crucialement différente: :dans le but de promouvoir le progrès, le
+crucialement différente : dans le but de promouvoir le progrès, le
Congrès pourrait, s'il le souhaitait, établir un système de copyright qui
créerait ces monopoles. Si l'on en croit la constitution des Ãtats-Unis
d'Amérique, les monopoles n'existent pas pour le bien de ceux qui les
@@ -208,9 +208,9 @@
avec les progrès techniques; ils sont trop fondamentaux pour être influencés
par de telles contingences. Mais toute décision concernant un problème donné
dépend des conséquences des choix disponibles, et les conséquences d'un
-choix donné dépendent ducontexte. C'est ce qui se produit dans le domaine du
-droit du copyright, car l'âge de l'imprimerie prend fin et cède peu à peu la
-place à l'âge des réseaux informatiques.</p>
+choix donné dépendent du contexte. C'est ce qui se produit dans le domaine
+du droit du copyright, car l'âge de l'imprimerie prend fin et cède peu à peu
+la place à l'âge des réseaux informatiques.</p>
<p>
Les réseaux informatiques et les techniques numériques de traitement de
l'information nous ramènent dans une situation semblable aux temps anciens,
@@ -242,8 +242,8 @@
intérêt ? On peut désormais la consommer, l'utiliser. Que faire ?
On n'y renonce plus, on en garde des parties. C'est l'impulsion
naturelle. C'est pourquoi, à chaque occasion où il peut exprimer sa
-préférence, c'est ce que le public fait: :il conserve une portion de
-cette liberté, et l'exerce. Napster en est un exemple frappant: :le
+préférence, c'est ce que le public fait : il conserve une portion de
+cette liberté, et l'exerce. Napster en est un exemple frappant : le
public décide d'exercer sa liberté de copier au lieu de l'abandonner. La
tendance naturelle, pour faire correspondre le droit du copyright aux
circonstances actuelles, est de réduire le pouvoir des détenteurs de
@@ -260,7 +260,7 @@
Examinons par exemple le cas des livres électroniques. C'est un thème
tellement à la mode qu'il est difficile d'y échapper. J'ai pris l'avion pour
le Brésil et le magazine de bord contenait un article annonçant que d'ici 10
-ou 20 ans, nous passerions tous aux livres électroniques. Voilà clairement
+ou 20 ans, nous passerions tous aux livres électroniques. Voilà clairement
une campagne financée par quelqu'un. Dans quel but ? Je crois que j'ai
deviné. Les livres électroniques sont l'occasion de retirer aux lecteurs des
livres imprimés certaines des libertés qu'ils ont réussi à conserver
—
@@ -273,13 +273,13 @@
Voilà des libertés que les éditeurs souhaiteraient nous retirer, mais qui
dans le cas des livres imprimés provoquerait une levée de boucliers car ce
serait une prise de pouvoir trop voyante. La stratégie indirecte qu'ils ont
-trouvée est donc la suivante: :tout d'abord, on obtient de la loi
+trouvée est donc la suivante : tout d'abord, on obtient de la loi
qu'elle retire ces libertés aux livres électroniques à une époque où ils
-n'existent pas encore, ne provoquant ainsi aucune controverse. Iln'existe
+n'existent pas encore, ne provoquant ainsi aucune controverse. Il n'existe
pas d'antériorité, d'utilisateurs de livres électroniques habitués à ces
libertés et prêts à les défendre. Cette première étape fut atteinte avec
le
« Digital Millennium Copyright Act » en 1998. Ensuite, on
-introduit les livresélectroniques et peu à peu on incite tout le monde Ã
+introduit les livres électroniques et peu à peu on incite tout le monde Ã
passer des livres imprimés aux livres électroniques. Finalement, le résultat
est que les lecteurs ont perdu ces libertés sans qu'à aucun moment, ils ne
s'en soient vu priver et aient donc eu l'occasion de se battre pour les
@@ -306,7 +306,7 @@
films, car elles en sont venues à croire qu'il était mauvais pour l'Homme de
connaître le format des DVD. Elles ont ainsi obtenu, par décision de
justice, la censure complète de tout logiciel capable de lire les DVD. Il
-est même interdit désormais de tirer un lien vers un site qui propose cette
+est même interdit désormais de mettre un lien vers un site qui propose cette
information en toute légalité, hors des Ãtats-Unis d'Amérique. Il a été
fait
appel de cette décision, et je suis fier d'annoncer, bien que mon rôle reste
mineur dans cette bataille, que j'ai signé un rapport technique sur le
@@ -324,10 +324,11 @@
<p>
Nous ne savons pas ce qu'il adviendra de cette bataille en
particulier. L'Australie a depuis voté une loi semblable, et l'Europe est
-sur le point de le faire; l'intention est clairement de n'oublier aucun pays
-où cette information pourrait être mise à disposition du public. Mais ce
-sont les Ãtats-Unis d'Amérique qui demeurent champion du monde des entraves
-au grand public à distribuer les informations préalablement publiées.</p>
+sur le point de le faire ; l'intention est clairement de n'oublier
+aucun pays où cette information pourrait être mise à disposition du
+public. Mais ce sont les Ãtats-Unis d'Amérique qui demeurent champion du
+monde des entraves au grand public à distribuer les informations
+préalablement publiées.</p>
<p>
Cependant, ce n'est pas le premier pays à faire de ce combat sa
priorité. L'Union Soviétique y attachait également une grande
@@ -335,16 +336,15 @@
samizdat et les Soviets avaient mis au point un certain nombre de méthodes
pour les contrer. D'abord, des gardes surveillaient tous les copieurs et
vérifiaient les documents que les gens copiaient, afin d'interdire toute
-copie illicite. Deuxièmement, de durschâtiments étaient réservés aux
-contrevenants: :on pouvait être envoyé en Sibérie. Troisièmement,
+copie illicite. Deuxièmement, de durs châtiments étaient réservés aux
+contrevenants : on pouvait être envoyé en Sibérie. Troisièmement,
l'incitation à la dénonciation encourageait chacun à moucharder voisins ou
-collègues auprès de la police de l'information. Quatrièmement,
-laresponsabilité collective: :« Toi! Tu surveilles ce
-groupe ! Si je prends l'un d'entre eux à réaliser des copies
-interdites, tu vas en prison. Alors surveille-les bien ». Et
-cinquièmement, la propagande qui, dès l'enfance, visait à convaincre tout le
-monde que seul un ignoble ennemi du peuple serait capable de se livrer à de
-telles activités.</p>
+collègues auprès de la police de l'information. Quatrièmement, la
+responsabilité collective: :« Toi! Tu surveilles ce groupe !
+Si je prends l'un d'entre eux à réaliser des copies interdites, tu vas en
+prison. Alors surveille-les bien ». Et cinquièmement, la propagande
+qui, dès l'enfance, visait à convaincre tout le monde que seul un ignoble
+ennemi du peuple serait capable de se livrer à de telles activités.</p>
<p>
Chacune de ces mesures est en place aux Ãtats-Unis d'Amérique en ce
moment. D'abord, des gardes qui surveillent les copieurs. Dans les boîtes Ã
@@ -352,7 +352,7 @@
vérifier ce que vous copiez avec votre ordinateur serait prohibitif; le
travail humain coûte trop cher. Alors, on utilise des robots. C'est le but
du « Digital Millennium Copyright Act ». Ce logiciel infiltre
-l'ordinateur: :c'est le seul portail qui vous permet d'accéder Ã
+l'ordinateur : c'est le seul portail qui vous permet d'accéder Ã
certaines informations, et c'est lui qui vous empêche de réaliser des
copies.</p>
<p>
@@ -368,7 +368,7 @@
pour avoir partagé avec autrui.</p>
<p>
Troisièmement, les informateurs. Vous avez peut-être vu les publicités à la
-télévision ou dans le métro de Boston: :on incite désormais Ã
balancer
+télévision ou dans le métro de Boston : on incite désormais Ã
balancer
les collègues à la police de l'information, qui s'appelle officiellement
« Software Publishers Association ».</p>
<p>
@@ -380,7 +380,7 @@
qui fait l'objet d'un contentieux dans les deux semaines qui suivent la
plainte. J'ai entendu qu'il y a quelques jours, un site de protestation
intelligent mettant en cause la « City Bank » fut
-ainsidéconnecté. De nos jours, la présomption d'innocence a vécu: :on
+ainsidéconnecté. De nos jours, la présomption d'innocence a vécu : on
n'a plus le droit de présenter sa défense, et on se fait tout simplement
supprimer le site web.</p>
<p>
@@ -419,7 +419,7 @@
J'étais censé vous parler de « copyright et mondialisation ». Si
on étudie la mondialisation, on observe la mise en place d'un certain nombre
de politiques au nom de l'efficacité économique ou de prétendus traités de
-libre échange — traités dont levéritable but est d'augmenter le
+libre échange — traités dont le véritable but est d'augmenter le
pouvoir des grandes entreprises au détriment des lois et des politiques. Ce
ne sont pas vraiment des traités de libre échange. Ce sont des traités qui
mettent en place un transfert de pouvoir : ils retirent aux citoyens le
@@ -460,22 +460,22 @@
avez pour la plupart entendu parler du raisonnement vicié qui tente de
mesurer l'intérêt public en ajoutant toutes les richesses individuelles. Si
les Américains actifs perdaient un milliard de dollars et que Bill Gates
-gagnait deux milliards de dollars, cela profiterait-il à la population
-desÃtats-Unis d'Amérique, de manière générale ? Cela profiterait-il
aux
+gagnait deux milliards de dollars, cela profiterait-il à la population des
+Ãtats-Unis d'Amérique, de manière générale ? Cela profiterait-il aux
Ãtats-Unis d'Amérique ? Si l'on ne prend que le total en compte, cela
semble une bonne affaire. Cet exemple montre cependant que le seul examen du
total ne suffit pas à porter un jugement parce que Bill Gates n'a pas
vraiment besoin de deux milliards de dollars supplémentaires, alors que la
perte d'un milliard de dollars serait douloureuse pour une population qui ne
jouit pas d'un patrimoine comparable. Et bien, dans toute discussion sur ces
-traités de commerce, quand on entend parler des intérêts de tel outel pays,
+traités de commerce, quand on entend parler des intérêts de tel ou tel pays,
c'est le même calcul qui est fait : en réalité c'est du total des
revenus particuliers au sein de chaque pays qu'il est question. On regroupe
les riches et les pauvres dans le même calcul. Il s'agit donc d'un prétexte
pour appliquer ce même raisonnement vicié afin de vous faire oublier la
distribution des richesses au sein du pays et d'éviter que vous vous
demandiez si le traité creusera les fossés et rendra cette distribution
-encore plusinégale — comme ce fut le cas aux Ãtats-Unis
d'Amérique.</p>
+encore plus inégale — comme ce fut le cas aux Ãtats-Unis
d'Amérique.</p>
<p>
Ce n'est pas l'intérêt des Ãtats-Unis d'Amérique qu'on sert en faisant
respecter le copyright partout dans le monde. C'est l'intérêt de certains
@@ -491,13 +491,13 @@
public un domaine de liberté où les gens puissent faire usage des bénéfices
des techniques numériques et des réseaux informatiques. Jusqu'où
aller ? C'est une question intéressante, car je ne crois pas qu'il
-faille abolir complètement le copyright. L'idée detroquer certaines libertés
-en échange de progrès peut encore être avantageuse à certains niveaux,
même
-si l'exercice traditionnel du copyright abandonne trop de libertés. Si l'on
-veut réfléchir intelligemment à cette question, il nous faut commencer par
-reconnaître qu'il n'y a aucune raison de vouloir tout uniformiser. Il n'y a
-aucune raison de vouloir aboutir aux mêmes accords et aux mêmes compromis
-pour tous les types d'œuvres.</p>
+faille abolir complètement le copyright. L'idée de troquer certaines
+libertés en échange de progrès peut encore être avantageuse à certains
+niveaux, même si l'exercice traditionnel du copyright abandonne trop de
+libertés. Si l'on veut réfléchir intelligemment à cette question, il nous
+faut commencer par reconnaître qu'il n'y a aucune raison de vouloir tout
+uniformiser. Il n'y a aucune raison de vouloir aboutir aux mêmes accords et
+aux mêmes compromis pour tous les types d'œuvres.</p>
<p>
En réalité, ce n'est déjà pas le cas, car de nombreuses exceptions couvrent
le domaine des œuvres musicales. Les lois de copyright traitent la
@@ -514,7 +514,7 @@
particulier. Il n'est nul besoin de payer le même prix pour tous les achats
que l'on réalise : mille dollars pour une voiture neuve serait sans
doute une excellente affaire, alors que le même prix pour une brique de lait
-serait une affaireexécrable. On n'accepte pas de payer le même prix pour
+serait une affaire exécrable. On n'accepte pas de payer le même prix pour
tout ce que l'on achète par ailleurs — pourquoi devrait-on l'accepter
ici ?</p>
<p>
@@ -532,15 +532,16 @@
ou à un souhait personnel, il ne répondra pas forcément à vos besoins,
légèrement différents. Vous pourrez donc souhaiter modifier mon travail pour
vous le rendre plus adéquat. D'autres pourront alors bénéficier de votre
-versionmodifiée, car leurs habitudes seront similaires aux vôtres. Cela fait
-des siècles que tous les cuisiniers savent cela. Il est normal de donner ses
-recettes à d'autres, et il est normal d'adapter une recette. Si vous changez
-une recette et que les amis à qui vous servez le fruit de votre labeur
-aiment le résultat, ils vous demanderont probablement la recette. Alors
-peut-être leur donnerez-vous des copies de votre version. C'est exactement
-ce que nous fîmes, bien plus tard, dans la communauté du logiciel libre.</p>
+version modifiée, car leurs habitudes seront similaires aux vôtres. Cela
+fait des siècles que tous les cuisiniers savent cela. Il est normal de
+donner ses recettes à d'autres, et il est normal d'adapter une recette. Si
+vous changez une recette et que les amis à qui vous servez le fruit de votre
+labeur aiment le résultat, ils vous demanderont probablement la
+recette. Alors peut-être leur donnerez-vous des copies de votre
+version. C'est exactement ce que nous fîmes, bien plus tard, dans la
+communauté du logiciel libre.</p>
<p><a name="opinions"></a> Voilà pour la première catégorie de travaux. La
-deuxième catégorie concerne les œuvres visant à rendre compte de la
+deuxième catégorie concerne les œuvres visant à rendre compte de la
pensée et des idées de certains : le but de ces œuvres est de
parler de leurs auteurs. Cette catégorie embrasse, entre autres, les
mémoires, les essais d'opinion, les articles scientifiques, les petites
@@ -558,7 +559,7 @@
faire des copies verbatim dans un contexte commercial. C'est un bon
compromis que d'appliquer le copyright aux copies verbatim dans un contexte
commercial, et d'autoriser sans autre contrainte les copies exactes
-exécutées etdiffusées dans un but non lucratif. De cette manière, les
+exécutées et diffusées dans un but non lucratif. De cette manière, les
copyright sur les copies verbatim, ainsi que sur toutes les versions
modifiées — seul l'auteur pourrait approuver une version modifiée
— fournirait une source de revenus de la même manière qu'il finance
@@ -596,7 +597,7 @@
par le copyright, la plus grande part des revenus actuellement perçus
servira encore à financer les auteurs et les musiciens, dans la mesure
restreinte où le présent système les soutient, car il est très mauvais de
ce
-pointde vue. Cela pourrait donc être un compromis raisonnable, de la même
+point de vue. Cela pourrait donc être un compromis raisonnable, de la même
manière que celui que nous avons imaginé pour les œuvres de la
deuxième catégorie, les œuvres qui représentent certaines
personnes.</p>
<p>
@@ -609,7 +610,7 @@
l'Internet : il existe plusieurs manières d'obtenir un tel résultat en
utilisant, par exemple, des procédés cryptographiques de
chiffrement. Imaginez encore que les copies exactes de toutes ces
-œuvres esthétiques soient autorisées, mais que ces œuvres soit
+œuvres esthétiques soient autorisées, mais que ces œuvres soient
écrites de telle manière que toute représentation ou lecture ferait
apparaître sur le côté de l'écran une boîte de dialogue disant
« Cliquez ici pour envoyer un dollar à l'auteur », ou au musicien,
@@ -645,7 +646,7 @@
campagne publicitaire et considère ces frais comme une avance aux musiciens,
alors même que les musiciens n'en perçoivent rien. Ainsi, ce n'est qu'en
théorie qu'une certaine fraction du prix de vente de tout CD revient aux
-musiciens. Enréalité, cette fraction rembourse les frais de la campagne
+musiciens. En réalité, cette fraction rembourse les frais de la campagne
publicitaire, et seuls les musiciens qui vendent beaucoup de disques
commencent à toucher des royalties au-delà d'un certain seuil de ventes.</p>
<p>
@@ -670,13 +671,13 @@
Chine. Voyez ces zones franches où tout le monde travaille dans des ateliers
de confection, et où tout y est produit. La mondialisation est un moyen très
inefficace d'améliorer le niveau de vie des populations des pays
-pauvres. Soit un Américain payé 20 dollars de l'heure pour un travail; si on
-donne ce travail à un Mexicain qui l'effectue, disons, pour 6 dollars par
-jour, le résultat est qu'on a pris beaucoup d'argent au travailleur
+pauvres. Soit un Américain payé 20 dollars de l'heure pour un travail ;
+si on donne ce travail à un Mexicain qui l'effectue, disons, pour 6 dollars
+par jour, le résultat est qu'on a pris beaucoup d'argent au travailleur
américain, pour n'en reverser qu'une infime portion (quelques pourcents) au
travailleur mexicain — l'essentiel du bénéfice est pour
l'entreprise. Si votre but est d'élever le niveau de vie au Mexique, voilÃ
-une bienmauvaise manière de procéder.</p>
+une bien mauvaise manière de procéder.</p>
<p>
Il est intéressant d'observer le même phénomène et la même idée
générale
dans l'industrie du copyright. Au nom de ces travailleurs qui méritent sans
@@ -687,18 +688,18 @@
Quand on essaie de remplacer un très bon système, il faut travailler dur
pour proposer une solution meilleure encore. Quand on sait que le système
actuel est bancal, il n'est pas si difficile que cela de trouver une
-meilleure solution; de nos jours, la barre n'est pas placée très haut. Il
-faut toujours garder cela en tête quand on réfléchit aux politiques Ã
-appliquer en matière de copyright.</p>
+meilleure solution ; de nos jours, la barre n'est pas placée très
+haut. Il faut toujours garder cela en tête quand on réfléchit aux politiques
+à appliquer en matière de copyright.</p>
<p>
Je pense avoir dit tout ce que j'avais à dire. J'aimerais mentionner que
demain (le 20 avril 2001) est, au Canada, le jour de l'opération
« appeler son employeur en prétendant être malade ». C'est en
effet le début d'un sommet qui doit finaliser les négociations de la zone de
-libreéchange aux Amériques pour tenter d'étendre le pouvoir des grandes
+libre échange aux Amériques pour tenter d'étendre le pouvoir des grandes
entreprises à d'autres pays encore, et une grande manifestation de
protestation est prévue au Québec. On a pu observer des méthodes extrêmes
-pour écraser cette protestation : de nombreuxAméricains sont bloqués Ã
+pour écraser cette protestation : de nombreux Américains sont bloqués
Ã
la frontière alors qu'ils sont censés pouvoir à tout instant entrer
librement au Canada. On a construit, sur un prétexte complètement bidon, un
mur-forteresse autour du centre-ville de Québec pour en exclure les
@@ -714,20 +715,20 @@
ne l'ai pas fait parce que je pensais que c'était la cause politique la plus
importante, mais parce que c'était le domaine où je voyais que je pouvais
utiliser mon talent pour faire beaucoup de bien. Mais les causes politiques
-ontévolué, et de nos jours la cause politique majeure est de résister à la
+ont évolué, et de nos jours la cause politique majeure est de résister à la
tendance de donner le pouvoir aux entreprises, au détriment des peuples et
des gouvernements. Je vois le logiciel libre et les questions apparentées
-concernant d'autres types d'informations, dont j'ai parlé aujourd'hui,comme
+concernant d'autres types d'informations, dont j'ai parlé aujourd'hui, comme
un volet de cette cause fondamentale. C'est donc indirectement que j'ai
travaillé pour cette cause. J'espère que ma contribution à cet effort n'est
pas vaine.</p>
<p>
-<b>RÃPONSE </b> :</p>
+<b>RÃPONSE</b> :</p>
<p>
<b>THORBURN</b> : Nous allons accepter les questions et les
commentaires du public dans un instant. Je souhaite d'abord apporter une
brève réponse générale. Il me semble que les réflexions de Stallman
-comportent deux éléments clefs, particulièrement forts etimportants. Le
+comportent deux éléments clefs, particulièrement forts et importants. Le
premier est de reconnaître que les anciennes hypothèses et les vieux usages
en matière de copyright ne sont plus appropriés, et sont remis en cause ou
sapés par l'avènement de l'ordinateur et des réseaux informatiques. C'est
@@ -791,11 +792,11 @@
n'ont rien en commun. Mais ceux qui entendent le terme « propriété
intellectuelle » sont incités à penser incorrectement, et ils imaginent
que c'est un principe générique de la propriété intellectuelle qu'on
-applique à des cas particuliers, aussi supposent-ils queces divers domaines
+applique à des cas particuliers, aussi supposent-ils que ces divers domaines
juridiques sont similaires. Cela a pour conséquences, non seulement de
rendre plus confuses les réflexions sur les bonnes manières de procéder,
mais aussi d'empêcher de bien comprendre la loi car on suppose que les lois
-portant sur les copyrights, sur les brevets et sur lesmarques déposées sont
+portant sur les copyrights, sur les brevets et sur les marques déposées sont
semblables quand en réalité elles diffèrent totalement.</p>
<p>
C'est pourquoi, si vous souhaitez encourager une réflexion prudente et une
@@ -877,7 +878,7 @@
Ce n'est clairement pas la bonne manière d'inciter le public à vous envoyer
de l'argent — il faut faire en sorte d'être aimé, et non craint.</p>
<p>
-<b>LE MÃME</b> : Pour entrer dans les détails, il fallait qu'un certain
+<b>ORATEUR</b> : Pour entrer dans les détails, il fallait qu'un certain
pourcentage — j'ai oublié le pourcentage exact, environ 90%
— de personnes envoient une certaine somme d'argent — disons, un
ou deux dollars, ou une somme de cet ordre. Il fallait taper son nom et son
@@ -893,7 +894,7 @@
je propose que le copyright couvre les distributions commerciales, et que
seules les copies exactes puissent être diffusées de manière non
lucrative. Ainsi, quiconque modifierait l'œuvre pour y inclure un
-pointeur vers son propre siteweb — au lieu d'un pointeur vers le site
+pointeur vers son propre site web — au lieu d'un pointeur vers le site
web de l'auteur original — violerait le copyright et pourrait
être poursuivi pour cela, exactement comme c'est le cas aujourd'hui.</p>
<p>
@@ -930,12 +931,12 @@
passer par les éditeurs pour pouvoir faire jouer son œuvre sur ces
lecteurs. En fait, bien qu'aucune loi n'interdise à un écrivain ou à un
musicien de publier à compte d'auteur, cela ne sera pas possible. N'oublions
-pas non plus le miroir aux alouettes. Les éditeurs disent mieilleusement:
-« Nous ferons votre promotion et peut-être deviendrez-vous aussi riches
-et célèbres que les Beatles ». Choisissez n'importe quel groupe Ã
-succès, et bien sûr, seule une fraction très restreinte des musiciens
-atteindra un tel niveau de célébrité. Mais ils peuvent être incités Ã
signer
-des contrats qui les piégeront à vie.</p>
+pas non plus le miroir aux alouettes. Les éditeurs disent
+mielleusement : « Nous ferons votre promotion et peut-être
+deviendrez-vous aussi riches et célèbres que les Beatles ». Choisissez
+n'importe quel groupe à succès, et bien sûr, seule une fraction très
+restreinte des musiciens atteindra un tel niveau de célébrité. Mais ils
+peuvent être incités à signer des contrats qui les piégeront à vie.</p>
<p>
Les éditeurs respectent fort peu leurs propres contrats avec les
auteurs. Par exemple, les contrats d'édition signalent généralement que si
@@ -979,32 +980,32 @@
libre. Non content de fournir une manière d'utiliser un ordinateur tout en
conservant la liberté de partager et de coopérer avec autrui, il nous montre
aussi que cette hypothèse négative — selon laquelle nul ne ferait
-jamaisde telles choses à moins de disposer de pouvoirs spéciaux pour obliger
-leurs futurs utilisateurs à les rémunérer — est fausse. Nombreux sont
-ceux qui feront de telles choses. Considérons, disons, la rédaction de
-monographies, qui servent de manuels dans de nombreux domainesscientifiques
-exceptés les plus élémentaires. Leurs auteurs ne gagnent pas d'argent
-grâce à cette activité. Nous disposonsdésormais d'un projet d'encyclopédie
-libre qui est en réalité un projet d'encyclopédie libre et commerciale, et
-ce projet progresse. Nous avions un projet pour une encyclopédie GNU mais
-nous l'avons fusionné avec ce projet commercial quand ses membres ont adopté
-notre licence. Enjanvier, ils ont adopté la licence de documentation libre
-de GNU pour tous les articles de leur encyclopédie. Nous avons alors décidé
-de joindre nos forces et d'exhorter à contribuer à leur projet. Ce projet
-s'appelle « GNUPEDIA », et vous trouverez des liens qui vous y
-méneront si vous vous rendez à l'URL http://www.gnu.org/encyclopedia. Nous
-avons donc étendu la communauté de développement d'une base libre de
-connaissances utiles, du logiciel à l'encyclopédie. Je suis confiant et je
-pense que dans tous ces domaines de travaux fonctionnels, nul n'est besoin
-d'une incitation économique si forte qu'elle limite et contraint
-l'utilisation de ces travaux.</p>
+jamais de telles choses à moins de disposer de pouvoirs spéciaux pour
+obliger leurs futurs utilisateurs à les rémunérer — est
+fausse. Nombreux sont ceux qui feront de telles choses. Considérons, disons,
+la rédaction de monographies, qui servent de manuels dans de nombreux
+domaines scientifiques exceptés les plus élémentaires. Leurs auteurs
+ne gagnent pas d'argent grâce à cette activité. Nous disposons désormais
+d'un projet d'encyclopédie libre qui est en réalité un projet
d'encyclopédie
+libre et commerciale, et ce projet progresse. Nous avions un projet pour une
+encyclopédie GNU mais nous l'avons fusionné avec ce projet commercial quand
+ses membres ont adopté notre licence. En janvier, ils ont adopté la licence
+de documentation libre de GNU pour tous les articles de leur
+encyclopédie. Nous avons alors décidé de joindre nos forces et d'exhorter Ã
+contribuer à leur projet. Ce projet s'appelle « GNUPEDIA », et
+vous trouverez des liens qui vous y méneront si vous vous rendez à l'URL
+http://www.gnu.org/encyclopedia. Nous avons donc étendu la communauté de
+développement d'une base libre de connaissances utiles, du logiciel Ã
+l'encyclopédie. Je suis confiant et je pense que dans tous ces domaines de
+travaux fonctionnels, nul n'est besoin d'une incitation économique si forte
+qu'elle limite et contraint l'utilisation de ces travaux.</p>
<p>
<b>THORBURN</b> : Et concernant les deux autres catégories ?</p>
<p>
<b>STALLMAN</b> : Quant aux deux autres catégories d'œuvres, je
ne sais pas. Je ne sais pas si un jour on écrira des romans sans se soucier
de l'argent qu'ils peuvent rapporter. Dans une société ne souffrant plus de
-disette ni de rareté, je pense que cela serait le cas. Peut-être quepour
+disette ni de rareté, je pense que cela serait le cas. Peut-être que pour
atteindre cet état de société, il nous faut nous débarrasser du contrôle
qu'exercent les grandes entreprises sur notre économie et sur nos lois. Cela
revient en quelque sorte au problème de la poule et de l'œuf :
@@ -1034,22 +1035,23 @@
des sommes d'argent aussi gigantesques ?</p>
<p>
<b>STALLMAN</b> : J'ai une suggestion. Si je suggérais un boycott
-complet des films, je pense que ne serais pas écouté. Les gens trouveraient
-la mesure trop radicale. Je souhaite donc faire une suggestion légèrement
-différente, qui revient presque au même finalement, et quiest de ne pas
-aller au cinéma à moins d'avoir une bonne raison de penser que le film est
-bon. Dans la pratique, cela aura presque le même résultat qu'un boycott
-inconditionnel des films de Hollywood. Dans la pratique, c'est presque la
-même chose, mais en intention, c'est très différent. J'ai remarqué que de
-nombreuses personnes vont au cinéma pour des raisons qui n'ont rien à voir
-avec le fait qu'elles pensentque le film sera bon. Si on change cela, et si
-on ne va plus au cinéma que lorsqu'on a une raison sérieuse de penser que le
-film sera bon, on ôtera aux majors une grande part de leurs revenus.</p>
+complet des films, je pense que je ne serais pas écouté. Les gens
+trouveraient la mesure trop radicale. Je souhaite donc faire une suggestion
+légèrement différente, qui revient presque au même finalement, et qui est
de
+ne pas aller au cinéma à moins d'avoir une bonne raison de penser que le
+film est bon. Dans la pratique, cela aura presque le même résultat qu'un
+boycott inconditionnel des films de Hollywood. Dans la pratique, c'est
+presque la même chose, mais en intention, c'est très différent. J'ai
+remarqué que de nombreuses personnes vont au cinéma pour des raisons qui
+n'ont rien à voir avec le fait qu'elles pensent que le film sera bon. Si on
+change cela, et si on ne va plus au cinéma que lorsqu'on a une raison
+sérieuse de penser que le film sera bon, on ôtera aux majors une grande part
+de leurs revenus.</p>
<p>
<b>THORBURN</b> : Une façon de comprendre ce discours aujourd'hui, je
pense, est de se rendre compte qu'Ã chaque apparition d'innovations
techniques à même de transformer fortement la société, on assiste à une
-lutte pour leur contrôle. La situation actuelle ne fait querépéter des
+lutte pour leur contrôle. La situation actuelle ne fait que répéter des
événements semblables et passés. Si l'on adopte ce point de vue, nul n'est
besoin de se laisser envahir par le désespoir ou même le pessimisme, quant Ã
la situation qui sera atteinte à long terme. Mais à court terme, les luttes
@@ -1060,13 +1062,13 @@
illustrer un essai de photographies — même si elles sont extraites de
films, il est devenu bien plus difficile d'obtenir les autorisations, et les
prix ont considérablement augmenté. Et c'est en vain que j'invoque des
-arguments de recherche et que je mentionne le droit de « l'usage
-loyal ». Je pense donc, en ces temps de transformations accélérées,
-qu'il ne faut pas tant craindre les perspectives à long terme que ce qui va
-se produire à court terme. Dans tous les cas, il nous faut comprendre les
-événements actuels comme un épisode supplémentaire de la lutte pour le
-contrôle des ressources technologiques, principe récurrent dans la société
-occidentale.</p>
+arguments de recherche et que je mentionne le droit de « fair
+use » (usage loyal). Je pense donc, en ces temps de transformations
+accélérées, qu'il ne faut pas tant craindre les perspectives à long terme
+que ce qui va se produire à court terme. Dans tous les cas, il nous faut
+comprendre les événements actuels comme un épisode supplémentaire de la
+lutte pour le contrôle des ressources technologiques, principe récurrent
+dans la société occidentale.</p>
<p>
Il est également essentiel de comprendre que l'histoire des anciennes
technologies est elle-même fort complexe. L'imprimerie a eu par exemple un
@@ -1135,7 +1137,7 @@
arguments présentés par Napster ont entendu cette analogie. Je me demandais
si vous souhaiteriez la commenter. Les défenseurs de ceux qui pensent que
Napster devrait continuer et qu'il ne faut pas restreindre ce service disent
-parfois : « Quand on se rend dansune bibliothèque publique et
+parfois : « Quand on se rend dans une bibliothèque publique et
qu'on emprunte un livre, on ne paie rien, et le même livre peut être
emprunté des dizaines voire des centaines de fois, sans argent à la clef. En
quoi Napster est-il différent ? ».</p>
@@ -1188,7 +1190,7 @@
Une variété ainsi brevetée poussait sur le champ d'un agriculteur
canadien. Ce dernier disait « Ce n'est pas délibéré de ma part. Le
vent
a soufflé, et les gènes de ces pollens se sont retrouvés dans mes
-plantes. » On lui a répondu que cela n'avait pasd'importance ; il
+plantes. » On lui a répondu que cela n'avait pas d'importance ; il
lui a quand même fallu détruire sa récolte. Ce fut un exemple extrême de
coalition entre un gouvernement et un monopole.</p>
<p>
@@ -1333,7 +1335,7 @@
<!-- timestamp start -->
Dernière mise à jour :
-$Date: 2011/07/19 08:42:32 $
+$Date: 2011/08/08 00:36:08 $
<!-- timestamp end -->
</p>
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Yavor Doganov <=