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Re: Droits d'auteur & co. (encore)


From: LIBON Victor
Subject: Re: Droits d'auteur & co. (encore)
Date: Tue, 18 Jan 2011 15:05:13 +0100

Re-salut, phijazz,

Il me semble avoir été suffisamment clair pour me faire comprendre.

Que tu aies une autre opinion que moi ne me dérange pas. Je suis contre
la pensée unique.

Le mardi 18 janvier 2011 à 13:42 +0100, phijazz a écrit :
> 
> 
> Le 18 janvier 2011 10:44, LIBON Victor <address@hidden> a
> écrit :
>         Salut, phijazz,
>         
>         Le lundi 17 janvier 2011 à 21:32 +0100, phijazz a écrit : 
>         
>         >         Ainsi, le critère de vente devient le critère de
>         qualité. Je
>         >         me souviens
>         >         m'être insurgé lors de la mort de Michael Jackson:
>         >
>         >         " La musique n'est pas qu'un simple produit de
>         consommation
>         >         agréable tel
>         >         que la barre de chocolat vendue dans notre
>         hyper-marché
>         >         favori.
>         >
>         >                La musique est une science qui a une
>         histoire. De
>         >         Josquin
>         >         Després à Schoenberg en passant par Bach, Mozart,
>         Schubert,
>         >         Wagner,
>         >         Prokofiev, et aussi Charlie Parker ou John Coltrane,
>         de grands
>         >         maîtres
>         >         ont apporté leur pierre à l'édifice.
>         >
>         >                Considérer Michael Jackson comme un "grand
>         musicien",
>         >         "un grand
>         >         artiste", "un grand créateur", est un véritable coup
>         de poing
>         >         dans la
>         >         figure de ceux qui consacrent leurs vies à l'art, et
>         non au
>         >         marketing.
>         >
>         >                Nous n'entendrons plus Michael Jackson, c'est
>         triste,
>         >         mais pas
>         >         plus que
>         >
>         > Je ne suis pas d'accord avec toi. Tu te bases selon ton
>         point de vue.
>         > Pour toi, ce n'est pas un grand artiste, mais pour celui qui
>         achète
>         > ses albums, c'en est un.
>         
>         
>         Si je comprends bien ceux qui ont acheté l'album ont le droit
>         de dire
>         que c'est un génie, et ceux qui ne l'on pas acheté ont juste
>         le droit de
>         se taire?
>         
>         C'est comme pour Dieu: ce qui est bien c'est grâce à lui mais
>         ce qui est
>         mal, c'est pas de sa faute. Pile tu gagnes et face je perd!
>         
>         Les personnes aptes à juger de la qualité, seraient celles qui
>         ont
>         acheté, et donc le critère de qualité actuel c'est la vente!
>         
>         Merci de m'avoir aidé à le démontrer! 
>         
>         
>  
> Mais qu'est-ce que tu me raconte là ? Je ne fais que dire que
> les goûts sont relatifs et subjectifs. 
> Si toi tu n'aimes pas un artiste, le million de personnes qui a acheté
> son album l'aime. 
> 

Je crois qu'on est tombé d'accord, actuellement, c'est le nombre de
ventes qui font la qualité d'une oeuvre. 

Moi, c'est un critère qui ne me convient pas. Je n'achèterai jamais un
album sous prétexte qu'un million d'autres trouvent ça bien.

Je ne présume pas de ton avis là-dessus puisque tu ne l'as pas donné.

>         >
>         >         Ensuite, on oublie trop souvent le droit naturel que
>         nous
>         >         avons de nous
>         >         nourrir (culturellement aussi) de ce que nous
>         trouvons sur
>         >         notre route.
>         >         Sans ce droit, il n'y aurait même pas de vie sur
>         terre. Si
>         >         nous
>         >         renonçons à ce droit naturel, et que nous respectons
>         une loi
>         >         qui
>         >         garantit l'intégrité des personnes et de leurs
>         biens, c'est
>         >         dans un
>         >         contrat social qui implique des droits et des
>         devoirs pour les
>         >         deux
>         >         parties.
>         >
>         >
>         > Droit de se nourrir qui demande de faire les efforts
>         nécessaires pour
>         > le faire. Soit en chassant, soit en produisant ta
>         nourriture, soit en
>         > achetant la nourriture à un producteur.
>         > Se nourrir est un droit naturel, mais attention de ne pas
>         confondre ce
>         > droit avec le «droit» de se nourrir aux dépends des autres.
>         
>         
>         Quelle sont les règles de morale d'une bactérie?
>         
>         La vie précède la morale et non l'inverse.
>         
>         Ais-je encore le droit d'être darwinien? 
>         
>         
> 
> 
> Quel rapport ? N'es-tu rien de plus qu'une bactérie ? La morale, c'est
> de ne pas faire aux autres ce que tu ne veux pas qu'ils te fassent. Si
> tu violes cette morale, ne t'étonne pas que les autres la violent à
> ton égard.
> Et je sais que la majorité des gens suivent une morale. Si ce n'était
> pas le cas, un musicien ne se ferait jamais payer après un gig.
>  
>         >         Il est dès lors normal que le "clochard" aie le
>         droit à un
>         >         minimum de
>         >         culture de base, commune à tous, sous peine de le
>         transformer
>         >         en
>         >         "dangereux révolutionnaire", ce qui serait son droit
>         le plus
>         >         strict, car
>         >         sans "civilisation", il n'y a plus de contrat
>         social. Si
>         >         HADOPI ou autre
>         >         m'empêchait d'accéder à un minimum de culture de
>         base, moi, je
>         >         serais
>         >         prêt à descendre dans la rue!
>         >
>         >
>         > Crois-tu vraiment que le clochard est révolutionnaire ? Le
>         clochard
>         > est à la base quelqu'un qui a abandonné.
>         > Tu crois que les gens vont faire la révolution pour la
>         culture ? Toi,
>         > tu es un artiste, tu vas la faire, mais tu seras seul.
>         >
>         
>         
>         Bien sûr, la culture c'est la civilisation. Sans civilisation
>         pas de
>         contrat social et sans civilisation, pas d'états d'âme
>         moraux. 
>         
>         
>  
> Encore faut-il savoir ce qu'est la culture. La culture est ce qui
> identifie un peuple, que ce soit la science, les arts, les évènements
> populaires, la tradition,… On tend souvent à la réduire seulement à
> l'art. Si on jongle entre ces visions, le débat va tourner en rond.
> 
> 
> On dirait que tu as la vision de la société de Hobbes, disant dans son
> léviathan que l'homme est mauvais par nature et qu'il faille un état
> pour établir un soi disant contrat social pour sortir l'homme de sa
> sauvagerie.
> On ne peut pas dire que ce soit une vision certaine.
> 

Quand on me parle de contrat social, ça ne me fait pas penser à Hobes
(que je ne connais d'ailleurs pas) mais à Jean-Jacques Rousseau
(... c'est la société qui le corrompt...).

Mais je ne t'ai toujours pas dit quelles étaient mes idées
philosophiques et politiques. Ce n'est d'ailleurs pas le moment ni le
lieu. Ne lis donc pas entre les lignes.

> 
>         > Et je doute que cet accès à la culture soit interdit au
>         peuple, à
>         > moins d'avoir un totalitariste au pouvoir. et dans ce cas,
>         si tu fais
>         > ta révolution dans ton coin, tu iras au goulag.
>         > Les gens font d'abord la révolution parce qu'ils ont faim ou
>         pour
>         > se débarrasser d'un gouvernement trop corrompu ou trop
>         répressif.
>         >
>         
>         
>         La culture évolue tout le temps, et le monde est transformé
>         par elle.
>         L'adaptation a celui-ci n'est jamais définitive. 
> 
> 
> Oui, mais si un état totalitaire planifie l'évolution de la culture et
> dit que ta culture ne vas pas dans le sens de l'intérêt de l'état, la
> culture évoluera d'une manière différente et moins vite.
>  

Tu parles d'état totalitaire, pas moi.

> 
>         >         Ainsi, depuis la chute de l'empire soviétique on
>         oublie que la
>         >         "paix
>         >         sociale" a un prix (cf l'économiste Daniel Cohen),
>         et on
>         >         subtilise le
>         >         profit des entreprises aux travailleurs. Dans les
>         années 70,
>         >         on parlait
>         >         encore de "civilisation des loisirs", et il n'y
>         avait aucuns
>         >         tabous à
>         >         imaginer un monde où certains travailleraient, en
>         échange de
>         >         certains
>         >         avantages, pendant que d'autres ne travailleraient
>         plus du
>         >         tout.
>         >
>         >
>         > Et on a actuellement plus de loisirs qu'en 1970. La paix
>         sociale, je
>         > dois dire que c'est quelque chose d'abstrait. Il y a
>         toujours eu des
>         > grèves…
>         
>         
>         Ce qui a changé, c'est la perspective. Ce qui paraissait
>         acceptable
>         alors paraît immoral aujourd'hui. 
> 
> 
> Je pense qu'on a trop tendance à idéaliser ces époques.

Qui te parle d'idéaliser, j'ai simplement constaté, et je me suis
questionné sur le sens de ce changement.

> 
> 
>         >         Si cette idée a été abandonnée, c'est que le
>         capitalisme a
>         >         préféré faire
>         >         du 3000% de bénéfice au lieu de 1500% (cf les pneus
>         >         "Continental") en
>         >         délocalisant. Et si on culpabilise les gens qui
>         reçoivent des
>         >         allocations de chômages, ce n'est pas parce qu'ils
>         "profitent"
>         >         du
>         >         travail de leurs camarades, mais parce que les
>         capitalistes ne
>         >         veulent
>         >         pas diminuer leurs profits, qu'ils veulent aligner
>         les
>         >         salaires payés
>         >         dans les pays développés sur ceux qui sont payés
>         dans les pays
>         >         dits
>         >         "émergents" (Brésil, Chine, Inde, Europe de l'Est),
>         et mettre
>         >         les
>         >         travailleurs en concurrence entre eux.
>         >
>         > Qui c'est le capitalisme ?^^
>         
>         
>         Le capitalisme c'est le système dans lequel tu vis! 
>  
> Je posait cette question parce que on parlait du capitalisme comme si
> c'était une personne, ce qui est faux.

Oui, le capitalisme devient une personne quand on réagit comme le
système capitaliste nous a appris à le faire, et ce sans se poser de
question.

> 
> 
>         > Tu vois la chose dans le mauvais sens. Le problème n'est pas
>         la
>         > délocalisation, mais le non-renouvellement du paysage
>         économique par
>         > des règles rigides et des impôts trop lourds.
>         >
>         
>         
>         "Je ne suis pas d'accord avec toi. Tu te bases selon ton point
>         de vue."
>         
>         
>  
> Donc, tu préfères mettre des règles protectionnistes, qui ne
> consistent qu'à taxer le citoyen qui achète étranger afin qu'il
> consacre tout son argent qui aurait pu servir à acheter autre chose,
> comme un livre, un disque, ou des vêtements, à acheter le produit
> français protégé.
> Par cela, tu avantages une industrie au détriment d'une industrie
> étrangère, d'une autre industrie et du consommateur.
> 1 profit, 3 pertes.
> 

Qui te parle de règles protectionnistes? Pas moi!

> 
> C'est pas mieux qu'Hadopipo.
>   
>         >
>         
>         
>         > Sache que la progression des dépenses publiques n'a fait
>         qu'augmenter
>         > au cours de ces 100 dernières années, ce qui va à l'encontre
>         des
>         > théories capitalistes.
>         >
>         
> http://images4.hiboox.com/images/0311/29fdb30dd8319f27107eac8e1fe2c98e.jpg
>         
>         >
>         > Actuellement en France, d'après la BM, la pression fiscale
>         est de
>         > 67.8%.
>         > À ce taux, 10% d'impôts, c'est plus de 20% de pertes. Faut
>         pas
>         > s'étonner qu'il y ait 60 000 faillites par an en France.
>         Combien de
>         > chômeurs supplémentaires ? Et sur 20 ans ?
>         >
>         >
>         > Concernant la délocalisation, exemple : On produit des
>         ordinateurs en
>         > France et cette entreprise délocalise. Alors que tu ne
>         pouvait acheter
>         > qu'un ordinateur, grâce à l'achat de produits importés
>         permet de faire
>         > des économies qui permettent d'acheter autre chose : un
>         livre, une
>         > partition, un instrument de musique en plus de ton
>         ordinateur.
>         > L'importation de produits importés consiste au niveau
>         national à une
>         > production moins chère et avec moins d'employés (au niveau
>         national.
>         > Au niveau global, tu fais vivre des p'tits Chinois, et toute
>         la chaîne
>         > de distribution.)
>         > Sache que la majorité de l'argent qui sert à acheter des
>         produits
>         > importés reste en France, par l'impôt sur la distribution
>         Française,
>         > la TVA, les bénéfices des sociétés d'importations…
>         >
>         >
>         > En fait, l'effet de l'importation sur l'économie est le même
>         que
>         > l'industrialisation de la société !
>         > En appliquant la logique antimondialiste à
>         l'industrialisation, on
>         > devrait tous être au chômage…
>         >
>         >
>         > Demande-toi si l'industrialisation de la société sans
>         renouvellement
>         > du paysage économique pour les mêmes raisons n'a pas été une
>         des
>         > causes de la révolution de 1789.
>         >
>         
>         >
>         > À l'époque, le royaume était hyper-endetté et les impôts ont
>         gonflés
>         > pour rembourser la dette.
>         >
>         
>         
>         Comment sais-tu ce que "je me demande" ou non?
>         
>         Comment connais-tu mes opinions politiques?
>         
>         Je n'en ai pas parlé! J'ai juste critiqué un système que je
>         connais
>         parce que je vis dedans. Si j'avais vécu dans un autre
>         système, comment
>         peux-tu savoir si je ne l'aurais pas critiqué tout pareil?
>         
>  
>  Je ne t'accuses de rien. Je me base seulement sur tes propos, en te
> faisant remarquer que ceux-ci ne sont pas fondés.
> 
Question d'analyse, tu as tes sources, j'ai les miennes.

>         Je ne suis pas banquier, ni propriétaire industriel, ni
>         propriétaire
>         terrien, ce n'est pas moi qui ai imposé à tous le système dans
>         lequel
>         nous vivons. Je ne vois donc pas pourquoi je devrais essayer
>         de trouver
>         des solutions aux problèmes qu'il a créé. Personne ne me paie
>         pour ça.
>         
>         En fait de solution, j'ai juste suggéré qu'en plus du minimum
>         vital, on
>         impose un maximum aux bénéfices 
> 
> 
> Sous quel motif ? Parce que c'est mal ?


Parce que "les gros bouffent les petits".

Sans régulation des marchés, il se crée des situations de monopole, et
se sont finalement les intérêts privés qui décident pour les états.

On va aux urnes, mais ça ne sert plus à rien.

À l'époque de Louis XIV on pouvait aussi voter, si on le voulait, pour
savoir qui débarrasserait la table et qui ferait la vaisselle dans la
chaumière.

C'est ce qui est en train d'arriver dans les états.

Je me répète:

Une classe sociale qui ne peut être "déboulonnée", ni par la
concurrence, ni par le vote démocratique, cela s'appelle une
"aristocratie".

Si il n'y a pas de limite vers le haut, les états seront un jour "à
vendre", et le retour à l'ancien régime sera effectif.

>  
>         À moins que tu rêves (en te rasant le matin) de breveter
>         quelque chose
>         de tellement indispensable que tu deviendrais "le maître du
>         monde"(je
>         dit ça pour te faire sourire), il me semble que tu devrais
>         être d'accord
>         avec moi, ça me paraît dans ton intérêt. 
> 
> 
> Mdr

J'espérais juste te faire sourire.

>  
>         >
>         > Cordialement
>         
>         Bonjour à toi aussi.
>         
>         PS.
>         
>         Encore une fois je ne suis pas prêt à me disputer pour ces
>         sujets. 
> 
> 
> Pourtant, tu le fais. 

Non je ne le fais pas, je redis simplement ce que j'ai dit la première
fois sans ajouter de nouvelles argumentations. Aussi, en ce qui me
concerne, le débat est clos. 

Si tu le désires, je te laisserai volontiers, le dernier mot. 
Toujours cordialement.
-- 
LIBON Victor <address@hidden>




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