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www/philosophy google-engineering-talk.fr.html ...


From: GNUN
Subject: www/philosophy google-engineering-talk.fr.html ...
Date: Sun, 13 Jan 2013 11:27:34 +0000

CVSROOT:        /web/www
Module name:    www
Changes by:     GNUN <gnun>     13/01/13 11:27:34

Modified files:
        philosophy     : google-engineering-talk.fr.html 
                         public-domain-manifesto.fr.html 
        philosophy/po  : google-engineering-talk.fr-en.html 
                         public-domain-manifesto.fr-en.html 

Log message:
        Automatic update by GNUnited Nations.

CVSWeb URLs:
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/google-engineering-talk.fr.html?cvsroot=www&r1=1.19&r2=1.20
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/public-domain-manifesto.fr.html?cvsroot=www&r1=1.24&r2=1.25
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/po/google-engineering-talk.fr-en.html?cvsroot=www&r1=1.19&r2=1.20
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/po/public-domain-manifesto.fr-en.html?cvsroot=www&r1=1.21&r2=1.22

Patches:
Index: google-engineering-talk.fr.html
===================================================================
RCS file: /web/www/www/philosophy/google-engineering-talk.fr.html,v
retrieving revision 1.19
retrieving revision 1.20
diff -u -b -r1.19 -r1.20
--- google-engineering-talk.fr.html     7 Jan 2013 01:06:08 -0000       1.19
+++ google-engineering-talk.fr.html     13 Jan 2013 11:27:33 -0000      1.20
@@ -45,7 +45,7 @@
 <li><a href="#enemies-of-free-software">18. Ennemis du logiciel libre</a></li>
 <li><a href="#treacherous-computing">19. Informatique déloyale</a></li>
 <li><a href="#help-gnu">20. Aider GNU</a></li>
-<li><a href="#saint-ignucius">21. Saint Ignucius</a></li>
+<li><a href="#saint-ignucius">21. Saint Ignuce</a></li>
 <li><a href="#about-anonymity-credit-cards-cell-phones">22. À propos 
d'anonymat,
 de cartes de crédit, de téléphones portables</a></li>
 <li><a href="#free-formats-copyright-microsoft">23. Formats libres, copyright,
@@ -92,18 +92,18 @@
 logiciel libre), en 1984 je pense, et comme tel pourrait être considéré
 comme le père du logiciel libre. Et comme naturellement l'infrastucture de
 Google est basée sur le logiciel libre, nous devons au mouvement du logiciel
-libre un très grand merci. [Et mon micro est en train de me lâcher, aussi je
-ne vais pas parler longtemps.] Voici Richard Stallman, que nous remercions
+libre un très grand merci [et mon micro est en train de me lâcher, aussi je
+ne vais pas parler longtemps]. Voici Richard Stallman, que nous remercions
 d'être venu sur préavis si court. Nous remercions également notre ami commun
-Lile Elam qui a organisé tout ça. Donc je pense que sans plus tarder je vais
-vous laisser avec Richard.</p>
+Lile Elam qui a organisé tout ça. Et maintenant, sans plus tarder, je vous
+fais cadeau de Richard.</p>
 
 <p>[Richard salue]</p>
 
 <h3 id="how-it-started"><a href="#tm">2.</a> Comment cela a commencé</h3>
 
 <p><b>RICHARD :</b> Levez la main s'il vous plaît, si vous ne pouvez pas
-m'entendre. [Rires] Oui, quelqu'un a levé la main.</p>
+m'entendre [rires]. Oui, quelqu'un a levé la main.</p>
 
 <p>Le sujet de ma conférence est donc le logiciel libre. Je n'ai pas créé le
 logiciel libre ; il y en avait aux premiers jours de l'informatique. Dès
@@ -122,29 +122,28 @@
 <p>Le logiciel libre existait avant que je ne commence à programmer et j'ai eu
 la chance, dans les années 1970, d'appartenir à une communauté de
 programmeurs qui partageaient le logiciel. Aussi ai-je connu le logiciel
-libre comme mode de vie, en le vivant tous les jours. Et j'en suis venu à
+libre comme mode de vie, en le vivant quotidiennement. Et j'en suis venu à
 apprécier ce que veut dire être libre de partager avec les autres, sans être
 mis à l'écart du reste du monde par le secret et l'hostilité.</p>
 
-<p>Mais cette communauté a disparu au début des années 1980, et je me suis
-trouvé confronté à la perspective de passer le reste de ma vie dans un monde
-de logiciel privateur<a id="TransNote1-rev"
-href="#TransNote1"><sup>1</sup></a> – et, pire que tout, confronté à la
-perspective de signer un accord de non-divulgation. J'en suis arrivé à la
-conclusion qu'il n'était pas éthique de signer un accord de non-divulgation
-pour une information technique d'usage général comme le logiciel. Promettre
-de ne pas partager avec ses compagnons est une violation de la solidarité
-humaine. Aussi quand j'ai vu que la machine du rez-de-chaussée me demandait
-de signer un accord de non-divulgation, j'ai juste dit : « Je ne peux pas
-signer d'accord de non-divulgation. » Bon, heureusement qu'il y avait une
-autre option ; ils m'ont laissé rentrer ici sans le signer, pour donner ma
-conférence, autrement vous auriez été obligés de sortir pour
-m'écouter. [Rires]</p>
-
-<p>(Ils posaient une paire d'autres questions intéressantes : ils 
s'enquéraient
-de ma compagnie, et j'ai répondu que je ne suis pas libre ce soir. [Il
-regarde son badge] [Rires] Et ils demandaient quel est mon hôte ; là j'ai
-marqué fencepost.gnu.org. Mais c'est juste l'esprit hacker.)</p>
+<p>Mais cette communauté a disparu au début des années 80, et je me suis 
trouvé
+confronté à la perspective de passer le reste de ma vie dans un monde de
+logiciel privateur<a id="TransNote1-rev" href="#TransNote1"><sup>1</sup></a>
+– et, pire que tout, confronté à la perspective de signer un accord de
+non-divulgation. J'en suis arrivé à la conclusion qu'il n'était pas éthique
+de signer un accord de non-divulgation pour de l'information technique
+d'usage général comme le logiciel. Promettre de ne pas partager avec ses
+compagnons est une violation de la solidarité humaine. Aussi, quand j'ai vu
+que la machine du rez-de-chaussée me demandait de signer un accord de
+non-divulgation, j'ai juste dit : « Je ne peux pas signer d'accord de
+non-divulgation. » Bon, heureusement qu'il y avait une autre option ; ils
+m'ont laissé rentrer ici sans le signer, pour donner ma conférence,
+autrement vous auriez été obligés de sortir pour m'écouter [rires].</p>
+
+<p>(Ils posaient une paire d'autres questions intéressantes : ils 
réclamaient
+ma compagnie, et j'ai répondu que je n'étais pas libre ce soir [il regarde
+son badge – rires]. Et ils demandaient quel est mon hôte ; là j'ai marqué
+<cite>fencepost.gnu.org</cite>. Mais c'est juste l'esprit hacker.)</p>
 
 <p>Ainsi, je me suis retrouvé dans une situation où le seul moyen que j'avais
 d'obtenir un ordinateur moderne et de commencer à s'en servir était de
@@ -152,20 +151,20 @@
 quelconque. Parce qu'en 1983, tous les systèmes d'exploitation des
 ordinateurs modernes étaient privateurs, et il n'y avait pas d'autre moyen
 légal d'en obtenir une copie que de signer un accord de non-divulgation, ce
-qui est contraire à l'éthique. Aussi j'ai décidé de m'occuper de ça,
+qui est contraire à l'éthique. Aussi ai-je décidé de m'occuper de ça,
 d'essayer de changer cette situation. Et le seul moyen qui me soit venu à
 l'esprit pour la changer a été d'écrire un autre système d'exploitation,
 puis de dire, en tant qu'auteur : « Ce système est libre ; vous pouvez
 l'obtenir sans accord de non-divulgation et vous avez le droit de le
 redistribuer à d'autres. Vous avez le droit d'étudier comment il
-fonctionne. Vous avez le droit de le modifier. » Donc, au lieu d'être 
divisés et impuissants, les utilisateurs de ce système
-vivraient dans la liberté. Le logiciel privateur ordinaire fait partie d'un
-plan où l'on garde délibérément les utilisateurs dans l'isolement et
-l'impuissance. Le programme est fourni avec une licence qui dit qu'on n'a
-pas le droit de le partager, et dans la plupart des cas on ne peut pas se
-procurer le code source, donc on ne peut ni l'étudier ni le
+fonctionne. Vous avez le droit de le modifier. » Ainsi, au lieu d'être 
divisés et impuissants, les utilisateurs de ce système
+vivraient dans la liberté. Le logiciel privateur ordinaire fait partie d'une
+combine dans laquelle on garde délibérément les utilisateurs dans
+l'isolement et l'impuissance. Le programme est fourni avec une licence qui
+dit qu'on n'a pas le droit de le partager, et dans la plupart des cas on ne
+peut pas se procurer le code source, donc on ne peut ni l'étudier ni le
 modifier. Peut-être même qu'il a des fonctionnalités malveillantes, mais on
-ne peut pas avoir de certitudes. Avec le logiciel libre, nous respectons les
+ne peut pas avoir de certitude. Avec le logiciel libre, nous respectons les
 libertés de l'utilisateur et c'est ce qui importe. La raison d'être du
 mouvement du logiciel libre est de donner la liberté aux habitants du
 cyberespace, pour qu'ils aient un moyen de vivre dans la liberté tout en
@@ -174,10 +173,9 @@
 
 <h3 id="gnu-operating-system"><a href="#tm">3.</a> Système d'exploitation 
GNU</h3>
 
-<p>On ne peut pas utiliser d'ordinateur sans système d'exploitation, aussi un
-système d'exploitation libre était absolument essentiel. En 1983 j'ai
-annoncé mon projet d'en développer un : un système d'exploitation appelé
-GNU.</p>
+<p>On ne peut pas utiliser d'ordinateur sans système d'exploitation, un 
système
+d'exploitation libre était donc absolument essentiel. En 1983, j'ai annoncé
+mon projet d'en développer un : un système d'exploitation appelé GNU.</p>
 
 <p>J'avais décidé de faire un système de la famille Unix pour qu'il soit
 portable. Le système d'exploitation que nous avions utilisé pendant des
@@ -204,20 +202,20 @@
 pouvais épargner cet obstacle aux utilisateurs et augmenter les chances
 qu'ils se servent effectivement du système.</p>
 
-<p>Si les utilisateurs l'avaient rejeté j'aurais eu l'excuse parfaite. 
J'aurais
-pu dire : « Je leur ai offert la liberté et ils l'ont rejetée ; c'est 
leur
-faute. » Mais je voulais faire plus que me donner une excuse. Je voulais
-construire une communauté où les gens vivraient effectivement en liberté, ce
-qui voulait dire que je devais développer un système que les gens
-utiliseraient effectivement. Donc j'ai décidé de faire un système
-rétrocompatible avec Unix.</p>
+<p>Si les utilisateurs l'avaient rejeté, j'aurais eu l'excuse
+parfaite. J'aurais pu dire : « Je leur ai offert la liberté et ils l'ont
+rejetée ; c'est leur faute. » Mais je voulais faire plus que me donner une
+excuse. Je voulais construire une communauté où les gens vivraient
+effectivement en liberté, ce qui voulait dire que je devais développer un
+système que les gens utiliseraient effectivement. Donc j'ai décidé de faire
+un système rétrocompatible avec Unix.</p>
 
 <p>Unix est fait de nombreux composants qui communiquent entre eux par des
 interfaces plus ou moins documentées. Et les utilisateurs se servent de ces
 interfaces. Donc la compatibilité avec Unix nécessitait d'utiliser les mêmes
 interfaces, ce qui voulait dire que les décisions initiales de conception
-étaient prises de facto, sauf une : la gamme de machines qui seraient
-gérées. Unix avait été conçu pour fonctionner sur des machines 16 bits, 
ce
+étaient prises de facto, sauf une : la gamme de machines qui serait
+gérée. Unix avait été conçu pour fonctionner sur des machines 16 bits, ce
 qui demandait un surcroît de travail parce que la taille des programmes
 devait rester réduite ; aussi ai-je décidé d'économiser ce travail
 supplémentaire en ne prenant en compte aucune machine en-dessous de
@@ -236,13 +234,13 @@
 
 <p>Par exemple, dans les années 60 et 70 il y avait plusieurs éditeurs de 
texte
 <acronym title="Text Editor and COrrector">TECO</acronym>, plus ou moins
-similaires ; typiquement, chaque système avait un TECO et il s'appelait
+similaires ; typiquement, chaque système avait un TECO qui s'appelait
 quelque-chose-TECO. Mais un hacker astucieux a appelé son programme <acronym
 title="teinte">TINT</acronym>, ce qui signifiait <cite>TINT Is Not
 TECO</cite> (TINT n'est pas TECO) – le premier acronyme récursif. Et nous
 avons trouvé ça très amusant. Ainsi en 1975, après que j'aie développé 
Emacs
 – le premier éditeur de texte acceptant des extensions – il y a eu 
plusieurs
-imitations dont certaines s'appelaient « quelque-chose-Emacs ». Mais l'une
+imitations dont certaines s'appelaient quelque-chose-Emacs. Mais l'une
 d'elle s'appelait <acronym title="sinus (math)">SINE</acronym> <cite>(SINE
 Is Not Emacs)</cite>, et il y avait aussi <acronym title="Bien
 !">FINE</acronym> <cite>(FINE Is Not Emacs)</cite>, et <acronym title="un
@@ -251,12 +249,12 @@
 id="TransNote3-rev" href="#TransNote3"><sup>3</sup></a> Puis EINE a été
 presque complètement réécrit et la version deux a été appelée <acronym
 title="deux (en allemand)">ZWEI</acronym>, <cite>ZWEI Was EINE
-Initially</cite>.<a id="TransNote4-rev" href="#TransNote4"><sup>4</sup></a>
-[Rires]</p>
+Initially</cite><a id="TransNote4-rev" href="#TransNote4"><sup>4</sup></a>
+[rires].</p>
 
 <p>J'ai donc cherché un acronyme récursif pour « quelque chose n'est pas
 Unix », mais la méthode habituelle des quatre lettres ne marchait pas, parce
-qu'aucun n'était un mot. Et s'il n'y a pas d'autre signification ce n'est
+qu'aucun n'était un mot. Et s'il n'y a pas d'autre signification, ce n'est
 pas amusant. Alors je me suis dit : « Qu'est-ce que je peux faire d'autre,
 hum ? » Rien ne m'est venu à l'esprit, alors j'ai pensé : « Avec une
 contraction, je pourrais bien avoir un acronyme récursif de trois lettres. »
@@ -289,9 +287,9 @@
 <p>{[<b>PUBLIC :</b> inintelligible] [<b>RICHARD :</b> Merci !]}</p>
 
 <p>Donc, maintenant que j'avais un nom, je pouvais commencer à travailler. En
-janvier 1984, j'ai quitté mon travail au <acronym title="Massachusetts
-Institute of Technology">MIT</acronym> pour commencer à écrire des morceaux
-du système d'exploitation GNU. J'ai dû quitter mon travail parce que, si
+janvier 1984, j'ai quitté mon travail au <abbr title="Massachusetts
+Institute of Technology">MIT</abbr> pour commencer à écrire des morceaux du
+système d'exploitation GNU. J'ai dû quitter mon travail parce que, si
 j'étais resté au MIT comme salarié, le MIT aurait pu revendiquer la
 propriété de tout le code que j'écrivais, et aurait pu en faire des produits
 logiciels privateurs. Et comme le MIT avait déjà fait ce genre de choses, je
@@ -311,9 +309,9 @@
 GNU. Eh bien, ce n'est pas vrai ; en fait Unix n'a jamais été un logiciel
 libre. Ils étaient plus ou moins restrictifs et plus ou moins pénibles dans
 l'application de leurs exigences, mais ce n'a jamais été un logiciel
-libre. Aussi, les changements n'avaient en fait aucune importance et de
-toute façon ils étaient intervenus bien avant que j'aie jamais vu
-effectivement une machine sous Unix.</p>
+libre. Donc ces changements n'ont pas changé le cours des choses, et de
+toute façon ils étaient intervenus bien avant que j'aie jamais vu de mes
+yeux une machine sous Unix.</p>
 
 <h3 id="gnu-emacs"><a href="#tm">4.</a> GNU Emacs</h3>
 
@@ -322,27 +320,28 @@
 un système complet, puis que nous dirions : « À table ! Venez vous
 servir ! » Mais cela ne s'est pas passé comme ça. En septembre 84, j'ai
 commencé à développer GNU Emacs, la deuxième version de mon éditeur de 
texte
-programmable extensible, et début 85 il était suffisant pour que je fasse
-tout mon travail d'édition avec. C'était un grand soulagement. Vous voyez,
-je n'avais absolument pas l'intention d'apprendre à utiliser Vi. [Rires,
-applaudissements] Jusque là, je faisais le travail d'édition sur d'autres
-machines où il y avait un Emacs et je copiais les fichiers par le réseau
-pour les tester sur la machine Unix. Une fois que GNU Emacs a fonctionné,
-j'ai pu faire l'édition sur la machine Unix.</p>
+programmable extensible, et début 85 il me convenait pour tout mon travail
+d'édition. C'était un grand soulagement. Vous voyez, je n'avais absolument
+pas l'intention d'apprendre à utiliser Vi [rires, applaudissements]. Jusque
+là, j'éditais mes programmes sur d'autres machines où il y avait un Emacs et
+je copiais les fichiers par le réseau pour les tester sur la machine
+Unix. Une fois que GNU Emacs a fonctionné, j'ai pu les éditer sur la machine
+Unix.</p>
 
 <p>Mais d'autres personnes voulaient obtenir des copies de GNU Emacs pour faire
 leur travail d'édition sur leurs systèmes Unix. Il n'y avait pas encore de
 système GNU, il y en avait seulement quelques morceaux. Mais ce morceau-là
 s'est révélé intéressant en soi. Les gens m'en demandaient des copies, 
aussi
-il a fallu que je j'étudie les modalités de sa distribution. Naturellement,
-j'en ai mis une copie sur le serveur FTP anonyme, et cela convenait à ceux
-qui étaient sur le réseau. Mais en 1985 la plupart des programmeurs
-n'étaient pas sur Internet, alors ils me demandaient des copies ; qu'est-ce
-que j'allais dire ? J'aurais pu dire : « Je veux passer mon temps à 
écrire
-d'autres morceaux du système GNU, pas à enregistrer des bandes magnétiques,
-donc s'il vous plaît, trouvez un ami qui puisse le télécharger et le mettre
-sur bande pour vous. » Et ils auraient trouvé quelqu'un un jour ou l'autre,
-parce que les programmeurs connaissent généralement d'autres 
programmeurs.</p>
+a-t-il fallu que je j'étudie les modalités de sa
+distribution. Naturellement, j'en ai mis une copie sur le serveur FTP
+anonyme, et cela convenait à ceux qui étaient sur le réseau. Mais en 1985 
la
+plupart des programmeurs n'étaient pas sur Internet, alors ils me
+demandaient des copies ; qu'est-ce que j'allais dire ? J'aurais pu dire :
+« Je veux passer mon temps à écrire d'autres morceaux du système GNU, pas 
à
+enregistrer des bandes magnétiques, donc s'il vous plaît, trouvez un ami qui
+puisse le télécharger et le mettre sur bande pour vous. » Et ils auraient
+trouvé quelqu'un un jour ou l'autre, parce que les programmeurs connaissent
+généralement d'autres programmeurs.</p>
 
 <h3 id="expensive-habits"><a href="#tm">5.</a> Habitudes dispendieuses</h3>
 
@@ -361,15 +360,12 @@
 des maisons, et des voitures, et des bateaux, et des avions, et des timbres
 rares, et des œuvres d'art, et des voyages d'aventure, et des enfants
 [rires], toutes sortes de luxes dispendieux qui consomment une grande partie
-des ressources de la planète, particulièrement les enfants. Et alors ils se
-retrouvent à trimer toute la journée afin de gagner assez d'argent payer
-tous ces trucs, ce qui fait qu'ils n'ont pas le temps d'en profiter – bien
-triste lorsqu'il s'agit d'enfants.  Et alors ils se retrouvent à trimer toute 
la journée afin de gagner assez
-d'argent payer tous ces trucs, ce qui fait qu'ils n'ont pas le temps d'en
-profiter – bien triste lorsqu'il s'agit d'enfants. Le reste, j'imagine, peut
-être saisi. Ainsi ils deviennent des marionnettes de l'argent, incapables de
-décider ce qu'ils vont faire de leurs vies. Si vous ne voulez pas devenir
-des marionnettes de l'argent, alors résistez aux habitudes
+des ressources de la planète, particulièrement les enfants.  Et alors ils se 
retrouvent à trimer toute la journée afin de gagner assez
+d'argent pour payer tous ces trucs, ce qui fait qu'ils n'ont pas le temps
+d'en profiter – bien triste lorsqu'il s'agit d'enfants. Le reste, j'imagine,
+peut être saisi. Ainsi ils deviennent des marionnettes de l'argent,
+incapables de décider ce qu'ils vont faire de leurs vies. Si vous ne voulez
+pas devenir des marionnettes de l'argent, alors résistez aux habitudes
 dispendieuses. Moins vous aurez besoin de dépenser pour vivre, plus vous
 aurez de flexibilité et moins de votre temps de vie vous serez forcés de
 dépenser pour gagner cet argent.</p>
@@ -401,7 +397,7 @@
 
 <p>Permettez-moi maintenant de vous donner la définition du logiciel
 libre. Vous voyez, c'est très facile de dire : « Je suis en faveur de la
-liberté. » Je veux dire, même Bush peut dire ça. [Rires] Je ne pense pas
+liberté. » Je veux dire, même Bush peut dire ça [rires]. Je ne pense pas
 qu'il sache ce que ça signifie. Mais là où je veux en venir, c'est qu'à
 moins de demander à la personne d'être plus spécifique, c'est juste du
 bavardage. Aussi, permettez-moi d'être plus spécifique et de vous donner la
@@ -426,7 +422,7 @@
 refuser.</p>
 
 <p>[<a
-href="http://www.gnu.org/philosophy/free-sw.html";>http://www.gnu.org/philosophy/free-sw.html</a>]</p>
+href="/philosophy/free-sw.html">http://www.gnu.org/philosophy/free-sw.html</a>]</p>
 
 <h3 id="freedom-2-moral-dilemma"><a href="#tm">7.</a> Liberté 2, dilemme 
moral</h3>
 
@@ -441,18 +437,18 @@
 quelqu'un vient vous demander : « Puis-je avoir une copie de ce
 programme ? » À ce moment-là, qu'est-ce que vous allez faire ? Vous êtes
 forcé de choisir entre deux maux. L'un est de faire une copie du programme
-pour cette personne et de violer la licence. L'autre est de vous conformer à
-la licence, mais d'être un mauvais voisin. Donc vous devez choisir le
-moindre mal, qui est de faire une copie pour cette personne et de violer la
-licence. [Rires, applaudissements]</p>
+pour cette personne et de violer la licence. L'autre est de respecter la
+licence, mais d'être un mauvais voisin. Donc vous devez choisir le moindre
+mal, qui est de faire une copie pour cette personne et de violer la licence
+[rires, applaudissements].</p>
 
 <p>Voyez-vous, dans ce cas, le mal est moindre parce qu'il est dirigé contre
 quelqu'un qui a essayé intentionnellement de vous séparer du reste de la
-société, et de ce fait a extrêmement mal agi envers vous  ; par conséquent
-il le mérite. Cependant, il n'est pas bon de vivre sa vie en mentant aux
-autres. Lorsqu'on vous dit « Je vous permets de posséder une copie de ceci,
-mais vous devez promettre de ne la partager avec personne », la bonne chose
-à faire est de dire non. Une fois que vous aurez réfléchi à ce dilemme
+société, et de ce fait a extrêmement mal agi envers vous ; par conséquent 
il
+le mérite. Cependant, il n'est pas bon de passer sa vie dans le
+mensonge. Lorsqu'on vous dit « Je vous permets de posséder une copie de
+ceci, mais vous devez promettre de ne la partager avec personne », la bonne
+chose à faire est de dire non. Une fois que vous aurez réfléchi à ce 
dilemme
 moral, vous serez capable de prévoir que de commencer à utiliser ce
 programme vous amènerait à choisir entre deux maux ; par conséquent vous
 refuserez de l'utiliser, vous direz simplement « Non, merci. » C'est le
@@ -462,10 +458,10 @@
 <p>Il m'est arrivé un jour d'assister à une conférence de John Perry Barlow 
où
 il a dit : « Levez la main si vous n'avez aucune copie illicite de
 logiciel. » Et il a été surpris de voir quelqu'un lever la main, jusqu'à 
ce
-qu'il voie que c'était moi. Alors il dit « Oh, vous, naturellement ! » 
parce
-qu'il savait pourquoi je n'avais pas de copies illicites : toutes mes copies
-sont du logiciel libre, que chacun est autorisé à copier. C'est toute la
-question.</p>
+qu'il voie que c'était moi. Alors il a dit « Oh, vous, naturellement ! »
+parce qu'il savait pourquoi je n'avais pas de copies illicites : toutes mes
+copies sont du logiciel libre, que chacun est autorisé à copier. C'est toute
+la question.</p>
 
 <h3 id="freedom-2-spirit-of-good-will"><a href="#tm">8.</a> Liberté 2, 
esprit d'entraide</h3>
 
@@ -486,7 +482,7 @@
 quand elles disent que si vous partagez avec votre voisin vous êtes un
 pirate ? Elles disent qu'aider votre voisin équivaut à attaquer un
 navire. Eh bien, rien ne pourrait être plus faux. Attaquer un navire est
-très, très mal ; aider votre voisin est bien.</p>
+très, très mal ; aider votre voisin est une bonne action.</p>
 
 <p>Et qu'est-ce que ça signifie quand ils instaurent des punitions sévères 
pour
 toute personne prise à partager ? Combien de peur faudra-t-il accumuler
@@ -495,7 +491,7 @@
 non. Nous devons abolir la guerre contre le partage qu'on impose à notre
 société. Nous devons dire, haut et fort : « Copier et partager avec votre
 voisin est bon, c'est légitime, et les lois qui l'interdisent sont
-mauvaises. »</p>
+injustes. »</p>
 
 <h3 id="freedom-0-to-run-a-program-freedom-1-to-modify-it"><a 
href="#tm">9.</a> Liberté 0 pour exécuter un programme, liberté 1 pour le
 modifier</h3>
@@ -521,15 +517,15 @@
 foi aveugle vous permet de faire ça, et vous devez être vraiment aveugle,
 étant donné qu'il n'est pas rare pour un logiciel privateur d'avoir des
 fonctionnalités malveillantes, des fonctionnalités qui ont été introduites,
-non pour servir l'utilisateur, mais plutôt pour le diriger, lui faire du mal
-ou lui imposer des restrictions. Par exemple, les logiciels espions sont
-très courants.</p>
+non pour servir l'utilisateur, mais plutôt pour le diriger, lui nuire ou lui
+imposer des restrictions. Par exemple, les logiciels espions sont très
+courants.</p>
 
 <p>[Un blanc de 51 secondes dans l'enregistrement a été complété par RMS en
 août 2010]</p>
 
 <p>Microsoft Windows espionne l'utilisateur ; des fonctions spécifiques
-d'espionnage ont été découvertes. Windows media player espionne également 
;
+d'espionnage ont été découvertes. Windows Media Player espionne également 
;
 il rapporte à Microsoft tout ce que regarde l'utilisateur.</p>
 
 <p>[Fin de remplacement des 51 secondes manquantes dans l'enregistrement 
audio]</p>
@@ -545,8 +541,8 @@
 
 <p>Mais les logiciels espions ne sont pas ce qu'il y a de pire. Il y a des
 logiciels non libres qui sont délibérément conçus pour refuser de
-fonctionner. On appelle ça <acronym title="Digital Restrictions
-Management">DRM</acronym>, gestion numérique des restrictions. Le programme
+fonctionner. On appelle ça <abbr title="Digital Restrictions
+Management">DRM</abbr>, gestion numérique des restrictions. Le programme
 dit : « Je ne vais pas te laisser regarder ce fichier ; je ne vais pas te
 laisser copier ceci ; je ne vais pas te laisser éditer cela. » Et alors,
 qu'est-ce qu'il se croit, ce foutu programme, pour vous barrer la route ? Et
@@ -556,15 +552,15 @@
 en débarrasser après coup.</p>
 
 <p>Quelquefois ils ont de vraies portes dérobées <cite>[backdoor]</cite>. Par
-exemple Windows XP a une porte dérobée  : quand il demande une mise à 
jour,
-il dit à Microsoft qui vous êtes de sorte que Microsoft peut vous donner la
-mise à jour qui vous convient exactement. Et cette mise à jour pourrait
-avoir des comptes secrets, elle pourrait avoir des fonctions d'espionnage,
-elle pourrait juste refuser de fonctionner. Et vous n'y pouvez à peu près
+exemple Windows XP a une porte dérobée : quand il demande une mise à jour,
+il dit à Microsoft qui vous êtes pour que Microsoft puisse vous donner une
+mise à jour concoctée juste pour vous. Et cette mise à jour pourrait avoir
+des comptes secrets, elle pourrait avoir des fonctions d'espionnage, elle
+pourrait juste refuser de fonctionner. Et vous n'y pouvez à peu près
 rien. Voilà la porte dérobée que Microsoft connaît, et que nous 
connaissons.</p>
 
-<p>[Ajouté en 2010: nous avons appris plus tard que Microsoft peut forcer les
-« mises à jour » – une porte dérobée bien plus vicieuse.]</p>
+<p>[Ajouté en 2010: nous avons appris plus tard que Microsoft peut faire des
+« mises à jour » forcées – une porte dérobée bien plus 
vicieuse.]</p>
 
 <p>Il peut y avoir d'autres portes dérobées que nous ne connaissons pas, et
 Microsoft non plus, peut-être. Quand j'étais en Inde en janvier dernier, on
@@ -602,46 +598,44 @@
 parce qu'il y a des millions de gens qui utilisent des ordinateurs mais ne
 savent pas programmer, donc ne peuvent pas profiter de cette liberté, pas
 personnellement. Et elle n'est pas non plus suffisante pour nous,
-programmeurs, parce qu'il y a tant de logiciels, ou même tant de logiciels
+programmeurs, parce qu'il y a tant de logiciels, et même tant de logiciels
 libres, que personne n'a le temps de les étudier tous, de les maîtriser tous
 et de faire toutes les modifications que veulent les utilisateurs.</p>
 
 <p>Le seul moyen de contrôler vraiment, totalement, nos propres logiciels est
 de le faire collectivement. Et c'est à cela que sert la liberté 3. La
 liberté 3 est la liberté de publier une version modifiée, de manière que 
les
-autres puissent aussi l'utiliser. C'est ce qui nous permet de travailler
-ensemble à prendre le contrôle de nos logiciels. En effet je pourrais faire
-ce changement-ci dans un programme et publier une version modifiée, et
-ensuite vous pourriez faire ce changement-là et publier votre version
-modifiée, et quelqu'un d'autre pourrait faire encore un changement et
-publier sa version modifiée. Alors nous aurions une version avec les trois
-modifications et tout le monde pourrait l'adopter si tout le monde la
-trouvait bonne.</p>
+autres puissent aussi l'utiliser. C'est ce qui nous permet de collaborer
+pour prendre le contrôle de nos logiciels. En effet je pourrais faire ce
+changement-ci dans un programme et publier une version modifiée, et ensuite
+vous pourriez faire ce changement-là et publier votre version modifiée, et
+quelqu'un d'autre pourrait faire encore un changement et publier sa version
+modifiée. Alors nous aurions une version avec les trois modifications et
+tout le monde pourrait l'adopter si tout le monde la trouvait bonne.</p>
 
 <p>Avec cette liberté, n'importe quel groupe d'utilisateurs peut prendre
 collectivement le contrôle du logiciel pour lui faire faire ce qu'ils
-veulent collectivement. Supposez qu'il y ait un million d'utilisateurs qui
-veuillent une certaine modification. Par chance quelques-uns sont
-programmeurs ; disons qu'il y en a dix mille qui savent programmer. Eh bien,
-un jour ou l'autre quelques-uns vont faire la modification et publier la
-version modifiée qui correspond, et alors tous ces millions d'utilisateurs
-pourront l'adopter. Vous savez, la plupart ne savent pas programmer, mais
-ils peuvent toujours changer de logiciel. Donc ils obtiendront tous ce
-qu'ils veulent.</p>
-
-<p>Maintenant supposons qu'il y ait seulement 1 000 personnes qui veuillent
-quelque autre changement et qu'aucune ne sache programmer. Elles peuvent
-tout de même faire usage de ces libertés. Elles peuvent constituer une
-organisation et, chacune, verser de l'argent. Si par exemple chacune met
-100 $, cela fera 100 000 $. Et à ce stade elles peuvent aller trouver une
-entreprise de programmation et dire : « Voulez-vous faire cette
-modification, et quand est-ce que ce sera prêt ? » Et si la réponse ne 
leur
-convient pas, elles peuvent aller voir une autre entreprise et dire :
-« Voulez-vous faire cette modification, et quand est-ce que ce sera prêt 
? »
-Ce qui nous montre, en premier lieu, que ces 1 000 utilisateurs qui ne
-savent pas programmer peuvent, en utilisant les quatre libertés, obtenir la
-modification qu'ils veulent ; et en deuxième lieu, que la liberté du
-logiciel signifie la liberté du marché des services.</p>
+veulent collectivement. Supposez qu'un million d'utilisateurs veuillent une
+certaine modification. Par chance quelques-uns sont programmeurs ; disons
+que dix mille d'entre eux savent programmer. Eh bien, un jour ou l'autre
+quelques-uns vont faire la modification et publier la version modifiée qui
+correspond, et alors l'ensemble de ce million d'utilisateurs pourra
+l'adopter. Vous savez, la plupart ne savent pas programmer, mais ils peuvent
+toujours changer de logiciel. Donc ils obtiendront tous ce qu'ils veulent.</p>
+
+<p>Maintenant supposons que 1000 personnes seulement veuillent un autre
+changement et qu'aucune ne sache programmer. Elles peuvent tout de même
+faire usage de ces libertés. Elles peuvent constituer une organisation et,
+chacune, verser de l'argent. Si par exemple chacune met 100 $, cela fera
+100 000 $. Et à ce stade elles peuvent aller trouver une entreprise de
+programmation et dire : « Voulez-vous faire cette modification, et quand
+est-ce que ce sera prêt ? » Et si la réponse ne leur convient pas, elles
+peuvent aller voir une autre entreprise et dire : « Voulez-vous faire cette
+modification, et quand est-ce que ce sera prêt ? » Ce qui nous montre, en
+premier lieu, que ces 1 000 utilisateurs qui ne savent pas programmer
+peuvent, en utilisant les quatre libertés, obtenir la modification qu'ils
+veulent ; et en deuxième lieu, que la liberté du logiciel signifie la
+liberté du marché des services.</p>
 
 <p>Avec le logiciel privateur, typiquement, il y a un monopole sur le
 service. Seul le développeur a le code source dans la plupart des cas, donc
@@ -656,16 +650,16 @@
 avons réservés. »</p>
 
 <p>Mais avec le logiciel libre vous êtes dans un marché libre, de sorte que
-ceux qui apprécient vraiment le service peuvent, en général, obtenir un
-meilleur service pour leur argent en utilisant des logiciels libres. Ceci a
-une conséquence paradoxale : quand vous avez le choix de plusieurs logiciels
-non libres pour faire une tâche, c'est en fait un choix entre des
-monopoles. Si vous choisissez ce programme-ci, le service après-vente sera
-un monopole. Si vous choisissez ce programme-là [il montre de la main une
-direction différente] le service sera un monopole différent, et si vous
-choisissez ce programme-là [il montre de la main une direction différente],
-le service sera un troisième monopole . Donc vous choisissez l'un de ces
-trois monopoles. </p>
+ceux pour qui le service compte vraiment peuvent, en général, obtenir un
+meilleur service pour leur argent en utilisant du logiciel libre. Ceci a une
+conséquence paradoxale : quand vous avez le choix de plusieurs logiciels non
+libres pour faire une tâche, c'est en fait un choix entre des monopoles. Si
+vous choisissez ce programme-ci, le service après-vente sera un monopole. Si
+vous choisissez ce programme-là [il montre de la main une direction
+différente] le service sera un monopole différent, et si vous choisissez ce
+programme-là [il montre de la main une direction différente], le service
+sera un troisième monopole. Donc vous choisissez l'un de ces trois
+monopoles.</p>
 
 <p>Ce que ça montre, c'est que d'avoir simplement le choix entre un nombre 
fini
 d'options n'est pas la liberté. La liberté est quelque chose de plus
@@ -700,19 +694,19 @@
 non-divulgation.  Donc, pour beaucoup d'utilisateurs, le système X Window 
n'était pas plus
 libre que le reste du système Unix. Dans cette situation paradoxale, la
 réponse à la question « Est-ce que ce logiciel est libre ou non ? »
-dépendait de l'endroit où vous faisiez la mesure. Si vous faisiez la mesure
-en sortant du groupe des développeurs, vous auriez dit : « J'observe les
-quatre libertés ; c'est un logiciel libre. » Si vous faisiez la mesure 
parmi
-les utilisateurs, vous auriez dit : « La plupart n'ont pas ces libertés ; 
ce
-n'est pas un logiciel libre. »</p>
+dépendait de l'endroit où vous faisiez la mesure. Si vous aviez fait la
+mesure en sortant du groupe des développeurs, vous auriez dit : « J'observe
+les quatre libertés ; c'est un logiciel libre. » Si vous aviez fait la
+mesure parmi les utilisateurs, vous auriez dit : « La plupart n'ont pas ces
+libertés ; ce n'est pas un logiciel libre. »</p>
 
 <p>Les développeurs de X ne voyaient pas cela comme un problème parce que 
leur
 but n'était pas de donner la liberté aux utilisateurs. Leur but était
-d'avoir un grand succès, et en ce qui les concernait, les utilisateurs qui
+d'avoir un grand succès, et de leur point de vue les utilisateurs qui
 utilisaient le système X Window sans liberté faisaient simplement partie de
-leur grand succès. Mais dans le projet GNU, notre but est de donner la
-liberté aux utilisateurs. Si ce qui est arrivé à X était arrivé à GNU, 
GNU
-serait un échec.</p>
+ce grand succès. Mais au projet GNU, notre but est de donner la liberté aux
+utilisateurs. Si ce qui est arrivé à X était arrivé à GNU, GNU serait un
+échec.</p>
 
 <p>Aussi j'ai cherché un moyen pour que ça n'arrive pas. Et la méthode à
 laquelle je suis arrivée s'appelle copyleft. La base juridique du copyleft
@@ -730,12 +724,12 @@
 partie importante du présent programme, doit dans son ensemble être
 distribué aux même conditions. Pas plus, pas moins. » Ce qui veut dire :
 quel que soit le nombre de gens qui modifient le programme et quelle que
-soit l'étendue des modifications, tant qu'une partie importante du code est
-dedans, le nouveau programme doit être un logiciel libre comme le programme
-original. En pratique, nous garantissons que personne ne peut s'interposer
-entre vous et moi pour dépouiller le code de la liberté, et ensuite vous le
-transmettre dépourvu de liberté. En d'autres termes, il est interdit
-d'interdire.</p>
+soit l'étendue des modifications, dans la mesure où il y a dedans une
+quantité substantielle de notre code, le nouveau programme doit être un
+logiciel libre comme le programme original. En pratique, nous garantissons
+que personne ne peut s'interposer entre vous et moi pour dépouiller le code
+de la liberté, et ensuite vous le transmettre dépourvu de liberté. En
+d'autres termes, il est interdit d'interdire.</p>
 
 <h3 id="general-public-license"><a href="#tm">13.</a> Licence publique 
générale GNU</h3>
 
@@ -744,24 +738,24 @@
 spécifique que nous utilisons pour appliquer ce concept général a pour nom
 « licence publique générale GNU », GNU <acronym title="General Public
 License">GPL</acronym> pour faire court. Environ les deux tiers ou les trois
-quarts de tous les paquets de logiciels libres utilisent cette licence. Mais
-il en reste un bon nombre qui ont d'autres licences. Certaines sont des
-licences avec copyleft, d'autres ne le sont pas. Ainsi nous avons des
-logiciels libres sous copyleft et des logiciels libres qui ne sont pas sous
-copyleft.  Dans les deux cas les développeurs ont respecté votre liberté ; 
ils n'ont
+quarts de tous les logiciels libres utilisent cette licence. Mais il en
+reste un bon nombre qui ont d'autres licences. Certaines sont des licences
+avec copyleft, d'autres ne le sont pas. Ainsi nous avons des logiciels
+libres sous copyleft et des logiciels libres qui ne sont pas sous copyleft.  
Dans les deux cas les développeurs ont respecté votre liberté ; ils n'ont
 pas essayé de la piétiner. Mais voici la différence : avec le copyleft nous
 pouvons aller plus loin et la défendre activement contre quiconque voudrait
 essayer de s'interposer pour vous en priver, tandis que les développeurs de
 logiciels libres qui ne sont pas sous copyleft ne font pas ça. Ils n'ont pas
 essayé de vous ôter votre liberté mais ils ne la protègent pas activement
-contre les autres. Aussi, je pense qu'ils pourraient faire plus au nom de la
-liberté. Mais ils n'ont rien fait de mal ; dans la mesure où ils ont fait
-quelque chose, c'est bien. Aussi je ne dirai pas que c'est mal. Je dirai
-simplement qu'ils auraient pu faire plus. Je pense qu'ils font une erreur. </p>
-
-<p>Mais ce qu'ils ont produit est du logiciel libre, donc c'est une
-contribution à notre communauté et, de fait, un tel logiciel peut faire
-partie d'un système d'exploitation libre comme GNU.</p>
+contre les attaques des tiers. Aussi, je pense qu'ils pourraient faire plus
+au nom de la liberté. Mais ils n'ont rien fait de mal ; dans la mesure où
+ils ont fait quelque chose, c'est bien. Aussi je ne dirai pas que c'est
+mal. Je dirai simplement qu'ils auraient pu faire plus. Je pense qu'ils sont
+dans l'erreur. </p>
+
+<p>Mais ce qu'ils produisent est du logiciel libre, donc c'est une contribution
+à notre communauté et, de fait, ce logiciel peut faire partie d'un système
+d'exploitation libre comme GNU.</p>
 
 <h3 id="developing-gnu"><a href="#tm">13a.</a> Développer GNU</h3>
 
@@ -777,19 +771,19 @@
 <p>Pourtant, les gens disaient que le travail était si énorme que nous ne le
 finirions jamais. Pour ma part, je pensais que nous obtiendrions finalement
 un système d'exploitation libre, mais je convenais que le travail était
-énorme ; nous devions chercher des raccourcis. Ainsi par exemple, j'avais
-toujours voulu avoir des possibilités de créer des fenêtres dans
-GNU. J'avais écrit deux systèmes de fenêtrage au labo d'IA avant même de
-démarrer GNU, donc bien sûr je voulais mettre cela dans le système. Mais
-nous n'avons jamais développé de système de fenêtage pour GNU parce que
-quelqu'un d'autre avait développé X auparavant. Après y avoir jeté un 
œil,
-j'ai dit : « Bon, il n'est pas sous copyleft, mais il est libre, il est
-populaire, il est puissant, utilisons-le donc. » Ainsi nous avons évité une
-bonne partie du travail. Nous l'avons pris, X, nous l'avons mis dans le
-système GNU et nous avons commencé à rendre les autres morceaux de GNU
-compatibles avec lui. Parce que le but était d'avoir un système
-d'exploitation libre, pas d'avoir un système d'exploitation libre dont nous
-aurions écrit chaque morceau exprès.</p>
+énorme ; il nous fallait chercher des raccourcis. Ainsi par exemple, j'avais
+toujours voulu pouvoir créer des fenêtres dans GNU. J'avais écrit deux
+systèmes de fenêtrage au labo d'IA avant même de démarrer GNU, donc bien 
sûr
+je voulais mettre cela dans le système. Mais nous n'avons jamais développé
+de système de fenêtage pour GNU parce que quelqu'un d'autre avait
+développé X auparavant. Après y avoir jeté un œil, j'ai dit : « Bon, 
il
+n'est pas sous copyleft, mais il est libre, il est populaire, il est
+puissant, utilisons-le donc. » Ainsi nous avons évité une bonne partie du
+travail. Nous l'avons pris, X, nous l'avons mis dans le système GNU et nous
+avons commencé à rendre les autres morceaux de GNU compatibles avec
+lui. Parce que le but était d'avoir un système d'exploitation libre, pas
+d'avoir un système d'exploitation libre dont nous aurions écrit chaque
+morceau exprès.</p>
 
 <h3 id="making-money-off-free-software"><a href="#tm">14.</a> Gagner de 
l'argent avec le logiciel libre</h3>
 
@@ -800,8 +794,8 @@
 d'autres morceaux. Certains ont été développés par le personnel de la
 <cite>Free Software Foundation</cite>. La FSF est une association à but non
 lucratif ayant pour objet de promouvoir le logiciel libre. Nous l'avons
-fondée en octobre 85, après que la popularité de GNU Emacs ait suggéré 
que
-les gens pourraient effectivement donner de l'argent au projet GNU.  
+fondée en octobre 85, la popularité de GNU Emacs nous ayant suggéré que 
des
+gens pourraient effectivement donner de l'argent au projet GNU.  
 Ainsi nous avons fondé la FSF. Elle a recherché des dons, mais elle a
 également repris à son compte la vente des enregistrements d'Emacs. Et il
 s'est avéré qu'au début, pendant de nombreuses années, la majeure partie 
des
@@ -826,9 +820,9 @@
 
 <p>En fait j'ai eu trois entreprises différentes de logiciel libre depuis que
 je travaille sur GNU. J'en ai décrit deux. La troisième : je suis payé pour
-certaines conférences. Pour ce qui est de celle-ci, je ne sais pas
-encore. [Rires] Je leur ai dit : « S'il vous plaît, payez-moi ce que vous
-pouvez. » Je pense que Google devrait avoir les moyens de me payer une somme
+certaines conférences. Pour ce qui est de celle-ci, je ne sais pas encore
+[rires]. Je leur ai dit : « S'il vous plaît, payez-moi ce que vous 
pouvez. »
+Je pense que Google devrait avoir les moyens de me payer une somme
 respectable, mais est-ce qu'ils le feront, je ne sais pas. En tous cas, j'ai
 pensé que cela valait la peine de donner cette conférence, simplement pour
 le bien que cela fera au mouvement.</p>
@@ -890,7 +884,7 @@
 écrivez un programme, c'est l'occasion de rendre quelque chose à la
 communauté qui vous a tant donné.</p>
 
-<p>Une autre est la haine de Microsoft. [Rires] C'est une motivation assez
+<p>Une autre est la haine de Microsoft [rires]. C'est une motivation assez
 ridicule, parce que Microsoft n'est vraiment qu'un des nombreux développeurs
 de logiciels non libres ; ils se ressemblent tous dans leur
 malfaisance. C'est une erreur de se focaliser [uniquement] sur Microsoft, et
@@ -901,10 +895,9 @@
 non libre, donc intrinsèquement aussi malfaisant.  Maintenant, c'est vrai que 
ces autres sociétés n'ont pas mis un aussi grand
 nombre d'utilisateurs sous leur joug que Microsoft, mais ce n'est pas faute
 d'avoir d'essayé : ils n'ont simplement pas réussi à nuire à autant de 
gens
-que Microsoft, ce qui n'est guère une excuse, sur le plan
-éthique. Néanmoins, on constate que cette motivation encourage des gens à
-développer du logiciel libre, aussi devons-nous la compter parmi celles qui
-ont ce résultat.</p>
+que Microsoft, ce qui n'est guère une excuse sur le plan éthique. Néanmoins,
+on constate que cette motivation encourage des gens à développer du logiciel
+libre, aussi devons-nous la compter parmi celles qui ont ce résultat.</p>
 
 <p>Enfin une autre motivation est l'argent. Quand les gens sont payés pour
 développer du logiciel libre, cela fait partie de leurs motivations pour le
@@ -912,16 +905,16 @@
 améliorations à divers programmes que j'avais écrits, cet argent faisait
 aussi partie de mes motivations à faire ces travaux particuliers.</p>
 
-<p>[RMS, 2010] : une motivation que j'ai oublié de citer est d'améliorer un
+<p>[RMS, 2010 : une motivation que j'ai oublié de citer est d'améliorer un
 programme libre à votre propre usage.]</p>
 
 <p>Donc les motivations possibles pour écrire du logiciel libre sont
-nombreuses. Et heureusement il y a beaucoup de développeurs de logiciel
+nombreuses. Et, heureusement, il y a beaucoup de développeurs de logiciel
 libre, qui en produisent une grande quantité.</p>
 
 <h3 id="linux-kernel"><a href="#tm">16.</a> Linux, le noyau </h3>
 
-<p>Ainsi nous avons passé les années 80 à compléter les morceaux 
manquants du
+<p>Ainsi nous avons passé les années 80 à ajouter les morceaux manquants au
 système d'exploitation GNU. Au début des années 90, nous avions presque 
tout
 le nécessaire. Un seul morceau important manquait à l'appel, un morceau
 essentiel pour tout système capable d'initialisation, le noyau. Nous avons
@@ -933,8 +926,8 @@
 <p>Je cherchais un moyen de courtcircuiter ce travail, et j'ai fini par en
 trouver un, un micronoyau appelé Mach qui avait été développé à Carnegie
 Mellon comme projet de recherche. Mach n'a pas toutes les fonctions d'Unix ;
-l'idée était qu'il fournisse certaines fonctions de bas niveau et qu'on
-implémente le reste dans des programmes utilisateur. Bon, ça sera facile à
+il est censé fournir certaines fonctions générales de bas niveau, les autres
+étant implémentées dans des programmes utilisateur. Bon, ça sera facile à
 déboguer, je pensais, parce que ce sont des programmes utilisateur ; quand
 ils plantent, le système n'est pas mort. Les gens ont donc commencé à
 travailler sur ces programmes utilisateur, que nous avons appelés <cite>the
@@ -968,12 +961,12 @@
 <h3 id="gnu-vs-linux-confusion-problem-freedom"><a href="#tm">17.</a> 
Problème de confusion entre GNU et Linux, liberté</h3>
 
 <p>Mais les gens qui ont combiné GNU avec Linux se sont embrouillé les
-idées. Ils ont commencé à appeler l'ensemble Linux, qui est en fait le nom
-d'un morceau. Et d'une manière ou d'une autre cette confusion s'est répandue
-plus vite que nous n'avons été capables de la corriger. Ainsi je suis sûr
-que vous avez entendu beaucoup de gens parler de Linux en tant que système
-d'exploitation, un système d'exploitation qui pour l'essentiel a débuté en
-1984 sous le nom de projet GNU.</p>
+idées. Ils ont commencé à appeler l'ensemble Linux, alors qu'en fait c'est
+le nom d'un morceau particulier. Et d'une manière ou d'une autre cette
+confusion s'est répandue plus vite que nous n'avons été capables de la
+corriger. Ainsi je suis sûr que vous avez entendu beaucoup de gens parler de
+Linux en tant que système d'exploitation, un système d'exploitation qui pour
+l'essentiel a débuté en 1984 sous le nom de projet GNU.</p>
 
 <p>À l'évidence, ils sont dans l'erreur. Ce système n'est pas Linux ; il
 contient Linux, Linux est le noyau, mais l'ensemble du système est
@@ -981,14 +974,14 @@
 pas Linux. Si vous l'appelez Linux, vous créditez Linus Torvalds de notre
 travail. C'est vrai qu'il a apporté au système un morceau important, mais il
 n'en a pas apporté la majeure partie ; la vision d'ensemble existait avant
-qu'il ne s'implique. Nous avons commencé à développer le système quand il
-n'était même pas ado. Donc citez-nous de la même façon que lui ; nous 
avons
-au moins droit à cela. Vous pouvez le faire en appelant le système
-GNU/Linux, ou GNU+Linux ou GNU&amp;Linux, avec la ponctuation qui, pour
-vous, l'exprime le mieux.</p>
+qu'il ne s'implique. Il n'était pas encore au lycée quand nous avons
+commencé à développer le système. Donc citez-nous de la même façon que 
lui ;
+nous avons au moins droit à cela. Vous pouvez le faire en appelant le
+système GNU/Linux, ou GNU+Linux ou GNU&amp;Linux, avec la ponctuation qui,
+pour vous, l'exprime le mieux.</p>
 
 <p>[<a
-href="http://www.gnu.org/gnu/gnu-linux-faq.fr.html";>http://www.gnu.org/gnu/gnu-linux-faq.fr.html</a>]</p>
+href="gnu/gnu-linux-faq.html">http://www.gnu.org/gnu/gnu-linux-faq.html</a>]</p>
 
 <p>Si je vous fais cette demande, c'est naturellement en partie parce que nous
 avons droit à être reconnus, mais cette raison n'est pas très importante. Si
@@ -996,8 +989,8 @@
 peine d'en faire un plat. Mais les enjeux vont plus loin. Vous voyez, quand
 les gens pensent que le système est Linux, ils supposent à tort que son
 démarrage et son développement sont surtout dus à Linus Torvalds, et ce
-faisant ils supposent à tort que la vision d'ensemble vient de lui, aussi
-ils regardent sa vision des choses et la suivent. Or sa vision est
+faisant ils supposent à tort que la vision d'ensemble vient de lui ; ils
+examinent donc sa vision des choses et la suivent. Or sa vision est
 apolitique. Sa motivation n'est pas le combat pour la liberté. il ne croit
 pas que les utilisateurs d'ordinateurs aient droit à la liberté de partager
 et de modifier les logiciels. Il n'a jamais appuyé notre philosophie. Bon,
@@ -1013,21 +1006,20 @@
 aucune raison de chercher à obtenir un système complet, et ne l'auraient
 jamais fait. Personne n'aurait produit une chose comme ça, à part nous.</p>
 
-<p>Mais de nos jours on tend à l'oublier. Vous verrez, si vous regardez autour
-de vous, que la plupart des discussions sur le système GNU l'appellent
-Linux, tendent à s'y référer comme « open source » plutôt que « 
logiciel
-libre » et ne mentionnent pas la liberté comme un enjeu. Cet enjeu, qui est
-la raison d'être du système, est presque complètement oublié. On voit de
-nombreux techniciens qui préfèrent penser à des questions techniques dans un
-contexte étroitement technique sans regarder, au-delà, les effets sociétaux
-de leurs décisions techniques. Que le logiciel piétine votre liberté ou
-respecte votre liberté, c'est une partie du contexte social. C'est
-exactement ce que les techos tendent à oublier ou à dévaloriser.  Nous 
devons sans cesse nous efforcer de rappeler aux gens de faire attention
-à la liberté. Malheureusement, dans le même temps, il arrive souvent que les
-utilisateurs de notre système n'y fassent pas attention parce qu'ils ne
-savent pas que c'est notre système. Ils ne savent pas que c'est le système
-GNU, ils pensent que c'est Linux. Voilà pourquoi cela fait vraiment une
-différence que vous rappeliez aux gens d'où vient ce système.</p>
+<p>Mais de nos jours on tend à l'oublier. Si vous regardez autour de vous, 
vous
+verrez que la plupart des discussions sur le système GNU l'appellent Linux,
+tendent à s'y référer comme « open source » plutôt que « logiciel 
libre » et
+ne mentionnent pas la liberté comme un enjeu. Cet enjeu, qui est la raison
+d'être du système, est presque complètement oublié. On voit de nombreux
+techniciens qui préfèrent penser à des questions techniques dans un contexte
+étroitement technique sans regarder, au-delà, les effets sociétaux de leurs
+décisions techniques. Le choix entre un logiciel qui piétine votre liberté
+et un logiciel qui la respecte fait partie du contexte social. C'est
+exactement ce que les techos tendent à oublier ou à minimiser.  Rappeler aux 
gens de faire attention à la liberté est notre travail de tous
+les instants. Mais souvent ces efforts sont vains car les utilisateurs de
+notre système ne savent pas que c'est notre système. Ils ne savent pas que
+c'est le système GNU, ils pensent que c'est Linux. Voilà pourquoi cela fait
+vraiment une différence que vous rappeliez aux gens d'où vient ce 
système.</p>
 
 <p>Les gens me disent que ça fait mauvais effet de demander de la
 reconnaissance. Je ne demande pas de reconnaissance pour moi
@@ -1037,7 +1029,7 @@
 là-dedans. Alors ils continuent en disant : « Vous devriez laisser tomber,
 et quand on appelle le système Linux vous devriez sourire à l'intérieur de
 vous-même et être fier du travail bien fait. » Ce serait un très bon 
conseil
-si l'hypothèse était exacte : l'hypothèse que le travail est fini.</p>
+si l'hypothèse était exacte : l'hypothèse que le travail est terminé.</p>
 
 <p>Nous avons très bien commencé, mais c'est tout. Nous n'avons pas terminé 
le
 travail. Nous aurons terminé le travail quand chaque ordinateur fera tourner
@@ -1071,34 +1063,34 @@
 <p>Aux États-Unis, il y a deux lois différentes qui interdisent divers
 logiciels libres.</p>
 
-<p>L'une d'elles est la <acronym title="Digital Millennium Copyright
-Act">DMCA</acronym>,<a id="TransNote9-rev"
-href="#TransNote9"><sup>9</sup></a> qui a été utilisée pour interdire à un
-logiciel libre de lire les DVD. Si vous achetez un DVD, c'est légal de le
-regarder sur votre ordinateur, mais le logiciel libre qui vous permettrait
-de le faire sur votre système GNU/Linux a été censuré aux États-Unis. Cela
-affecte une catégorie assez étroite de logiciels : ceux qui permettent de
-visionner les média chiffrés. Mais beaucoup d'utilisateurs peuvent vouloir
-faire cela, et s'ils ne sont pas capables de le faire avec un logiciel
-libre, ils peuvent en prendre prétexte pour utiliser un logiciel non libre,
-s'ils ne donnent pas de valeur à la liberté.</p>
+<p>L'une d'elles est la <abbr title="Digital Millennium Copyright
+Act">DMCA</abbr>,<a id="TransNote9-rev" href="#TransNote9"><sup>9</sup></a>
+qui a été utilisée pour interdire à un logiciel libre de lire les DVD. Si
+vous achetez un DVD, c'est légal de le regarder sur votre ordinateur, mais
+le logiciel libre qui vous permettrait de le faire sur votre système
+GNU/Linux a été censuré aux États-Unis. Cela affecte une catégorie assez
+étroite de logiciels : ceux qui permettent de visionner les média
+chiffrés. Mais beaucoup d'utilisateurs peuvent vouloir faire cela, et s'ils
+ne sont pas capables de le faire avec un logiciel libre, ils peuvent en
+prendre prétexte pour utiliser un logiciel non libre, s'ils ne donnent pas
+de valeur à la liberté.</p>
 
-<p>Mais le plus grand danger vient de la loi sur les brevets, parce que les
+<p>Mais le plus grand danger vient du droit des brevets, parce que les
 États-Unis permettent que des idées logicielles soient brevetées. Écrire un
 programme non trivial veut dire combiner des centaines d'idées
 différentes. C'est très difficile de faire ça si chacune de ces idées peut
 être le monopole de quelqu'un. Le développement logiciel finit par
 ressembler à la traversée d'un champ de mines. En effet, chaque fois que
 vous prenez une décision sur la conception du logiciel, il est probable que
-rien ne vous arrivera, mais il y a une certaine probabilité que vous allez
-marcher sur un brevet qui pulvérisera votre projet. Nous avons une longue
+rien ne vous arrivera, mais il y a une certaine probabilité que vous
+marchiez sur un brevet qui pulvérisera votre projet. Nous avons une longue
 liste de fonctions que nos logiciels libres ne possèdent pas, parce que nous
 avons peur de les implémenter.</p>
 
 <p>[<a href="http://endsoftpatents.org";>http://endsoftpatents.org</a>]</p>
 
-<p>Et maintenant la <acronym title="Federal Communications
-Commission">FCC</acronym><a href="#TransNote10"
+<p>Et maintenant la <abbr title="Federal Communications
+Commission">FCC</abbr><a href="#TransNote10"
 id="TransNote10-rev"><sup>10</sup></a> envisage d'appliquer au logiciel la
 régulation du « drapeau d'émission » <cite>[broadcast flag]</cite>.<a
 href="#TransNote11" id="TransNote11-rev"><sup>11</sup></a> La FCC a adopté
@@ -1112,30 +1104,29 @@
 <p>Et puis il y a le danger du matériel dont les spécifications sont 
secrètes,
 ou qui est conçu pour interférer avec le contrôle du matériel par
 l'utilisateur. De nos jours, un grand nombre des équipements que vous pouvez
-vous procurez pour votre PC ont des spécifications secrètes. Ils vous
-vendent l'équipement mais ils ne vous disent pas comment le faire
-marcher. Alors, comment écrire un logiciel libre pour le faire fonctionner ?
-Eh bien nous devons, ou bien découvrir les spécifications par
-rétroingénierie, ou bien faire peser la pression du marché sur ces
-sociétés. Et dans les deux cas, nous sommes en position de faiblesse du fait
-que tant d'utilisateurs de GNU/Linux ne savent pas pourquoi ce système a été
-développé et n'ont jamais entendu parler des idées que je vous expose
-aujourd'hui. Ceci parce que, lorsqu'ils entendent parler du système, ils
-l'entendent appeler Linux et l'associent à la philosophie apolitique de
-Linus Torvalds.  Ce dernier continue à travailler au développement de Linux. 
Développer le
+vous procurez pour votre PC ont des spécifications secrètes. On vous vend
+l'équipement mais on ne vous dit pas comment le faire marcher. Alors,
+comment écrire un logiciel libre pour le faire fonctionner ? Eh bien nous
+devons, ou bien découvrir les spécifications par rétroingénierie, ou bien
+faire peser la pression du marché sur ces sociétés. Et dans les deux cas,
+nous sommes en position de faiblesse du fait que tant d'utilisateurs de
+GNU/Linux ne savent pas pourquoi ce système a été développé et n'ont 
jamais
+entendu parler des idées que je vous expose aujourd'hui. Ceci parce que,
+lorsqu'ils entendent parler du système, ils l'entendent appeler Linux et
+l'associent à la philosophie apolitique de Linus Torvalds.  Ce dernier 
continue à travailler au développement de Linux. Développer le
 noyau a été une contribution importante à notre communauté. En même temps,
 il donne très publiquement le mauvais exemple en utilisant un programme non
 libre pour faire ce travail. S'il utilisait un programme non libre en privé,
 je n'en aurais jamais entendu parler et n'en ferais pas tout un plat. Mais
 en invitant d'autres personnes qui développent Linux à l'utiliser avec lui,
 il donne très publiquement un mauvais exemple qui légitime l'utilisation de
-logiciels non libres. Alors, quand les gens voient ça, vous comprenez, s'ils
-pensent que c'est bien, ils n'ont aucune chance de penser que le logiciel
-non libre est mauvais. Alors quand ces sociétés disent « Oui, notre 
matériel
+logiciel non libre. Quand les gens voient ça, vous comprenez, s'ils pensent
+que c'est bien, ils n'ont aucune chance de penser que le logiciel non libre
+est mauvais. Alors quand certaines sociétés disent « Oui, notre matériel
 fonctionne avec Linux, voici ce pilote uniquement binaire que vous pouvez
-installer, et ça marchera », ces personnes ne voient rien de mal à ça, 
alors
-elles n'appliquent pas la pression du marché et elles ne se sentent pas
-motivées pour aider à la rétroingénierie du pilote.</p>
+installer, et ça marchera », ces personnes ne voient rien de mal là-dedans,
+alors elles n'appliquent pas la pression du marché et elles ne se sentent
+pas motivées pour aider à la rétroingénierie du pilote.</p>
 
 <p>Ainsi, quand nous faisons face aux divers dangers que nous devons affronter,
 nous sommes affaiblis par le manque de détermination. Bien sûr, une
@@ -1151,16 +1142,16 @@
 
 <p>Aujourd'hui, une des menaces les plus insidieuses pour le futur du logiciel
 libre vient de l'informatique déloyale, qui est une conspiration de
-plusieurs grandes sociétés. Ils l'appellent « informatique de confiance 
»,
-mais qu'est-ce qu'ils entendent par là ? Ce qu'ils veulent dire, c'est qu'un
-développeur d'applications peut faire confiance à votre ordinateur pour lui
-obéir et pour vous désobéir. Alors, de votre point de vue, c'est de
+plusieurs grandes sociétés. Elles l'appellent « informatique de confiance 
»,
+mais qu'est-ce qu'elles entendent par là ? Ce qu'elles veulent dire, c'est
+qu'un développeur d'applications peut faire confiance à votre ordinateur
+pour lui obéir et pour vous désobéir. Alors, de votre point de vue, c'est de
 l'<em>informatique déloyale</em>, parce que votre ordinateur ne va plus vous
 obéir. L'objectif de ce plan est que vous ne contrôliez plus votre
 ordinateur.</p>
 
 <p>[<a
-href="http://www.gnu.org/philosophy/can-you-trust.html";>http://www.gnu.org/philosophy/can-you-trust.html</a>]</p>
+href="/philosophy/can-you-trust.html">http://www.gnu.org/philosophy/can-you-trust.html</a>]</p>
 
 <p>L'informatique déloyale peut servir à une variété de choses 
différentes, des
 choses comme vous interdire de faire tourner un programme qui n'a pas été
@@ -1185,39 +1176,38 @@
 empêcher d'avoir des logiciels libres qui lisent les fichiers Word. D'abord
 ils sont passés à un format secret, de sorte qu'on a dû chercher à
 comprendre ce format. Bon, nous l'avons plus ou moins compris. Il y a des
-programmes libres qui lisent la plupart des fichiers Word (pas tous).  Mais 
ensuite il leur est venu une autre idée. Ils ont dit : « Utilisons
-XML. » Voici ce que Microsoft entend par utiliser XML. Le début du fichier a
-un truc trivial qui dit « c'est du XML et la suite, ce sont des données en
-format Word binaire », ensuite il y a les données en format Word binaire, et
-ensuite il y a un truc à la fin qui dit « c'était des données en format 
Word
-binaire ». Et ils ont breveté ça. Je ne sais pas exactement ce que ce 
brevet
-couvre et ce qu'il ne couvre pas, mais, vous savez, certaines des choses que
-nous pourrions faire, soit lire, soit écrire ces formats de fichiers,
-pourraient donner lieu à poursuites de leur part. Et je suis sûr que s'ils
-disposent de l'informatique déloyale, ils l'utiliseront aussi.</p>
+programmes libres qui lisent la plupart des fichiers Word (pas tous).  Mais 
ensuite il leur est venu une autre idée. Ils ont dit : « Utilisons
+XML. » Voici ce que Microsoft entend par utiliser XML. Au début du fichier,
+il y a un truc trivial qui dit « c'est du XML et la suite, ce sont des
+données en format Word binaire », ensuite il y a les données en format Word
+binaire, puis à la fin il y a un truc qui dit « c'était des données en
+format Word binaire ». Et ils ont breveté ça. Je ne sais pas exactement ce
+que ce brevet couvre et ce qu'il ne couvre pas, mais, vous savez, certaines
+des choses que nous pourrions faire, soit lire, soit écrire ces formats de
+fichiers, pourraient donner lieu à poursuites de leur part. Et je suis sûr
+que s'ils disposent de l'informatique déloyale, ils l'utiliseront aussi.</p>
 
 <p>C'est pourquoi nous avons lancé une campagne pour refuser de lire les
-fichiers Word. Il y a de nombreuses raisons pour que vous refusiez de lire
-les fichiers Word. L'une d'elle, c'est qu'ils pourraient contenir des
-virus. Si quelqu'un vous envoie un fichier Word, vous ne devriez pas le
-regarder. Mais, plus important, vous ne devriez même pas essayer de le
-regarder. Il y a de nos jours de nombreux programmes libres qui lisent la
-plupart des fichiers Word. Mais c'est vraiment mieux, mieux que d'essayer de
-lire le fichier, de renvoyer un message disant : « Voudriez-vous me renvoyer
-cela dans un format qui ne soit pas secret ? Ce n'est pas une bonne idée
-d'envoyer des fichiers Word aux gens. » Pour quelle raison ? Parce que nous
-devons surmonter la tendance qu'ont les gens de notre société à utiliser ces
-formats secrets pour la communication.  
-Nous devons convaincre les gens d'exiger des formats standards publiquement
+fichiers Word. Il y a de nombreuses raisons de refuser. L'une d'elle, c'est
+qu'ils pourraient contenir des virus. Si quelqu'un vous envoie un fichier
+Word, vous ne devez pas le regarder. Mais, plus important, vous ne devez
+même pas essayer de le regarder. Il y a de nos jours de nombreux programmes
+libres qui lisent la plupart des fichiers Word. Mais c'est vraiment mieux,
+mieux que d'essayer de lire le fichier, de renvoyer un message disant :
+« Voudriez-vous me renvoyer cela dans un format qui ne soit pas secret ? Ce
+n'est pas une bonne idée d'envoyer des fichiers Word aux gens. » Pourquoi ?
+Parce que nous devons surmonter la tendance qu'ont les gens de notre société
+à utiliser ces formats secrets pour la communication.  
+Il nous faut convaincre les gens d'exiger des formats standards publiquement
 documentés que chacun soit libre de mettre en œuvre. Et le format Word est
 tout le contraire, donc c'est le meilleur point de départ. Si quelqu'un vous
-envoie un fichier Word, n'essayez pas de le lire. Répondez en disant :
-« Vous ne devriez pas faire ça. » Il y a une page sur
+envoie un fichier Word, n'essayez pas de le lire. Répondez en disant : « Ce
+n'est vraiment pas une chose à faire. » Il y a une page sur
 <cite>www.gnu.org/philosophy</cite> qui est une bonne référence. Elle
-explique pourquoi c'est un enjeu important.</p>
+explique pourquoi l'enjeu est important.</p>
 
 <p>[<a
-href="http://www.gnu.org/philosophy/no-word-attachments.html";>http://www.gnu.org/philosophy/no-word-attachments.html</a>]</p>
+href="/philosophy/no-word-attachments.html">http://www.gnu.org/philosophy/no-word-attachments.html</a>]</p>
 
 <h3 id="help-gnu"><a href="#tm">20.</a> Aider GNU</h3>
 
@@ -1226,16 +1216,16 @@
 <cite>/gnu</cite> vous trouverez l'histoire de GNU, dans le répertoire
 <cite>/philosophy</cite> vous trouverez des articles sur la philosophie du
 logiciel libre et dans <cite>/directory</cite> vous trouverez le Répertoire
-du logiciel libre, qui liste plus de 3 000 paquets de logiciels libres
-utilisables, fonctionnant avec le système GNU/Linux.</p>
+du logiciel libre, qui liste plus de 3 000 logiciels libres utilisables,
+fonctionnant avec le système GNU/Linux.</p>
 
 <p>[Il y en a maintenant plus de 6 000, et ils se trouvent dans
 <cite>directory.fsf.org</cite>]</p>
 
 <p>Maintenant, je vais bientôt terminer ma conférence, mais auparavant je
-voudrais vous signaler que j'ai des autocollants à distribuer. Ces
-autocollants montrent un gnou volant et un manchot volant, tous deux assez
-peu réalistes, mais ce sont des super-héros. Et si vous n'y voyez pas
+voudrais vous signaler que j'ai des autocollants à distribuer. Ils
+représentent un gnou volant et un manchot volant, tous deux assez peu
+réalistes, mais ce sont des super-héros. Et si vous n'y voyez pas
 d'inconvénient, j'ai quelques objets que je vends au profit de la Fondation
 pour le logiciel libre, ainsi vous pouvez nous soutenir en les
 achetant. J'ai ces boutons qui disent « posez-moi des questions sur le
@@ -1245,22 +1235,22 @@
 associé. Cela, vous pouvez le faire sur notre site web, mais j'ai aussi
 quelques cartes pour vous si vous voulez le faire [maintenant].</p>
 
-<h3 id="saint-ignucius"><a href="#tm">21.</a> Saint Ignacius</h3>
+<h3 id="saint-ignucius"><a href="#tm">21.</a> Saint Ignuce</h3>
 
 <p>Maintenant je vais conclure ma conférence en vous présentant mon alter
 ego. Vous voyez, les gens m'accusent quelquefois de prendre l'attitude d'un
 saint donneur de leçons. J'espère que ce n'est pas vrai. Je ne vais pas
 condamner quelqu'un juste parce qu'il n'est pas aussi fermement engagé que
-moi. J'essaierai de l'encourager à le devenir un peu plus, mais c'est
-différent. Donc je ne pense pas que je prenne l'attitude d'un saint donneur
-de leçon, mais j'ai l'attitude d'un saint : c'est mon job d'être saint.</p>
+moi. J'essaierai de l'encourager à le devenir un peu plus, mais ce n'est pas
+la même chose. Donc je ne pense pas prendre l'attitude d'un saint donneur de
+leçon, mais j'ai l'attitude d'un saint : c'est mon job d'être saint.</p>
 
 <p>[Il revêt une tunique noire et un disque magnétique qui lui sert 
d'auréole]<br />
 [Rires, applaudissements]<br />
 [Richard brandit son ordinateur portable comme un livre saint, et fait des
 signes de la main]</p>
 
-<p>Je suis Saint Ignucius de l'Église d'Emacs. Je bénis ton ordinateur, mon
+<p>Je suis saint Ignuce de l'Église d'Emacs. Je bénis ton ordinateur, mon
 enfant.</p>
 
 <p>Emacs a débuté comme éditeur de texte, puis est devenu un mode de vie 
pour
@@ -1273,17 +1263,17 @@
 rivales d'Emacs, et nous avons aussi des saints ; pas de dieux, cependant.</p>
 
 <p>Pour être membre de l'Église d'Emacs, vous devez réciter la confession 
de la
-foi : vous devez dire : « Il n'y a d'autre système que GNU et Linux est un
-de ses noyaux. »</p>
+foi : vous devez dire « Il n'y a d'autre système que GNU et Linux est un de
+ses noyaux. »</p>
 
-<p>L'Église d'Emacs a des avantages sur d'autre églises que je ne nommerai
-pas. Être un saint dans l'Église d'Emacs n'impose pas le célibat. Aussi, si
-vous cherchez une église dans laquelle être un saint, vous pourriez
-envisager la nôtre.</p>
+<p>L'Église d'Emacs a des avantages sur d'autres que je ne nommerai pas. Dans
+l'Église d'Emacs, être un saint n'impose pas le célibat. Donc, si vous
+cherchez une Église dans laquelle être un saint, vous pourriez envisager la
+nôtre.</p>
 
-<p>Cependant, elle impose de s'engager à vivre une vie de pureté morale. Vous
+<p>Cependant, elle impose de s'engager à vivre dans la pureté morale. Vous
 devez exorciser les systèmes privateurs malfaisants qui ont pris possession
-de tous les ordinateurs qui sont sous votre contrôle effectif ou sous votre
+de tous les ordinateurs placés sous votre contrôle effectif ou sous votre
 autorité, et vous devez installer un système d'exploitation libre, sain
 (c'est-à-dire saint)<a id="TransNote12-rev"
 href="#TransNote12"><sup>12</sup></a> où « sain » peut s'épeler de plus
@@ -1294,11 +1284,11 @@
 fabriquent plus.</p>
 
 <p>Quelquefois, les gens me demandent si, dans l'Église d'Emacs, c'est un 
péché
-d'utiliser Vi. C'est vrai que VI-VI-VI est l'éditeur du Malin, [rires] mais
+d'utiliser Vi. C'est vrai que VI-VI-VI est l'éditeur du Malin [rires], mais
 utiliser une version libre de Vi n'est pas un péché, c'est une 
pénitence.</p>
 
 <p>Et quelquefois les gens me demandent si mon auréole est vraiment un vieux
-disque d'ordinateur. [Il pointe du doigt l'auréole] Ce n'est pas un disque
+disque d'ordinateur [il pointe du doigt l'auréole]. Ce n'est pas un disque
 d'ordinateur, c'est mon auréole. Mais elle a été disque d'ordinateur dans
 une vie antérieure.</p>
 
@@ -1306,7 +1296,7 @@
 
 <p>[Applaudissements]</p>
 
-<h3 id="about-anonymity-credit-cards-cell-phones"><a href="#tm">22.</a> A 
propos d'anonymat, de cartes de crédit, de
+<h3 id="about-anonymity-credit-cards-cell-phones"><a href="#tm">22.</a> À 
propos d'anonymat, de cartes de crédit, de
 téléphones portables</h3>
 
 <p>Maintenant je peux passer un moment à répondre aux questions.</p>
@@ -1320,26 +1310,26 @@
 jamais vu la raison. Je ne sais pas.</p>
 
 <p><b>PUBLIC :</b> Pouvez-vous nous dire quelque chose sur les efforts actuels
-pour mettre la sécurité dans le réseau lui-même ?</p>
+visant à mettre la sécurité dans le réseau lui-même ?</p>
 
-<p><b>RICHARD :</b> Je ne sais pas&hellip; il a dit « efforts pour mettre la
-sécurité à l'intérieur du réseau ». Je ne sais pas ce que ça veut 
dire.</p>
+<p><b>RICHARD :</b> Je ne sais pas&hellip; il a dit « efforts visant à 
mettre
+la sécurité à l'intérieur du réseau ». Je ne sais pas ce que ça veut 
dire.</p>
 
-<p><b>PUBLIC :</b> [inintelligible] enlever l'anonymat du réseau 
lui-même</p>
+<p><b>PUBLIC :</b> [inintelligible] supprimer l'anonymat du réseau 
lui-même</p>
 
-<p><b>RICHARD :</b> Enlever l'anonymat ? Eh bien, je ne sais rien de ces
+<p><b>RICHARD :</b> Supprimer l'anonymat ? Eh bien, je ne sais rien de ces
 efforts, mais je pense que c'est horrible. Je n'utilise pas le commerce
 électronique parce que je n'aime pas acheter avec une carte de crédit. Je
 veux acheter les choses anonymement et je le fais en payant en espèces dans
 un magasin. Je n'aime pas fournir à Big Brother des archives à mon sujet,
 quelles qu'elles soient. C'est pour la même raison que je n'ai pas de
 téléphone portable. Je ne veux pas transporter d'appareil de traçage
-personnel. Nous devons nous battre plus vigoureusement pour préserver notre
-vie privée des systèmes de surveillance. Alors, bien que je ne soie pas au
-courant des efforts spécifiques dont vous parlez, je les trouve dangereux,
-beaucoup plus dangereux que l'insécurité des ordinateurs. Cela dit,
-peut-être que c'est parce que je ne suis pas utilisateur de Windows ; ainsi
-j'ai moins de problèmes.</p>
+personnel. Nous devons nous battre plus vigoureusement pour garder notre vie
+privée à l'abri des systèmes de surveillance. Alors, bien que je ne sois pas
+au courant des efforts spécifiques dont vous parlez, je les trouve
+dangereux, beaucoup plus dangereux que l'insécurité des ordinateurs. Cela
+dit, peut-être que c'est parce que je ne suis pas utilisateur de Windows ;
+ainsi j'ai moins de problèmes.</p>
 
 <h3 id="free-formats-copyright-microsoft"><a href="#tm">23.</a> Formats 
libres, copyright, Microsoft</h3>
 
@@ -1361,9 +1351,9 @@
 autre chose, on ne doit pas partir du principe que ce qui est breveté par
 Microsoft est important parce que c'est un grand progrès. Il faut seulement
 que ce soit différent. Microsoft peut obtenir un brevet sur un détail d'un
-format qui est différent, et ensuite ils peuvent forcer les utilisateurs à
+format qui est différent, et ensuite forcer la plupart des utilisateurs à
 migrer vers le nouveau format qui utilise cette idée. Microsoft peut faire
-ça à cause de sa puissance sur le marché, à cause de son contrôle.</p>
+ça à cause de sa puissance commerciale, à cause de son contrôle.</p>
 
 <p>Nous ne pouvons pas faire ça. Tout le problème du logiciel libre est que 
les
 développeurs n'ont aucun pouvoir ; ce sont les utilisateurs qui ont le
@@ -1372,13 +1362,13 @@
 
 <p>Vous savez, nous essayons depuis 1992 à peu près de convaincre les
 utilisateurs de ne plus se servir du format GIF parce que ce format est
-breveté, ce qui expose certains utilisateurs à des poursuites. Nous avons
+breveté, ce qui expose certains d'entre eux à des poursuites. Nous avons
 dit : « S'il vous plaît, arrêtez tous d'utiliser le format GIF dans
 l'intérêt de ceux qui seront poursuivis si le public utilise ce format. » 
Et
 les gens n'ont pas écouté. Donc le fait est que nous ne pouvons pas faire
-comme Microsoft, parce que cela repose sur l'usage du pouvoir qu'ils
-possèdent, et que nous n'avons pas ce pouvoir sur le public du fait que nous
-avons choisi de respecter la liberté des gens.</p>
+comme Microsoft, parce que cela repose sur l'usage de son pouvoir, et que
+nous n'en avons aucun sur le public du fait que nous avons choisi de
+respecter la liberté des gens.</p>
 
 <h3 id="dangers-of-webmail-loss-of-freedom"><a href="#tm">24.</a> Dangers du 
webmail, perte de liberté</h3>
 
@@ -1404,7 +1394,7 @@
 ordinateur, cela introduit un danger. Je n'ai jamais compris comment les
 gens peuvent dire que l'avenir est dans les clients légers, parce que je ne
 peux pas imaginer pourquoi je ferais les choses de cette façon. J'ai un PC
-et il est capable de faire tourner un logiciel de messagerie ; je garde mon
+qui est capable de faire tourner un logiciel de messagerie ; je garde mon
 courrier électronique sur mon propre ordinateur, je ne le laisse pas sur le
 serveur de quiconque, en particulier si c'est un serveur en lequel je n'ai
 aucune raison d'avoir confiance. Et de nos jours, naturellement, si vous
@@ -1412,10 +1402,10 @@
 aussi bien les transmettre directement à Ashcroft<a id="TransNote13-rev"
 href="#TransNote13"><sup>13</sup></a> et à sa gestapo. </p>
 
-<p>[RMS, 2010 : Gmail est comparable à Hotmail de ce point de vue. Voir aussi
-<a
-href="http://www.gnu.org/philosophy/who-does-that-server-really-serve.html";>http://www.gnu.org/philosophy/who-does-that-server-really-serve.html</a>
-pour un autre problème qui concerne certains services en ligne, mais pas
+<p>[RMS, 2010 : Gmail est comparable à Hotmail de ce point de vue. Voir
+également <a
+href="/philosophy/who-does-that-server-really-serve.html">http://www.gnu.org/philosophy/who-does-that-server-really-serve.html</a>,
+qui expose un autre problème concernant certains services en ligne, mais pas
 tous.]</p>
 
 <p><b>PUBLIC :</b> inintelligible</p>
@@ -1427,12 +1417,12 @@
 d'autre. Alors si vous utilisez le logiciel sur le serveur de quelqu'un
 d'autre au lieu de le faire tourner sur votre propre ordinateur, vous perdez
 le contrôle. Je ne pense pas que ce soit une bonne chose, et par conséquent
-je ne vais pas encourager les gens à aller dans ce sens. Des gens
-continueront à développer les logiciels requis pour faire ces tâches sur
-votre machine.</p>
+je ne vais pas encourager les gens à aller dans ce sens. Les logiciels
+requis pour faire ces tâches sur votre machine continueront d'être
+développés.</p>
 
-<p>{Vous partez si vite ? [Rires] J'espère que ce n'est pas quelque chose que
-j'ai dit. Oh, maintenant je n'aurai pas l'occasion de la rencontrer. Tant
+<p>{Vous partez si vite ? [rires] J'espère que ce n'est pas quelque chose que
+j'ai dit. Oh, maintenant je n'aurai plus l'occasion de la rencontrer. Tant
 pis.}</p>
 
 <h3 id="copyright-art-vs-software"><a href="#tm">25.</a> Copyright pour l'art 
et le logiciel</h3>
@@ -1442,7 +1432,7 @@
 
 <p><b>RICHARD :</b> Eh bien, d'abord, ce n'est pas une religion, sauf en
 manière de plaisanterie. L'Église d'Emacs est une plaisanterie. S'il vous
-plaît, gardez à l'esprit que prendre l'église trop au sérieux peut être
+plaît, gardez à l'esprit que prendre l'Église trop au sérieux peut être
 mauvais pour la santé, même l'Église d'Emacs. Donc cela n'a rien à voir 
avec
 la religion.</p>
 
@@ -1455,26 +1445,26 @@
 sont pas exactement les mêmes pour les travaux artistiques et pour les
 logiciels.</p>
 
-<p>Un logiciel est un exemple de travail utilitaire, fonctionnel. On peut
+<p>Un logiciel est un exemple d'ouvrage utilitaire, fonctionnel. On peut
 l'utiliser pour faire une tâche. Le but principal d'un programme n'est pas
 que les gens lisent le code et pensent : « Oh, que c'est passionnant, quel
 travail formidable ils ont fait ! » Le but principal d'un logiciel est que
 vous le fassiez fonctionner et qu'il fasse quelque chose. Et oui, les
 personnes qui s'intéressent au logiciel vont également le lire pour
-apprendre, mais ce n'est pas là son but principal. Il est intéressant pour
-la tâche qu'il effectue, pas juste pour le plaisir qu'il procure quand on le
+apprendre, mais ce n'est pas là son but principal. Son intérêt réside dans
+la tâche qu'il effectue, pas juste dans le plaisir qu'il procure quand on le
 lit. Quant à l'art, sa principale utilité est la sensation qu'il vous
 procure quand vous le regardez ou que vous l'écoutez. Ce sont des manières
 très différentes d'être utiles ; il en découle que les questions 
éthiques se
 rapportant à la copie et aux modifications sont différentes.</p>
 
-<p>Pour les travaux utilitaires, fonctionnels, les gens doivent avoir les
+<p>Pour les ouvrages utilitaires, fonctionnels, les gens doivent avoir les
 quatre libertés, y compris celle de publier une version modifiée. Pour
 l'art, je ne dirais pas ça. Je pense que pour utiliser n'importe quelle
 œuvre publiée, il y a une liberté minimum que nous devons toujours avoir,
 c'est la liberté de redistribuer des copies exactes mot pour mot. Mais je ne
 dirais pas qu'il faille nécessairement aller plus loin. Aussi je pense que
-les licences Creative Commons sont très utiles et très bien pour l'art. </p>
+les licences Creative Commons sont très utiles et bien adaptées à l'art. 
</p>
 
 <h3 id="malicious-free-software"><a href="#tm">26.</a> Logiciel libre 
malveillant</h3>
 
@@ -1484,13 +1474,13 @@
 <p><b>RICHARD :</b> Eh bien, on ne les évite pas. Ce que je veux dire, c'est
 qu'on ne pourra jamais. Alors on se contente de regarder les différentes
 versions et on voit laquelle on préfère. On ne peut pas non plus éviter les
-saboteurs de logiciels non libres ; en fait, le développeur pourrait être le
-saboteur. Comme je l'ai dit, les développeurs mettent souvent dedans des
-fonctionnalités malveillantes, et alors on est complètement impuissant. Au
-moins avec le logiciel libre, on peut lire le code source, on peut comparer
-les deux versions. Si vous avez l'intention de passer de cette version-ci à
-cette version-là, vous pouvez les comparer pour voir ce qui est différent,
-et chercher un éventuel code malveillant. </p>
+saboteurs de logiciel non libre ; en fait, le saboteur pourrait être le
+développeur lui-même. Comme je l'ai dit, les développeurs ajoutent souvent
+des fonctionnalités malveillantes, et alors on est complètement
+impuissant. Au moins avec le logiciel libre, on peut lire le code source, on
+peut comparer deux versions. Si vous avez l'intention de passer de cette
+version-ci à cette version-là, vous pouvez les comparer pour voir ce qui est
+différent, et chercher un éventuel code malveillant. </p>
 
 <h3 id="patented-file-formats"><a href="#tm">27.</a> Formats de fichiers 
brevetés</h3>
 
@@ -1500,62 +1490,62 @@
 <p><b>RICHARD :</b> Eh bien, parmi les formats de fichiers populaires, les
 seuls dont je sais qu'ils sont secrets sont certains formats de
 Microsoft. Mais par ailleurs il y en a d'autres qui ont des problèmes de
-brevets. Par exemple il y a encore un brevet qui couvre la compression LZW,
+brevets. Par exemple il y a encore un brevet sur la compression LZW,
 utilisée dans le format GIF. Et quelqu'un a un brevet qui, d'après lui,
 couvre le format JPEG ; il est effectivement en train de poursuivre
 plusieurs sociétés. Et puis il y a un brevet sur l'audio MP3, de sorte que
 les encodeurs MP3 libres ont été poussés dans la clandestinité aux
-États-Unis. C'est pourquoi les gens devraient passer au format Ogg
-Vorbis. Et puis, si on regarde, disons, la vidéo MPEG-2, ses particularités
-sont, paraît-il, couvertes par 39 brevets américains différents. Donc il y a
-beaucoup de problèmes de ce type.</p>
+États-Unis ; c'est pourquoi les gens devraient passer au format Ogg
+Vorbis. Et si l'on regarde, disons, la vidéo MPEG-2, il y a 39 brevets
+américains qui sont censées couvrir ses particularités. Donc il y a beaucoup
+de problèmes de ce type.</p>
 
 <h3 id="games-as-free-software"><a href="#tm">28.</a> Jeux libres</h3>
 
-<p><b>PUBLIC :</b> Y a-t-il des logiciels qui sont en quelque sorte des
+<p><b>PUBLIC :</b> Y a-t-il des logiciels qui soient en quelque sorte des
 mélanges entre du Creative Commons et du logiciel fonctionnel, par exemple
-des jeux ou... ? </p>
+des jeux ou&hellip; ? </p>
 
 <p><b>RICHARD :</b> Eh bien, dans de nombreux cas on peut considérer un jeu
 comme la combinaison d'un programme avec un scénario. Donc ce serait
 raisonnable de traiter le programme comme un programme et le scénario comme
 une œuvre de fiction. Par ailleurs, ce qu'on observe, c'est qu'il est tout à
 fait utile pour les utilisateurs d'éditer et de republier des versions
-modifiées de ces scénarios. Alors, bien qu'ils soient comme la fiction et
-l'art, pas comme les logiciels, il semble vraiment utile que les
+modifiées de ces scénarios. Alors, bien qu'ils soient semblables à la
+fiction et à l'art, pas au logiciel, il semble vraiment utile que les
 utilisateurs soient libres de les modifier.</p>
 
 <h3 id="gpl-freedoms-for-cars-saving-seeds"><a href="#tm">29.</a> Libertés de 
la GPL pour les voitures, faire ses
 propres semences</h3>
 
-<p><b>PUBLIC :</b> Est-ce que vous envisagez que la philosophie du logiciel
-libre traverse la frontière vers les produits, les marchandises...</p>
+<p><b>PUBLIC :</b> Est-ce que vous imaginez que la philosophie du logiciel
+libre puisse s'étendre aux produits, aux marchandises&hellip;</p>
 
-<p><b>RICHARD :</b> Quand vous dites « des produits, des marchandises »
-pourriez-vous donner des exemples concrets ?</p>
+<p><b>RICHARD :</b> Quand vous dites « produits, marchandises », 
pourriez-vous
+donner des exemples concrets ?</p>
 
 <p><b>PUBLIC :</b> [inintelligible] voitures</p>
 
-<p><b>RICHARD :</b> Est-ce que la philosophie du logiciel libre s'applique aux
-voitures ? OK, eh bien la philosophie du logiciel libre est que vous devez
-être libre de le copier et de le modifier. Si vous avez un copieur de
-voitures, je pense que vous devriez être libre de copier n'importe quelle
-voiture. Mais il n'y a pas de copieur de voitures, alors la question n'a
-vraiment pas de sens. Et ensuite, deuxièmement, modifier. Eh bien oui, je
-pense que si vous avez une voiture vous devez être libre de la modifier, et
-de fait il y a beaucoup de gens qui modifient leur voiture. Il y a peut-être
-des restrictions, mais cette liberté existe en grande partie. Donc vous
-voyez que ce n'est pas vraiment une question pertinente quand vous parlez
-d'objets physiques. Il n'y a pas en général de copieurs pour les objets
-physiques.</p>
+<p><b>RICHARD :</b> Est-ce que la philosophie du logiciel libre doit
+s'appliquer aux voitures ? OK, eh bien la philosophie du logiciel libre est
+que vous devez être libre de le copier et de le modifier. Si vous aviez un
+copieur de voitures, je pense que vous devriez être libre de copier
+n'importe quelle voiture. Mais il n'y a pas de copieur de voitures, alors la
+question n'a pas vraiment de sens. Et ensuite, deuxièmement, modifier. Eh
+bien oui, je pense que si vous avez une voiture vous devez être libre de la
+modifier, et de fait il y a beaucoup de gens qui modifient leur voiture. Il
+y a peut-être des restrictions, mais cette liberté existe en grande
+partie. Donc vous voyez que ce n'est pas vraiment une question pertinente
+quand vous parlez d'objets physiques. Il n'y a pas en général de copieurs
+pour les objets physiques.</p>
 
 <p>Si nous imaginons que de tels copieurs existent un jour dans l'avenir, eh
-bien, la situation sera différente et, oui, ce changement aurait des
+bien la situation sera différente et, oui, ce changement aura des
 conséquences pour l'éthique et la politique. Si nous avions des copieurs de
 nourriture, je suis sûr que l'industrie agroalimentaire essaierait
 d'interdire aux gens de posséder et d'utiliser des copieurs de
 nourriture. Et ça serait un enjeu politique énorme, de même qu'aujourd'hui
-il y a un enjeu politique énorme sur la question de savoir si les
+il y a un enjeu politique énorme dans la question de savoir si les
 agriculteurs devraient être autorisés à faire leurs propres semences. Je
 crois qu'ils ont un droit fondamental à faire leurs propres semences, et que
 c'est de la tyrannie de les en empêcher. Un gouvernement démocratique ne
@@ -1563,15 +1553,15 @@
 
 <h3 id="no-software-is-better-than-non-free-software"><a href="#tm">30.</a> 
Pas de logiciel est mieux que du logiciel non libre</h3>
 
-<p><b>PUBLIC :</b> [à peu près] Pensez-vous que le logiciel libre pourrait
-avoir comme problème d'être produit en quantité insuffisante parce que
-personne ne voudrait investir d'argent [inintelligible] ?</p>
+<p><b>PUBLIC :</b> [à peu près] Pensez-vous que le logiciel libre puisse 
être
+produit en quantité insuffisante parce que personne ne voudrait investir
+d'argent [inintelligible] ?</p>
 
 <p><b>RICHARD :</b> Je ne sais pas ce que vous voulez dire par « produit en
 quantité insuffisante ». Nous voyons que certaines personnes produisent du
 logiciel libre et d'autres non. Nous pourrions imaginer que plus de monde
-développe du logiciel libre et, dans ce cas, nous en aurions plus. Mais,
-vous voyez, la tragédie des biens communs était en réalité une question de
+développe du logiciel libre et, dans ce cas nous en aurions plus. Mais, vous
+voyez, la tragédie des biens communs était en réalité une question de
 surexploitation. C'est quelque chose qui peut arriver, disons, à un champ,
 mais n'arrive pas avec le logiciel. Vous ne pouvez pas surexploiter un
 programme, vous ne l'usez pas. Donc vraiment, il n'y a pas d'analogie
@@ -1581,12 +1571,12 @@
 programme utile et mille personnes qui veulent le modifier. Vous avez dit
 qu'ils pourraient mettre leur argent en commun et recruter un programmeur
 pour faire la modification. Mais chaque personne de ce groupe peut dire :
-« Eh bien, je vais juste laisser les 999 autres payer pour la
+« Eh bien, je vais juste laisser les 999 autres payer pour la
 modification. »</p>
 
-<p><b>RICHARD :</b> Eh bien, ils peuvent faire ça, mais ce serait assez
-stupide. Si en fin de compte ils voient que ce n'est pas fait, alors si cela
-a de l'importance pour eux ils ont avantage à se regrouper et à verser leur
+<p><b>RICHARD :</b> Ils peuvent faire ça mais ce serait assez stupide. Si en
+fin de compte ils voient que ce n'est pas fait, alors si cela a de
+l'importance pour eux ils ont avantage à se regrouper et à verser leur
 contribution pour que la modification soit effectuée. Et qu'ils le fassent
 ou non, dans les deux cas je ne vois là rien de tragique. S'ils se
 regroupent, paient pour leur modification et l'obtiennent, c'est bien. S'ils
@@ -1618,7 +1608,7 @@
 porter, ce qui favorise la portabilité dans toutes les
 directions. Entre-temps, vous voyez Microsoft introduire délibérément des
 incompatibilités pour bloquer délibérément la portabilité. Microsoft peut
-faire ça parce qu'il a le pouvoir. Nous ne pouvons pas. Si nous rendons un
+faire ça parce qu'elle a le pouvoir. Nous ne pouvons pas. Si nous rendons un
 programme incompatible et que les utilisateurs n'aiment pas ça, ils peuvent
 le modifier. Ils peuvent le modifier pour le rendre compatible. Donc nous ne
 sommes pas en position d'imposer l'incompatibilité à quiconque, parce que
@@ -1631,23 +1621,24 @@
 
 <p><b>RICHARD :</b> Je ne suis pas d'accord avec vous. Pardon, mais c'est
 idiot. Si vous être en train de dire qu'un programme est difficile à
-comprendre, ce n'est pas comme si les gens le gardaient caché. Ce n'est pas
-la même chose que de dire : « Vous n'avez pas la permission de le voir. »
-Maintenant, si vous le trouvez peu clair, vous pouvez essayer de le
-clarifier. De fait, les développeurs essaient probablement de le garder
-compréhensible, mais c'est un travail difficile. Sauf si vous voulez
-comparer nos logiciels avec les logiciels privateurs pour voir lesquels sont
-les plus clairs, votre affirmation n'est basée sur rien. D'après ce que j'ai
-entendu, le logiciel non libre est typiquement bien pire, parce que les
-développeurs estiment que personne ne le verra jamais, alors ils ne seront
-jamais embarrassés par sa mauvaise qualité. </p>
+comprendre, ce n'est pas comme si on vous empêchait de le comprendre. Ce
+n'est pas la même chose que si on vous disait : « Vous n'avez pas la
+permission de le voir. » Maintenant, si vous le trouvez peu clair, vous
+pouvez essayer de le clarifier. De fait, les développeurs essaient
+probablement de le garder compréhensible, mais c'est un travail
+difficile. Sauf si vous voulez comparer nos logiciels avec les logiciels
+privateurs pour voir lesquels sont les plus clairs, votre affirmation n'est
+basée sur rien. D'après ce que j'ai entendu, le logiciel non libre est
+typiquement bien pire, parce que les développeurs estiment que personne ne
+le verra jamais, alors ils ne seront jamais embarrassés par sa mauvaise
+qualité. </p>
 
 <h3 id="proprietary-keeping-an-edge"><a href="#tm">33.</a> Logiciel privateur 
pour garder l'avantage</h3>
 
 <p><b>PUBLIC :</b> Beaucoup de gens qui fabriquent des appareils ou
 [inintelligible] matériel donnent l'argument qu'ils ont besoin de logiciel
-privateur pour garder un avantage, parce que s'ils donnaient le logiciel
-gratuitement, alors un concurrent pourrait fabriquer l'appareil
+privateur pour garder l'avantage sur leurs concurrent, parce que s'ils
+donnaient le logiciel gratuitement, l'un d'eux pourrait fabriquer l'appareil
 [inintelligible]. </p>
 
 <p><b>RICHARD :</b> Je ne les crois pas. Je pense que tout ça, c'est de la
@@ -1670,8 +1661,8 @@
 <p><b>PUBLIC :</b> J'ai quelque chose sur le cœur, alors je vais le dire tout
 haut. Le problème, c'est qu'en inscrivant effectivement [inintelligible]
 chose et en disant « Vous pouvez redistribuer ce logiciel mais vous devez
-vous conformer à ces quatre libertés », est-ce que vous n'êtes pas 
également
-en train de restreindre ma liberté ?</p>
+respecter ces quatre libertés », est-ce que vous n'êtes pas également en
+train de restreindre ma liberté ?</p>
 
 <p><b>RICHARD :</b> Non, cela restreint votre pouvoir. Empêcher A de prendre 
B
 en otage n'est pas priver A de liberté, parce que prendre les autres en
@@ -1686,21 +1677,21 @@
 
 <p>Ainsi, je fais la distinction entre la liberté, qui consiste à avoir le
 contrôle de votre propre vie, et le pouvoir, qui consiste à avoir le
-contrôle de la vie des autres. Nous devons faire cette distinction ; si nous
-ne faisons pas la différence entre la liberté et le pouvoir, alors nous
-perdons la capacité de juger si une société est libre ou non. Vous
-comprenez, si vous oubliez cette distinction, alors quand vous regardez la
-Russie staliniste vous dites : « Bon, il y avait tout autant de liberté
-là-bas, c'est juste que Staline la possédait en entier. » Non ! Dans la
-Russie staliniste, Staline avait le pouvoir et le peuple n'avait pas la
+contrôle de la vie des autres. Nous devons absolument faire cette
+distinction ; si nous ne faisons pas la différence entre la liberté et le
+pouvoir, alors nous perdons la capacité de juger si une société est libre ou
+non. Vous comprenez, si vous oubliez cette distinction, alors quand vous
+regardez la Russie staliniste vous dites : « Bon, il y avait tout autant de
+liberté là-bas, c'est juste que Staline la possédait en entier. » Non ! 
Dans
+la Russie staliniste, Staline avait le pouvoir et le peuple n'avait pas la
 liberté ; il n'y avait pas de liberté là-bas, parce qu'il n'y a de liberté
 que lorsqu'on peut contrôler sa propre vie. Contrôler la vie des autres, ce
 n'est absolument pas la liberté, pour aucune des personnes concernées.</p>
 
 <h3 id="can-google-help-free-software"><a href="#tm">35.</a> Google peut-il 
aider le logiciel libre ?</h3>
 
-<p><b>PUBLIC :</b> A votre avis, y a-t-il quelque chose que Google, en tant 
que
-société, peut améliorer dans l'esprit du logiciel libre ?</p>
+<p><b>PUBLIC :</b> À votre avis, y a-t-il quelque chose que Google, en tant 
que
+société, puisse améliorer dans l'esprit du logiciel libre ?</p>
 
 <p><b>RICHARD :</b> En fait, je n'en sais pas assez sur ce que fait Google 
pour
 avoir un avis. Mais si Google voulait donner un peu d'argent à la Fondation
@@ -1714,8 +1705,8 @@
 d'autres logiciels nouveaux d'usage général, ce serait bien également.</p>
 
 <p>[RMS, 2010 : Google distribue maintenant quelques gros programmes non
-libres. Quelques-uns sont écrits en JavaScript, et les serveurs les
-installent sans que vous vous en rendiez compte.]</p>
+libres. Certains sont écrits en JavaScript, et les serveurs les installent
+sans que vous vous en rendiez compte.]</p>
 
 <h3 id="free-software-on-windows-good-or-bad"><a href="#tm">36.</a> Logiciel 
libre sur Windows, bien ou mal ?</h3>
 
@@ -1728,10 +1719,10 @@
 
 <p><b>RICHARD :</b> Eh bien , il y a du bon et du mauvais. En ce qui concerne
 l'usage du code, vous respectez la liberté des autres, donc c'est bien, mais
-le fait qu'il tourne sur Windows est mauvais. Donc vraiment, vous ne devriez
-pas utiliser Windows. Utiliser Windows n'est pas bien. Ce n'est pas aussi
-mal que d'être un développeur de Windows, mais c'est tout de même mal et
-vous ne devriez pas le faire.</p>
+le fait qu'il tourne sur Windows est mauvais. Donc vraiment, il ne faut pas
+utiliser Windows. Utiliser Windows n'est pas bien. Ce n'est pas aussi mal
+que d'être un développeur de Windows, mais c'est tout de même mal et vous ne
+devez pas le faire.</p>
 
 <p><b>PUBLIC :</b> Donc ce que vous dites, c'est de ne pas le faire du 
tout.</p>
 
@@ -1739,22 +1730,22 @@
 développez plutôt votre programme libre pour GNU/Linux. Et alors il sera bon
 des deux façons. </p>
 
-<p><b>PUBLIC :</b> Mais est-ce que cela ne pourrait pas introduire les
-utilisateurs de Windows à cette idéologie ?</p>
+<p><b>PUBLIC :</b> Mais est-ce que cela ne pourrait pas faire connaître cette
+idéologie aux utilisateurs de Windows ?</p>
 
 <p><b>RICHARD :</b> C'est possible, mais il y a assez de logiciels libres
-utilisables sur Windows pour obtenir ce résultat. Et le fait est que
-développer des logiciels pour Windows va créer une incitation à utiliser
-Windows. Aussi, je vous demande de ne pas le faire.</p>
+utilisables sur Windows pour ça. Et le fait est que développer des logiciels
+pour Windows va créer une incitation à utiliser Windows. Aussi, je vous
+demande de ne pas le faire.</p>
 
 <p>[RMS, 2010 : plus précisément, faire que des programmes libres 
fonctionnent
-aussi sur Windows peut être utile, comme il l'a dit ; cependant, écrire un
+aussi sur Windows peut être utile, comme il l'a dit ; toutefois, écrire un
 programme libre pour Windows uniquement est du gaspillage.] </p>
 
 <h3 id="scos-suit"><a href="#tm">37.</a> Affaire SCO</h3>
 
 <p><b>PUBLIC :</b> Quelles seraient les conséquences si SCO remportait son
-litige contre Linux ? Quel serait l'impact sur...</p>
+litige contre Linux ? Quel serait l'impact sur&hellip;</p>
 
 <p><b>RICHARD :</b> Je n'en sais rien, ça dépend. Cela n'aurait aucun effet 
sur
 la GPL. Mais il se pourrait que du code doive être enlevé de Linux. Est-ce
@@ -1770,18 +1761,18 @@
 très intéressé par votre combat contre les microtraumatismes répétés et 
par
 leur impact sur le développement de GNU Hurd. </p>
 
-<p><b>RICHARD :</b> Aucun impact, parce que je n'ai jamais travaillé sur GNU
-Hurd. Nous avons recruté une personne pour écrire GNU Hurd. Je n'ai rien eu
-à voir avec ça. Pendant plusieurs années, je n'ai pas pu me servir beaucoup
-du clavier, alors nous avons recruté des gens pour le faire à ma place. Puis
-j'ai constaté qu'en utilisant des claviers à frappe douce je pouvais de
-nouveau le faire. </p>
+<p><b>RICHARD :</b> Aucun impact, parce que je n'ai jamais travaillé
+dessus. Nous avons recruté une personne pour écrire GNU Hurd. Je n'ai rien
+eu à voir avec ça. Pendant plusieurs années, je n'ai pas pu me servir
+beaucoup du clavier, alors nous avons recruté des gens pour le faire à ma
+place. Puis j'ai constaté qu'en utilisant des claviers à frappe douce je
+pouvais de nouveau le faire. </p>
 
 <h3 id="open-source-good-or-bad-pat-riot-act"><a href="#tm">39.</a> Open 
source, bien ou mal ? <cite>Pat-riot Act</cite></h3>
 
 <p><b>PUBLIC :</b> Pouvez-vous nous donner votre opinion sur l'open source 
?</p>
 
-<p><b>RICHARD :</b> Eh bien le mouvement open source est un peu comme le
+<p><b>RICHARD :</b> Eh bien, le mouvement open source est un peu comme le
 mouvement du logiciel libre, sauf que la base philosophique a été
 éliminée. Ainsi ils ne parlent pas de bien et de mal, ni de liberté, ni de
 droits inaliénables. Simplement, ils ne le présentent pas en termes
@@ -1801,7 +1792,8 @@
 
 <h3 id="the-end"><a href="#tm">40.</a> Fin</h3>
 
-<p>Alors, merci, et si quelqu'un veut acheter un de ces trucs de la FSF 
ou...</p>
+<p>Alors, merci, et si quelqu'un veut acheter un de ces trucs de la FSF
+ou&hellip;</p>
 
 <p>[Applaudissements]</p>
 
@@ -1850,18 +1842,19 @@
 Act</cite>. <a href="#TransNote13-rev">&#8593;</a></li>
 <li id="TransNote14">L'explication du trait d'union de
 <cite>Pat-riot</cite> a été donnée par RMS au cours de son interview du
-12 novembre 2012  pour Hacker Public Radio (voir
-philosophy/speeches-and-interview.html), plus précisément à 1h 13min 40sec
-de l'enregistrement : l'intitulé complet de la loi en question est
-<cite>Uniting and Strengthening America by Providing Appropriate Tools
-Required to Intercept and Obstruct Terrorism Act</cite> (loi pour unir et
-renforcer l'Amérique en fournissant les outils appropriés pour déceler et
-contrer le terrorisme), en abrégé « U.S.A.P.A.T.R.I.O.T. Act » ; pour 
former
-un acronyme, on a le droit de couper entre P.A.T. et R.I.O.T. aussi bien
-qu'entre U.S.A. et P.A.T.R.I.O.T., ce qui change la prononciation et évite
-de faire allusion au patriotisme. Ajoutons que <cite>riot</cite> signifie
-« émeute » et que <cite>Pat riot</cite> évoque le cri des supporters de
-l'équipe de football américain de Boston, les <cite>Pats</cite>. <a
+12 novembre 2012 pour Hacker Public Radio (voir <a
+href="/philosophy/speeches-and-interview.html">Discours et entretiens</a>),
+plus précisément à 1h 13min 40sec de l'enregistrement : l'intitulé complet
+de la loi en question est <cite>Uniting and Strengthening America by
+Providing Appropriate Tools Required to Intercept and Obstruct Terrorism
+Act</cite> (loi pour unir et renforcer l'Amérique en fournissant les outils
+appropriés pour déceler et contrer le terrorisme), en abrégé
+« U.S.A.P.A.T.R.I.O.T. Act » ; pour former un acronyme, on a le droit de
+couper entre P.A.T. et R.I.O.T. aussi bien qu'entre U.S.A. et
+P.A.T.R.I.O.T., ce qui change la prononciation et évite de faire allusion au
+patriotisme. Ajoutons que <cite>riot</cite> signifie « émeute » et que
+<cite>Pat riot</cite> évoque le cri des supporters de l'équipe de football
+américain de Boston, les <cite>Pats</cite>. <a
 href="#TransNote14-rev">&#8593;</a></li>
 </ol></div>
 </div>
@@ -1907,7 +1900,7 @@
  <p><!-- timestamp start -->
 Dernière mise à jour :
 
-$Date: 2013/01/07 01:06:08 $
+$Date: 2013/01/13 11:27:33 $
 
 <!-- timestamp end -->
 </p>

Index: public-domain-manifesto.fr.html
===================================================================
RCS file: /web/www/www/philosophy/public-domain-manifesto.fr.html,v
retrieving revision 1.24
retrieving revision 1.25
diff -u -b -r1.24 -r1.25
--- public-domain-manifesto.fr.html     7 Jan 2013 01:06:13 -0000       1.24
+++ public-domain-manifesto.fr.html     13 Jan 2013 11:27:33 -0000      1.25
@@ -71,7 +71,7 @@
 manière, le principe général 5 condamne la gestion numérique des
 restrictions (<acronym title="Digital Restrictions
 Management">DRM</acronym>), mais seulement quand elle s'applique à une œuvre
-du domaine public. Concrètement, il légitimise la plupart des dispositifs de
+du domaine public. Concrètement, il légitime la plupart des dispositifs de
 DRM utilisés en pratique, en les soustrayant à la critique.</p>
 
 <p>J'ai gardé pour la fin l'omission la plus grave. La recommandation
@@ -149,7 +149,7 @@
  <p><!-- timestamp start -->
 Dernière mise à jour :
 
-$Date: 2013/01/07 01:06:13 $
+$Date: 2013/01/13 11:27:33 $
 
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 </p>

Index: po/google-engineering-talk.fr-en.html
===================================================================
RCS file: /web/www/www/philosophy/po/google-engineering-talk.fr-en.html,v
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--- po/google-engineering-talk.fr-en.html       7 Jan 2013 01:06:23 -0000       
1.19
+++ po/google-engineering-talk.fr-en.html       13 Jan 2013 11:27:33 -0000      
1.20
@@ -1728,7 +1728,7 @@
 
 <p>Updated:
 <!-- timestamp start -->
-$Date: 2013/01/07 01:06:23 $
+$Date: 2013/01/13 11:27:33 $
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 </p>
 </div>

Index: po/public-domain-manifesto.fr-en.html
===================================================================
RCS file: /web/www/www/philosophy/po/public-domain-manifesto.fr-en.html,v
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retrieving revision 1.22
diff -u -b -r1.21 -r1.22
--- po/public-domain-manifesto.fr-en.html       7 Jan 2013 01:06:41 -0000       
1.21
+++ po/public-domain-manifesto.fr-en.html       13 Jan 2013 11:27:34 -0000      
1.22
@@ -117,7 +117,7 @@
 
 <p>Updated:
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-$Date: 2013/01/07 01:06:41 $
+$Date: 2013/01/13 11:27:34 $
 <!-- timestamp end -->
 </p>
 </div>



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