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www licenses/gpl-faq.fr.html licenses/license-l...


From: GNUN
Subject: www licenses/gpl-faq.fr.html licenses/license-l...
Date: Sun, 02 Sep 2012 08:40:44 +0000

CVSROOT:        /web/www
Module name:    www
Changes by:     GNUN <gnun>     12/09/02 08:40:32

Modified files:
        licenses       : gpl-faq.fr.html license-list.fr.html 
                         licenses.fr.html 
        licenses/po    : gpl-faq.fr-en.html license-list.fr-en.html 
                         licenses.fr-en.html 
        philosophy     : copyright-versus-community-2000.fr.html 
                         dmarti-patent.fr.html ebooks.fr.html 
                         eldred-amicus.fr.html freedom-or-power.fr.html 
                         historical-apsl.fr.html latest-articles.fr.html 
                         luispo-rms-interview.fr.html 
                         patent-reform-is-not-enough.fr.html 
                         rms-hack.fr.html stallman-kth.fr.html 
        philosophy/po  : copyright-versus-community-2000.fr-en.html 
                         dmarti-patent.fr-en.html ebooks.fr-en.html 
                         eldred-amicus.fr-en.html 
                         freedom-or-power.fr-en.html 
                         historical-apsl.fr-en.html 
                         latest-articles.fr-en.html 
                         luispo-rms-interview.fr-en.html 
                         patent-reform-is-not-enough.fr-en.html 
                         rms-hack.fr-en.html stallman-kth.fr-en.html 

Log message:
        Automatic update by GNUnited Nations.

CVSWeb URLs:
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/licenses/gpl-faq.fr.html?cvsroot=www&r1=1.70&r2=1.71
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/licenses/license-list.fr.html?cvsroot=www&r1=1.130&r2=1.131
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/licenses/licenses.fr.html?cvsroot=www&r1=1.74&r2=1.75
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/licenses/po/gpl-faq.fr-en.html?cvsroot=www&r1=1.15&r2=1.16
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/licenses/po/license-list.fr-en.html?cvsroot=www&r1=1.23&r2=1.24
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/licenses/po/licenses.fr-en.html?cvsroot=www&r1=1.17&r2=1.18
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/copyright-versus-community-2000.fr.html?cvsroot=www&r1=1.15&r2=1.16
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/dmarti-patent.fr.html?cvsroot=www&r1=1.18&r2=1.19
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/ebooks.fr.html?cvsroot=www&r1=1.34&r2=1.35
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/eldred-amicus.fr.html?cvsroot=www&r1=1.23&r2=1.24
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/freedom-or-power.fr.html?cvsroot=www&r1=1.41&r2=1.42
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/historical-apsl.fr.html?cvsroot=www&r1=1.30&r2=1.31
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/latest-articles.fr.html?cvsroot=www&r1=1.8&r2=1.9
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/luispo-rms-interview.fr.html?cvsroot=www&r1=1.28&r2=1.29
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/patent-reform-is-not-enough.fr.html?cvsroot=www&r1=1.35&r2=1.36
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/rms-hack.fr.html?cvsroot=www&r1=1.21&r2=1.22
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/stallman-kth.fr.html?cvsroot=www&r1=1.27&r2=1.28
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/po/copyright-versus-community-2000.fr-en.html?cvsroot=www&r1=1.12&r2=1.13
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/po/dmarti-patent.fr-en.html?cvsroot=www&r1=1.12&r2=1.13
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/po/ebooks.fr-en.html?cvsroot=www&r1=1.15&r2=1.16
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/po/eldred-amicus.fr-en.html?cvsroot=www&r1=1.13&r2=1.14
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/po/freedom-or-power.fr-en.html?cvsroot=www&r1=1.13&r2=1.14
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/po/historical-apsl.fr-en.html?cvsroot=www&r1=1.11&r2=1.12
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/po/latest-articles.fr-en.html?cvsroot=www&r1=1.8&r2=1.9
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/po/luispo-rms-interview.fr-en.html?cvsroot=www&r1=1.11&r2=1.12
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/po/patent-reform-is-not-enough.fr-en.html?cvsroot=www&r1=1.11&r2=1.12
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/po/rms-hack.fr-en.html?cvsroot=www&r1=1.13&r2=1.14
http://web.cvs.savannah.gnu.org/viewcvs/www/philosophy/po/stallman-kth.fr-en.html?cvsroot=www&r1=1.14&r2=1.15

Patches:
Index: licenses/gpl-faq.fr.html
===================================================================
RCS file: /web/www/www/licenses/gpl-faq.fr.html,v
retrieving revision 1.70
retrieving revision 1.71
diff -u -b -r1.70 -r1.71
--- licenses/gpl-faq.fr.html    26 Aug 2012 08:34:21 -0000      1.70
+++ licenses/gpl-faq.fr.html    2 Sep 2012 08:32:03 -0000       1.71
@@ -367,7 +367,7 @@
 version ?</a></li>
 
     <li><a href="#TradeSecretRelease">Et si une société distribuait une 
copie sous
-couvert du secret commercial ?</a></li>
+couvert du secret industriel ?</a></li>
 
     <li><a href="#GPLFairUse">Ai-je des droits de <cite>fair use</cite> (usage
 raisonnable) pour l'utilisation du code source d'un programme régi par la
@@ -2142,25 +2142,25 @@
 class="anchor-reference-id">(<a href="#StolenCopy" 
>#StolenCopy</a>)</span></dt>
 <dd><p>
 Si la version a été publiée ailleurs, alors le voleur a probablement le
-droit de faire des copies et de les redistribuer sous la GPL, mais s'il est
-emprisonné pour avoir volé le CD, il se peut qu'il doivent attendre sa
-libération avant de le faire.</p>
+droit de faire des copies et de les redistribuer sous la GPL, mais on le met
+en prison pour avoir volé le CD, il se peut qu'il doive attendre sa
+libération pour le faire.</p>
 
 <p>Si la version en question n'est pas publiée ou est considérée par une
-société comme un secret commercial, alors la publier peut être une violation
-du secret commercial ; cela dépend des circonstances. La GPL ne change pas
-cela. Si la société essayait de publier sa version en continuant à la
-considérer un secret commercial, cela violerait la GPL, mais si la société
-n'a pas publié cette version, ce n'est pas une violation.</p></dd>
+société comme un secret de fabrication, alors la publier peut être une
+violation du secret industriel ; cela dépend des circonstances. La GPL ne
+change pas cela. Si la société essayait de publier sa version en continuant
+à la considérer comme un secret de fabrication, cela violerait la GPL, mais
+si la société n'a pas publié cette version, ce n'est pas une 
violation.</p></dd>
 
 
-<dt id="TradeSecretRelease">Et si une société distribuait une copie sous 
couvert du secret commercial ?
+<dt id="TradeSecretRelease">Et si une société distribuait une copie sous 
couvert du secret industriel ?
 <span class="anchor-reference-id">(<a href="#TradeSecretRelease"
 >#TradeSecretRelease</a>)</span></dt>
 <dd><p>
-Si la société vous a distribué une copie et revendique le secret commercial,
+Si la société vous a distribué une copie en invoquant le secret industriel,
 la société a violé la GPL et doit cesser la distribution. Notez comme cela
-diffère du cas du vol ci-dessus ; la société ne distribue pas
+diffère du cas de vol ci-dessus ; la société ne distribue pas
 intentionnellement une copie quand une copie est volée, aussi dans ce cas,
 la société n'a pas violé la GPL.</p></dd>
 
@@ -2180,8 +2180,8 @@
 <p>Une défaite partielle peut parfois se révéler comme une bonne
 stratégie. Quelquefois, l'utilisation de la LGPL pour une bibliothèque peut
 amener à une utilisation plus large de cette bibliothèque, et par voie de
-conséquence à son amélioration, un plus grand soutien au logiciel libre, et
-ainsi de suite. Cela pourrait être bon pour le logiciel libre, si cela se
+conséquence à son amélioration, à un soutien plus large au logiciel libre 
et
+ainsi de suite. Cela pourrait être bon pour le logiciel libre si cela se
 passait à grande échelle. Mais nous pouvons seulement spéculer sur 
l'étendue
 d'un tel succès.</p>
 
@@ -2606,9 +2606,9 @@
 en particulier.</p>
 
 <p>Ce que la GPL exige, c'est qu'il ait la liberté de vous en distribuer une
-copie <em>s'il le souhaite</em>. Une fois que le détenteur du copyright
-distribue une copie du programme à quelqu'un, ce quelqu'un peut alors vous
-redistribuer le programme, ou à n'importe qui d'autre, comme ça lui
+copie <em>s'il le souhaite</em>. Une fois que le détenteur du copyright a
+distribué une copie du programme à quelqu'un, ce quelqu'un peut alors
+redistribuer le programme, à vous ou à n'importe qui d'autre, comme ça lui
 convient.</p></dd>
 
 
@@ -3745,7 +3745,7 @@
 <!-- timestamp start -->
 Dernière mise à jour :
 
-$Date: 2012/08/26 08:34:21 $
+$Date: 2012/09/02 08:32:03 $
 
 <!-- timestamp end -->
 </p>

Index: licenses/license-list.fr.html
===================================================================
RCS file: /web/www/www/licenses/license-list.fr.html,v
retrieving revision 1.130
retrieving revision 1.131
diff -u -b -r1.130 -r1.131
--- licenses/license-list.fr.html       26 Aug 2012 08:34:24 -0000      1.130
+++ licenses/license-list.fr.html       2 Sep 2012 08:32:03 -0000       1.131
@@ -99,6 +99,11 @@
 développeurs. Nous ferons de notre mieux pour vous aider à trouver une
 licence libre existante qui réponde à vos besoins.</p>
 
+<p> Si vous vous demandez quelle licence utilise tel ou tel paquet, veuillez
+consulter le <a href="directory.fsf.org">répertoire du logiciel libre</a> de
+la FSF. Ce répertoire recense plus de 6000 paquets de logiciel libre, avec
+les renseignements sur leur licence.</p>
+
 <hr />
 
 
@@ -2215,7 +2220,7 @@
  <p><!-- timestamp start -->
 Dernière mise à jour :
 
-$Date: 2012/08/26 08:34:24 $
+$Date: 2012/09/02 08:32:03 $
 
 <!-- timestamp end -->
 </p>

Index: licenses/licenses.fr.html
===================================================================
RCS file: /web/www/www/licenses/licenses.fr.html,v
retrieving revision 1.74
retrieving revision 1.75
diff -u -b -r1.74 -r1.75
--- licenses/licenses.fr.html   18 Aug 2012 00:40:59 -0000      1.74
+++ licenses/licenses.fr.html   2 Sep 2012 08:32:04 -0000       1.75
@@ -64,9 +64,12 @@
 copyright des contributeurs</a></li>
   <li>Les <a href="/graphics/license-logos.html">logos des licences GNU</a> à
 utiliser avec votre projet</li>
-  <li>La <a href="/licenses/license-list.html#LicensingMailingList">liste de
-diffusion &lt;address@hidden&gt;</a> pour obtenir de l'aide générale sur
-les licences
+  <li><a href="http://www.fsf.org/licensing";>Le <cite>FSF Licensing &amp;
+Compliance Lab</cite> (labo d'attribution de licences et de vérification de
+conformité de la FSF)</a></li>
+  <li><a
+href="/licenses/license-list.html#LicensingEmailAddress">&lt;address@hidden&gt;</a>
+pour obtenir de l'aide générale sur les licences
   </li>
 
 </ul>
@@ -483,7 +486,7 @@
  <p><!-- timestamp start -->
 Dernière mise à jour :
 
-$Date: 2012/08/18 00:40:59 $
+$Date: 2012/09/02 08:32:04 $
 
 <!-- timestamp end -->
 </p>

Index: licenses/po/gpl-faq.fr-en.html
===================================================================
RCS file: /web/www/www/licenses/po/gpl-faq.fr-en.html,v
retrieving revision 1.15
retrieving revision 1.16
diff -u -b -r1.15 -r1.16
--- licenses/po/gpl-faq.fr-en.html      26 Aug 2012 08:35:11 -0000      1.15
+++ licenses/po/gpl-faq.fr-en.html      2 Sep 2012 08:33:56 -0000       1.16
@@ -2607,7 +2607,7 @@
 
 <p>What the GPL requires is that he must have the freedom to distribute a
 copy to you <em>if he wishes to</em>.  Once the copyright holder does
-distribute a copy program to someone, that someone can then redistribute
+distribute a copy of the program to someone, that someone can then redistribute
 the program to you, or to anyone else, as he sees fit.</p></dd>
 
 
@@ -3574,7 +3574,7 @@
 <p>
 Updated:
 <!-- timestamp start -->
-$Date: 2012/08/26 08:35:11 $
+$Date: 2012/09/02 08:33:56 $
 <!-- timestamp end -->
 </p>
 </div>

Index: licenses/po/license-list.fr-en.html
===================================================================
RCS file: /web/www/www/licenses/po/license-list.fr-en.html,v
retrieving revision 1.23
retrieving revision 1.24
diff -u -b -r1.23 -r1.24
--- licenses/po/license-list.fr-en.html 26 Aug 2012 08:35:14 -0000      1.23
+++ licenses/po/license-list.fr-en.html 2 Sep 2012 08:33:58 -0000       1.24
@@ -93,6 +93,8 @@
 developers.  We will do our best to help you find an existing free
 software license that meets your needs.</p>
 
+<p> If you are wondering what license a particular software package is using, 
please visit the <a href="directory.fsf.org">Free Software Directory</a>. The 
Free Software Directory catalogues over 6000 free software packages and their 
licensing information.</p>
+
 <hr />
 
 
@@ -2238,7 +2240,7 @@
 
 <p>Updated:
 <!-- timestamp start -->
-$Date: 2012/08/26 08:35:14 $
+$Date: 2012/09/02 08:33:58 $
 <!-- timestamp end -->
 </p>
 </div>

Index: licenses/po/licenses.fr-en.html
===================================================================
RCS file: /web/www/www/licenses/po/licenses.fr-en.html,v
retrieving revision 1.17
retrieving revision 1.18
diff -u -b -r1.17 -r1.18
--- licenses/po/licenses.fr-en.html     18 Aug 2012 00:42:34 -0000      1.17
+++ licenses/po/licenses.fr-en.html     2 Sep 2012 08:33:58 -0000       1.18
@@ -60,9 +60,9 @@
   assignments from contributors</a></li>
   <li><a href="/graphics/license-logos.html">GNU license logos</a> to use
   with your project</li>
+  <li><a href="http://www.fsf.org/licensing";>The FSF Licensing &amp; 
Compliance Lab</a></li>
   <li><a
-href="/licenses/license-list.html#LicensingMailingList">&lt;address@hidden&gt;
-mailing list</a> for general licensing help
+href="/licenses/license-list.html#LicensingEmailAddress">&lt;address@hidden&gt;</a>
 for general licensing help
   </li>
 
 </ul>
@@ -432,7 +432,7 @@
 
 <p>Updated:
 <!-- timestamp start -->
-$Date: 2012/08/18 00:42:34 $
+$Date: 2012/09/02 08:33:58 $
 <!-- timestamp end -->
 </p>
 </div>

Index: philosophy/copyright-versus-community-2000.fr.html
===================================================================
RCS file: /web/www/www/philosophy/copyright-versus-community-2000.fr.html,v
retrieving revision 1.15
retrieving revision 1.16
diff -u -b -r1.15 -r1.16
--- philosophy/copyright-versus-community-2000.fr.html  18 Aug 2012 00:44:09 
-0000      1.15
+++ philosophy/copyright-versus-community-2000.fr.html  2 Sep 2012 08:35:25 
-0000       1.16
@@ -15,8 +15,8 @@
 href="http://carnall.org/stallman/index.html";>
 &lt;http://carnall.org/stallman/index.html&gt;</a>
 yavor, Apr 3, 2007 -->
-L'original de cette traduction est la retranscription d'un enregistrement
-audio réalisé par Douglas Carnall en juillet 2000.
+Transcription d'un enregistrement audio
+réalisé par Douglas Carnall en juillet 2000.
 
 </pre>
 
@@ -53,7 +53,7 @@
 
 <p><em>[il trouve la commande du volume sur la boîte radio du micro]</em></p>
 
-<p>Ça paraît mieux</p>
+<p>Ça paraît mieux.</p>
 
 <p>OK. « Copyright<a id="TransNote1-rev" href="#TransNote1"><sup>1</sup></a>
 contre communauté à l'âge des réseaux informatiques ». Les principes de
@@ -63,11 +63,10 @@
 voir quelles en seront les conséquences. Un changement technologique ne
 change jamais les principes de l'éthique, mais il peut modifier les
 conséquences de choix identiques, ce qui peut affecter le résultat concret,
-comme cela s'est produit dans le domaine des lois sur le copyright. Nous
-sommes dans une situation où les changements technologiques ont affecté les
-facteurs éthiques qui pèsent sur les décisions concernant le droit du
-copyright, et ont modifié la politique qui est la mieux adaptée à la
-société.</p>
+comme cela s'est produit dans le domaine du copyright. Nous sommes dans une
+situation où les changements technologiques ont affecté les facteurs
+éthiques qui pèsent sur les décisions concernant le droit du copyright, et
+ont modifié la politique qui est la mieux adaptée à la société.</p>
 <p>Ces lois, qui étaient par le passé judicieuses, sont maintenant nocives
 parce qu'elles ont changé de contexte. Pour l'expliquer, il faudrait
 remonter au début du monde antique où les livres étaient des œuvres 
écrites
@@ -85,14 +84,14 @@
 disons, écrivait une pièce de théâtre. Comme vous pouviez avoir, à l'autre
 extrême, quelqu'un qui faisait simplement des copies d'un livre. Mais entre
 les deux, vous pouviez avoir quelqu'un qui, disons, copiait des passages
-d'un livre en écrivant quelques mots par lui-même, ou bien un commentaire ;
-c'était très courant et tout à fait respecté. D'autres personnes pouvaient
-copier certaines parties d'un livre, citer des passages de longueurs variées
-de plusieurs œuvres différentes, et à partir de là construire d'autres
-œuvres pour en parler davantage, ou s'y référer. Il y a beaucoup d'œuvres
-anciennes - aujourd'hui perdues - dont certaines parties ont survécu à
-travers ces citations dans d'autres livres, devenus plus populaires que le
-livre dont <em>provenait</em> la citation originale.</p>
+d'un livre en écrivant quelques mots de son cru, ou bien un commentaire ;
+c'était très courant et tout à fait respectable. D'autres personnes
+pouvaient copier certaines parties d'un livre, citer des passages de
+longueurs variées de plusieurs œuvres différentes, et à partir de là
+construire d'autres œuvres pour en parler davantage, ou s'y référer. Il y a
+beaucoup d'œuvres anciennes – aujourd'hui perdues – dont certaines 
parties
+ont survécu à travers ces citations dans d'autres livres, devenus plus
+populaires que le livre dont <em>provenait</em> la citation originale.</p>
 
 <p>Il y avait tout un spectre entre l'écriture d'une œuvre originale, et sa
 copie. Beaucoup de livres étaient partiellement copiés et partiellement
@@ -110,15 +109,15 @@
 posséder. Elle a donc créé de fait une situation dans laquelle les copies
 n'étaient réalisables que par des entreprises spécialisées, dont le nombre
 était peu élevé. Il pouvait y avoir quelques centaines d'imprimeries dans un
-pays où des centaines de milliers, voire des millions de personnes savaient
+pays où des centaines de milliers, voire des millions de gens savaient
 lire. Ainsi le nombre d'endroits où des copies pouvaient être faites avait
 considérablement diminué.</p>
 
 <p>L'idée du copyright s'est développée avec la presse à imprimer. Je pense
 qu'il peut y avoir&hellip; Je me rappelle avoir lu, il me semble, que
-Venise, un centre important de l'impression au XVIe siècle, a également
-connu une sorte de copyright mais je ne peux pas vous dire : je ne pourrais
-pas retrouver la référence. Mais le système du copyright s'accordait
+Venise, un centre important de l'impression au XVIe siècle, avait déjà une
+sorte de copyright mais je ne peux pas&hellip; je n'ai pas pu retrouver la
+référence. Quoi qu'il en soit, le système du copyright s'accordait
 naturellement avec l'imprimerie parce c'était de plus en plus rare qu'un
 lecteur ordinaire fasse des copies. Cela arrivait encore, cependant ; les
 gens très pauvres ou très riches possédaient des copies manuscrites de
@@ -127,69 +126,68 @@
 offrir. Et les gens pauvres recopiaient encore parfois les livres à la main
 parce qu'ils ne pouvaient pas s'offrir d'exemplaires imprimés. Comme le dit
 la chanson, « le temps n'est pas de l'argent quand c'est tout ce que vous
-avez ». Ainsi certaines personnes pauvres recopiaient des livres à la
-plume. Mais pour la plupart, les livres étaient fabriqués à la presse par
-des éditeurs. Le copyright en tant que système convenait bien à cette
-technologie. D'une part c'était indolore pour les lecteurs parce que  de
-toute façon ils ne faisaient plus de copies, excepté pour les gens très
-riches qui pouvaient vraisemblablement les légitimer, ou les très pauvres
-qui n'en faisaient qu'un exemplaire unique et que personne n'aurait
-poursuivi avec des avocats. D'autre part le système était assez facile à
-faire appliquer parce que, comme je vous l'ai dit, il n'y avait qu'un très
-petit nombre d'endroits où il devait être appliqué : uniquement les
-imprimeries. Cela ne nécessitait donc pas, cela n'impliquait pas de lutte
-contre le public. On ne voyait pas la presque totalité de la population
-essayer de copier des livres, et être menacée d'arrestation pour ça.</p>
+avez ». Ainsi certaines personnes pauvres recopiaient des livres à la plume,
+mais pour la plupart les livres étaient fabriqués à la presse par des
+éditeurs. Le copyright en tant que système convenait bien à ce système
+technologique. D'une part c'était indolore pour les lecteurs parce que de
+toute façon ils ne faisaient plus de copies, sauf les gens très riches qui
+pouvaient vraisemblablement les légitimer, ou les très pauvres qui n'en
+faisaient qu'un exemplaire unique et que personne n'aurait poursuivi avec
+des avocats. D'autre part le système était assez facile à faire appliquer
+parce que, comme je vous l'ai dit, il n'y avait qu'un très petit nombre
+d'endroits où il devait être appliqué : uniquement les imprimeries. Cela ne
+nécessitait donc pas, cela n'impliquait pas de lutte contre le public. On ne
+voyait pas la presque totalité de la population essayer de copier des
+livres, et être menacée d'arrestation pour ça.</p>
 
 <p>Et de fait, non seulement cela ne limitait pas directement ce que pouvait
 faire le lecteur, mais cela ne lui causait pas trop de désagrément. Le livre
 coûtait un peu plus cher mais il ne coûtait pas le double, de sorte que la
 petite augmentation était indolore pour les lecteurs. Les actions limitées
 par le copyright étaient des actions qu'on ne pouvait pas faire en tant que
-lecteur ordinaire, et donc il ne posait pas problème. C'est pourquoi il n'y
-avait aucun besoin de dures sanctions pour convaincre les lecteurs de le
+lecteur ordinaire, et donc cela ne posait pas problème. C'est pourquoi il
+n'y avait aucun besoin de dures sanctions pour convaincre les lecteurs de le
 tolérer et d'obéir.</p>
 
-<p>Bien, le copyright était donc un règlement industriel. Il restreignait les
-éditeurs et les auteurs mais ne limitait pas le grand public. C'était comme
-faire payer un billet pour une traversée en bateau de l'Atlantique. Vous
-savez, il est facile de percevoir le prix du billet quand les gens prennent
-le bateau pour des semaines, voire des mois.</p>
+<p>Le copyright jouait donc le rôle d'un règlement industriel. Il 
restreignait
+les éditeurs et les auteurs mais ne limitait pas le grand public. C'était
+comme de faire payer un billet pour une traversée en bateau de
+l'Atlantique. Vous savez, il est facile de percevoir le prix du billet quand
+les gens prennent le bateau pour des semaines, voire des mois.</p>
 
 <p>Avec le temps, l'imprimerie est devenue plus efficace. Finalement, les gens
 pauvres n'ont plus été obligés de recopier les livres à la main et cette
-notion est à peu près tombée dans l'oubli. Je pense que c'est au XIXe 
siècle
+notion est à peu près tombée dans l'oubli. Je pense que c'est au XIXe 
siècle
 que l'imprimerie est devenue suffisamment bon marché pour que la plupart ait
 les moyens d'acheter des livres imprimés, aussi dans une certaine mesure
 l'idée que des gens pauvres ait pu copier les livres à la main est sortie de
 la mémoire collective. Je n'en ai entendu parler qu'il y a dix ans environ
 quand j'ai commencé à interroger les gens à ce sujet.</p>
 
-<p>En Angleterre, à l'origine, le copyright, pour une part, a été voulu 
comme
+<p>En Angleterre à l'origine, le copyright, pour une part, a été voulu comme
 une mesure de censure : les gens qui voulaient publier des livres devaient
 obtenir l'autorisation du gouvernement. Mais les idées ont commencé à
 changer et c'est une tout autre notion qui a été explicitement exprimée dans
 la constitution des États-Unis. Quand la constitution américaine a été
 écrite, on a proposé que les auteurs aient droit à un monopole sur la copie
 de leurs livres. Cette idée a été rejetée. À la place, une idée 
différente
-de la philosophie du copyright a été mise dans la constitution. : l'idée 
que
-le système du copyright pouvait être... bon, l'idée que les gens 
possédaient
-un droit naturel à copier, mais que le copyright en tant que frein
-artificiel à la copie pouvait être autorisé dans l'intention de favoriser le
-progrès.</p>
+de la philosophie du copyright a été mise dans la constitution : l'idée que
+le système du copyright pouvait être... l'idée que les gens possédaient un
+droit naturel à copier, mais que le copyright en tant que frein artificiel à
+la copie pouvait être autorisé dans l'intention de favoriser le progrès.</p>
 
-<p>Donc le système de copyright aurait été le même d'une façon ou d'une 
autre,
-mais on avait là un exposé de l'objectif censé le justifier. Il est
+<p>D'une manière ou d'une autre le système de copyright aurait été à peu 
près
+le même, mais on avait là un exposé de l'objectif censé le justifier. Il 
est
 explicitement défini comme un moyen de favoriser le progrès et non un droit
-que posséderaient ses détenteurs. Ainsi le système est censé modifier le
-comportement des détenteurs de copyright pour en faire bénéficier le
-public. L'avantage consiste à écrire et publier plus de livres, ceci dans
-l'intention de contribuer au progrès de la civilisation, à la propagation
-des idées. C'est en tant que moyen à cet effet que le copyright existe. Il
-peut aussi être considéré comme un marché entre le public et les auteurs, 
à
-savoir que le public renonce à son droit naturel de faire des copies, en
-échange du progrès qu'apporte indirectement le fait d'encourager un plus
-grand nombre de gens à écrire.</p>
+que posséderaient ses titulaires. Ce système est censé modifier le
+comportement des titulaires de copyrights à l'avantage du public, avantage
+qui se concrétise par l'écriture et la publication de plus de livres. La
+finalité du système est de promouvoir le progrès de la civilisation, la
+propagation des idées, et c'est en tant que moyen à cet effet que le
+copyright existe. Il peut aussi être considéré comme un marché entre le
+public et les auteurs, à savoir que le public renonce à son droit naturel de
+faire des copies, en échange du progrès qu'apporte indirectement le fait
+d'encourager un plus grand nombre de gens à écrire.</p>
 
 <p>Cela dit, il peut sembler bizarre de demander : « Quel est le but du
 copyright ? » Mais connaître le but d'une activité est une chose 
essentielle
@@ -199,15 +197,15 @@
 en particulier, ont essayé de la dénaturer et de la balayer sous le
 tapis. Il y a eu des décennies de campagne pour tenter de répandre l'idée
 qui a été rejetée dans la constitution des États-Unis, l'idée que le
-copyright a été conçu comme un droit accordé à ses détenteurs. Et vous
+copyright a été conçu comme un droit accordé à ses titulaires. Et vous
 pouvez la retrouver dans presque tout ce qu'il disent à ce sujet commençant
-et se terminant par le mot « pirate » - mot utilisé pour donner 
l'impression
+et se terminant par le mot « pirate » – mot utilisé pour donner 
l'impression
 que faire une copie non autorisée est l'équivalent moral d'une attaque de
 bateau, et du kidnapping et du meurtre des personnes à bord.</p>
 
-<p>Aussi, si vous regardez les déclarations qui sont faites par les éditeurs
-vous trouverez un bon nombre de postulats de ce genre que vous devez mettre
-en lumière et commencer à interroger.</p>
+<p>Si vous regardez les déclarations qui sont faites par les éditeurs vous
+trouverez un bon nombre de postulats de ce genre que vous devez mettre en
+lumière et commencer à interroger.</p>
 
 <h3>Récents événements et problèmes</h3>
 <p><em>[il s'éclaire]</em></p>
@@ -219,21 +217,21 @@
 magnétophones sont apparues sur le marché ; plus récemment, quand les
 réseaux informatiques sont devenus opérationnels, la situation a changé de
 manière drastique. Nous sommes aujourd'hui dans une situation technologique
-plus proche de l'Antiquité, où quiconque pouvait lire quelque chose pouvait
-aussi en faire une copie, dont la qualité n'avait rien à envier à celles de
-n'importe qui d'autre.</p>
+plus proche de celle de l'Antiquité, où quiconque pouvait lire quelque chose
+pouvait aussi en faire une copie, dont la qualité n'avait rien à envier à
+celles de n'importe qui d'autre,</p>
 
 <p><em>[murmures dans l'assistance]</em></p>
 
-<p>Une situation maintenant où, à nouveau, les lecteurs ordinaires peuvent
-faire des copies eux-mêmes. Il n'est plus nécessaire de passer par une
-production de masse centralisée comme avec l'imprimerie. Ce changement
-technologique modifie la situation dans laquelle le droit du copyright
-s'exerce. La transaction se basait sur l'idée que le public cédait son droit
-de faire des copies contre un avantage. Bon, une affaire peut être bonne ou
-mauvaise, cela dépend de la valeur de ce à quoi on renonce et de la valeur
-de ce qu'on obtient. À l'âge de l'imprimerie, le public a cédé une liberté
-dont il ne pouvait pas faire usage.</p>
+<p>une situation où, à nouveau, les lecteurs ordinaires peuvent faire des
+copies eux-mêmes. Il n'est plus nécessaire de passer par une production de
+masse centralisée comme avec l'imprimerie. Ce changement technologique
+modifie la situation dans laquelle le droit du copyright s'exerce. La
+transaction se basait sur l'idée que le public cédait son droit de faire des
+copies contre un avantage. Bon, une affaire peut être bonne ou mauvaise,
+cela dépend de la valeur de ce à quoi on renonce et de la valeur de ce qu'on
+obtient. À l'âge de l'imprimerie, le public a cédé une liberté dont il ne
+pouvait pas faire usage.</p>
 
 <p>C'est comme trouver un moyen de vendre de la merde : qu'avez-vous à 
perdre ?
 Vous l'avez à disposition de toute manière. Si vous trouvez le moyen de la
@@ -242,11 +240,11 @@
 <p><em>[rires tièdes]</em></p>
 
 <p>C'est comme accepter de l'argent en retour de votre promesse de ne pas
-voyager vers une autre étoile. Vous n'allez pas le faire de toute façon.</p>
+voyager vers une autre étoile. Vous n'allez pas le faire de toute façon,</p>
 
 <p><em>[rires abondants]</em></p>
 
-<p>Du moins pas de votre vivant. Donc si quelqu'un vous paie pour que vous
+<p>du moins pas de votre vivant. Donc si quelqu'un vous paie pour que vous
 promettiez de ne pas voyager vers une autre étoile, vous pouvez très bien
 faire affaire. Mais si je vous offrais un astronef, vous pourriez ne plus
 penser que c'était une bonne affaire. Lorsque vous découvrez un usage à la
@@ -254,15 +252,15 @@
 remettre en question l'opportunité des anciennes transactions dont vous
 tiriez avantage. Typiquement dans une telle situation vous décidez : « Je 
ne
 vais plus tout vendre de ce que j'ai. Je vais en garder une partie et m'en
-servir. » Aussi, si vous aviez l'habitude de troquer une liberté dont vous
-ne pouviez rien faire, mais qu'à présent vous pouvez l'exercer, vous voudrez
-sans doute commencer à vous réserver au moins le droit de l'exercer
+servir. » Si vous aviez l'habitude de troquer une liberté dont vous ne
+pouviez rien faire, mais qu'à présent vous pouvez l'exercer, vous aurez sans
+doute envie de vous réserver au moins le droit de l'exercer
 partiellement. Vous pourriez encore négocier une partie de cette liberté :
 il y a de nombreuses alternatives, différentes transactions qui échangent
 une partie de la liberté tout en la maintenant sur d'autres plans. Ainsi, ce
 que vous voulez faire précisément exige une réflexion, mais dans tous les
 cas vous voudrez remettre en question l'ancienne transaction, et
-probablement vendre moins que ce vous vendiez auparavant.</p>
+probablement vendre une quantité moindre de ce vous vendiez auparavant.</p>
 
 <p>Or les éditeurs essayent de faire exactement l'opposé. Au moment même où
 l'intérêt du public est de se réserver une partie de liberté afin de
@@ -272,12 +270,12 @@
 utilisations et pas d'autres, mais ces derniers temps les éditeurs ont fait
 pression pour l'étendre de plus en plus loin, pour finir dernièrement avec
 des choses comme la loi sur le copyright du millénaire numérique
-<em>[Digital Millennium Copyright Act]</em> aux États-Unis. Cette loi, ils
-essayent aussi de la transformer en traité à travers l'Organisation mondiale
-de la propriété intellectuelle (OMPI), une organisation représentant
-essentiellement les détenteurs de copyrights et de brevets, qui travaille à
-augmenter leur pouvoir en prétendant le faire au nom de l'humanité plutôt
-qu'au nom de ces sociétés particulières.</p>
+<cite>[Digital Millennium Copyright Act]</cite> aux États-Unis. Cette loi,
+ils essayent aussi de la transformer en traité à travers l'Organisation
+mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), une organisation
+représentant essentiellement les détenteurs de copyrights et de brevets, qui
+travaille à augmenter leur pouvoir en prétendant le faire au nom de
+l'humanité plutôt qu'au nom de ces sociétés particulières.</p>
 
 <p>Maintenant, qu'est-ce qui arrive lorsque le copyright commence à limiter 
des
 activités que les lecteurs ordinaires peuvent faire ? Eh bien, d'une part ce
@@ -287,52 +285,52 @@
 de faire des choses qui sont naturelles dans leur vie, ils refusent
 d'obéir. Ce qui signifie qu'il n'est plus aussi facile d'imposer le
 copyright, et c'est pourquoi vous voyez des punitions de plus en plus dures
-être adoptées par des gouvernements qui fondamentalement servent les
+être adoptées par des gouvernements qui, essentiellement, servent les
 éditeurs plutôt que le public.</p>
 
-<p>En outre, on doit de demander en quoi un système de copyright est encore
-bénéfique. En fait, ce que nous avons payé a maintenant de la valeur pour
-nous. Aussi désormais la transaction est-elle une mauvaise affaire. Et tout
-ce qui rendait le copyright facilement compatible avec la technologie de
-l'imprimerie le rend difficilement compatible avec les technologies
-numériques. C'est comme si, au lieu de faire payer pour traverser
-l'Atlantique en bateau, on faisait payer pour traverser la rue. Et c'est
-très embêtant, parce que les gens traversent sur toute la longueur de la
-rue, et les faire payer c'est plutôt galère.</p>
+<p>On doit aussi se demander en quoi un système de copyright est encore
+bénéfique. En gros, ce que nous avons donné en paiement a maintenant de la
+valeur pour nous ; peut-être que la transaction est devenue une mauvaise
+affaire. Tout ce qui rendait le copyright facilement compatible avec la
+technologie de l'imprimerie le rend difficilement compatible avec les
+technologies numériques. C'est comme si, au lieu de faire payer pour
+traverser l'Atlantique en bateau, on faisait payer pour traverser la rue. Et
+c'est très embêtant, parce que les gens traversent sur toute la longueur de
+la rue, et les faire payer c'est plutôt galère.</p>
 
 <h3>Nouveaux types de copyright</h3>
 
-<p>Maintenant quels sont les changements que nous pourrions apporter à la loi
-sur le copyright pour l'adapter à la situation dans laquelle le public se
-trouve ? Un changement radical pourrait être de la supprimer, mais ce n'est
-pas le seul choix possible. Il y a diverses situations dans lesquelles nous
-pourrions réduire la puissance du copyright sans le supprimer totalement,
-parce qu'il y a plusieurs actions différentes qui peuvent être menées avec
-un copyright et il y a diverses situations dans lesquelles on peut les
-mener ; chacune d'entre elles est un sujet indépendant. Le copyright doit-il
-les couvrir ou non ? En outre, il y a la question de savoir pour combien de
-temps. Le copyright était à l'époque beaucoup plus court dans sa période ou
-sa durée, et il a été prolongé à plusieurs reprises au cours des cinquante
-dernières années. Il apparaît maintenant que les détenteurs de copyright 
ont
-en fait pour projet de continuer à l'étendre jusqu'à ce qu'il n'expire plus
-jamais. La constitution des États-Unis dit que « le copyright doit exister
-pour un temps limité » mais les éditeurs ont trouvé une manière de la
-contourner : tous les vingt ans ils le prolongent de vingt ans, et de cette
-façon aucun copyright n'expirera plus jamais. Dans mille ans, le copyright
-pourrait durer 1200 années, en fait juste assez pour que le copyright sur
-Mickey ne puisse pas expirer.</p>
+<p>Voyons maintenant quels sont les changements que nous pourrions apporter à
+la loi sur le copyright pour l'adapter à la situation dans laquelle se
+trouve le public. Un changement radical pourrait être de la supprimer, mais
+ce n'est pas le seul choix possible. Il y a diverses situations dans
+lesquelles nous pourrions réduire la puissance du copyright sans le
+supprimer totalement, parce qu'il y a plusieurs actions différentes qu'on
+peut faire avec un copyright et il y a diverses situations dans lesquelles
+on peut les faire ; chacune d'entre elles est un sujet indépendant. Le
+copyright doit-il les couvrir ou non ? En outre, il y a la question de
+savoir pour combien de temps. Le copyright était à l'époque beaucoup plus
+court dans sa période ou sa durée, et il a été prolongé à plusieurs 
reprises
+au cours des cinquante dernières années. Il apparaît maintenant que les
+détenteurs de copyright ont en fait pour projet de continuer à l'étendre
+jusqu'à ce qu'il n'expire plus jamais. La constitution des États-Unis dit
+que « le copyright doit exister pour un temps limité » mais les éditeurs 
ont
+trouvé une manière de la contourner : tous les vingt ans ils le prolongent
+de vingt ans, et de cette façon aucun copyright n'expirera plus jamais. Dans
+mille ans, le copyright pourrait durer 1200 années, en fait juste assez pour
+que le copyright sur Mickey ne puisse pas expirer.</p>
 
 <p>Parce que c'est la raison pour laquelle, à en croire les gens, le Congrès
 américain a passé une loi pour prolonger le copyright de vingt ans. Disney
-les a payés, et a payé le Président aussi, avec des fonds de campagne
+les a payés, et a payé le Président aussi – avec des fonds de campagne
 évidemment, pour rendre ça légal. Voyez-vous, s'ils avaient juste payé en
 liquide, cela aurait été une infraction, mais contribuer indirectement aux
 campagnes est légal et c'est ce qu'ils font : acheter les
-législateurs. Ainsi ils ont adopté la loi « Sunny Bono » sur le
+législateurs. C'est ainsi qu'ils ont adopté la loi « Sunny Bono » sur le
 copyright. Maintenant ce qui est intéressant, c'est que Sunny Bono était
 membre du Congrès et membre de l'Église de scientologie, qui utilise le
-copyright pour éliminer les informations sur ses activités. Ainsi, ils ont
-leur petit chouchou au Congrès et ont fait une pression énorme pour
+copyright pour supprimer l'information concernant ses activités. Ainsi, ils
+ont leur petit chouchou au Congrès et ont fait une pression énorme pour
 accroître les pouvoirs du copyright.</p>
 
 <p>Quoi qu'il en soit, nous avons eu la chance que Sunny Bono décède, mais en
@@ -351,7 +349,7 @@
 commerciale ou non commerciale. Vous savez, vous pouvez imaginer une
 entreprise qui distribue des exemplaires à son personnel ou alors vous
 pouvez imaginer une école, ou quelque organisation privée non commerciale
-qui le fasse - différentes situations que nous n'avons pas à traiter toutes
+qui le fasse – différentes situations que nous n'avons pas à traiter 
toutes
 de la même manière. Aussi la façon dont nous pourrions récupérer 
le&hellip;
 En général, pourtant, les activités qui sont les plus privées sont les plus
 importantes pour notre liberté et notre façon de vivre, tandis que les plus
@@ -361,35 +359,35 @@
 part substantielle de l'activité reste couverte et fournisse toujours un
 revenu aux auteurs, tandis que celle qui relève le plus directement de la
 vie privée des gens redevient libre. C'est ce genre de chose que je propose
-de faire avec le copyright pour les romans, les biographies, les mémoires,
-les essais, etc. Qu'au strict minimum, les gens aient toujours le droit de
-partager une copie avec un ami. C'est quand les gouvernements doivent
-empêcher ce genre d'activités qu'ils doivent s'introduire dans la vie privée
-des gens et user de punitions sévères. La seule façon d'empêcher les gens 
de
-partager dans leur vie privée c'est avec un état policier, mais les
-activités commerciales et publiques peuvent être réglementées de façon
-beaucoup plus facile et indolore.</p>
+de faire lorsque le copyright s'applique à des romans, des biographies, des
+mémoires, des essais, etc. Qu'au strict minimum, les gens aient toujours le
+droit de partager une copie avec un ami. C'est quand les gouvernements
+doivent empêcher ce genre d'activités qu'ils sont obligés de s'introduire
+dans la vie privée des gens et user de punitions sévères. La seule façon
+d'empêcher les gens de partager dans leur vie privée c'est avec un état
+policier, mais les activités commerciales et publiques peuvent être
+réglementées de façon beaucoup plus facile et indolore.</p>
 
 <p>Maintenant, l'endroit où nous devons tracer ces limites dépend, je crois, 
du
 type d'œuvre. Différentes œuvres répondent à différents besoins pour 
leurs
 utilisateurs. Jusqu'à présent, nous avons eu un système de copyright qui
 traitait presque tout de la même manière excepté la musique : il y a
-beaucoup d'exceptions juridiques pour la musique, mais il n'y a aucune
-raison de placer la simplicité au-dessus des conséquences pratiques. Nous
-pouvons traiter les œuvres de différents types de manière différente. Je
-propose une classification générale en trois types : les œuvres
-fonctionnelles, les œuvres qui expriment une opinion personnelle et les
-œuvres fondamentalement esthétiques.</p>
+beaucoup d'exceptions légales pour la musique, mais il n'y a aucune raison
+de placer la simplicité au-dessus des conséquences pratiques. Nous pouvons
+traiter les œuvres de différents types de manière différente. Je propose 
une
+classification générale en trois types : les œuvres fonctionnelles, les
+œuvres qui expriment une opinion personnelle et les œuvres essentiellement
+esthétiques.</p>
 
 <p>Les œuvres fonctionnelles comprennent : les logiciels, les recettes, les
 manuels, les dictionnaires et autres ouvrages de référence, tout ce que vous
 utilisez pour faire votre travail. Pour les œuvres fonctionnelles, je pense
 que les gens ont besoin d'une liberté très étendue, y compris la liberté de
 publier des versions modifiées. Aussi tout ce que je dirai demain à propos
-des logiciels s'applique de façon identique aux autres sortes d'œuvres
-fonctionnelles. Ainsi, ce critère de la liberté&hellip; parce qu'il est
-nécessaire d'avoir la liberté de publier une version modifiée. Cela signifie
-que nous devons nous débarrasser presque totalement du copyright. Mais le
+des logiciels s'applique de la même façon aux autres sortes d'œuvres
+fonctionnelles. Ce critère de la liberté – parce qu'il est nécessaire
+d'avoir la liberté de publier une version modifiée – ce critère signifie 
que
+nous devons nous débarrasser presque totalement du copyright. Mais le
 mouvement du logiciel libre est en train de prouver que le progrès que veut
 la société, la soi-disant justification du copyright, peut se produire d'une
 autre manière. Nous n'avons pas à renoncer à ces importantes libertés pour
@@ -403,42 +401,41 @@
 href="#TransNote2"><sup>2</sup></a> je ne peux pas dire que j'en sois sûr,
 mais ce que nous avons prouvé, c'est que nous avons une chance. Ce n'est pas
 une idée ridicule ; elle ne doit pas être écartée. Le public ne doit pas
-supposer que la seule façon d'obtenir le progrès est d'avoir le
+partir du principe que la seule façon d'obtenir le progrès est d'avoir le
 copyright. Mais même pour ce type d'œuvres il peut y avoir certains systèmes
 intermédiaires de copyright qui donnent aux gens la liberté de publier des
-versions modifiées. Regardez par exemple, la <em>GNU Free Documentation
-License</em> (licence de documentation libre GNU) utilisée pour rendre un
+versions modifiées. Regardez par exemple, la <cite>GNU Free Documentation
+License</cite> (licence de documentation libre GNU) utilisée pour rendre un
 livre libre. Elle permet à n'importe qui de faire une version modifiée et
 d'en vendre des copies, mais elle exige de donner crédit aux auteurs et
 éditeurs d'origine d'une façon qui leur donne un avantage commercial, et
 ainsi je crois, rende possible la publication commerciale de manuels
-libres. Et ça fonctionne, les gens commencent tout juste à l'essayer
-commercialement. La <em>Free Software Foundation</em> a vendu un bon nombre
-d'exemplaires de divers livres libres pendant presque quinze ans maintenant,
-et cela a été un succès pour nous. À l'heure actuelle, cependant, les
-éditeurs commerciaux commencent tout juste à essayer cette approche
-particulière, mais je crois que même pour les œuvres fonctionnelles où la
-liberté de publier des œuvres modifiées est essentielle, une sorte de
-copyright intermédiaire peut être négocié, qui laisse à chacun cette
-liberté.</p>
+libres. Et ça fonctionne, les gens se mettent à l'appliquer au commerce. La
+<cite>Free Software Foundation</cite> a vendu un bon nombre d'exemplaires de
+divers livres libres pendant presque quinze ans maintenant ; pour nous, cela
+a été un succès, bien que les éditeurs commerciaux commencent à peine à
+essayer cette approche particulière. Mais je crois que même pour les œuvres
+fonctionnelles où la liberté de publier des œuvres modifiées est
+essentielle, un genre de copyright intermédiaire peut être négocié, qui
+laisse à chacun cette liberté.</p>
 
 <p>Pour les œuvres des autres types, les questions d'éthique s'appliquent
-différemment, parce que ces œuvres sont utilisés différemment. La seconde
+différemment, parce que ces œuvres sont utilisées différemment. La seconde
 catégorie est celle des œuvres qui expriment la position de quelqu'un, ou
 ses points de vue, ou son expérience. Par exemple, essais, propositions
 commerciales, déclarations de point de vue juridique, mémoires, tout ce qui
-dit - dont le sujet est de dire - ce que vous pensez, ce que vous voulez ou
+dit – dont le sujet est de dire – ce que vous pensez, ce que vous voulez 
ou
 ce que vous aimez. Les revues littéraires, les revues gastronomiques sont
 aussi dans cette catégorie : elles expriment une opinion personnelle, un
 point de vue. Pour ce type d'œuvres, faire une version modifiée n'est pas
 utile. Aussi, je ne vois aucune raison que les gens aient la liberté de
 publier des versions modifiées de ces œuvres. Il est suffisant que les gens
-aient la liberté d'en faire une copie intégrale <em>[verbatim]</em>, et pour
-cette raison nous pouvons considérer l'idée que la liberté de distribuer des
-copies ne devrait s'appliquer que dans certaines situations. Par exemple, si
-c'était limité à la distribution non commerciale ce ne serait pas mal, je
-pense. La vie des citoyens ordinaires ne serait plus affectée, mais les
-éditeurs continueraient à être couverts par le copyright pour ça.</p>
+aient la liberté d'en faire une copie intégrale
+<cite>[verbatim]</cite>. C'est pourquoi nous pouvons envisager que la
+liberté de distribuer des copies ne s'applique que dans certaines
+situations. Par exemple, si c'était limité à la distribution non commerciale
+ce ne serait pas mal, je pense. La vie des citoyens ordinaires ne serait
+plus affectée, mais les éditeurs seraient toujours soumis au copyright.</p>
 
 <p><em>[il boit de l'eau]</em></p>
 
@@ -447,24 +444,25 @@
 ce serait acceptable que toute la redistribution publique de ces œuvres
 continue à être limitée par le copyright, mais l'expérience de Napster m'a
 convaincu que non : elle a montré que beaucoup, beaucoup de gens veulent
-redistribuer publiquement - redistribuer publiquement mais pas
-commercialement - et que c'est très utile. Et si c'est si utile, c'est une
+redistribuer publiquement – redistribuer publiquement mais pas
+commercialement – et que c'est très utile. Et si c'est si utile, c'est une
 erreur d'empêcher les gens de le faire. Mais il serait encore acceptable je
 pense, de limiter la redistribution commerciale de ces œuvres, parce que ce
 serait juste une réglementation industrielle et ça ne bloquerait pas les
-activités utiles que les gens doivent faire avec ces œuvres.</p>
+activités utiles que les gens devraient avoir la possibilité de faire avec
+ces œuvres.</p>
 
 <p>Ah oui, les articles scientifiques&hellip; ou les articles érudits en
 général, tombent également dans cette catégorie parce que la publication de
-versions modifiées n'est pas une bonne chose à faire : cela revient à
-falsifier le document ; ils devraient donc être distribués uniquement dans
-leur intégralité. Donc les articles scientifiques devraient être
-redistribuables librement par n'importe qui parce que nous devrions
-encourager leur redistribution ; j'espère que vous n'accepterez jamais de
-publier un article scientifique d'une façon qui limiterait sa redistribution
-intégrale sur le net. Dites à la revue que vous ne ferez pas cela.</p>
+versions modifiées n'est pas une bonne chose : cela revient à falsifier le
+document ; ils devraient donc être distribués uniquement dans leur
+intégralité. Les articles scientifiques devraient être redistribuables
+librement par n'importe qui, parce que nous devrions encourager leur
+redistribution ; j'espère que vous n'accepterez jamais de publier un article
+scientifique d'une façon qui limiterait sa redistribution intégrale sur le
+net. Dites à la revue que vous refusez de faire cela.</p>
 
-<p>Parce que les revues scientifiques sont devenues un obstacle à la diffusion
+<p>Les revues scientifiques sont en effet devenues un obstacle à la diffusion
 des résultats scientifiques. Elles en étaient un mécanisme nécessaire,
 maintenant elles ne sont rien d'autre qu'une entrave. Et ces revues qui
 limitent l'accès et limitent la redistribution <em>doivent être
@@ -474,8 +472,8 @@
 
 <p>Voyons maintenant la troisième catégorie d'œuvres, qui est celle des 
œuvres
 esthétiques, dont l'utilisation principale est d'être appréciée : romans,
-pièces de théâtre, poésies, dessins dans de nombreux cas, ainsi que la plus
-grande partie de la musique. Elles sont typiquement faites pour être
+pièces de théâtre, poésies, dessins très souvent, ainsi que la plus grande
+partie de la musique. Elles sont typiquement faites pour être
 appréciées. Elles ne sont pas fonctionnelles ; les gens n'ont pas besoin de
 les modifier ni de les améliorer, comme c'est le cas avec les œuvres
 fonctionnelles. Aussi c'est une question difficile : est-ce essentiel que
@@ -493,16 +491,16 @@
 processus folklorique qui prouve qu'une série de personnes modifiant un
 travail de façon séquentielle, ou peut-être même en parallèle et en
 comparant alors les versions, peut produire quelque chose d'extrêmement
-riche. Non seulement de belles chansons et de courtes poésies ont été
-produites de cette façon, mais même de longues épopées. Il y eut un temps,
-avant que la mystique de l'artiste créateur - figure semi-divine - ait tant
-de pouvoir, où même de grands écrivains ont retravaillé des histoires qui
+riche. De cette manière ont été produites non seulement de belles chansons
+et de courtes poésies, mais même de longues épopées. Il fut un temps, avant
+que la mystique de l'artiste créateur – figure semi-divine – ait tant de
+pouvoir, où même de grands écrivains ont retravaillé des histoires qui
 avaient été écrites par d'autres. Certaines pièces de Shakespeare nouent 
des
 intrigues tirées d'autres pièces écrites souvent quelques décennies
 auparavant. Si les lois contemporaines sur le copyright avaient été
 effectives, ils auraient appelé Shakespeare « pirate » pour avoir écrit
-ainsi une partie de son œuvre immense, et naturellement vous auriez entendu
-les autres auteurs :</p>
+ainsi une partie de son œuvre magnifique, et naturellement vous auriez
+entendu les autres auteurs :</p>
 
 <p><em>[accent anglais]</em></p>
 
@@ -515,21 +513,20 @@
 termes. Bien. Je ne suis pas sûr de ce que nous pourrions faire à propos de
 la publication de versions modifiées des œuvres esthétiques. Une des
 possibilités est de faire comme dans la musique, où n'importe qui peut
-réarranger et jouer un morceau. Ils peuvent avoir à payer pour ça, mais ils
-n'ont pas à demander la permission de l'exécuter. Peut-être que pour la
-publication commerciale de ces œuvres, modifiées ou non, s'ils font de
-l'argent avec, ils pourraient devoir payer une certaine somme. C'est une
+réarranger et jouer un morceau. On peut avoir à payer pour ça, mais on n'a
+pas à demander la permission de l'exécuter. Peut-être que pour la
+publication commerciale de ces œuvres, modifiées ou non, si on gagne de
+l'argent avec, on pourrait devoir payer une certaine somme. C'est une
 possibilité. C'est une question difficile de savoir quoi faire au sujet de
 la publication de versions modifiées de ces œuvres esthétiques, et je n'ai
 pas de réponse dont je sois entièrement satisfait.</p>
 
-<p><strong>Membre de l'audience (MA1)</strong> : question inaudible.</p>
+<p><strong>Membre de l'assistance n° 1 (MA1)</strong> : question 
inaudible.</p>
 
 <p><strong>RMS</strong> : Permettez-moi de répéter la question parce qu'il 
l'a
 dite tellement vite que vous ne pouviez sûrement pas la comprendre. Il a dit
-« Dans quel type de catégorie rentrent les jeux d'ordinateur ? » Bien, je
-dirais que le moteur de jeu est fonctionnel et que le scénario est
-esthétique.</p>
+« Dans quel catégorie rentrent les jeux d'ordinateur ? » Bien, je dirais 
que
+le moteur de jeu est fonctionnel et que le scénario est esthétique.</p>
 
 <p><strong>MA1</strong> : Et les graphismes ?</p>
 
@@ -543,14 +540,14 @@
 
 <h3>Copyright : les solutions possibles</h3>
 
-<p>Maintenant, combien de temps le copyright devrait-il durer ? Eh bien de nos
-jours la tendance dans l'édition est, en ce qui concerne les livres, de
+<p>Voyons maintenant combien de temps le copyright devrait durer. Eh bien de
+nos jours la tendance dans l'édition est, en ce qui concerne les livres, de
 sortir du copyright de plus en plus vite. Aujourd'hui aux USA, la plupart
 des livres publiés sont épuisés en moins de trois ans. Ils ont été 
soldés et
 retirés de la vente. Ainsi il est clair qu'on n'a pas vraiment besoin que le
-copyright dure, disons, 95 ans ; c'est ridicule. En fait, il est clair qu'un
+copyright dure, disons, 95 ans ; c'est ridicule. En fait, il est clair qu'un
 copyright de dix ans serait suffisant pour que l'activité de l'édition
-tienne le coup. Mais dix ans à partir de la date de publication. On
+tienne le coup ; mais dix ans à partir de la date de publication. On
 comprendrait que puisse être accordée une période additionnelle avant la
 publication, ce qui amènerait au-delà des dix ans ; comme vous le voyez,
 aussi longtemps que le livre n'a pas été publié, son copyright ne limite pas
@@ -562,8 +559,8 @@
 étaient toutes des auteurs. Et l'un d'entre eux a dit : « Dix ans de
 copyright ? Mais c'est ridicule ! Tout ce qui dépasse cinq ans est
 intolérable. » C'était un auteur primé de science-fiction, qui se 
plaignait
-de la difficulté de « retrouving », de retirer - c'est drôle, des mots 
de
-français s'infiltrent dans mon anglais - de, de récupérer ses droits 
auprès
+de la difficulté de « retrouving », de retirer – c'est drôle, des 
mots de
+français s'infiltrent dans mon anglais – de, de récupérer ses droits 
auprès
 de l'éditeur qui avait laissé ses livres s'épuiser pour des raisons
 pratiques, mais qui traînait des pieds pour obéir au contrat stipulant que
 quand un livre est épuisé, les droits retournent à l'auteur.</p>
@@ -571,46 +568,46 @@
 <p>Les éditeurs traitent les auteurs de façon épouvantable, il faut le
 savoir. Ils exigent toujours plus de pouvoir au nom des auteurs ; ils
 emmènent avec eux un petit nombre d'auteurs à grand succès, très connus
-- qui ont tant de poids dans la négociation qu'ils peuvent obtenir des
-contrats très favorables - pour confirmer que ce pouvoir est vraiment dans
+– qui ont tant de poids dans la négociation qu'ils peuvent obtenir des
+contrats très favorables – pour confirmer que ce pouvoir est vraiment dans
 leur intérêt. En attendant, la plupart des auteurs qui ne sont pas 
célèbres,
 ne sont pas riches et n'ont pas de poids particulier, sont traités de façon
 épouvantable par l'industrie de l'édition, et c'est encore pire dans la
 musique. Je recommande à tous de lire l'article de Courtney Love ; il est
-dans le magazine <em>Salon</em>, c'est ça ?</p>
+dans le magazine <cite>Salon</cite>, c'est ça ?</p>
 
-<p><strong>MA2</strong> : (Membre de l'audience 2) Oui</p>
+<p><strong>MA2</strong> : (Membre de l'assistance n° 2) Oui</p>
 
 <p><strong>RMS</strong> : Elle commence en appelant les maisons de disque
-« pirates » pour la façon dont elles traitent les musiciens. En tout cas,
-nous pouvons raccourcir le copyright plus ou moins. Nous pourrions essayer
-diverses durées, nous pourrions essayer, nous pourrions découvrir
-empiriquement quelle durée de copyright est nécessaire pour garder une
-publication vigoureuse. Puisque la plupart des livres sont épuisés au bout
-de dix ans, il est clair à mon avis que dix ans devraient être
+« pirates » pour la façon dont elles traitent les musiciens. Quoi qu'il en
+soit, nous pouvons raccourcir le copyright plus ou moins. Nous pourrions
+essayer diverses durées, nous pourrions regarder, nous pourrions découvrir
+empiriquement quelle durée de copyright est nécessaire pour que la
+publication reste vigoureuse. Puisque la plupart des livres sont épuisés au
+bout de dix ans, il me semble évident que dix ans devraient être
 suffisant. Mais il n'en est pas nécessairement de même pour tous les types
 d'œuvres. Par exemple, peut-être que certains aspects du copyright sur les
 films pourraient durer plus longtemps, comme les droits de vendre tout cet
 attirail de produits utilisant les images et les personnages. Vous savez,
-c'est tellement grossièrement commercial qu'il importe peu que cela soit
+c'est tellement grossièrement commercial que cela ne fait rien si c'est
 limité à une seule société dans la plupart des cas. Pour les films
 eux-mêmes, il est peut-être légitime que le copyright dure vingt ans. En
 attendant, pour le logiciel, je pense qu'un copyright de trois ans serait
-suffisant. Vous voyez, si chaque version de programme conserve un copyright
-de trois ans après sa sortie, à moins que la société ne soit en très
-mauvaise posture, ils devraient avoir une nouvelle version avant que les
-trois ans ne soient écoulés. Et il y aura beaucoup de gens désireux de
-l'utiliser. Donc, si les anciennes versions devenaient automatiquement
-libres, ils continueraient quand même à faire des affaires avec la
-nouvelle. Cela dit, tel que je le vois, c'est un compromis, parce que c'est
-un système où tous les logiciels ne sont pas libres. Mais ce serait un
-compromis acceptable après tout, si nous devions attendre trois ans dans
-certains cas pour que les logiciels deviennent libres&hellip; bon, ce ne
-serait pas un désastre. Utiliser des logiciels vieux de trois ans n'est pas
-un désastre.</p>
+suffisant. Vous voyez, si chaque version d'un programme conserve un
+copyright pendant trois ans après sa sortie, à moins que la société ne soit
+en très mauvaise posture, elle devrait avoir une nouvelle version avant que
+les trois ans ne soient écoulés, et il devrait y avoir beaucoup de gens
+désireux de l'utiliser. Donc, si les anciennes versions devenaient
+automatiquement libres, elle continuerait quand même à faire des affaires
+avec la nouvelle. Cela dit, tel que je le vois, c'est un compromis, parce
+que c'est un système où tous les logiciels ne sont pas libres. Mais ce
+serait un compromis acceptable après tout, si nous devions attendre trois
+ans dans certains cas pour que les logiciels deviennent libres&hellip; Bon,
+ce ne serait pas un désastre. Utiliser des logiciels vieux de trois ans
+n'est pas un désastre.</p>
 
 <p><strong>MA3</strong> : Ne pensez-vous pas que c'est un système qui
-encouragerait la dégradation des fonctionnalités ?</p>
+encouragerait l'inflation de fonctionnalités inutiles ?</p>
 
 <p><strong>RMS</strong> : <em>[désinvolte]</em> Ah, c'est OK. C'est un effet
 secondaire mineur, comparé au fait que cela favorise la liberté. Chaque
@@ -633,13 +630,13 @@
 place. Ils pourraient également accueillir le code source et après trois
 ans, le publier. Et naturellement, si le code source ne correspondait pas à
 l'exécutable il y aurait fraude. En fait si cela correspond vraiment, on
-devrait pouvoir très facilement le vérifier dès que le travail est
+doit pouvoir très facilement le vérifier dès que le travail est
 publié. Ainsi, vous publiez le code source et quelqu'un par là-bas dit :
-« Très bien ; <code>./configure ; ./make</code> » et voit si cela 
produit
-les mêmes exécutables, et hue.</p>
+« Très bien ; <code>./configure</code> ; <code>make</code> » et voit si 
cela
+produit les mêmes exécutables, et hue.</p>
 
-<p>Aussi vous avez raison, éliminer le copyright ne rendrait pas le logiciel
-<em>free</em>.</p>
+<p>Mais vous avez raison, éliminer le copyright ne rendrait pas le logiciel
+<cite>free</cite>.</p>
 
 <p><strong>MA5</strong> : Heu&hellip;  « libre ».<a id="TransNote3-rev"
 href="#TransNote3"><sup>3</sup></a></p>
@@ -647,21 +644,21 @@
 <p><strong>RMS</strong> : Exact. C'est dans ce seul sens que j'emploie le
 terme. Cela n'aurait pas cet effet, parce que le code source pourrait ne pas
 être disponible, ou bien ils pourraient tenter d'user de contrats pour
-restreindre les utilisateurs. Ainsi, rendre le logiciel libre n'est pas
-aussi simple que de mettre fin au copyright sur le logiciel : c'est une
-situation plus complexe que ça. En fait, si le copyright sur le logiciel
-était simplement supprimé, nous ne pourrions plus utiliser le copyleft pour
-protéger le statut libre d'un programme. Entre-temps, les « privatifieurs 
»
-de logiciel <em>[software privateers]</em> pourraient utiliser d'autres
-méthodes - des contrats ou des dissimulations de la source - pour rendre le
-logiciel privateur.<a id="TransNote4-rev"
-href="#TransNote4"><sup>4</sup></a> Ainsi ça pourrait signifier qu'à la
-sortie d'un programme libre quelque bâtard avide pourrait en faire une
-version modifiée et n'en publier que les binaires, et obliger les gens à
-signer des accords de non-divulgation. Nous n'aurions plus les moyens de les
-arrêter. Donc, si nous voulions changer la loi pour que tout logiciel publié
-devienne libre, nous devrions le faire de façon encore plus complexe. Pas
-simplement en changeant le copyright sur le logiciel.</p>
+restreindre les utilisateurs. Libérer le logiciel n'est pas aussi simple que
+de mettre fin au copyright sur le logiciel : c'est une situation plus
+complexe que ça. En fait, si le copyright sur le logiciel était simplement
+supprimé, nous ne pourrions plus utiliser le copyleft pour protéger le
+statut libre d'un programme. Entre-temps, les « privatifieurs » de logiciel
+<cite>[software privateers]</cite> pourraient utiliser d'autres méthodes
+– des contrats ou des dissimulations de la source – pour rendre le 
logiciel
+privateur.<a id="TransNote4-rev" href="#TransNote4"><sup>4</sup></a> Ça
+pourrait signifier que, si nous publions un programme libre, quelque bâtard
+avide pourrait en faire une version modifiée et n'en publier que les
+binaires, puis obliger les gens à signer des accords de
+non-divulgation. Nous n'aurions plus les moyens de les arrêter. Donc, si
+nous voulions changer la loi pour que tout logiciel publié devienne libre,
+nous devrions le faire de façon encore plus complexe. Pas simplement en
+changeant le copyright sur le logiciel.</p>
 
 <p>Ainsi, globalement je recommande que nous examinions les divers types
 d'œuvres et leurs divers usages, et que nous cherchions un autre endroit où
@@ -678,13 +675,13 @@
 reproduction intégrale d'une œuvre soit autorisée et supposez que cette
 œuvre soit fournie avec un dispositif de ce style : lorsque vous êtes en
 train de jouer l'œuvre, ou de la lire, il y a une boîte de dialogue sur le
-côté qui dit : « cliquez ici pour envoyer un dollar à l'auteur ou au
-musicien, ou autre ». Je pense que dans les parties les plus riches du monde
+côté qui dit : « Cliquez ici pour envoyer un dollar à l'auteur ou au
+musicien, ou autre. » Je pense que dans les parties les plus riches du monde
 beaucoup de gens enverraient ce dollar parce que souvent les gens adorent
 les auteurs ou les musiciens qui ont créé ce qu'ils ont aimé lire ou
-écouter. Notez que la part de royalty qui leur revient actuellement est si
-faible que si vous payez vingt dollars, ils n'en obtiendront pas plus d'un
-de toute façon.</p>
+écouter. Notez que la part des royalties qui leur revient actuellement est
+si faible que si vous payez vingt dollars, ils n'en obtiendront pas plus
+d'un de toute façon.</p>
 
 <p>On aura ainsi un système bien plus efficace. Et le bonus, c'est que lorsque
 les gens redistribueront ces copies, ils aideront l'auteur en faisant ce qui
@@ -721,7 +718,7 @@
 philosophiquement difficile de décider de l'importance de chaque
 contribution, et toutes les manières simples d'essayer de la mesurer sont
 <em>à l'évidence</em> mauvaises dans certains cas. Il est clair qu'elles
-ferment les yeux sur une partie importante des faits. Aussi il est probable,
+ferment les yeux sur une partie importante des faits. Aussi est-il probable,
 je pense, que ce genre de solution n'est pas praticable lorsque tout le
 monde est libre de publier des versions modifiées. Mais pour les types
 d'œuvres où il n'est pas crucial d'avoir la liberté de publier des versions
@@ -729,15 +726,15 @@
 fois que nous aurons un système pratique de paiement sur Internet pour lui
 servir de base.</p>
 
-<p>En ce qui concerne les œuvres esthétiques. S'il y avait un système où 
ceux
-qui redistribuent commercialement - voire ceux qui publient une version
-modifiée - doivent négocier le partage des paiements avec le producteur de
+<p>En ce qui concerne les œuvres esthétiques, s'il y avait un système où 
ceux
+qui redistribuent commercialement – voire ceux qui publient une version
+modifiée – devaient négocier le partage des paiements avec le producteur 
de
 la version originale, alors ce genre d'arrangement pourrait être étendu
-aussi à ces œuvres, même si des versions modifiées sont autorisées. Il
+aussi à ces œuvres, même si des versions modifiées étaient autorisées. Il
 pourrait y avoir une certaine formule standard qui pourrait être renégociée
-dans certains cas. Ainsi je pense que ce genre de paiement volontaire serait
-même envisageable dans certains cas avec un système qui permette de publier
-des versions modifiées des œuvres esthétiques.</p>
+dans certains cas. Je pense que ce genre de paiement volontaire serait même
+envisageable dans certains cas avec un système qui permette de publier des
+versions modifiées des œuvres esthétiques.</p>
 
 <p>Il y a, je crois, des gens qui essayent d'installer un système de paiement
 volontaire de ce style. J'ai entendu parler de quelque chose comme « le
@@ -764,7 +761,7 @@
 d'obtenir des dons au fil des ans. Il y a dix ans, pendant six semaines par
 an peut-être, elle passaient la majeure partie du temps à demander aux gens
 « S'il vous plaît, envoyez-nous un peu d'argent, ne pensez-vous pas que nous
-sommes assez importants ? » et ainsi de suite 24 heures sur 24. Et
+sommes assez importants ? » et ainsi de suite 24 heures sur 24. Et
 maintenant beaucoup d'entre elles ont constaté qu'elles peuvent obtenir ces
 contributions en envoyant des courriels aux gens qui leur ont envoyé des
 dons auparavant ; elles n'ont pas à passer leur temps d'antenne à faire de
@@ -774,9 +771,9 @@
 but valable, mais nous devons chercher des façons d'y parvenir qui ne soient
 pas si dures et pas si restrictives pour l'utilisation des œuvres dont nous
 avons encouragé l'éclosion. Je crois que la technologie numérique nous
-fournit des solutions au problème, après avoir créer un contexte qui
-nécessite la solution de ce problème. C'est donc la fin de cette
-conférence. Y a-t-il des questions ?</p>
+fournit des solutions à ce problème, après avoir créer un contexte qui
+nécessite sa solution. C'est donc la fin de cette conférence. Y a-t-il des
+questions ?</p>
 
 <h3>Questions et discussion</h3>
 <p>Tout d'abord, à quelle heure est la prochaine conférence ? Quelle heure
@@ -799,16 +796,16 @@
 l'interaction des dispositifs de chiffrement avec les contenus sous
 copyright ?</p>
 
-<p><strong>RMS</strong> : Bon, le chiffrement est employé en tant que moyen
+<p><strong>RMS</strong> : Eh bien, le chiffrement est employé en tant que 
moyen
 pour contrôler le public. Les éditeurs essayent d'imposer divers systèmes de
 chiffrement au public afin de l'empêcher de copier. Ils appellent ces choses
 des méthodes technologiques, mais en fait elles s'appuient toutes sur des
-lois interdisant aux gens de les contourner, et sans ces lois aucune de ces
+lois interdisant aux gens de les contourner, car sans ces lois aucune de ces
 méthodes n'atteindrait son but. Ainsi elles sont toutes basées sur
 l'intervention directe du gouvernement pour que les gens arrêtent de
-copier. Je m'oppose à elles très fortement, et je n'accepterai pas ces
-supports d'enregistrement. Si en pratique les moyens de copier quelque chose
-ne sont pas à ma disposition, je ne l'achèterai pas. Et j'espère que vous ne
+copier. Je m'y oppose très fortement, et je n'accepterai pas ces supports
+d'enregistrement. Si en pratique les moyens de copier quelque chose ne sont
+pas à ma disposition, je ne l'achèterai pas. Et j'espère que vous ne
 l'achèterez pas non plus.</p>
 
 <p><strong>MA8</strong> : En France nous avons une loi qui dit que même si le
@@ -820,34 +817,33 @@
 <p><strong>MA8</strong> : Très souvent vous signez un accord qui est 
illégal en
 France&hellip; le contrat que vous êtes censé signer avec une 
souris&hellip;</p>
 
-<p><strong>RMS</strong> : Bien, peut-être qu'ils ne le sont pas.</p>
+<p><strong>RMS</strong> : Eh bien, peut-être qu'il ne l'est pas.</p>
 
 <p><strong>MA8</strong> : Comment pouvons-nous le contester ?</p>
 
-<p><strong>RMS</strong> : <em>[avec emphase]</em> Bien, vous allez les
-contester ? Ça coûte de l'argent, il faut se donner du mal ; et pas
-seulement ça, comment allez-vous faire ? Bon, vous pourriez toujours aller
-au tribunal et dire « ils n'ont aucun droit de demander aux gens de signer
-ce contrat parce que c'est un contrat invalide », mais ça pourrait être
-difficile si le distributeur est aux USA. La loi française disant ce qu'est
-un contrat valable ne pourrait pas servir à les arrêter aux USA. D'autre
-part vous pourriez également dire : « J'ai signé ce contrat mais il n'est
-pas valable en France, aussi je désobéis publiquement et je les défie de me
-poursuivre. » Ceci, vous pourriez envisager de le faire. Si vous aviez
-raison et que ces lois ne soient pas valables en France alors l'affaire
-serait rejetée. Je ne sais pas. Peut-être que c'est une bonne idée. Je ne
-sais pas quels en seraient les effets politiques. Je sais qu'il y a juste
-deux ans une loi a été votée en Europe pour interdire un certain type de
-copie privée pour la musique ; les maisons de disque ont tanné quelques
-musiciens célèbres très populaires pour qu'ils fassent pression en faveur de
-cette loi, et ils l'ont obtenue. Aussi, il est clair qu'ils ont beaucoup
-d'influence ici aussi, et il est possible qu'ils en obtiennent davantage,
-qu'ils fassent simplement voter une autre loi pour changer ça. Nous devons
-penser à une stratégie politique pour construire un électorat qui puisse
-s'opposer à de tels changements. Et les actions que nous menons devraient
-être conçues pour y arriver. Cela dit, je n'ai pas d'avis autorisé sur la
-manière d'y parvenir en Europe, mais c'est ce à quoi les gens devraient
-réfléchir.</p>
+<p><strong>RMS</strong> : <em>[avec emphase]</em> Vous allez le contester ? 
Ça
+coûte de l'argent, il faut se donner du mal ; et pas seulement ça, comment
+allez-vous faire ? Bon, vous pourriez toujours aller au tribunal et dire :
+« Ils n'ont aucun droit de demander aux gens de signer ce contrat parce que
+qu'il n'est pas valide. » Mais ça pourrait être difficile si le 
distributeur
+est aux USA ; la loi française disant ce qu'est un contrat valide ne
+pourrait pas servir à les arrêter aux USA. D'autre part vous pourriez
+également dire : « J'ai signé ce contrat mais il n'est pas valable en
+France, aussi je désobéis publiquement et je les défie de me poursuivre. »
+Ceci, vous pourriez envisager de le faire. Si vous aviez raison et que ces
+lois ne soient pas valables en France alors l'affaire serait rejetée. Je ne
+sais pas. Peut-être que c'est une bonne idée. Je ne sais pas quels en
+seraient les effets politiques. Je sais qu'il y a juste deux ans une loi a
+été votée en Europe pour interdire un certain type de copie privée pour la
+musique ; les maisons de disque ont tanné quelques musiciens célèbres très
+populaires pour qu'ils fassent pression en faveur de cette loi, et ils l'ont
+obtenue. Aussi, il est clair qu'ils ont beaucoup d'influence là aussi, et il
+est possible qu'ils en obtiennent davantage, qu'ils fassent simplement voter
+une autre loi pour changer ça. Nous devons penser à une stratégie politique
+pour construire un électorat qui puisse s'opposer à de tels changements. Et
+les actions que nous menons devraient être conçues pour y arriver. Cela dit,
+je n'ai pas d'avis autorisé sur la manière d'y parvenir en Europe, mais
+c'est ce à quoi les gens devraient réfléchir.</p>
 
 <p><strong>MA6</strong> : Que dites-vous de la protection de la correspondance
 privée ?</p>
@@ -866,29 +862,29 @@
 
 <p><strong>RMS</strong> : Eh bien, vous ne pouvez pas le forcer à en garder 
le
 contenu secret et, je n'en suis pas vraiment sûr, je veux dire qu'à mon avis
-il y a de l'injustice là dedans. Si par exemple vous envoyez une lettre à
+il y a de l'injustice là-dedans. Si par exemple vous envoyez une lettre à
 quelqu'un menaçant de le poursuivre en justice, et qu'ensuite vous lui dites
-« tu ne peux dire à personne que c'est moi qui ai fait ça parce que ma
+« Tu ne peux dire à personne que c'est moi qui ai fait ça parce que ma
 menace est sous copyright », ce serait assez détestable, et je ne suis pas
 sûr que cela tienne devant un tribunal.</p>
 
 <p><strong>MA6</strong> : Bon, il y a des circonstances où je veux 
correspondre
-avec des gens et garder ma réponse (et la leur), entièrement privée.</p>
+avec des gens et garder ma réponse, et la leur, entièrement privées.</p>
 
-<p><strong>RMS</strong> : Bon, si vous vous entendez avec eux pour la 
maintenir
+<p><strong>RMS</strong> : Si vous vous entendez avec eux pour la maintenir
 privée, alors c'est une question entièrement différente. Je suis désolé 
que
-les deux questions ne puissent pas être reliées. Je n'ai pas le temps de
-considérer cette question aujourd'hui, il y a une autre conférence qui va
-bientôt commencer. Mais je pense que c'est une complète erreur d'appliquer
-le copyright à de telles situations. L'éthique de ces situations est
-complètement différente de l'éthique des œuvres publiées. Et elles 
devraient
+les deux questions ne puissent pas être reliées. Je n'ai pas le temps d'en
+discuter aujourd'hui, il y a une autre conférence qui va bientôt
+commencer. Mais je pense que c'est une complète erreur d'appliquer le
+copyright à de telles situations. L'éthique de ces situations est
+complètement différente de l'éthique des œuvres publiées. Elles devraient
 être traitées d'une manière appropriée, totalement différente.</p>
 
 <p><strong>MA6</strong> : C'est assez raisonnable, mais pour l'instant le seul
-recours est le copyright&hellip;</p>
+recours qu'on a est le copyright&hellip;</p>
 
 <p><strong>RMS</strong> : <em>[il interrompt]</em> Non, vous avez tort. Si les
-gens sont d'accord pour garder quelque chose dans le domaine privé, alors
+gens sont d'accord pour garder quelque chose dans la sphère privée, alors
 vous avez un autre recours. En Europe il y a des lois sur la vie privée. Et
 l'autre chose, c'est que vous n'avez pas le droit de forcer quelqu'un à
 garder des secrets pour vous. Tout au plus pourriez-vous le forcer à
@@ -897,13 +893,13 @@
 <p><strong>MA6</strong> : Oui, mais en supposant que de chaque côté les deux
 personnes soient suffisamment d'accord.</p>
 
-<p><strong>RMS</strong> : Bien, alors ne dites pas que le copyright est votre
-seul recours. S'il est d'accord il ne va pas le donner à un journal, si ?</p>
+<p><strong>RMS</strong> : Alors ne dites pas que le copyright est votre seul
+recours. S'il est d'accord il ne va pas le donner à un journal, si ?</p>
 
 <p><strong>MA6</strong> : Non, heu, vous évitez ma question au sujet de
 l'interception.</p>
 
-<p><strong>RMS</strong> : Oh, interception. C'est complètement
+<p><strong>RMS</strong> : Oh, l'interception. C'est complètement
 différent&hellip; <em>[âprement]</em> non vous n'avez pas posé de question 
à
 propos de l'interception. C'est la première fois que vous avez mentionné
 l'interception&hellip;</p>
@@ -920,36 +916,37 @@
 
 <p><em>[un silence ininterprétable tombe]</em></p>
 
-<p><strong>MA10</strong> : Vous avez pensé aux changements <em>[inaudible, 
des
-secrets commerciaux ?]</em></p>
+<p><strong>MA10</strong> : Vous avez pensé aux changements <em>[inaudible, 
dans
+le domaine du secret industriel ?]</em></p>
 
-<p><strong>RMS</strong> : Hmm, oui : les secrets commerciaux se sont 
développés
-dans une direction très inquiétante et menaçante. Le secret commercial
+<p><strong>RMS</strong> : Hmm, oui : le secret industriel s'est développé 
dans
+une direction très inquiétante et très dangereuse. Autrefois, cela
 signifiait que vous vouliez maintenir secrète une certaine chose, donc que
-vous ne l'avez dite à personne. Plus tard, la pratique s'est établie dans
+vous ne l'aviez dite à personne. Plus tard, la pratique s'est établie dans
 les affaires de dire à quelques personnes seulement une chose sur laquelle
 elles devaient accepter de garder le secret. Mais maintenant, ça prend une
 tournure où les personnes du grand public sont obligées de garder des
-secrets commerciaux, même si elles n'ont jamais convenu de quelque façon que
-ce soit de garder ces secrets. On fait pression sur elles. Ainsi, à ceux qui
-prétendent que le secret commercial représente la mise en œuvre de certains
-de leurs droits, ce n'est simplement plus vrai. Ils obtiennent l'aide
-explicite du gouvernement en forçant les autres à garder leurs secrets. Et
-nous pourrions nous demander si les accords de non-divulgation doivent d'une
-manière générale être considérés comme des contrats légitimes, à cause 
de la
-nature antisociale du secret commercial. On ne devrait pas considérer comme
-automatiquement contraignante la simple promesse de garder un secret.</p>
+secrets de fabrication, même si elles n'ont jamais convenu de quelque façon
+que ce soit de garder ces secrets. On fait pression sur elles. Ainsi, à ceux
+qui prétendent que le secret industriel représente la mise en œuvre de
+certains de leurs droits, ce n'est simplement plus vrai. Ils obtiennent
+l'aide explicite du gouvernement en forçant les autres à garder leurs
+secrets. Et nous pourrions nous demander si les accords de non-divulgation
+doivent d'une manière générale être considérés comme des contrats 
légitimes,
+à cause de la nature antisociale du secret industriel. On ne devrait pas
+considérer comme automatiquement contraignante la simple promesse de garder
+un secret.</p>
 
 <p>Peut-être que dans certains cas, on devrait, et dans d'autres non. S'il y a
 un avantage clair pour le public à connaître le secret, alors peut-être que
 ça devrait invalider le contrat. Ou peut-être devrait-il être valide quand
 il est signé avec des clients. Ou peut-être entre une société et un&hellip;
-Peut-être que ça devrait être légitime quand une société fournit des 
secrets
-à ses fournisseurs ; mais à ses clients, non.</p>
+Peut-être que ça devrait être légitime quand une entreprise fournit des
+secrets à ses fournisseurs, mais à ses clients, non.</p>
 
 <p>Il y a diverses possibilités auxquelles chacun peut réfléchir, mais le 
point
-de départ est que quiconque n'a pas accepté volontairement de garder les
-secrets ne devrait pas être lié par le secret commercial. C'était comme ça
+de départ est que quiconque n'a pas accepté volontairement de garder ces
+secrets ne devrait pas être lié par le secret industriel. C'était comme ça
 il n'y a pas si longtemps encore. Peut-être que c'est toujours comme ça en
 Europe, je ne suis pas sûr.</p>
 
@@ -975,8 +972,8 @@
 ligne. Ils gardent le copyright, mais il y a un libre accès aux ressources
 pourvu qu'on ait accès à Internet.</p>
 
-<p><strong>RMS</strong> : Eh bien, c'est bon. Mais il y a beaucoup de revues 
où
-ce n'est pas comme ça. Par exemple, les revues de l'<acronym
+<p><strong>RMS</strong> : Eh bien, c'est parfait. Mais il y a beaucoup de
+revues où ce n'est pas comme ça. Par exemple, les revues de l'<acronym
 title="Association of Computer Machinery">ACM</acronym><a
 id="TransNote5-rev" href="#TransNote5"><sup>5</sup></a> auxquelles on ne
 peut accéder que si l'on est abonné : elles sont bloquées. Aussi je pense
@@ -997,14 +994,14 @@
 particulier. Ainsi, ce que la communauté scientifique devrait logiquement
 faire, c'est mettre tout son soin à créer un large réseau de sites miroirs
 en s'assurant que chaque article soit disponible sur chaque continent,
-depuis le bord de l'océan jusqu'à l'intérieur des terres. Et vous savez,
-c'est exactement le genre de chose que les plus importantes bibliothèques
+depuis la côte jusqu'aux régions les plus reculées de l'intérieur. Et vous
+savez, c'est exactement le genre de chose que les principales bibliothèques
 considéreraient comme leur mission, si seulement on ne les en empêchait 
pas.</p>
 
 <p>Aussi, ces revues devraient faire un pas de plus en avant. Non seulement
-elles devraient dire « tout le monde peut accéder au site », mais
-également : « chacun peut installer un site miroir ». Même si elles 
disaient
-« vous devez publier cette revue entièrement, y compris nos annonces
+elles devraient dire que tout le monde peut accéder au site, mais également
+que chacun peut installer un site miroir. Même si elles disaient « Vous
+devez publier cette revue entièrement, y compris nos annonces
 publicitaires », au moins cela réussirait à rendre la disponibilité
 redondante, pour qu'elle ne soit pas en danger. Alors d'autres
 établissements installeraient des sites miroirs, et je prévois que vous
@@ -1036,28 +1033,28 @@
 c'est comme de partager avec un ami, et que c'est bien. Et que partager avec
 un ami est plus important que l'argent gagné par ces éditeurs. Que la
 société ne devrait pas être façonnée selon leurs intérêts. Nous devons
-continuer&hellip; parce que vous voyez, l'idée qu'ils ont répandue - que
+continuer&hellip; Parce que vous voyez, l'idée qu'ils ont répandue – que
 tout ce qui réduit leur revenu est immoral et que donc les gens doivent être
 restreints dans leurs activités par tous les moyens, pour garantir qu'ils
-seront payés entièrement - c'est la chose fondamentale que nous devons
-commencer à attaquer directement. En général, la tactique des gens est de se
-concentrer sur des questions secondaires, vous savez&hellip; Quand les
-éditeurs exigent plus de pouvoir, les gens disent habituellement que cela
-causera une certaine sorte de préjudice secondaire, et basent leurs
-arguments là-dessus. Mais vous trouvez rarement quelqu'un (excepté moi) qui
-dise que la raison d'être du changement est mauvaise, que c'est une erreur
-de poser ce genre de restrictions, qu'il est légitime pour les gens de
-vouloir modifier les copies et que ça devrait leur être permis. Nous
-devrions être plus nombreux à le dire. Nous devons commencer à couper la
-racine de leur empire et pas simplement taillader quelques feuilles.</p>
+seront payés entièrement, c'est ce principe de base que nous devons attaquer
+en premier. En général, la tactique des gens est de se concentrer sur des
+questions secondaires, vous savez&hellip; Quand les éditeurs exigent plus de
+pouvoir, les gens disent habituellement que cela causera une certaine sorte
+de préjudice secondaire, et basent leurs arguments là-dessus. Mais vous
+trouvez rarement quelqu'un (excepté moi) qui dise que la raison d'être du
+changement est mauvaise, que c'est une erreur de poser ce genre de
+restrictions, qu'il est légitime pour les gens de vouloir modifier les
+copies et que ça devrait leur être permis. Nous devrions être plus nombreux
+à le dire. Nous devons commencer à couper la racine de leur empire et pas
+simplement taillader quelques feuilles.</p>
 
 <p><strong>MA14</strong> : <em>[inaudible]</em> ce qui est important, c'est de
 se concentrer sur le système de dons pour la musique.</p>
 
-<p><strong>RMS</strong> : Oui. Bien que malheureusement, il y ait des brevets
-couvrant cette technique qui semblent être très probablement utilisables.</p>
+<p><strong>RMS</strong> : Oui. Malheureusement, cette technique est couverte
+par des brevets qui semblent très probablement utilisables.</p>
 
-<p><em>[rires, on crie « non » dans l'auditoire]</em></p>
+<p><em>[rires, on crie « non » dans l'assistance]</em></p>
 
 <p><strong>RMS</strong> : Cela peut mettre dix ans avant qu'on puisse le 
faire.</p>
 
@@ -1078,21 +1075,21 @@
 <b>Notes de traduction</b><ol>
 <li id="TransNote1">Le copyright américain est l'équivalent du droit
 d'auteur français, mais il y a des différences significatives du point de
-vue juridique, c'est pourquoi nous ne traduisons pas ce terme. <a
+vue juridique, c'est pourquoi nous ne traduisons pas ce terme. <a
 href="#TransNote1-rev">&#8593;</a></li>
-<li id="TransNote2">La phrase originale est : <em>I can't say I'm sure that
-in all of these areas we can't produce progress without copyright
-restrictions stopping people,</em> &hellip;. Son sens est manifestement
+<li id="TransNote2">La phrase originale est : <cite>I can't say I'm sure
+that in all of these areas we can't produce progress without copyright
+restrictions stopping people</cite> &hellip; Son sens est manifestement
 contraire à l'argument exposé. Nous supposons que l'enregistrement audio
-ayant servi de base à la transcription n'était pas clair, et que
-<em>can't</em> doit se lire <em>can</em>. <a
+ayant servi de base à la transcription n'était pas clair, et que <cite>can't
+produce</cite> doit se lire <cite>can produce</cite>. <a
 href="#TransNote2-rev">&#8593;</a></li>
-<li id="TransNote3">En français dans le texte. <a
+<li id="TransNote3">En français dans le texte. <a
 href="#TransNote3-rev">&#8593;</a></li>
-<li id="TransNote4">Autre traduction de <em>proprietary</em> :
-propriétaire. <a href="#TransNote4-rev">&#8593;</a></li>
+<li id="TransNote4">Autre traduction de <cite>proprietary</cite> :
+propriétaire. <a href="#TransNote4-rev">&#8593;</a></li>
 <li id="TransNote5">Association pour le développement des outils
-informatiques. <a href="#TransNote5-rev">&#8593;</a></li>
+informatiques. <a href="#TransNote5-rev">&#8593;</a></li>
 </ol></div>
 </div>
 
@@ -1140,7 +1137,7 @@
 <!-- timestamp start -->
 Dernière mise à jour :
 
-$Date: 2012/08/18 00:44:09 $
+$Date: 2012/09/02 08:35:25 $
 
 <!-- timestamp end -->
 </p>

Index: philosophy/dmarti-patent.fr.html
===================================================================
RCS file: /web/www/www/philosophy/dmarti-patent.fr.html,v
retrieving revision 1.18
retrieving revision 1.19
diff -u -b -r1.18 -r1.19
--- philosophy/dmarti-patent.fr.html    18 Aug 2012 00:44:10 -0000      1.18
+++ philosophy/dmarti-patent.fr.html    2 Sep 2012 08:35:31 -0000       1.19
@@ -8,7 +8,7 @@
 <!--#include virtual="/server/banner.fr.html" -->
 <!--#include virtual="/philosophy/po/dmarti-patent.translist" -->
 <h2>Réformons les brevets maintenant ! Contactez par courriel l'Office 
américain
-des brevets et des marques d'ici au 12 Avril 2001 !</h2>
+des brevets et des marques d'ici au 12 Avril 2001 !</h2>
 
 <p>par Don Marti <a href="mailto:address@hidden";>&lt;address@hidden&gt;</a></p>
 
@@ -22,29 +22,27 @@
 
 <p>
 Il ne reste que six jours ouvrables jusqu'à la date limite pour proposer des
-candidatures pour le Comité consultatif public chargé des brevets
-<cite>[Patent Public Advisory Committee]</cite> au sein de l'Office
-américain des brevets et des marques, l'<abbr title="United States Patent
-and Trademark Office">USPTO</abbr>. Si quelqu'un que vous connaissez ou
-vous-même avez des suggestions utiles à formuler à l'USPTO et si vous êtes
-un citoyen des États-Unis, merci de soumettre des candidatures. Il suffit
-pour cela d'envoyer un courrier et le CV de la personne dont vous suggérez
-la nomination. Ça ne prend pas longtemps et vous pouvez le faire par
-courriel.
+candidatures pour le Comité consultatif public sur les brevets <cite>[Patent
+Public Advisory Committee]</cite> au sein de l'Office américain des brevets
+et des marques, l'<abbr title="United States Patent and Trademark
+Office">USPTO</abbr>. Si quelqu'un que vous connaissez ou vous-même avez des
+suggestions utiles à formuler à l'USPTO et si vous êtes un citoyen des
+États-Unis, merci de soumettre une candidature. Il suffit pour cela
+d'envoyer un courrier et le CV de la personne dont vous suggérez la
+nomination. Ça ne prend pas longtemps et vous pouvez le faire par courriel.
 </p>
 
 <p>
 Notre choix pour le comité est Richard M. Stallman (RMS), inventeur
 d'innovations logicielles significatives, dont l'éditeur Emacs et le modèle
-de distribution de logiciels dit « copyleft » (gauche d'auteur). Stallman a
-démontré une opposition motivée non seulement à l'égard des tendances
-actuelles de la brevetabilité du travail d'autrui et des nouveaux
-développements triviaux qui en découlent, mais aussi à l'égard de la
-brevetabilité des algorithmes mathématiques et des méthodes économiques
-<cite>[business methods]</cite>. Sa <a
-href="http://stallman.org/#serious";>« biographie sérieuse »</a> disponible
-sur son site web peut faire office de CV [pour le courrier à l'USPTO], car
-elle résume ses réalisations.
+de distribution de logiciels dit « copyleft ». Stallman a démontré une
+opposition motivée non seulement à l'égard des tendances actuelles de la
+brevetabilité du travail d'autrui et des nouveaux développements triviaux
+qui en découlent, mais aussi à l'égard de la brevetabilité des algorithmes
+mathématiques et des méthodes économiques <cite>[business
+methods]</cite>. La <a href="http://stallman.org/#serious";>« biographie
+sérieuse »</a> disponible sur son site web peut faire office de CV [pour le
+courrier à l'USPTO], car elle résume ses réalisations.
 </p>
 
 <p>
@@ -57,7 +55,7 @@
 </p>
 
 <p>
-L'année dernière, le Secrétaire d'État par interim au commerce des
+L'année dernière, le secrétaire d'État par interim au Commerce des
 États-Unis Robert L. Mallet a désigné à ce comité <a
 href="http://www.uspto.gov/web/offices/com/speeches/00-43.htm";>un premier
 contingent de neuf personnes</a> : six juristes, deux détenteurs de brevets
@@ -66,7 +64,7 @@
 brevets.
 </p>
 
-<p>Voici le communiqué initial du Registre fédéral <cite>[Federal
+<p>Voici le communiqué original du Registre fédéral <cite>[Federal
 Register]</cite> (transcrit à partir du <a
 
href="http://www.uspto.gov/web/offices/com/sol/notices/pubadvcomnom.pdf";>fichier
 PDF original</a> trouvé sur le site de l'USPTO).
@@ -83,7 +81,7 @@
 <p>
 <b>SECRÉTARIAT D'ÉTAT AU COMMERCE DES ÉTATS-UNIS</b>
 </p>
-<br /><b>United States Patent and Trademark Office </b>
+<br /><b>Office américain des brevets et des marques</b>
 
 <br />[Docket No. 000317075103502]
 
@@ -92,7 +90,7 @@
 <br /><b>Comités consultatifs</b>
 
 <br /><b>AGENCE:</b> Office américain des brevets et des marques, Commerce
-<em>[United States Patent and Trademark Office, Commerce]</em>. 
+<cite>[United States Patent and Trademark Office, Commerce]</cite>. 
 
 <br /><b>ACTION:</b> Avis et demande de candidatures.
 
@@ -102,14 +100,14 @@
 <p>Le 29 novembre 1999, le président des États-Unis a promulgué la loi
 <cite>[Patent and Trademark Office Efficiency Act]</cite> relative au bon
 fonctionnement de l'Office américain des brevets et des marques (appelée
-dans la suite de ce document « la Loi ») Pub. L. 106113, Annexe I, 
Titre IV,
-Section G, 113 Stat. 1501 A 572, qui entre autres choses a créé deux 
comités
-consultatifs publics dont l'objectif est de contrôler les politiques, les
-objectifs, les performances, les budgets et les redevances de l'USPTO (les
-brevets et les marques relevant chacun de leur comité respectif), et de
-conseiller le directeur de l'Office dans ces domaines. L'USPTO demande des
-candidatures pour trois (3) membres dans chacun de ces comités, pour des
-mandats commençant le 13 juillet 2001.
+dans la suite de ce document « la Loi ») [Pub. L. 106113, Annexe I,
+Titre IV, Section G, 113 Stat. 1501 A 572] qui, entre autres choses, a 
créé
+deux comités consultatifs publics dont l'objectif est de contrôler les
+politiques, les objectifs, les performances, les budgets et les redevances
+de l'USPTO (les brevets et les marques relevant chacun de leur comité
+respectif) et de conseiller le directeur de l'Office dans ces
+domaines. L'USPTO demande des candidatures pour trois (3) membres dans
+chacun de ces comités, pour des mandats commençant le 13 juillet 2001.
 </p>
 
 <p><b>DATES :</b> Les candidatures doivent être transmises par voie
@@ -120,8 +118,8 @@
 <p><b>ADRESSES :</b> Les personnes qui souhaitent soumettre des candidatures
 doivent envoyer le curriculum vitae du candidat au directeur de cabinet de
 l'USPTO par courrier électronique à address@hidden pour le Comité
-consultatif public chargé des brevets et à address@hidden pour le
-Comité consultatif public chargé des marques, par télécopie à l'attention 
du
+consultatif public sur les brevets et à address@hidden pour le
+Comité consultatif public sur les marques, par télécopie à l'attention du
 directeur de cabinet au +1 (703) 305-8664, ou par courrier postal à
 l'attention du directeur de cabinet et adressé au bureau du directeur de
 l'USPTO, Washington, DC 20231, États-Unis.
@@ -133,9 +131,9 @@
 20231, États-Unis.
 </p>
 
-<p><b>INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES :</b> En vertu de la Loi, le Secrétaire
-d'État au commerce – par interim à cette date – a nommé les membres 
des deux
-comités consultatifs publics le 13 juillet 2000. Les fonctions de ces
+<p><b>INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES :</b> En vertu de la Loi, le secrétaire
+d'État au Commerce – par interim à cette date – a nommé les membres 
des deux
+comités consultatifs publics le 13 juillet 2000. Les fonctions de ces
 comités consultatifs comprennent :
 </p>
 
@@ -145,109 +143,109 @@
 d'utilisation de l'USPTO, concernant respectivement les brevets et les
 marques commerciales ;</li>
 
-<li>dans les 60 jours suivant la fin de chaque exercice budgétaire 
:<ol><li>la
+<li>dans les 60 jours suivant la fin de chaque exercice budgétaire 
:<ol><li>la
 préparation d'un rapport annuel sur les questions énumérées
-ci-dessus ;</li><li>la transmission de ce rapport au Secrétaire d'État au
-commerce, au Président des États-Unis et aux commissions en charge de la
+ci-dessus ;</li><li>la transmission de ce rapport au secrétaire d'État au
+Commerce, au président des États-Unis et aux commissions en charge de la
 justice au Sénat et à la Chambre des représentants ;</li><li>la publication
-de ce rapport au Journal officiel de l'USPTO. Les membres de ces comités
-consultatifs publics sont nommés par le Secrétaire d'État au commerce pour
+de ce rapport au journal officiel de l'USPTO. Les membres de ces comités
+consultatifs publics sont nommés par le secrétaire d'État au Commerce pour
 un mandat de trois (3) ans et sont responsables devant celui-ci.</li></ol></li>
 
 </ul>
 
 <p><b>Comités consultatifs</b></p>
 
-<p>Les Comités consultatifs publics sont chacun composés de neuf (9) membres
-votants qui sont nommés par le Secrétaire d'État au commerce et qui ont
+<p>Les comités consultatifs publics sont chacun composés de neuf (9) membres
+votants qui sont nommés par le secrétaire d'État au Commerce et qui ont
 « des références et des réalisations considérables dans les domaines de 
la
 finance, de la gestion, de la négociation syndicale, de la science, de la
-technologie ou de la bureautique » (Réf. : 35 U.S.C. 5(b)(3)). Les 
membres
-de ce comité doivent être citoyens des États-Unis et représenter les
-intérêts des divers membres de l'USPTO, grands et petits, au prorata du
-nombre de telles demandes déposées. Dans le cas du Comité consultatif public
-chargé des brevets, au moins vingt-cinq pour cent (25%) des membres doivent
+technologie ou de l'automatisation des tâches administratives »
+[35 U.S.C. 5(b)(3)]. Les membres de ces comités doivent être citoyens des
+États-Unis et représenter les intérêts des divers utilisateurs de l'USPTO
+ayant déposé des demandes (que ce soit de grandes ou de petites entités) au
+prorata du nombre de ces demandes. Dans le cas du Comité consultatif public
+sur les brevets, au moins vingt-cinq pour cent (25%) des membres doivent
 représenter « les petites entreprises, les inventeurs indépendants et les
-organismes à but non lucratif », et au moins un membre doit représenter
-« les inventeurs indépendants » (Réf. : 35 U.S.C. 5(b)(2)). Chacun 
des
+organismes à but non lucratif », et au moins un membre doit représenter la
+communauté des inventeurs indépendants [35 U.S.C. 5(b)(2)]. Chacun des
 comités comprend également trois (3) membres observateurs représentant
 chacune des organisations syndicales reconnues par l'USPTO.
 </p>
 
-<p><b>Procédures et directives concernant les Comités consultatifs publics
-chargés des brevets et des marques</b></p>
+<p><b>Procédures et directives concernant les comités consultatifs publics 
sur
+les brevets et les marques</b></p>
 
 <p>Chaque nouveau membre de ces comités est nommé pour un mandat de trois
 ans. Les membres nommés au cours de la présente année fiscale serviront du
-13 juillet 2001 au 12 juillet 2004. Comme l'exige la Loi, les membres de ces
-comités recevront une indemnité pour chaque jour où ils participent à des
-réunions ou se livrent à des activités liées à leur comité, y compris 
leurs
-déplacements. Le montant de l'indemnité journalière correspond au prorata
-journalier du salaire annuel de base en vigueur pour les postes de niveau
-III tels que définis dans l'article 5314 du titre 5 du Code des États-Unis
-<cite>[United States Code]</cite>. Lors des déplacements et de l'activité
-habituelle, chaque membre aura droit au remboursement de ses notes de frais,
-comme l'y autorise l'article 5703 du titre 5 du Code des États-Unis. L'USPTO
-fournira le soutien administratif nécessaire pour les comités, y compris
-l'assistance technique. Au sens de l'article 202 du titre 18 du Code des
-États-Unis, les membres sont soumis à certaines lois sur l'éthique en tant
-qu'« agents spéciaux de l'État » <cite>[Special Government
-Agent]</cite>. Les points suivants supposent que les membres ne sont pas
-impliqués dans les Comités consultatifs publics plus de soixante jours par
-année civile :
+13 juillet 2001 au 12 juillet 2004. Comme l'exige la Loi, les membres de 
ces
+comités recevront une indemnité pour chaque jour où ils participeront à des
+réunions ou se livreront à des activités en rapport avec leur comité, y
+compris leurs déplacements. Le montant de l'indemnité journalière correspond
+au prorata journalier du salaire annuel de base en vigueur pour les postes
+de niveau III tels que définis dans l'article 5314 du titre 5 du Code des
+États-Unis <cite>[United States Code]</cite>. Lors des déplacements et de
+l'activité habituelle, chaque membre aura droit au remboursement de ses
+notes de frais, comme l'y autorise l'article 5703 du titre 5 du Code des
+États-Unis. L'USPTO fournira le soutien administratif nécessaire au
+fonctionnement des comités, y compris l'assistance technique. Au sens de
+l'article 202 du titre 18 du Code des États-Unis, les membres sont soumis à
+certaines lois sur l'éthique en tant qu'« agents spéciaux de l'État »
+<cite>[Special Government Agent]</cite>. Les points suivants supposent que
+les membres ne sont pas impliqués dans les comités consultatifs publics plus
+de soixante jours par année civile :
 </p>
 
 <ul>
 <li>Chaque membre sera tenu de faire une déclaration confidentielle de son
-patrimoine dans les trente (30) jours suivants sa nomination
-(Réf :5 C.F.R. 2634.202(c), 2634.204, 2634.903 et 2634.904(b)).</li>
+patrimoine dans les trente (30) jours suivant sa nomination
+[5 C.F.R. 2634.202(c), 2634.204, 2634.903 et 2634.904(b)].</li>
 
 <li>Chaque membre sera soumis à la plupart des lois sur l'intégrité 
publique, y
-compris les poursuites pénales contre ceux qui représenteraient un parti
-politique (Réf : 18 U.S.C. 203(c)) ou qui agiraient à l'encontre des
-intérêts des États-Unis (Réf : 18 U.S.C. 205(c)) en particulier sur 
toute
-question qui serait venue à l'attention du membre du fait de sa présence au
-comité et qui impliquerait au moins une partie spécifique. Les clauses de
-18 U.S.C. 207 concernant les interdictions incombant au membre après son
-mandat pourront aussi s'appliquer. Un membre ne doit pas non plus agir sur
-une question pour laquelle ce membre (ou n'importe quelle personne physique
-ou morale qui lui est proche) a un intérêt financier (Réf : 18 U.S.C. 
208).</li>
+compris l'interdiction, sous peine de poursuites pénales, de représenter un
+parti politique [18 U.S.C. 203(c)] ou d'agir, si les intérêts des 
États-Unis
+sont en jeu [18 U.S.C. 205(c)], sur toute question particulière qui serait
+venue à l'attention du comité auquel appartient le membre et qui
+impliquerait au moins une partie spécifique. Les clauses de 18 U.S.C. 207
+concernant les interdictions incombant au membre après son mandat pourront
+aussi s'appliquer. Un membre ne doit pas non plus agir sur une question pour
+laquelle ce membre (ou n'importe quelle personne physique ou morale qui lui
+est proche) a un intérêt financier [18 U.S.C. 208].</li>
 
 <li>Le fait de représenter des intérêts étrangers peut également poser 
problème
-(Réf : 35 U.S.C. 5(a)(1) et 18 U.S.C. 219).</li>
+[35 U.S.C. 5(a)(1) et 18 U.S.C. 219].</li>
 
 </ul>
 
-<p><b>Réunions des Comités consultatifs publics chargés des brevets et des
+<p><b>Réunions des comités consultatifs publics sur les brevets et les
 marques</b></p>
 
 <p>Les séances de chaque comité auront lieu à la demande du président du 
comité
 et porteront sur un ordre du jour défini par ce dernier. Les séances
-pourront se dérouler sous la forme de réunions physiques ou par voie
-électronique sur Internet ou encore par tout autre moyen approprié. Les
-réunions seront ouvertes au public, sauf quand les membres auront décidé,
-par un vote à la majorité, de se réunir à huis clos pour les sujets 
relatifs
-aux ressources humaines et pour les autres sujets confidentiels. Les
-candidats doivent également avoir la capacité à participer aux séances du
-Comité via Internet.</p>
+pourront se dérouler sous forme de réunions physiques, ou par voie
+électronique sur Internet, ou encore par tout autre moyen approprié. Les
+réunions seront ouvertes au public, sauf quand les membres auront décidé par
+un vote à la majorité de se réunir à huis clos, au sujet des ressources
+humaines ou de toute autre question confidentielle. Les candidats doivent
+également avoir la capacité à participer au travail du comité via 
Internet.</p>
 
 <p><b>Procédure de proposition de candidatures</b></p>
 
-<p>Envoyez le curriculum vitae du candidat pour les Comités consultatifs
-publics chargés des brevet et des marques au directeur du personnel de
-l'USPTO, comme indiqué ci-dessus.</p>
+<p>Envoyez les curriculum vitae des candidats aux comités consultatifs publics
+sur les brevet et les marques au directeur de cabinet de l'USPTO, comme
+indiqué ci-dessus.</p>
 
 <p>Date : 7 mars 2001.
 <br />Nicholas P. Godici,
 </p>
 
-<p><i>Sous-secrétaire au commerce par interim chargé de la propriété
+<p><i>sous-secrétaire au Commerce par interim chargé de la propriété
 intellectuelle, et directeur par interim de l'Office américain des brevets
 et des marques.</i></p>
 
 <p>[FR Doc. 016238 Filed 31201; 8:45 am]
 <br />
-BILLING CODE 351016U
+CODE DE FACTURATION 351016U
 </p>
 
 
@@ -307,7 +305,7 @@
 <!-- timestamp start -->
 Dernière mise à jour :
 
-$Date: 2012/08/18 00:44:10 $
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 </p>

Index: philosophy/ebooks.fr.html
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RCS file: /web/www/www/philosophy/ebooks.fr.html,v
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@@ -13,8 +13,8 @@
 <div class="announcement">
 <blockquote>
 <p>À lire également : <a
-href="/philosophy/ebooks-must-increase-freedom.html">Les livres
-électroniques doivent augmenter notre liberté, pas la réduire</a>.</p>
+href="/philosophy/ebooks-must-increase-freedom.html">Les e-books doivent
+nous rendre plus libres, pas moins</a>.</p>
 </blockquote>
 </div>
 
@@ -27,55 +27,54 @@
 liste de diffusion (en anglais) concernant les dangers des livres
 électroniques</a>.</div>
 
-<p>Il était une fois, à l'âge de la presse imprimée, une réglementation
+<p>Il était une fois, à l'âge de la presse à imprimer, une réglementation
 industrielle qui fut établie pour protéger l'économie de l'écriture et de 
la
 publication. Elle fut appelée copyright.<a id="TransNote1-rev"
 href="#TransNote1"><sup>1</sup></a> Le but du copyright, déclaré dans la
 Constitution américaine, était de « promouvoir le progrès », c'est-à
-dire
-d'encourager la publication. La méthode utilisée fut de donner le droit aux
-éditeurs d'obtenir la permission des auteurs pour utiliser leurs œuvres
+d'encourager la publication. La méthode utilisée consistait à obliger les
+éditeurs à obtenir la permission des auteurs pour utiliser leurs œuvres
 récentes.</p>
 
 <p>Les lecteurs n'avaient que peu de raisons de désapprouver, puisque le
 copyright ne restreignait que la publication, pas ce qu'un lecteur pouvait
 faire. Si cela augmentait le prix d'un livre d'une petite somme, il ne
-s'agissait que d'argent ; cela ne modifiait pas la façon de vivre des
-lecteurs. Le copyright apportait au public un bénéfice, comme cela était
-prévu, avec très peu de contrepartie pour le public. Il remplissait bien son
+s'agissait que d'argent ; cela ne bouleversait pas la façon de vivre des
+lecteurs. Le copyright apportait au public un bénéfice, comme prévu, sans
+lui imposer d'inconvénients trop lourds. Il remplissait bien son
 rôle&hellip; à l'époque.</p>
 
-<p>Puis un nouveau moyen de distribution de l'information apparut : les
-ordinateurs et les réseaux. Les technologies numériques ont l'avantage de
-faciliter la copie et la manipulation de l'information, y compris les
-logiciels, les enregistrements musicaux et les livres. Les réseaux offrent
-la possibilité d'un accès illimité à toutes sortes de données, un paradis 
de
-l'information.</p>
+<p>Puis un nouveau moyen de distribuer l'information apparut : les ordinateurs
+et les réseaux. Les technologies numériques ont l'avantage de faciliter la
+copie et la manipulation de l'information, que ce soit des logiciels, des
+enregistrements musicaux ou des livres. Les réseaux offrent la possibilité
+d'un accès illimité à toutes sortes de données, un paradis de 
l'information.</p>
 
 <p>Mais un obstacle demeurait : le copyright. Les lecteurs qui faisaient usage
 de leurs ordinateurs pour partager de l'information publiée étaient
 techniquement des contrevenants au copyright. Le monde avait changé, de
 sorte que ce qui avait été une réglementation industrielle pour les 
éditeurs
-devint une restriction pour le public qu'elle devait protéger.</p>
+devint une restriction pour le public qu'il était censé servir.</p>
 
 <p>Dans un vrai système démocratique, une loi qui interdit une activité
-populaire, naturelle et utile, est habituellement rapidement assouplie. Mais
-le puissant lobby des éditeurs était déterminé à empêcher le public de 
tirer
+populaire, naturelle et utile, est d'habitude rapidement assouplie. Mais le
+puissant lobby des éditeurs était déterminé à empêcher le public de tirer
 parti de la puissance de ses ordinateurs, et trouva dans le copyright une
-arme appropriée. Sous leur influence, plutôt que d'assouplir le copyright
-pour qu'il se conforme à de nouvelles circonstances, les gouvernements l'ont
-rendu plus strict que jamais, en imposant de fortes sanctions aux lecteurs
-s'étant rendus coupables de partage.</p>
+arme appropriée. Sous son influence, plutôt que d'assouplir le copyright
+pour qu'il s'adapte au nouveau contexte, les gouvernements l'ont rendu plus
+strict que jamais, en imposant de fortes sanctions aux lecteurs s'étant
+rendus coupables de partage.</p>
 
 <p>Mais ce n'était pas tout. Les ordinateurs peuvent être des outils de
 domination puissants, quand un petit nombre de personnes contrôlent ce que
-les ordinateurs des autres font. Les éditeurs réalisèrent qu'en forçant les
+font les ordinateurs des autres. Les éditeurs réalisèrent qu'en forçant les
 gens à utiliser des logiciels spécifiques pour lire les livres
 électroniques, ils pouvaient acquérir un pouvoir inégalé jusqu'alors : ils
 pouvaient contraindre les lecteurs à payer, et à s'identifier, chaque fois
 qu'ils lisaient un livre ! Le rêve des éditeurs.</p>
 
-<p>Aussi, ils firent pression sur le gouvernement américain pour qu'il leur
-donne la loi dite <cite>Digital Millennium Copyright Act</cite><a
+<p>Aussi firent-ils pression sur le gouvernement américain pour qu'il leur
+offre la loi dite <cite>Digital Millennium Copyright Act</cite><a
 id="TransNote2-rev" href="#TransNote2"><sup>2</sup></a> de 1998, qui leur
 donne un pouvoir juridique total sur presque tout ce que peut faire le
 lecteur avec un livre électronique. Même le lire sans autorisation est une
@@ -85,40 +84,39 @@
 papier. Mais si les livres électroniques remplacent les livres imprimés,
 cette exception ne sera que de peu de réconfort. Avec « l'encre
 électronique », qui rend possible le téléchargement d'un nouveau texte sur
-une feuille de papier apparemment imprimée, même les journaux pourraient
-devenir éphémères. Imaginez : plus de bouquiniste ; plus de prêt de 
livre à
-un ami ; plus d'emprunt dans une bibliothèque publique (ni de « fuite » 
qui
-donnerait à quelqu'un une chance de lire sans payer). Et à en juger par les
-publicités pour le Microsoft Reader, plus d'achat anonyme de livres. Voici
-le monde que les éditeurs ont en tête pour nous.</p>
+ce qui ressemble à une feuille de papier imprimée, même les journaux
+pourraient devenir éphémères. Imaginez : plus de bouquiniste ; plus de 
prêt
+de livre à un ami ; plus d'emprunt à une bibliothèque publique (ni de
+« fuite » qui donnerait à quelqu'un une chance de lire sans payer). Et à 
en
+juger par les publicités pour le Microsoft Reader, plus d'achat anonyme de
+livres. Voici le monde que les éditeurs ont en tête pour nous.</p>
 
 <p>Pourquoi y a-t-il si peu de débats publics autour de ces changements
 considérables ? La plupart des citoyens n'ont pas encore eu l'occasion
 d'être aux prises avec les problèmes politiques soulevés par cette
 technologie futuriste. De plus, on a dit au public que le copyright existe
-pour « protéger » les détenteurs de copyright, avec l'implication que les
+pour « protéger » les titulaires de copyright, avec l'implication que les
 intérêts du public ne comptent pas.</p>
 
-<p>Mais quand une grande partie du public commencera à utiliser les livres
-électroniques et découvrira le régime que les éditeurs ont préparé pour 
eux,
-ils commenceront à résister. L'humanité n'acceptera pas éternellement ce
-joug.</p>
-
-<p>Les éditeurs voudraient nous faire croire que des droits d'auteur 
répressifs
-sont la seule façon de conserver la création artistique, mais nous n'avons
-pas besoin d'une « guerre contre la copie » pour encourager la diversité 
des
-oeuvres publiées ; comme l'ont montré les Grateful Dead, la copie parmi les
-fans n'est pas un problème pour les artistes. En légalisant la copie à but
-non commercial de livres électroniques, nous pouvons renvoyer le copyright à
-son rôle de régulation industrielle qu'il fut naguère.</p>
-
-<p>Pour certains types d'ouvrages, nous pourrions même aller plus loin. Pour
-les monographies et les écrits savants, tout le monde devrait être encouragé
-à les republier intégralement en ligne <cite>[verbatim]</cite> ; cela
-aiderait à protéger l'archivage des écrits érudits tout en les rendant plus
-accessibles. Pour les manuels et la plupart des ouvrages de référence, la
-publication de versions modifiées devrait être autorisée aussi, puisque cela
-encourage la société à les améliorer.</p>
+<p>Mais quand le grand public commencera à utiliser les livres électroniques 
et
+découvrira le régime que les éditeurs lui réservent, il commencera à
+résister. L'humanité n'acceptera pas éternellement ce joug.</p>
+
+<p>Les éditeurs voudraient nous faire croire qu'un copyright répressif est la
+seule façon de garder l'art en vie, mais nous n'avons pas besoin d'une
+« guerre contre la copie » pour encourager la diversité des œuvres
+publiées ; comme l'ont montré les Grateful Dead, la copie parmi les fans
+n'est pas un problème pour les artistes. En légalisant la copie à but non
+commercial de livres électroniques, nous pouvons renvoyer le copyright à son
+ancien rôle de régulation industrielle.</p>
+
+<p>Pour certains types d'ouvrages, nous pourrions même aller plus loin. Les
+monographies et les articles érudits, chacun devrait être encouragé à les
+republier intégralement en ligne <cite>[verbatim]</cite> ; cela aiderait à
+protéger les archives des travaux universitaires tout en les rendant plus
+accessibles. Quant aux manuels et à la plupart des ouvrages de référence, il
+devrait être permis, en outre, d'en publier des versions modifiées, puisque
+cela encourage la société à les améliorer.</p>
 
 <p>Par la suite, quand les réseaux informatiques offriront un moyen simple
 d'envoyer de petites sommes d'argent à quelqu'un, tout l'argumentaire de la
@@ -185,7 +183,7 @@
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 Dernière mise à jour :
 
-$Date: 2012/08/18 00:44:10 $
+$Date: 2012/09/02 08:35:36 $
 
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 </p>

Index: philosophy/eldred-amicus.fr.html
===================================================================
RCS file: /web/www/www/philosophy/eldred-amicus.fr.html,v
retrieving revision 1.23
retrieving revision 1.24
diff -u -b -r1.23 -r1.24
--- philosophy/eldred-amicus.fr.html    18 Aug 2012 00:44:10 -0000      1.23
+++ philosophy/eldred-amicus.fr.html    2 Sep 2012 08:35:37 -0000       1.24
@@ -292,27 +292,27 @@
 Ce factum est déposé au nom de la <cite>Free Software Foundation</cite>, une
 organisation à but non lucratif dont le siège est à Boston, Massachusetts.<a
 name="tex2html1" href="#foot151"><strong><sup>[1]</sup></strong> </a>. La
-fondation pense que les gens devraient être libres d'étudier, de partager et
+Fondation pense que les gens devraient être libres d'étudier, de partager et
 d'améliorer tous les logiciels qu'ils utilisent, comme ils sont libres de
 partager et d'améliorer toutes les recettes qu'ils cuisinent, et que ce
 droit est un aspect essentiel du système de libre expression dans une
-société technologique. La fondation travaille dans ce but depuis 1985 en
+société technologique. La Fondation travaille dans ce but depuis 1985 en
 développant directement puis en distribuant et en aidant les autres à
 développer et à distribuer du logiciel placé sous des termes de licences qui
 permettent à tous les utilisateurs de copier, modifier et redistribuer les
 œuvres, à condition de donner aux autres les mêmes libertés de les 
utiliser,
-de les modifier et de les redistribuer à leur tour. La fondation est le plus
+de les modifier et de les redistribuer à leur tour. La Fondation est le plus
 grand contributeur unique du système d'exploitation GNU (largement utilisé
 aujourd'hui dans ses variantes GNU/Linux pour des ordinateurs allant du
-simple PC aux grappes de supercalculateurs). La  Licence publique générale
-GNU <cite>[GNU General Public License]</cite> de la fondation est la licence
+simple PC aux grappes de supercalculateurs). La  licence publique générale
+GNU <cite>[GNU General Public License]</cite> de la Fondation est la licence
 la plus largement utilisée pour les « logiciels libres » ; elle couvre 
les
 principaux composants du système d'exploitation GNU et des dizaines de
-milliers d'autres programmes d'ordinateur utilisés sur des dizaines de
-millions d'ordinateurs dans le monde. La fondation souhaite vivement que la
-loi sur le copyright soit appliquée et évolue dans le sens d'un
-encouragement au partage, et de la protection des droits des utilisateurs et
-du domaine public.</p>
+milliers d'autres programmes informatiques utilisés sur des dizaines de
+millions d'ordinateurs dans le monde. La Fondation porte un vif intérêt à
+l'utilisation et à l'adaptation de la loi sur le copyright en vue
+d'encourager le partage, et de protéger les droits des utilisateurs et du
+domaine public.</p>
 
 <h3 id="SECTION05000000000000000000">Résumé de l'argument</h3>
 
@@ -336,7 +336,7 @@
 
 <p>
 Personne ne soutient sérieusement que le Congrès puisse atteindre un but
-expressément interdit en fragmentant les moyens d'y parvenir, sous forme de
+expressément interdit en fragmentant les moyens d'y parvenir sous forme de
 plusieurs lois. La Cour d'appel a pourtant soutenu qu'à condition que chaque
 loi individuelle définisse une augmentation chiffrée de manière précise, le
 Congrès peut prolonger indéfiniment la durée de vie des copyrights
@@ -353,7 +353,7 @@
 du copyright de l'article I, sont présents dans la prolongation rétroactive
 des copyrights existants mise en place par la <abbr title="Copyright Term
 Extension Act">CTEA</abbr> (loi sur l'extension de la durée du copyright) de
-Sonny Bono, Pub. L. No. 105-298, Title I, 112 Stat. 2827, en question dans
+Sonny Bono [Pub. L. No. 105-298, Title I, 112 Stat. 2827] en question dans
 cette affaire.</p>
 
 <p>
@@ -361,12 +361,12 @@
 protège le domaine public en pourvoyant à son enrichissement continuel. Le
 domaine public est une ressource essentielle à notre système constitutionnel
 de libre expression. Comme cette Cour l'a reconnu par le passé, plusieurs
-aspects du système du copyright représentent des limitations exigées par la
-Constitution sur la nature des monopoles que le Congrès a le pouvoir
-d'accorder. La limitation de durée est particulièrement importante, non
-seulement du fait que c'est une limitation constitutionnelle au pouvoir du
-Congrès en vertu de sa présence dans le texte lui-même - qui va au-delà 
des
-limitations, implicites dans le texte, du <cite>fair use</cite> (usage
+aspects du système de copyright représentent des limitations, exigées par la
+Constitution, qui portent sur la nature des monopoles que le Congrès a le
+pouvoir d'accorder. La limitation de durée est particulièrement importante,
+non seulement du fait que c'est une limitation constitutionnelle au pouvoir
+du Congrès en vertu de sa présence dans le texte lui-même – qui va 
au-delà
+des limitations, implicites dans le texte, du <cite>fair use</cite> (usage
 raisonnable) et de la dichotomie idée/expression – mais aussi du fait de sa
 fonction : la protection des ressources communes du domaine public.</p>
 
@@ -381,15 +381,15 @@
 doute que les industries basées sur le copyright auraient attaqué la
 législation comme confiscatoire.<a id="TransNote5-rev"
 href="#TransNote5"><sup>e</sup></a> Si, d'autre part, le Congrès faisait en
-sorte de prolonger de 99 ans, au loyer actuel, chaque bail de location de 50
-ans contracté par l'État fédéral, il ne fait pas de doute qu'il serait 
exigé
-une compensation. Le Congrès ne devrait pas avoir le droit de confisquer au
-public l'avantage de réversion au domaine public, pas plus qu'il ne peut
-confisquer à son détenteur une partie de la durée originale d'un contrat de
-copyright ou de n'importe quel avantage lié à un bail de propriété
-immobilière. Le système constitutionnel de libre expression, la formulation
-de la clause du copyright et l'histoire de nos traditions n'en demandent pas
-moins.</p>
+sorte de prolonger de 99 ans, au loyer actuel, chaque bail de location de
+50 ans contracté par l'État fédéral, il ne fait pas de doute qu'il serait
+exigé une compensation. Le Congrès ne devrait pas avoir le droit de
+confisquer au public l'avantage de réversion au domaine public, pas plus
+qu'il ne peut confisquer à son détenteur une partie de la durée originale
+d'un contrat de copyright ou de n'importe quel avantage lié à un bail de
+propriété immobilière. Le système constitutionnel de libre expression, la
+formulation de la clause du copyright et l'histoire de nos traditions n'en
+exigent pas moins.</p>
 
 <h3 id="SECTION06000000000000000000">Argument</h3>
 
@@ -407,19 +407,19 @@
 royale ou législative. L'utilisation par la reine Élisabeth de lettres
 patentes monopolisant certains négoces dans le but de soutirer l'argent des
 acheteurs au profit des monopoles a provoqué l'affaire <i>Darcy</i>
-v. <i>Allen</i>, (<i>The Case of Monopolies </i> - &lt;l'affaire des
-monopoles&gt;), 11 Co. Rep.84 (1603), pour laquelle un monopole de patente
+v. <i>Allen</i>, (<i>The Case of Monopolies </i> &lt;l'affaire des
+monopoles&gt;) [11 Co. Rep.84 (1603)] pour laquelle un monopole de patente
 royale sur la fabrication et la distribution de cartes à jouer a été jugé
-nul. Le Parlement a suivi en 1624 avec le « Statut des monopoles », 21
-Jac. I, c. 3, qui déclarait que seul le Parlement pourrait accorder des
+nul. Le Parlement a suivi en 1624 avec le « Statut des monopoles »
+[21 Jac. I, c. 3] qui déclarait que seul le Parlement pourrait accorder des
 monopoles de droit, limités aux nouvelles inventions, pour une période qui
-n'excéderait pas 14 ans <i>Voir</i> 4 William Blackstone, <i>Commentaries on
-the Laws of England</i> (commentaires sur les lois d'Angleterre) *159
-(1769). Cette limitation constitutionnelle a été esquivée par Charles
+n'excéderait pas 14 ans [<i>voir</i> 4 William Blackstone, <i>Commentaries
+on the Laws of England</i> (commentaires sur les lois d'Angleterre)
+*159 (1769)]. Cette limitation constitutionnelle a été esquivée par Charles
 I<sup>er</sup> durant la période de son règne despotique ; les monopoles
-royaux résultants ont nourri des accusations conséquentes dans les années
-qui ont précédé la guerre civile en Angleterre. <i>Voir</i> Cecily Violet
-Wedgwood, <i>The King's Peace</i> (la paix du roi) 156-62 (1955).</p>
+royaux résultants ont nourri des accusations substantielles dans les années
+qui ont précédé la guerre civile en Angleterre [<i>voir</i> Cecily Violet
+Wedgwood, <i>The King's Peace</i> (la paix du roi) 156-62 (1955)].</p>
 
 <p>
 Les colons américains en désaccord avec le gouvernement de Charles
@@ -427,34 +427,34 @@
 1641, dans la colonie de la baie du Massachusetts, la Cour générale de la
 colonie a décrété qu'« il n'y aura de monopoles accordés ou autorisés 
entre
 nous que pour les nouvelles inventions profitables pour le pays, et ce, pour
-une courte période » <i>The Charter and General Laws of the Colony and
+une courte période » [<i>The Charter and General Laws of the Colony and
 Province of Massachusetts Bay </i> (la Charte et les lois générales de la
 colonie et la province de la baie du Massachussets) 170 (Boston, 1814) ;
 voir aussi George Lee Haskins, <i>Law and Authority in Early
-Massachusetts</i> (Les lois et autorités dans les premiers temps du
-Massachussets) 130 (1960).</p>
+Massachusetts</i> (les lois et autorités dans les premiers temps du
+Massachussets) 130 (1960)].</p>
 
 <p>
-Quand la loi sur le copyright de 1709 - le fameux « Statut d'Anne » - a 
été
+Quand la loi sur le copyright de 1709 – le fameux « Statut d'Anne » 
– a été
 rédigée, les pionniers ont exigé une limitation de durée bien plus
 rigoureuse que celle que les auteurs proposaient, dont John Locke ; ils
-optèrent pour la limite de quatorze ans du Statut des monopoles. <i>Voir</i>
+optèrent pour la limite de quatorze ans du Statut des monopoles [<i>voir</i>
 Mark Rose, <i>Authors and Owners : The Invention of Copyright</i> (auteurs
-et propriétaires : l'invention du copyright 44-47 (1993). La limite stipulée
-par le Statut d'Anne - quatorze années avec un renouvellement de quatorze
-années si l'auteur survivait à son premier terme - fut adoptée par le
-premier Congrès dans la loi sur le copyright de 1790. <i>Voir</i> Copyright
-Act of 1709, 8 Anne, c. 19; Act of May 31, 1790, 1 Stat. 124-25.</p>
+et propriétaires : l'invention du copyright) 44-47 (1993)]. La limite
+stipulée par le Statut d'Anne – quatorze années avec un renouvellement de
+quatorze années si l'auteur survivait à son premier terme – fut adoptée 
par
+le premier Congrès dans la loi sur le copyright de 1790 [<i>voir</i>
+Copyright Act of 1709, 8 Anne, c. 19; Act of May 31, 1790, 1 Stat. 
124-25].</p>
 
 <p>
 Les auteurs de la Constitution ont accepté de manière unanime et sans
 discussion substantielle l'idée d'une durée limitée pour le copyright dans
-la rédaction de l'article I. <i>Voir</i> 2 Max Farrand, <i>The Records of
+la rédaction de l'article I [<i>voir</i> 2 Max Farrand, <i>The Records of
 the Federal Convention of 1787</i> (les procès-verbaux de la Convention
-fédérale de 1787), 321-325, 505-510, 570, 595 (1937)<a name="tex2html2"
-href="#foot152"><strong><sup>[2]</sup></strong></a>. Ce faisant - comme l'a
+fédérale de 1787), 321-325, 505-510, 570, 595 (1937)]<a name="tex2html2"
+href="#foot152"><strong><sup>[2]</sup></strong></a>. Ce faisant – comme l'a
 montré l'utilisation de la limite temporelle du Statut des monopoles dans la
-loi sur le copyright de 1790 qui a suivi - les pionniers et le premier
+loi sur le copyright de 1790 qui a suivi – les pionniers et le premier
 Congrès ont agi en pleine conscience de la longue histoire des tentatives
 faites pour contrôler les nuisances générées par les monopoles de droit, en
 limitant leur durée.</p>
@@ -464,13 +464,13 @@
 « temps limité », comme le ferait le raisonnement de la Cour d'appel, en
 donnant au Congrès l'opportunité de créer des jouissances à perpétuité 
par
 échelonnement, pas plus que le Congrès ne peut éliminer l'exigence
-constitutionnelle d'originalité. <i>Feist Publications, Inc.</i> v. <i>Rural
-Telephone Service, Co., Inc.</i>, 499 U.S. 340, 346-347 (1991). La Cour
+constitutionnelle d'originalité [<i>Feist Publications, Inc.</i> v. <i>Rural
+Telephone Service, Co., Inc.</i>, 499 U.S. 340, 346-347 (1991)]. La Cour
 d'appel s'est fondamentalement trompée dans sa conclusion que « rien dans le
 texte ou dans l'histoire n'indique qu'une limite temporelle au copyright
-n'est pas un « temps limité » si celui-ci peut ultérieurement être 
prolongé
-par un autre « temps limité » ». <i>Eldred</i> v. <i>Reno</i>, 239 F.3d 
372,
-379 (CADC 2001). À cet égard, la CTEA ne devrait pas être jugée
+n'est pas un 'temps limité' si celui-ci peut ultérieurement être prolongé
+par un autre 'temps limité' » [<i>Eldred</i> v. <i>Reno</i>, 239 F.3d 372,
+379 (CADC 2001)]. À cet égard, la CTEA ne devrait pas être jugée
 isolément. Nous devons chercher à savoir s'il y a quelque chose dans le
 texte ou dans l'histoire qui rende constitutionnellement inacceptables les
 onze prolongations de la durée du monopole dans les quarante dernières
@@ -488,30 +488,31 @@
 domaine du copyright celui-ci a une visée bien plus essentielle. La
 limitation de la durée du copyright assure le réapprovisionnement du domaine
 public, le vaste réservoir de la culture commune de l'humanité. Le domaine
-public est le tremplin de la créativité sociale, la zone de libres échange
-et reproduction qui rend l'innovation possible. Comme Yochai Benkler l'a
-montré de façon élégante, l'existence d'un domaine public qui se développe
-vigoureusement réconcilie les droits exclusifs du système du copyright avec
-les buts fondamentaux du système de libre expression protégé par le premier
-amendement. <i>Voir</i> Yochai Benkler, <i>Free as the Air to Common Use :
-First Amendment Constraints on Enclosure of the Public Domain</i> (libre
-comme l'air à usage ordinaire : les contraintes du premier amendement sur
-l'enceinte du domaine public), 74 N.Y.U.L. Rev. 354, 386-394 (1999). Le
-Tribunal de première instance <cite>[The Court below]</cite> s'est trompé en
-donnant une fin de non-recevoir simpliste à la préoccupation des
-pétitionnaires concernant le premier amendement. Ce Tribunal a estimé au
-début de son avis que les exigences du premier amendement étaient
-« catégoriquement » satisfaites par la distinction entre idée et 
expression,
-et que par conséquent tout matériel couvert par le copyright mais soumis à
-la justification du <cite>fair use</cite> est si abondamment protégé aux
-fins de libre expression qu'aucune réclamation faisant état du premier
-amendement ne peut être recevable. 239 F.3d, 375-376.</p>
+public est le tremplin de la créativité sociale, l'espace de liberté de
+reproduction et d'échange qui rend l'innovation possible. Comme Yochai
+Benkler l'a montré de façon élégante, l'existence d'un domaine public qui 
se
+développe vigoureusement réconcilie les droits exclusifs du système du
+copyright avec les buts fondamentaux du système de libre expression protégé
+par le premier amendement [<i>voir</i> Yochai Benkler, <i>Free as the Air to
+Common Use : First Amendment Constraints on Enclosure of the Public
+Domain</i> (libre comme l'air pour l'usage de tous : les contraintes du
+premier amendement sur l'enceinte du domaine public), 74 N.Y.U.L. Rev. 354,
+386-394 (1999)]. Le Tribunal de première instance <cite>[The Court
+below]</cite> s'est trompé en donnant une fin de non-recevoir simpliste à la
+préoccupation des pétitionnaires concernant le premier amendement. Ce
+Tribunal a estimé au début de son avis que les exigences du premier
+amendement étaient « catégoriquement » satisfaites par la distinction 
entre
+idée et expression, et que par conséquent tout matériel couvert par le
+copyright mais dont l'utilisation pouvait être justifiée par le <cite>fair
+use</cite> était si abondamment protégé aux fins de libre expression
+qu'aucune réclamation faisant état du premier amendement ne pouvait être
+recevable [239 F.3d, 375-376].</p>
 
 <p>
 Cette position n'est simplement pas tenable. Le Tribunal de première
 instance a reconnu qu'une tentative du Congrès de rendre le copyright
 perpétuel <i>in haec verba</i> (dans ces termes) serait interdit par la
-formulation de la clause du copyright. <i>Id.</i>, 377. Mais même si l'on
+formulation de la clause du copyright [<i>Id.</i>, 377]. Mais même si l'on
 peut esquiver tant bien que mal la claire injonction de la clause du
 copyright par le subterfuge d'une « perpétuité fragmentée », obtenue 
par une
 succession de prolongations rétroactives, cela ne rend pas le premier
@@ -527,37 +528,37 @@
 matérielle, immobilière et personnelle. Un tel avantage existe par contre en
 ce qui concerne la propriété littéraire ou le copyright.</p>
 </blockquote>
-<p>Melville B. Nimmer, <i>Does Copyright Abridge the First Amendment Guaranties
-of Free Speech and the Press ? </i>(Le copyright diminue-t-il les garanties
-de la liberté d'expression et de la presse?), 17 UCLA L. Rev. 1180, 1193
-(1970). </p>
+<p>[Melville B. Nimmer, <i>Does Copyright Abridge the First Amendment
+Guaranties of Free Speech and the Press ? </i>(Le copyright diminue-t-il les
+garanties de la liberté d'expression et de la presse ?)
+17 UCLA L. Rev. 1180, 1193 (1970)] </p>
 
 <p>
 La position de la Cour d'appel n'est pas non plus étayée par les jugements
 de cette Cour. Au contraire, comme les affaires traitées par cette Cour le
 mettent en évidence, le copyright et les monopoles de droit qui lui sont
-associés doivent se conformer dans leur formulation - comme toute autre
-règle sur l'expression d'idées - aux exigences du premier amendement. Dans
+associés doivent se conformer dans leur formulation – comme toute autre
+règle sur l'expression d'idées – aux exigences du premier amendement. Dans
 l'affaire <i>Harper &amp; Row, Publishers, Inc.</i> v.<i> Nation
-Enterprises</i>, 471 U.S. 539 (1985), cette Cour a rejeté ce qu'elle
+Enterprises</i> [471 U.S. 539 (1985)] cette Cour a rejeté ce qu'elle
 caractérisait comme « une exception au copyright pour les personnages
 publics » parce qu'elle trouvait suffisantes « les protections du premier
 amendement déjà contenues dans la distinction, faite par la loi sur le
 Copyright, entre&hellip; les actes et les idées, le <cite>fair use</cite>
-donnant traditionnellement la liberté de commentaire et de
-recherche ». <i>Id.</i>, 560. Ainsi la Cour a indiqué qu'elle ne trouvait
-« aucune justification » à un plus ample développement de la doctrine du
-<cite>fair use</cite>. <i>Id.</i> Ceci n'implique nullement, comme la Cour
-d'appel l'a conclu tant bien que mal, que <i>Harper &amp; Row</i> constitue
-un obstacle insurmontable à toute contestation de toute loi subséquente sur
-le copyright, sur la base du premier amendement. <i>Voir</i> 239 F.3d,
-375. Dans l'affaire <i>San Francisco Arts &amp; Athletics, Inc. </i>
-v. <i>United States Olympic Committee</i>, 483 U.S. 522 (1987), cette Cour a
+donnant traditionnellement la liberté de commentaire et de recherche »
+[<i>Id.</i>, 560]. Ainsi la Cour a indiqué qu'elle ne trouvait « aucune
+justification » à un plus ample développement de la doctrine du <cite>fair
+use</cite> [<i>Id.</i>]. Ceci n'implique nullement, comme la Cour d'appel
+l'a conclu tant bien que mal, que <i>Harper &amp; Row</i> constitue un
+obstacle insurmontable à toute contestation de toute loi subséquente sur le
+copyright, sur la base du premier amendement [<i>voir</i> 239 F.3d,
+375]. Dans l'affaire <i>San Francisco Arts &amp; Athletics, Inc. </i>
+v. <i>United States Olympic Committee</i> [483 U.S. 522 (1987)] cette Cour a
 appliqué une analyse classique du premier amendement à une loi donnant une
 protection spéciale de quasi-marque déposée au mot « Olympic », se 
demandant
 « si les restrictions fortuites aux libertés du premier amendement 
n'étaient
 pas plus importantes que ce qui serait nécessaire à la promotion d'un
-intérêt supérieur de l'État. ». <i>Id.</i>, 537 (citation omise).</p>
+intérêt supérieur de l'État » [<i>Id.</i>, 537 (citation omise)].</p>
 
 <p>
 Le premier amendement a horreur du vide que représente la limitation de
@@ -565,18 +566,18 @@
 l'imitation, la révision, et la modification du matériel existant est
 caractéristique de la culture écrite dans tous les arts et les sciences. Le
 premier amendement n'établit pas simplement une série de doctrines
-indépendantes, mais un « système de libre expression ». <i>Voir</i> 
Thomas
+indépendantes, mais un « système de libre expression » [<i>voir</i> 
Thomas
 I. Emerson, <i>The System of Freedom of Expression</i> (le système de la
-liberté d'expression) (1970). Nos engagements constitutionnels envers un
-débat public « désinhibé, vigoureux, et grand ouvert », <i> New York 
Times
-Co.</i> v. <i>Sullivan</i>, 376 U.S. 254, 270 (1964), un « marché des
-idées » <i>Reno</i> v. <i>American Civil Liberties Union</i>, 521 U.S. 844,
-885 (1997); <i>cf.</i> <i>Abrams</i> v. <i>United States</i>, 250 U.S. 616,
-630 (1919), où il ne doit y avoir aucune possibilité de « prescrire ce qui
-devra être conforme » <i>West Virginia Board of Education</i>
-v. <i>Barnette</i>, 319 U.S. 624, 642 (1943), exige que nous regardions avec
-un grand scepticisme toute restriction à la formation et à l'expression des
-idées. Les lois qui tendent à établir des monopoles sur l'expression des
+liberté d'expression) (1970)]. Nos engagements constitutionnels envers un
+débat public « désinhibé, vigoureux, et grand ouvert » [<i>New York 
Times
+Co.</i> v. <i>Sullivan</i>, 376 U.S. 254, 270 (1964)], un « marché des
+idées » [<i>Reno</i> v. <i>American Civil Liberties Union</i>, 521 U.S. 
844,
+885 (1997); <i>cf.</i> <i>Abrams</i> v. <i>United States</i>, 250 U.S. 616,
+630 (1919)] où il ne doit y avoir aucune possibilité de « prescrire ce qui
+devra être conforme » [<i>West Virginia Board of Education</i>
+v. <i>Barnette</i>, 319 U.S. 624, 642 (1943)], exige que nous regardions
+avec un grand scepticisme toute restriction à la formation et à l'expression
+des idées. Les lois qui tendent à établir des monopoles sur l'expression des
 idées doivent passer avec succès l'examen minutieux qui protège nos 
libertés
 les plus fondamentales. La clause du copyright n'exempte pas de cet examen
 la législation qui en découle, mais établit plutôt les principes qui
@@ -606,8 +607,8 @@
 Cette réversion n'est pas constitutionnellement facultative. Dans le
 contexte des brevets, cette Cour a décrit la réversion comme une
 « condition » que l'œuvre sujette à un monopole de droit provisoire passe
-dans le domaine public à l'expiration du brevet. <i>Singer Mfg. Co.</i>
-v. <i>June Mfg. Co.</i>, 163 U.S. 169, 185 (1896).</p>
+dans le domaine public à l'expiration du brevet [<i>Singer Mfg. Co.</i>
+v. <i>June Mfg. Co.</i>, 163 U.S. 169, 185 (1896)].</p>
 
 <p>
 En dépit de ce principe constitutionnel évident, la Cour d'appel a soutenu
@@ -616,38 +617,38 @@
 répétitives de tous les copyrights existants pour des durées nominalement
 « limitées ». Ce jugement est en contradiction à la fois avec l'esprit 
de la
 clause du copyright et avec celui du premier amendement. La Cour d'appel a
-jugé à tort, en suivant son propre précédent, <i>voir</i> <i>Schnapper</i>
-v. <i>Foley</i>, 667 F.2d 102, 112 (1981), que la seule phrase comprenant la
-clause du copyright, autorisant le Congrès à « favoriser le progrès de la
-science et des arts utiles en assurant, pour un temps limité, aux auteurs et
-inventeurs le droit exclusif à leurs écrits et découvertes respectifs »
+jugé à tort, en suivant son propre précédent [<i>voir</i> <i>Schnapper</i>
+v. <i>Foley</i>, 667 F.2d 102, 112 (1981)], que la seule phrase comprenant
+la clause du copyright, autorisant le Congrès à « favoriser le progrès de 
la
+science et des arts utiles en assurant, pour des temps limités, aux auteurs
+et inventeurs le droit exclusif à leurs écrits et découvertes respectifs »
 n'impose, dans sa déclaration d'objectifs, aucune limitation significative
 au Congrès. Mais la Cour d'appel a admis, comme c'est son devoir, que les
 affaires jugées par cette Cour montrent clairement la limitation effective
 du pouvoir du Congrès par la clause du copyright ; par conséquent elle porte
-ses efforts sur la désintégration d'une phrase de vingt sept mots dans le
-but de prouver que, d'une manière ou d'une autre, les neuf premiers sont
-constitutionnellement non pertinents.</p>
+ses efforts sur la désintégration d'un membre de phrase de vingt sept mots
+dans le but de prouver que, d'une manière ou d'une autre, les neuf premiers
+sont constitutionnellement non pertinents.</p>
 
 <p>
 Cette Cour a soutenu une première fois dans l'affaire des marques déposées
-<i>Trademark Cases</i>, 100 U.S. 82  (1879), et réaffirmé dans <i>Feist,
-supra</i>, 499 U.S., 346-47, que le Congrès ne pouvait pas
+<i>Trademark Cases</i> [100 U.S. 82 (1879)] et réaffirmé dans <i>Feist,
+supra</i> [499 U.S., 346-47] que le Congrès ne pouvait pas
 constitutionnellement édulcorer l'exigence d'originalité en rallongeant la
 couverture du copyright aux œuvres d'auteur qui se servent d'expressions
 déjà existantes, ou dans lesquelles l'effort de recueil et d'adaptation des
 informations existantes n'établit pas ce « minimum de créativité » que 
la
-Constitution exige. Selon la Cour d'appel, toutefois, le principe
+Constitution exige. Selon la Cour d'appel toutefois, le principe
 d'originalité émerge uniquement des mots « écrits » et « auteur », 
en ne
 prenant pas le plus léger appui sur la déclaration d'objectifs qui introduit
 la clause du copyright.</p>
 
 <p>
 La clause du copyright est unique parmi les pouvoirs législatifs énumérés 
à
-l'article I, &sect;8 en ce qu'elle contient une déclaration d'objectifs, qui
+l'article I, &sect;8 en ce qu'elle contient une déclaration d'objectifs, qui
 décrit à elle seule « tant les objectifs que le Congrès peut viser que les
-moyens d'y parvenir ». <i>Goldstein</i> v. <i>California</i>, 412 U.S. 546,
-555 (1973). Adopter une lecture de cette clause qui refuse les conséquences
+moyens d'y parvenir » [<i>Goldstein</i> v. <i>California</i>, 412 U.S. 546,
+555 (1973)]. Adopter une lecture de cette clause qui refuse les conséquences
 juridiques des mots que les pionniers ont inclus spécifiquement et de façon
 atypique, est un style peu convaincant d'argumentation constitutionnelle.</p>
 
@@ -692,12 +693,12 @@
 conceptuellement différent d'augmenter le monopole du détenteur de copyright
 aux dépens de l'avantage de réversion, qui est celui de la société toute
 entière et du système de libre expression. Diminuer ou éliminer le domaine
-public afin d'augmenter le bénéfice des détenteurs de monopoles,
- dont les œuvres ont déjà été créées grâce à l'allocation de droits
-précédente, ne favorise pas le progrès des connaissances ni ne respecte
-l'intérêt de la libre expression, qui est d'une importance critique pour la
-santé du domaine public <a name="tex2html3"
-href="#foot138"><strong><sup>[3]</sup></strong></a>.</p>
+public afin d'augmenter le bénéfice des détenteurs de monopoles, dont les
+œuvres ont déjà été créées grâce à l'allocation de droits 
précédente, ne
+favorise pas le progrès des connaissances ni ne respecte l'intérêt de la
+libre expression, qui est d'une importance critique pour la santé du domaine
+public.<a name="tex2html3"
+href="#foot138"><strong><sup>[3]</sup></strong></a></p>
 
 <p>
 Par ailleurs, s'il s'agissait de la réquisition d'une propriété 
immobilière,
@@ -711,13 +712,13 @@
 la loi de tels patrimoines, ayant pour effet de limiter l'avantage de
 réversion de la propriété immobilière de manière à effectuer une
 redistribution entre des parties privées, est considérée comme « usage
-public » au sens du cinquième amendement ; il est conforme à la 
Constitution
-s'il est compensé. <i>Hawaii Housing Authority</i> v. <i>Midkiff</i>, 467
-U.S. 229 (1984). Mais il n'a jamais été suggéré que le Congrès ou la
-législature d'un État pouvait effectuer un transfert de richesses aussi
-énorme aux actuels rentiers, par la prolongation de tous les baux existants,
-en anéantissant ou en reportant indéfiniment l'avantage de réversion sans
-payer de compensation.</p>
+public » au sens de la clause de réquisition ; il est conforme à la
+Constitution s'il est compensé [<i>Hawaii Housing Authority</i>
+v. <i>Midkiff</i>, 467 U.S. 229 (1984)]. Mais il n'a jamais été suggéré 
que
+le Congrès ou la législature d'un État pouvait effectuer un transfert de
+richesses aussi énorme aux actuels rentiers, par la prolongation de tous les
+baux existants, en anéantissant ou en reportant indéfiniment l'avantage de
+réversion sans payer de compensation.</p>
 
 <p>
 Ce qu'interdit le cinquième amendement, au sujet de l'intervention sur les
@@ -725,8 +726,8 @@
 quand les droits détruits par les changements législatifs des règles de
 propriété sont ceux de la liberté d'expression et de publication. La Cour
 d'appel a rejeté la demande des pétitionnaires comme s'ils revendiquaient le
-droit d'utiliser des œuvres couvertes par le copyright d'autrui. 239 F.3d,
-376. Ce que les pétitionnaires réclament au contraire, c'est seulement leur
+droit d'utiliser des œuvres couvertes par le copyright d'autrui [239 F.3d,
+376]. Ce que les pétitionnaires réclament au contraire, c'est seulement leur
 droit constitutionnel d'utiliser des œuvres qui auraient été versées au
 domaine public comme exigé par la loi en vigueur à l'époque où les 
monopoles
 de droit dont il est question ont été octroyés, si le Congrès n'était pas
@@ -741,10 +742,10 @@
 été prolongée une fois. Au cours des soixante dix années suivantes, il a 
été
 prolongé encore une fois. Depuis 1962, la durée des copyrights a été
 prolongée régulièrement par incréments allant de un à vingt ans, et le 
flux
-des œuvres déposées aux États-Unis qui entrent dans le domaine public a
-presque cessé. La loi en question devant cette Cour diffère d'une 
génération
-supplémentaire les droits sur les œuvres protégées par le premier 
amendement
-pour tout autre que les détenteurs de monopoles de droit.</p>
+d'œuvres déposées aux États-Unis vers le domaine public a presque cessé. 
La
+loi en question devant cette Cour diffère d'une génération supplémentaire
+les droits sur les œuvres protégées par le premier amendement pour tout
+autre que les détenteurs de monopoles de droit.</p>
 
 <p>
 Aucun schéma législatif ne pourrait montrer plus clairement la présence des
@@ -758,11 +759,11 @@
 le risque vient du fait que la législature, à qui est accordé le pouvoir de
 créer de tels monopoles par l'article I, &sect;8, a pris l'habitude
 d'utiliser ce pouvoir pour accorder des avantages aux détenteurs de
-copyright au détriment du domaine public. Un tel objectif - transformer le
+copyright au détriment du domaine public. Un tel objectif – transformer le
 système de libre expression en une série de fiefs privés au bénéfice des
 détenteurs de monopoles, qui peuvent choisir de dégrever sous forme de
 cotisations de campagne une petite part des rentes ainsi soutirées à la
-population - est clairement interdit au Congrès par la formulation de la
+population – est clairement interdit au Congrès par la formulation de la
 clause du copyright et par le premier amendement. L'utilisation de
 prolongations intérimaires répétées pour réaliser l'effet d'une 
perpétuation
 n'est pas moins dangereuse qu'un texte unique considéré par toutes les
@@ -773,7 +774,7 @@
 <h3 id="SECTION07000000000000000000">Conclusion</h3>
 
 <p>
-Peut-être que le défunt représentant Bono a cru en effet que le copyright
+Peut-être que feu le représentant Bono a cru en effet que le copyright
 pouvait durer éternellement. Qu'un législateur puisse soutenir ce point de
 vue reflète à quel point nos dérives mettent en danger une partie
 fondamentale de notre système de libre expression. Cette Cour devrait juger
@@ -813,23 +814,23 @@
 
 <li><a name="foot152" href="#tex2html2"><sup>2</sup>  </a>Le seul amendement 
fut
 le remplacement de la phrase initialement suggérée par Charles Pinckney de
-la Caroline du Sud, disant que les monopoles étaient accordés pendant un
-« certain temps ». <i>Voir</i> 3 <i>id.</i>, p 122.</li>
+Caroline du Sud, disant que les monopoles étaient accordés pendant un
+« certain temps » [<i>Voir</i> 3 <i>id.</i>, p. 122].</li>
 
 <li><a name="foot138" href="#tex2html3"><sup>3</sup>  </a>La Cour d'appel a
 minimisé l'importance de l'appauvrissement du domaine public quand elle a
 soutenu que « préserver l'accès à des œuvres qui autrement auraient été
-perdues - non pas versées au domaine public, mais perdues - « promeut le
-progrès » aussi sûrement que de stimuler la création de nouvelles
-œuvres ». 239 F.3d, 379. C'est une référence manifeste aux affirmations 
des
+perdues – non pas versées au domaine public, mais perdues – « promeut 
le
+progrès » aussi sûrement que de stimuler la création de nouvelles 
œuvres »
+[239 F.3d, 379]. C'est une référence manifeste aux affirmations des
 détenteurs de copyright faites au cours du processus législatif, que
 certains types d'œuvres, en particulier les films, ne seraient pas protégés
-physiquement tant que les monopoles du copyright n'étaient pas prolongés. Il
-suffit de préciser qu'un tel principe pour l'octroi de monopoles de
-copyright est en conflit avec l'exigence d'originalité exigée par la
-Constitution : le Congrès ne peut pas choisir de protéger les livres, les
-films ou la musique en cédant au conservateur un monopole de droit sur la
-copie et la redistribution pendant des décennies.</li>
+physiquement tant que les monopoles du copyright ne seraient pas
+prolongés. Il suffit de préciser qu'un tel principe pour l'octroi de
+monopoles de copyright est en conflit avec l'exigence d'originalité exigée
+par la Constitution : le Congrès ne peut pas choisir de protéger les livres,
+les films ou la musique en cédant au conservateur un monopole de droit
+valable pendant des décennies sur leur copie et leur redistribution.</li>
 </ul>
 
 
@@ -839,13 +840,16 @@
 <b>Notes de traduction</b><ol id="translator-notes-alpha">
 <li id="TransNote1">Le copyright américain est l'équivalent du droit
 d'auteur français, mais il y a des différences significatives du point de
-vue juridique, c'est pourquoi nous ne traduisons pas ce terme. <a
+vue juridique, c'est pourquoi nous ne traduisons pas ce terme. <a
 href="#TransNote1-rev">&#8593;</a></li>
-<li id="TransNote2">La phrase de la Constitution auquel se réfère
-l'expression « clause du copyright » est la suivante : « Le Congrès 
aura le
+<li id="TransNote2">La phrase de la Constitution à laquelle se réfère
+l'expression « clause du copyright » est la suivante : <cite>The Congress
+shall have Power&hellip; To promote the Progress of Science and useful Arts,
+by securing for limited Times to Authors and Inventors the exclusive Right
+to their respective Writings and Discoveries.</cite> (Le Congrès aura le
 pouvoir&hellip; de favoriser le progrès de la science et des arts utiles en
-assurant, pour un temps limité, aux auteurs et inventeurs le droit exclusif
-à leurs écrits et découvertes respectifs ». <a
+assurant, pour des temps limités, aux auteurs et inventeurs le droit
+exclusif à leurs écrits et découvertes respectifs.) <a
 href="#TransNote2-rev">&#8593;</a></li>
 <li id="TransNote3"><cite>Statute</cite> : aux États-Unis, la législation
 est basée sur la loi écrite <cite>(statutory law)</cite>, la jurisprudence
@@ -854,23 +858,23 @@
 représentants + Sénat) est appelée <cite>act</cite>. Une fois promulguée,
 elle devient applicable et prend le nom de <cite>statute</cite>. Même
 promulguée, une loi peut être déclarée inconstitutionnelle. Elle sera alors
-inapplicable de fait, mais ne sera pas retirée des textes. <a
+inapplicable de fait, mais ne sera pas retirée des textes. <a
 href="#TransNote3-rev">&#8593;</a></li>
 <li id="TransNote4">Allusion à la classification des êtres vivants en genres
-et espèces. <a href="#TransNote4-rev">&#8593;</a></li>
+et espèces. <a href="#TransNote4-rev">&#8593;</a></li>
 <li id="TransNote5"><cite>No doubt the copyright industries would attack the
 legislation as a taking.</cite> Allusion au 5e amendement de la
 Constitution : <cite>&hellip; nor shall private property be taken for public
 use, without just compensation</cite> (nulle propriété privée ne pourra 
être
-réquisitionnée à l'usage du public sans une juste compensation). <a
+réquisitionnée à l'usage du public sans une juste compensation). <a
 href="#TransNote5-rev">&#8593;</a></li>
 <li id="TransNote6"><cite>Statutory monopoly</cite> : monopole <cite>de
-jure</cite>, créé par une législature. <a
+jure</cite>, créé par une législature. <a
 href="#TransNote6-rev">&#8593;</a></li>
 <li id="TransNote7"><cite>Blackacre</cite> est le nom d'un domaine fictif
 utilisé traditionnellement comme exemple dans les cours de droit ;
 <cite>Black Beauty</cite> est un roman à succès d'Anna Sewell, racontant
-l'histoire d'un cheval. <a href="#TransNote7-rev">&#8593;</a></li>
+l'histoire d'un cheval. <a href="#TransNote7-rev">&#8593;</a></li>
 </ol></div>
 </div>
 
@@ -910,7 +914,7 @@
 <!-- timestamp start -->
 Dernière mise à jour :
 
-$Date: 2012/08/18 00:44:10 $
+$Date: 2012/09/02 08:35:37 $
 
 <!-- timestamp end -->
 </p>

Index: philosophy/freedom-or-power.fr.html
===================================================================
RCS file: /web/www/www/philosophy/freedom-or-power.fr.html,v
retrieving revision 1.41
retrieving revision 1.42
diff -u -b -r1.41 -r1.42
--- philosophy/freedom-or-power.fr.html 18 Aug 2012 00:44:23 -0000      1.41
+++ philosophy/freedom-or-power.fr.html 2 Sep 2012 08:35:40 -0000       1.42
@@ -8,8 +8,8 @@
 licence publique générale, liberté, logiciel, pouvoir, droits" />
 <meta http-equiv="Description" content="Dans cet essai, « Liberté, ou 
pouvoir ? », Bradley M. Kuhn et Richard
 M. Stallman discutent des raisons pour lesquelles le mouvement du logiciel
-libre ne se fait pas l'avocat de la liberté de choisir n'importe quelle
-licence pour les logiciels que vous écrivez." />
+libre ne se fait pas l'avocat de la soi-disant liberté de choisir n'importe
+quelle licence pour les logiciels que vous écrivez." />
 
 <!--#include virtual="/server/banner.fr.html" -->
 <!--#include virtual="/philosophy/po/freedom-or-power.translist" -->
@@ -30,8 +30,8 @@
 cherchant en quoi les libertés sont nécessaire pour vivre bien et en quoi
 elles permettent à des programmes utiles de favoriser l'essor d'une
 communauté régie par la bonne volonté, la coopération et la
-collaboration. <a href="/philosophy/free-sw.html">Nos critères pour les
-logiciels libres</a> spécifient les libertés dont les utilisateurs ont
+collaboration. <a href="/philosophy/free-sw.html">Nos critères définissant
+le logiciel libre</a> spécifient les libertés dont les utilisateurs ont
 besoin pour pouvoir travailler ensemble dans une communauté.</p>
 
 <p>
@@ -45,34 +45,34 @@
 
 <p>
 Pourtant, une soi-disant liberté que nous ne soutenons pas est la « liberté
-de choisir la licence qu'on veut pour le logiciel qu'on développe ». Nous
-rejetons celle-ci car c'est en réalité une forme de pouvoir et non une
-liberté.</p>
+de choisir la licence qu'on veut pour le logiciel qu'on développe ». Nous la
+rejetons car c'est en réalité une forme de pouvoir et non une liberté.</p>
 
 <p>
-Cette distinction, souvent éludée, est cruciale. La liberté, c'est le fait
-d'être en mesure de prendre des décisions qui vous affectent en premier
-lieu. Le pouvoir, c'est le fait d'être en mesure de prendre des décisions
-qui affectent les autres plus que vous. Si nous confondons pouvoir et
-liberté, nous n'arriverons pas à promouvoir la vraie liberté.</p>
+Cette distinction, souvent éludée, est cruciale. La liberté, c'est d'être 
en
+mesure de prendre des décisions qui vous affectent en premier lieu. Le
+pouvoir, c'est d'être en mesure de prendre des décisions qui affectent les
+autres plus que vous. Si nous confondons pouvoir et liberté, nous
+n'arriverons pas à promouvoir la vraie liberté.</p>
 
 <p>
 Rendre un logiciel privateur<a id="TransNote1-rev"
 href="#TransNote1"><sup>a</sup></a> est un exercice de pouvoir. Aujourd'hui,
-les lois sur le droit d'auteur (copyright) accordent ce pouvoir aux auteurs,
-aussi choisissent-ils tout seuls les règles applicables à tous les
-autres. Un nombre relativement faible de personnes prennent des décisions
-fondamentales concernant les logiciels, pour tous les utilisateurs, et
-généralement en niant leurs libertés. Quand les utilisateurs sont privés 
des
-libertés définies par les logiciels libres, ils ne peuvent pas savoir
-exactement ce que fait le logiciel, ni contrôler l'existence de portes
-dérobées <cite>[backdoors]</cite>, ni surveiller l'apparition possible de
-virus ou de vers, ni découvrir quelles informations personnelles sont
-divulguées sur eux (ni empêcher cette divulgation, même s'ils la
-découvrent). Si le logiciel est corrompu, ils ne peuvent pas le réparer ;
-ils doivent attendre que le développeur exerce son pouvoir. Si le logiciel
-ne correspond pas tout à fait à leurs besoins, ils doivent s'en
-contenter. Ils ne peuvent pas s'entraider pour l'améliorer.</p>
+les lois sur le droit d'auteur (copyright) accordent ce pouvoir aux
+développeurs de logiciel, aussi choisissent-ils tout seuls les règles
+applicables à tous les autres. Un nombre relativement faible de personnes
+prennent des décisions fondamentales concernant les logiciels, pour tous les
+utilisateurs, et généralement en niant leurs libertés. Quand les
+utilisateurs sont privés des libertés qui définissent le logiciel libre, ils
+ne peuvent pas savoir exactement ce que fait le logiciel, ni contrôler
+l'existence de portes dérobées <cite>[backdoors]</cite>, ni surveiller
+l'apparition possible de virus ou de vers, ni découvrir quelles informations
+personnelles sont divulguées sur eux (ni empêcher cette divulgation, même
+s'ils la découvrent). Si le logiciel est corrompu, ils ne peuvent pas le
+réparer ; ils doivent attendre que le développeur exerce son pouvoir. Et
+sans aller jusque là, si le logiciel ne correspond pas tout à fait à leurs
+besoins, ils doivent s'en contenter. Ils ne peuvent pas s'entraider pour
+l'améliorer.</p>
 
 <p>
 Les développeurs de logiciel privateur sont souvent des entreprises. Dans le
@@ -91,8 +91,8 @@
 personnes dans le monde programment régulièrement et encore moins nombreuses
 sont celles qui détiennent des entreprises de logiciel privateur. Mais de
 nos jours l'ensemble du monde développé a besoin du logiciel et en fait
-usage, aussi les développeurs contrôlent la manière dont le monde vit, fait
-des affaires, communique et se distrait. Les problèmes éthiques et
+usage, aussi les développeurs contrôlent-t-ils la manière dont le monde vit,
+fait des affaires, communique et se distrait. Les problèmes éthiques et
 politiques ne se traitent pas avec un slogan comme « la liberté de choix
 (pour développeurs seulement) ».</p>
 
@@ -110,27 +110,27 @@
 actuelles. Les lois en vigueur sur le droit d'auteur nous placent dans une
 position de pouvoir sur les utilisateurs de notre code, que cela nous plaise
 ou non. La réponse éthique à cette situation est de proclamer la liberté
-pour chaque utilisateur, de même que la Déclaration des droits de l'homme
-était chargée de définir le pouvoir du gouvernement en garantissant les
-libertés de chaque citoyen. Voilà le but de la <a
+pour chaque utilisateur, de même que la Déclaration des Droits (américaine),
+en garantissant les libertés de chaque citoyen, était censée mettre en
+application le pouvoir du gouvernement. Voilà le but de la <a
 href="/copyleft/copyleft.html">GNU GPL</a> : elle vous donne le  contrôle de
 l'utilisation du logiciel tout en <a
 href="/philosophy/why-copyleft.html">vous protégeant</a> de ceux qui veulent
 prendre le contrôle de vos décisions.</p>
 
 <p>
-À mesure que de plus en plus d'utilisateurs réalisent que le code fait loi
-et en viennent à comprendre qu'ils méritent aussi la liberté, ils voient
+À mesure que de plus en plus d'utilisateurs réaliseront que le code fait loi
+et en viendront à comprendre qu'eux aussi méritent la liberté, ils verront
 l'importance des libertés que nous défendons, de la même manière que de 
plus
 en plus d'utilisateurs en sont venus à apprécier la valeur pratique du
 logiciel libre que nous avons développé.</p>
 
-<h4>Notes</h4>
+<h4>Note</h4>
 
 <a name="f1"></a> William J. Mitchell, <em>City of Bits: Space, Place, and
-the Infobahn </em> (Cambridge, Mass.: MIT Press, 1995), p. 111, cité par
-Lawrence Lessig dans <em>Code and Other Laws of Cyberspace, Version 2.0</em>
-(New York, NY: Basic Books, 2006), p. 5.
+the Infobahn </em> (Cambridge, Mass.: MIT Press, 1995), p. 111, cité par
+Lawrence Lessig dans <em>Code and Other Laws of Cyberspace, Version 2.0</em>
+(New York, NY: Basic Books, 2006), p. 5.
 
 <hr />
 <h4>Cet essai est publié dans <a
@@ -191,7 +191,7 @@
 <!-- timestamp start -->
 Dernière mise à jour :
 
-$Date: 2012/08/18 00:44:23 $
+$Date: 2012/09/02 08:35:40 $
 
 <!-- timestamp end -->
 </p>

Index: philosophy/historical-apsl.fr.html
===================================================================
RCS file: /web/www/www/philosophy/historical-apsl.fr.html,v
retrieving revision 1.30
retrieving revision 1.31
diff -u -b -r1.30 -r1.31
--- philosophy/historical-apsl.fr.html  18 Aug 2012 00:44:24 -0000      1.30
+++ philosophy/historical-apsl.fr.html  2 Sep 2012 08:35:42 -0000       1.31
@@ -9,14 +9,14 @@
 
 <!--#include virtual="/server/banner.fr.html" -->
 <!--#include virtual="/philosophy/po/historical-apsl.translist" -->
-<h2>Les problèmes des anciennes versions de l'<em>Apple Public Source
-License</em> (APSL)</h2>
+<h2>Les problèmes des anciennes versions de l'<cite>Apple Public Source
+License</cite> (APSL)</h2>
 
 <h3>Position de la FSF sur les anciennes versions de l'APSL</h3>
 
 <div class="announcement">
 <blockquote>
-<p>La version actuelle de l'<em>Apple Public Source License</em> (APSL) n'a
+<p>La version actuelle de l'<cite>Apple Public Source License</cite> (APSL) n'a
 aucun de ces problèmes. Vous pouvez lire ailleurs <a
 href="/philosophy/apsl.html">notre position actuelle sur l'APSL</a>. Ce
 document est conservé à des fins historiques seulement.</p>
@@ -45,11 +45,11 @@
 
 <p>
 Après avoir étudié la nouvelle licence de code source d'Apple, l'APSL, j'en
-ai conclu que ce n'était pas tout à fait une licence libre. Elle comporte
-trois défauts éliminatoires, dont chacun suffirait à rendre un logiciel
-moins que libre.</p>
+ai conclu que c'était loin d'être une licence libre. Elle comporte trois
+défauts éliminatoires, dont chacun suffirait à rendre un logiciel moins que
+libre.</p>
 
-<h4>Non respect de la vie privée</h4>
+<h4>Non-respect de la vie privée</h4>
 <p>
   L'APSL ne vous permet pas d'apporter des modifications à un logiciel et de
 les utiliser pour vos besoins privés, sans publier vos modifications.</p>
@@ -73,7 +73,7 @@
 <p>
   Une telle clause de résiliation est tout spécialement néfaste pour les
 utilisateurs localisés hors des États-Unis, car cela les rend indirectement
-vulnérables au système malsain des brevets américains, et à l'incompétence
+vulnérables au système délirant des brevets américains, et à 
l'incompétence
 de l'office des brevets américain, qui ne pourraient normalement pas les
 toucher dans leurs propres pays.</p>
 <p>
@@ -84,20 +84,20 @@
 NPL :</p>
 
 <ul>
-<li>Ce n'est pas un vrai copyleft, car elle autorise le lien avec des fichiers
-qui peuvent être totalement privateurs (propriétaires).</li>
+<li>ce n'est pas un vrai copyleft, car elle autorise le lien avec des fichiers
+qui peuvent être totalement privateurs (propriétaires) ;</li>
 
-<li>Elle est injuste, car elle vous demande de donner des droits à Apple sur 
vos
-modifications, droits qu'Apple ne vous donnera pas sur son code.</li>
+<li>elle est injuste, car elle vous demande de donner des droits à Apple sur 
vos
+modifications, droits qu'Apple ne vous donnera pas sur son code ;</li>
 
-<li>Elle est incompatible avec la GPL.</li>
+<li>elle est incompatible avec la GPL.</li>
 </ul>
 
 <p>
 Bien sûr, la plus grande différence entre la NPL et l'APSL est que la NPL
 <b>est</b> une licence libre. Ces problèmes sont significatifs dans le cas
-de la NPL car la NPL n'a pas de défauts éliminatoires. Ce serait aussi le
-cas avec l'APSL s'il en était de même.</p>
+de la NPL car la NPL n'a pas de défaut éliminatoire. Ce serait aussi le cas
+avec l'APSL s'il en était de même.</p>
 
 <p>
 D'un point de vue fondamental, l'APSL fait une revendication qui, si elle
@@ -122,16 +122,16 @@
 <p>
 Dans l'ensemble, je pense que l'action d'Apple est une exemple des effets du
 <a href="/philosophy/open-source-misses-the-point.html">mouvement « open
-source »</a> (qui fête sa première année) ; de sa volonté d'en appeler 
à
-l'entreprise dans le but purement matérialiste d'un développement plus
+source »</a> (qui fête sa première année) ; de sa volonté de séduire 
les
+entreprises avec l'objectif purement matérialiste d'un développement plus
 rapide, tout en mettant de côté les questions plus fondamentales de la
 liberté, de la communauté, de la coopération, et du type de société dans
 lequel nous voulons vivre.</p>
 
 <p>
 Apple a parfaitement saisi le concept qui sert à la promotion de l'« open
-source », à savoir : « montrez le code source aux utilisateurs et ils 
vont
-vous aider à corriger les bogues ». Ce qu'Apple n'a pas saisi, ou a 
écarté,
+source », à savoir : « Montrez le code source aux utilisateurs et ils 
vont
+vous aider à corriger les bogues. » Ce qu'Apple n'a pas saisi, ou a 
écarté,
 est l'esprit du logiciel libre, qui est que nous formons une communauté afin
 de coopérer sur le bien commun qu'est le logiciel.</p>
 
@@ -194,7 +194,7 @@
 <!-- timestamp start -->
 Dernière mise à jour :
 
-$Date: 2012/08/18 00:44:24 $
+$Date: 2012/09/02 08:35:42 $
 
 <!-- timestamp end -->
 </p>

Index: philosophy/latest-articles.fr.html
===================================================================
RCS file: /web/www/www/philosophy/latest-articles.fr.html,v
retrieving revision 1.8
retrieving revision 1.9
diff -u -b -r1.8 -r1.9
--- philosophy/latest-articles.fr.html  18 Aug 2012 00:44:24 -0000      1.8
+++ philosophy/latest-articles.fr.html  2 Sep 2012 08:35:43 -0000       1.9
@@ -19,6 +19,9 @@
 <p>Tout chauds sortis des presses, voici les derniers articles publiés sur le
 logiciel libre et le projet GNU.</p>
 <ul>
+  <li><a href="/philosophy/programs-must-not-limit-freedom.html">Why programs 
must
+not limit the freedom to run them</a> (Pourquoi la liberté d'exécuter un
+programme doit être totale)</li>
   <li><a href="/philosophy/bug-nobody-allowed-to-understand.html">Le bogue que
 personne n'est autorisé à comprendre</a></li>
   <li><a href="/philosophy/nonfree-games.html">Des jeux non libres avec DRM sur
@@ -107,7 +110,7 @@
 <!-- timestamp start -->
 Dernière mise à jour :
 
-$Date: 2012/08/18 00:44:24 $
+$Date: 2012/09/02 08:35:43 $
 
 <!-- timestamp end -->
 </p>

Index: philosophy/luispo-rms-interview.fr.html
===================================================================
RCS file: /web/www/www/philosophy/luispo-rms-interview.fr.html,v
retrieving revision 1.28
retrieving revision 1.29
diff -u -b -r1.28 -r1.29
--- philosophy/luispo-rms-interview.fr.html     18 Aug 2012 00:44:25 -0000      
1.28
+++ philosophy/luispo-rms-interview.fr.html     2 Sep 2012 08:35:45 -0000       
1.29
@@ -10,35 +10,35 @@
 <h2>Entretien : Richard M. Stallman</h2>
 
 <p>
-<i>[ Ceci est un entretien entre Louis Suarez-Potts et Richard
-M. Stallman. ]</i>
+<i>[ Entretien entre Louis Suarez-Potts et Richard M. Stallman. ]</i>
 </p>
 
 <p>
 Richard M. Stallman est le praticien/théoricien le plus énergique et le plus
 célèbre du <a
-href="http://www.salon.com/tech/fsp/glossary/index.html";>logiciel libre</a>
-<em>[free software]</em>, un terme qu'il a créé. <em>Free</em> ici signifie
-libre comme dans « liberté d'expression » et non gratuit comme dans « 
entrée
-libre ». La contribution la plus célèbre de Stallman au mouvement du
-« logiciel libre » a sûrement été la <em>GNU General Public 
License</em> (la
-licence publique générale GNU), ou <a
-href="/philosophy/license-list.html">GPL</a>, que Stallman a créée aux
-alentours de 1985 pour en faire une licence générale qui pourrait être
-appliquée à n'importe quel programme. La licence codifie le concept du <a
+href="http://web.archive.org/web/200102022133/http://www.salon.com/tech/fsp/glossary/index.html";>logiciel
+libre</a> <cite>[free software]</cite>, un terme qu'il a
+inventé. <cite>Free</cite> veut dire ici « libre » comme dans « liberté
+d'expression » et non « gratuit » comme dans « entrée libre ». La
+contribution la plus célèbre de Stallman au mouvement du « logiciel libre 
»
+a sûrement été la licence publique générale GNU, ou <a
+href="/philosophy/license-list.html"><acronym title="General Public
+License">GPL</acronym></a>, que Stallman a créée aux alentours de 1985 pour
+en faire une licence générale qui pourrait être appliquée à n'importe quel
+programme. La licence codifie le concept de <a
 href="/gnu/thegnuproject.html">copyleft</a><a id="TransNote1-rev"
 href="#TransNote1"><sup>1</sup></a>, l'« idée centrale » que Stallman a
 décrite en donnant à « tout le monde le droit d'exécuter un programme, de
-copier le programme, de modifier le programme et de distribuer des versions
-modifiées, mais pas le droit d'ajouter des restrictions de son cru. Par
-conséquent, les libertés cruciales qui définissent le <em>logiciel
-libre</em> sont garanties à quiconque détient une copie ; elles deviennent
-des droits inaliénables » (Stallman, « <em>The GNU Operating System and 
the
-Free Software Movement</em> », in DiBona, <cite>Open Sources : Voices from
-the Open Source Revolution</cite>).
+copier le programme, de modifier le programme et d'en distribuer des
+versions modifiées, mais pas le droit d'ajouter des restrictions de son
+cru. Par conséquent, les libertés cruciales qui définissent un « logiciel
+libre » sont garanties à quiconque en détient une copie ; elles deviennent
+des droits inaliénables » (Stallman, « <cite>The GNU Operating System and
+the Free Software Movement</cite> », in DiBona, <cite>Open Sources : Voices
+from the Open Source Revolution</cite>).
 </p>
 <p>
-Toute licence de logiciel libre publiée depuis doit probablement son
+Chaque licence de logiciel libre publiée depuis lors doit probablement son
 existence à la vision de Stallman, y compris les licences qui régissent le
 code d'OpenOffice.org. Le travail de Stallman est bien sûr, résolument
 pratique. Une courte liste des programmes qu'il a codés inclurait Emacs
@@ -46,34 +46,35 @@
 écrit, soit aidé à écrire. En 1990, Stallman a reçu une bourse de la <a
 href="http://www.macfound.org/programs/fel/fel_overview.htm";>Fondation
 McArthur</a> ; il a utilisé les fonds qui lui ont été donnés pour parfaire
-son travail dans le logiciel libre (voir Moody, <cite>Rebel Code</cite> pour
+son travail sur le logiciel libre (voir Moody, <cite>Rebel Code</cite>, pour
 avoir une bonne idée de la mission de Stallman).
 </p>
 <p>
-L'opportunité de cet entretien m'est venue quand j'ai assisté à la
-conférence de Stallman sur le campus de Sun, à Cupertino en mai. À ce
-moment-là, j'ai demandé un entretien avec Stallman par email. Il fut
-d'accord et peu de temps après, je lui soumettais la série de questions
-ci-dessous, auxquelles il répondit, souvent largement. Quoi qu'il en soit,
-mes efforts pour poursuivre cet entretien échouèrent, aussi n'est-il que le
-premier d'une série. Par conséquent, je n'ai pas été en mesure d'orienter 
le
-débat dans certaines voies intéressantes ; j'ai également fourni autant de
-liens que possible concernant la politique de Stallman. Il va sans dire que
-les vues de Stallman lui sont propres et ne reflètent pas nécessairement les
-miennes ou celles d'OpenOffice.org.
+L'opportunité de cet entretien s'est présentée quand j'ai assisté à la
+conférence de Stallman sur le campus de Sun à Cupertino, en mai dernier. À
+ce moment-là, je lui ai proposé un entretien sous forme d'échange de
+courriels. Il a donné son accord, et peu de temps après je lui soumettais la
+série de questions ci-dessous, auxquelles il répondit, souvent
+largement. Cependant, mes efforts pour poursuivre cet entretien
+échouèrent. Par conséquent, ce n'est qu'une première approximation dans
+laquelle je n'ai pas été en mesure de poursuivre le débat contradictoire
+dans certaines voies intéressantes. Par ailleurs, j'ai fourni autant de
+liens que possible se rapportant au contexte de l'action politique de
+Stallman. Il va sans dire que les vues de Stallman lui sont propres et ne
+reflètent pas nécessairement les miennes ni celles d'OpenOffice.org.
 </p>
 <p>
 Pour plus d'informations, les lecteurs sont invités à visiter le site web de
-<a href="/home.html">GNU</a>, ainsi que le site personnel de <a
-href="http://www.stallman.org/";>Stallman</a>.
+<a href="/home.html">GNU</a>, ainsi que le <a
+href="http://www.stallman.org/";>site personnel de Stallman</a>.
 </p>
 
 <blockquote><p>
        J'aimerais dans cet entretien que nous nous concentrions sur votre 
travail
 actuel et sur la problématique du genre de société dans laquelle nous
-aimerions vivre. Votre priorité actuelle (et au moins lors des dix-sept
-dernières années) a été de travailler pour fonder des dispositions sociales
-qui rendent l'utilisation des logiciels plus éthique.
+aimerions vivre. Depuis dix-sept ans au moins, et encore actuellement, vous
+vous attachez à rendre plus éthiques les dispositions sociales entourant
+l'utilisation des logiciels.
 </p></blockquote>
 
 <blockquote><p>
@@ -82,21 +83,22 @@
 </p></blockquote>
 
 <p>
-Nous avons besoin d'encourager l'esprit de coopération, en respectant la
-liberté des autres à coopérer et ne pas mettre en place des systèmes pour
-les diviser et les dominer.
+Nous avons besoin d'encourager l'esprit de coopération en respectant la
+liberté des autres de coopérer, et ne pas mettre en avant de projets
+destinés à les diviser et les dominer.
 </p>
 
 <blockquote><p>
-       Ceci nous amène à un point qui est très important et que j'espère 
vous
+       Ceci nous amène à un point qui est très important et que, j'espère, 
vous
 pourrez clarifier pour nos lecteurs. Le terme que vous préférez pour votre
-éthique est <em>free software</em> (logiciel libre), où le mot <em>free</em>
-signifie libre des contraintes et pas libre de prendre. Mais le terme que de
-plus en plus de gens utilisent est « open source » (code source ouvert), un
-terme très récent (1998) et qui, selon vous, est chargé de problèmes
-importants. Des deux, logiciel libre est un terme qui implique une éthique
-de vie et qui porte la promesse d'une société plus juste; l'autre, open
-source, n'est pas porteur de ce message.
+éthique est <cite>free software</cite> (logiciel libre), où le mot
+<cite>free</cite> signifie libre de contraintes et pas libre de
+prendre. Mais le terme que de plus en plus de gens utilisent est « open
+source » (code source ouvert), un terme très récent (1998) et qui, selon
+vous, est chargé de problèmes considérables. Des deux, c'est le terme
+« logiciel libre » qui implique une éthique de vie et qui porte la 
promesse
+d'une société plus juste ; l'autre, « open source », n'est pas porteur 
de ce
+message.
 </p></blockquote>
 
 <blockquote><p>
@@ -105,9 +107,9 @@
 </p></blockquote>
 
 <p>
-C'est tout à fait exact. Quelqu'un l'a dit un jour de cette façon : « 
l'open
+C'est tout à fait exact. Quelqu'un l'a dit un jour de cette façon : « 
L'open
 source est une méthodologie de développement ; le logiciel libre est une
-philosophie politique (ou un mouvement social) ».
+philosophie politique (ou un mouvement social). »
 </p>
 <p>
 Le <a href="http://www.opensource.org";>mouvement open source</a> s'attache à
@@ -121,15 +123,15 @@
 </p>
 
 <blockquote><p>
-       Dans le même ordre d'idée, il y a eu une confusion considérable sur 
la façon
-de nommer votre notion d'une société éthique. Par erreur, certains
+       Dans le même ordre d'idée, il y a toujours eu une grande confusion 
sur la
+façon de désigner votre notion d'une société éthique. Par erreur, certains
 affirmeraient que vous suggérez un <a
 
href="http://www.marxists.org/archive/marx/works/1840/prin-com.htm";>communisme</a>.
 </p></blockquote>
 
 <p>
 Quiconque critique certaines pratiques commerciales peut s'attendre à être
-traité de « communiste » de temps en temps. C'est une manière de changer 
de
+traité de « communiste » de temps à autre. C'est une manière de changer 
de
 sujet et d'éluder la question. Si des gens croient à ces accusations, c'est
 qu'il n'ont pas vraiment écouté ce sur quoi portaient les critiques (il est
 bien plus facile d'attaquer le communisme que d'attaquer les vues du
@@ -137,12 +139,12 @@
 </p>
 
 <blockquote><p>
-       Pekka Himanen, dans son récent ouvrage, <ins>Hacker Ethic</ins> 
(l'éthique
-du hacker), a justement contré ces assertions. J'irais même plus loin : que
-ce que vous suggérez est proche de ce que des théoriciens politiques, tel
-que <a href="http://www.gwu.edu/~ccps/etzioni/index.html";>Amitai
-Etzioni</a>, décriraient comme un communautarisme (voir par exemple  <a
-href="http://www.gwu.edu/~icps/about.html";>http://www.gwu.edu/~icps/about.html</a>).
+       Pekka Himanen, dans son récent ouvrage, <cite>Hacker Ethic</cite> 
(l'éthique
+du hacker), a justement contré ces assertions. J'irais même plus loin : ce
+que vous suggérez est proche de ce que des théoriciens politiques comme <a
+href="http://web.archive.org/web/20010604041229/http://www.gwu.edu/~ccps/etzioni/index.html";>Amitai
+Etzioni</a>, décriraient comme du communautarisme (voir par exemple <a
+href="http://web.archive.org/web/20000815065448/http://www.gwu.edu/~icps/about.html";>http://www.gwu.edu/~icps/about.html</a>).
 Et le communautarisme n'est en aucun cas hostile à l'économie de marché que
 la plupart des gens associent au capitalisme. C'est même tout
 l'opposé. Parleriez-vous, à ce que nous pourrions appeler les politiques, de
@@ -150,62 +152,67 @@
 </p></blockquote>
 
 <p>
-Il y a une place dans la vie pour le commerce, mais le commerce ne devrait
-pas être autorisé à dominer la vie de chacun. L'idée originale de la
-démocratie était de donner au plus grand nombre un moyen de contrôler le
+Il y a place dans la vie pour le commerce, mais le commerce ne devrait pas
+être autorisé à dominer la vie de chacun. À l'origine, le concept de
+démocratie consistait à donner au plus grand nombre un moyen de contrôler le
 pouvoir de la minorité nantie.
 </p>
 
 <p>
-Aujourd'hui, les entreprises (et leurs propriétaires) ont beaucoup trop de
+Aujourd'hui, les entreprises (et leurs propriétaires) ont bien trop de
 pouvoir politique, et cela mine la démocratie aux États-Unis et à
-l'étranger. Les candidats font face à un veto efficace des entreprises,
-aussi, ils n'osent pas leur désobéir.
+l'étranger. Les candidats risquent de voir les entreprises leur opposer un
+veto de fait, aussi n'osent-ils pas leur désobéir.
 </p>
 <p>
 Le pouvoir de légiférer est transféré des législateurs, élus, à des 
entités
 non démocratiquement élues telle que <a
-href="http://www.foreignpolicy-infocus.org/briefs/vol2/v2n14wto.html";>l'Organisation
+href="http://www.fpif.org/reports/world_trade_organization";>l'Organisation
 mondiale du commerce</a>, qui a été conçue pour subordonner la santé
 publique, la protection de l'environnement, les conditions de travail, et
 les conditions de vie en général aux <a
-href="http://www.citizen.org/pctrade/gattwto/gatthome.html";>http://www.citizen.org/pctrade/gattwto/gatthome.html</a>
-intérêts des entreprises. Avec l'<a
-href="http://www.tradewatch.org/nafta/reports/5years.htm";>ALÉNA [Association
-de libre échange nord-américain]</a>, une société canadienne condamnée au
-Mississippi pour pratiques anti-concurrentielles <a
-href="http://www.citizen.org/pctrade/nafta/cases/Loewen.htm";>fait un
-procès</a> pour obtenir une compensation fédérale pour les pertes que cette
-condamnation lui a fait subir. Ils revendiquent que l'ALÉNA retire aux États
-le droit de légiférer sur les pratiques anti-concurrentielles.
-</p>
-<p>
-Mais les entreprises ne sont pas encore satisfaites. La <a
-href="http://www.ftaa-alca.org/";>ZLEA [Zone de libre-échange des
-Amériques]</a> proposée voudrait que tous les gouvernements privatisent
-leurs [services publics] tels que les écoles, la distribution d'eau, les
-archives et même la sécurité sociale. C'est ce que Bush veut que l'autorité
-<a href="http://www.fasttrack.org/";><em>fast track</em></a> fasse passer.
+href="http://web.archive.org/web/20010608020727/http://www.citizen.org/pctrade/gattwto/gatthome.html";>intérêts
+des entreprises</a>. Avec l'<a
+href="http://web.archive.org/web/20010302002011/http://www.tradewatch.org/nafta/reports/5years.htm";><acronym
+title="Accord de libre échange nord-américain">ALÉNA</acronym></a>, une
+société canadienne condamnée au Mississippi pour pratiques
+anticoncurrentielles <a
+href="http://web.archive.org/web/20010630101522/http://www.harmonizationalert.org/NAFTA/loewen.htm";>est
+en plein procès</a> afin d'obtenir une compensation fédérale pour les pertes
+que cette condamnation lui a fait subir. Elle prétend que l'ALÉNA retire aux
+États le droit de légiférer sur les pratiques anticoncurrentielles.
+</p>
+<p>
+Mais les entreprises ne sont pas encore satisfaites. Le projet de <a
+href="http://www.ftaa-alca.org/";><acronym title="Zone de libre-échange des
+Amériques">ZLÉA</acronym></a> voudrait que tous les gouvernements
+privatisent leurs [services publics], par exemple les écoles, la
+distribution d'eau, les archives et même la sécurité sociale. C'est ce que
+Bush veut que l'autorité <a
+href="http://web.archive.org/web/20010421065329/http://fasttrack.org/";><cite>fast
+track</cite></a> fasse passer.
 </p>
 <p>
-Les manifestants pacifiques contre la ZLEA au Québec ont été violemment <a
+Les manifestants pacifiques contre la ZLÉA au Québec ont été violemment <a
 
href="http://www.web.amnesty.org/web/news.nsf/WebAll/A781217116BC45BB80256A3F005AA069?OpenDocument";>attaqués</a>
-par la police, qui a alors rejeté la faute sur les manifestants. Un
+par la police, qui a alors rejeté la responsabilité des violences sur les
+manifestants.<a id="TransNote2-rev" href="#TransNote2"><sup>2</sup></a> Un
 manifestant qui se tenait dans la rue a été atteint à la gorge par un balle
-en caoutchouc tirée d'une distance de 6 mètres. Il a été estropié à vie, 
et
-cherche à porter plainte pour tentative de meurtre&hellip; si la police
-révèle qui lui a tiré dessus.
+en plastique tirée d'une distance de 6 mètres. Il est estropié à vie, et
+cherche à porter plainte pour tentative de meurtre&hellip; si les flics
+révèlent qui lui a tiré dessus.
 </p>
 <p>
-Un organisateur de la manifestation a été attaqué dans la rue par un groupe
-sorti d'une camionnette, qui l'a jeté à terre et tabassé. Quand ses amis
-sont venus à son secours, le groupe s'est révélé être des policiers sous
-couverture qui l'ont emmené avec eux.
+Un organisateur de la manifestation a été attaqué dans la rue par une bande
+de malfrats sortis d'une camionnette, qui l'ont jeté à terre et
+tabassé. Quand ses amis sont venus à son secours, les malfrats se sont
+révélés être des policiers sous couverture qui l'ont emmené avec eux.
 </p>
 <p>
 Si la démocratie survit aux traités de la mondialisation, elle sera
-probablement écrasée par les efforts pour supprimer <a
-href="http://www.stopftaa.org/";>toute opposition à ces derniers</a>.
+probablement écrasée par les efforts pour supprimer toute <a
+href="http://web.archive.org/web/20010515200253/http://stopftaa.org/";>opposition</a>
+à ces derniers.
 </p>
 <p>
 La critique la plus immédiate à votre insistance sur l'éthique, serait que
@@ -215,36 +222,36 @@
 <p>
 Avec plus de la moitié des sites web dans le monde exécutant GNU/Linux et <a
 href="http://www.apache.org";>Apache</a>, il s'agit évidemment de FUD.<a
-id="TransNote2-rev" href="#TransNote2"><sup>2</sup></a> Vous ne devriez pas
-donner à de tels mensonges de la crédibilité en paraissant les prendre au
-sérieux vous-même.
+id="TransNote3-rev" href="#TransNote3"><sup>3</sup></a> Vous ne devriez pas
+donner de crédibilité à de tels mensonges en paraissant les prendre
+vous-même au sérieux.
 </p>
 <p>
 Je pense qu'il est pire de ne pas répondre à des mensonges implicites que de
-s'attaquer à eux directement. L'idée générale de mon argument était que
-Microsoft, par exemple, affirme que le logiciel libre ne rapporte pas
-d'argent et qu'il en fait plutôt perdre. Ils soutiennent que cette idée est
-mauvaise sous tous ses aspects. Je ne pense pas qu'il faille ignorer
-Microsoft, tout comme l'<abbr title="Organisation mondiale du
-commerce">OMC</abbr> ne doit pas être ignorée. Mais : ma question était de
-suggérer une réfutation à ce FUD qui paraît évident, pas de souligner les
-erreurs des autres.
+s'attaquer à eux directement. L'idée directrice de mon argument était que
+Microsoft, par exemple, affirmerait et affirme effectivement que le logiciel
+libre ne rapporte pas d'argent et qu'il en fait plutôt perdre. Ils
+soutiennent que cette idée est mauvaise sous tous ses aspects. Je ne pense
+pas qu'il faille ignorer Microsoft, pas plus qu'il ne faut ignorer l'<abbr
+title="Organisation mondiale du commerce">OMC</abbr>. Mais ma question était
+de suggérer une réfutation à ce FUD qui paraît évident, pas de donner 
crédit
+aux erreurs des autres.
 </p>
 
 <blockquote><p>
-       Donc, je reformule ma question : Microsoft a taxé la <abbr 
title="General
-Public License">GPL</abbr> de folie commerciale qui est également mauvaise
-pour l'« Amérique » (quoi que cela puisse signifier). Ils ne se 
préoccupent
-pas d'éthique communautaire. Comment dans ce cas contrez-vous leur FUD ou
-d'ailleurs, le FUD de ceux qui partagent les vues de Microsoft ?
+       Donc, je reformule ma question : Microsoft a taxé la GPL de folie
+commerciale qui est également mauvaise pour l'« Amérique » (quoi que cela
+puisse signifier). Ils ne se préoccupent pas d'éthique
+communautaire. Comment dans ce cas contrez-vous leur FUD ou, d'ailleurs, le
+FUD de ceux qui partagent les vues de Microsoft ?
 </p></blockquote>
 
 <blockquote><p>
-       Stallman n'a pas répondu à cette requête de clarification, mais il a 
fait
-récemment un <a href="/events/rms-nyu-2001-transcript.html">discours</a> à
-l'Université de New-York répondant à la propagande de Microsoft. La <em>Free
-Software Foundation</em> a également présenté une <a
-href="/press/2001-05-04-GPL.html">défense</a> du logiciel libre.
+       Stallman n'a pas répondu à cette requête de clarification, mais il 
se trouve
+que dans une <a href="/events/rms-nyu-2001-transcript.html">conférence</a>
+donnée récemment à l'Université de New York, il répond à la propagande de
+Microsoft. La <cite>Free Software Foundation</cite> a également présenté une
+<a href="/press/2001-05-04-GPL.html">défense</a> du logiciel libre.
 </p></blockquote>
 
 <blockquote><p>
@@ -258,8 +265,8 @@
 </p></blockquote>
 
 <p>
-Cette personne hypothétique semble croire que le développement de logiciels
-libres est incompatible avec une rémunération. Si c'est le cas, elle est mal
+Cette personne hypothétique semble croire que le développement de logiciel
+libre est incompatible avec une rémunération. Si c'est le cas, elle est mal
 renseignée ; des centaines de personnes sont maintenant payées pour
 développer des logiciels libres. Certaines d'entre elles travaillent pour
 Sun. Elle nous défie de résoudre un problème qui n'existe pas réellement.
@@ -268,17 +275,17 @@
 Mais que dire si elle n'obtient pas un de ces postes dans le logiciel
 libre ? Cela pourrait arriver ; tout le monde ne peut pas les obtenir
 aujourd'hui. Mais cela n'est pas une excuse pour développer des logiciels
-privateurs.<a id="TransNote3-rev" href="#TransNote3"><sup>3</sup></a> Une
-volonté de profit n'est pas mauvaise en soi, mais ce n'est pas une raison
-pour maltraiter les autres. Les logiciels privateurs divisent les
-utilisateurs et les laissent impuissants, et ce n'est pas bien. Personne ne
-devrait faire cela.
+privateurs.<a id="TransNote4-rev" href="#TransNote4"><sup>4</sup></a> Un
+désir de profit n'est pas mauvais en soi, mais ce n'est pas le genre de
+cause prioritaire qui pourrait excuser de maltraiter les autres. Les
+logiciels privateurs divisent les utilisateurs et les laissent impuissants,
+et ce n'est pas bien. Personne ne devrait faire cela.
 </p>
 <p>
 Alors, que devrait-elle faire à la place ? N'importe quoi d'autre. Elle
-pourrait obtenir un travail dans un autre domaine. Mais elle n'a pas besoin
+pourrait trouver du travail dans un autre domaine. Mais elle n'a pas besoin
 d'aller jusque-là&hellip; la majeure partie du développement logiciel
-concerne des logiciels personnalisés, qui ne sont pas destinés à être
+concerne des logiciels faits à la demande, qui ne sont pas destinés à être
 publiés, ni comme logiciels libres, ni comme logiciels privateurs. Dans la
 plupart des cas, elle peut le faire sans que cela soulève de problème
 éthique. Ce n'est pas de l'héroïsme, mais ce n'est pas une infamie non plus.
@@ -291,14 +298,14 @@
 <p>
 À l'âge de la presse à imprimer, c'était vrai : le <a
 
href="http://www.intellectual-property.gov.uk/std/resources/copyright/history.htm";>copyright</a>
-était une restriction pour l'industrie de l'édition, leur imposant de payer
-l'auteur d'un livre. Il ne restreignait pas les lecteurs, car les actions
-qu'il restreignait était des choses qui ne pouvaient être réalisées que par
-les éditeurs.
+était une restriction industrielle pour les éditeurs car elle leur imposait
+de payer l'auteur d'un livre. Mais il ne restreignait pas les lecteurs,
+parce que seuls les éditeurs pouvaient effectuer les actions qu'il
+restreignait.
 </p>
 <p>
 Mais cela n'est plus vrai à présent. Maintenant, le copyright est une
-restriction pour le public, au bénéfice des éditeurs, qui donnent aux
+restriction pour le public au bénéfice des éditeurs, lesquels donnent aux
 auteurs une petite aumône pour acheter leur soutien contre le public.
 </p>
 
@@ -312,7 +319,7 @@
 </p>
 
 <blockquote><p>
-       Si je travaillais de nouveau en indépendant, je ne voudrais pas 
publier mes
+       Si je travaillais à nouveau en indépendant, je ne voudrais pas 
publier mes
 travaux sans une sécurité minimale de rémunération pour mon travail, ce que
 le copyright permet d'avoir.
 </p></blockquote>
@@ -326,45 +333,45 @@
 Mais veuillez noter que je ne dis pas que le copyright devrait être
 totalement aboli. Vous pouvez être en désaccord avec ce que je dis, mais
 cela n'a pas de sens de m'attaquer pour des choses que je n'ai pas dites. Ce
-que j'ai dit dans mon discours, c'est que les logiciels qui sont publiés
-devraient être libres.
+que j'ai dit dans ma conférence, c'est que les logiciels publiés devraient
+être libres.
 </p>
 
 <blockquote><p>
-       Pour un compte-rendu plus détaillé de l'avis de Stallman concernant le
-copyright appliqué à d'autres domaines que le logiciel, les lecteurs sont
-invités à se rendre sur le <a href="/home.html">site web de GNU</a> et sur
-le  <a href="http://www.stallman.org";>site personnel</a> de Stallman. En
+       Pour un compte-rendu plus détaillé de l'avis de Stallman sur 
l'application
+du copyright à d'autres domaines que le logiciel, les lecteurs sont invités
+à se rendre sur le site web de <a href="/home.html">GNU</a> et sur le <a
+href="http://www.stallman.org";>site personnel de Stallman</a>. En
 particulier, les lecteurs pourraient vouloir consulter « <a
 href="/philosophy/copyright-and-globalization.html">Copyright et
-mondialisation à l'âge des réseaux informatiques</a> » présenté à 
l'Institut
-de technologie du Massachusetts (MIT) à Cambridge, le 19 avril 2001. En
-discutant de ses idées sur le copyright appliqué à d'autres domaines que le
-logiciel, Stallman a mentionné dans l'entretien : « Ce sont des idées qui 
me
-sont venues après avoir travaillé quelques années sur le logiciel libre. Des
-gens m'ont demandé : Comment appliquer ces idées à d'autres types
-d'information ? Alors, dans les années 90, j'ai commencé à réfléchir à 
la
-question. Ce discours donne mon avis sur la question ».
+mondialisation à l'âge des réseaux informatiques</a> », conférence 
donnée à
+l'Institut de technologie du Massachusetts (MIT) à Cambridge, Mass., le
+19 avril 2001. En discutant de ses idées sur le copyright appliqué à
+d'autres domaines que le logiciel, Stallman a mentionné dans l'entretien :
+« Ce sont des idées qui me sont venues après avoir travaillé quelques 
années
+sur le logiciel libre. Des gens m'ont demandé : Comment appliquer ces idées
+à d'autres types d'information ? Alors, dans les années 90, j'ai commencé 
à
+y réfléchir. Cette conférence donne mon avis sur la question ».
 </p></blockquote>
 
 <p>
-Un autre point : récemment, l'Argentine est devenu le premier pays à
-considérer que toutes les instances gouvernementales doivent utiliser des
+Un autre point : récemment, l'Argentine est devenue le premier pays à
+envisager l'obligation pour toutes les administrations d'utiliser des
 logiciels libres (voir par exemple : <a
-href="http://www.wired.com/news/business/0,1367,43529,00.html";>http://www.wired.com/news/business/0,1367,43529,00.html</a>).
+href="http://www.wired.com/techbiz/media/news/2001/05/43529";>http://www.wired.com/techbiz/media/news/2001/05/43529</a>).
 </p>
 <p>
-Je pense que la mise en application est toujours en cours de discussion.
-Elle n'est pas encore votée.
+Je pense que cette réglementation est toujours en cours de discussion. Elle
+n'est pas encore adoptée.
 </p>
 
 <blockquote><p>
-       Pour autant que je sache c'est encore le cas&hellip; Cependant, que la
+       Pour autant que je sache c'est toujours le cas&hellip; Cependant, que la
 législation ait été mise en œuvre ou non, cette information n'en reste pas
 moins encourageante, car le logiciel libre est considéré sérieusement comme
 une option légitime. Qu'est-ce que cette information (et d'autres) suggère
 concernant vos futurs efforts ? C'est-à-dire, allez-vous promouvoir votre
-cause plus avec plus d'insistance auprès des pays en voie de développement ?
+cause avec plus d'insistance auprès des pays en voie de développement ?
 </p></blockquote>
 
 <p>
@@ -375,9 +382,10 @@
 
 <blockquote><p>
        Un dernier point. Le mouvement open source est dans l'ensemble dénué
-d'humour. Ce n'est pas le cas du mouvement du logiciel libre. Dans vos
-conférences et dans votre discours, vous êtes humoristique. J'aimerais finir
-en vous demandant : qu'est-ce que ça vous apporte ?
+d'humour. Ce n'est pas le cas du mouvement du logiciel libre. Vous-même,
+dans vos conférences et vos chansons, êtes d'un humour
+rafraîchissant. J'aimerais finir en vous demandant : qu'est-ce que ça vous
+apporte ?
 </p></blockquote>
 
 <p>
@@ -388,15 +396,19 @@
 <div style="font-size: small;">
 
 <!--TRANSLATORS: Use space (SPC) as msgstr if you don't have notes.-->
-<b>Notes du traducteur</b> : <ol>
-<li id="TransNote1"><em>Copyleft</em> peut se traduire par « gauche
-d'auteur » par opposition au <em>copyright</em> qui se traduit en « droit
-d'auteur ». <a href="#TransNote1-rev">&#8593;</a></li>
-<li id="TransNote2">FUD : <em>Fear Uncertainty and Doubt</em> (peur,
+<b>Notes de traduction</b><ol>
+<li id="TransNote1"><cite>Copyleft</cite> peut se traduire par « gauche
+d'auteur » par opposition au <cite>copyright</cite> qui se traduit en
+« droit d'auteur ». <a href="#TransNote1-rev">&#8593;</a></li>
+<li id="TransNote2">Cette page ne semble plus disponible. On peut toutefois
+se reporter à Wikipedia :
+http://fr.wikipedia.org/wiki/Sommet_des_Amériques_de_Québec. <a
+href="#TransNote2-rev">&#8593;</a></li>
+<li id="TransNote3">FUD : <cite>Fear Uncertainty and Doubt</cite> (peur,
 incertitude et doute). Sorte de rumeur destinée à semer la confusion dans
-les esprits. <a href="#TransNote2-rev">&#8593;</a></li>
-<li id="TransNote3">Autre traduction de <em>proprietary</em> :
-propriétaire. <a href="#TransNote3-rev">&#8593;</a></li>
+les esprits. <a href="#TransNote3-rev">&#8593;</a></li>
+<li id="TransNote4">Autre traduction de <cite>proprietary</cite> :
+propriétaire. <a href="#TransNote4-rev">&#8593;</a></li>
 </ol></div>
 </div>
 
@@ -446,7 +458,7 @@
 <!-- timestamp start -->
 Dernière mise à jour :
 
-$Date: 2012/08/18 00:44:25 $
+$Date: 2012/09/02 08:35:45 $
 
 <!-- timestamp end -->
 </p>

Index: philosophy/patent-reform-is-not-enough.fr.html
===================================================================
RCS file: /web/www/www/philosophy/patent-reform-is-not-enough.fr.html,v
retrieving revision 1.35
retrieving revision 1.36
diff -u -b -r1.35 -r1.36
--- philosophy/patent-reform-is-not-enough.fr.html      18 Aug 2012 00:44:28 
-0000      1.35
+++ philosophy/patent-reform-is-not-enough.fr.html      2 Sep 2012 08:35:49 
-0000       1.36
@@ -10,13 +10,13 @@
 <h2>Une réforme des brevets n'est pas suffisante</h2>
 
 <p>
-Lorsque les gens apprennent que les brevets logiciels posent problème, on
-attire souvent leur attention sur des exemples classiques : des brevets
-portant sur des techniques déjà fort bien connues, par exemple le tri d'un
-ensemble de formules de façon qu'aucune variable ne soit utilisée avant
-d'être calculée (ce qu'on appelle le « recalcul  en ordre naturel » dans 
les
-tableurs), et l'utilisation du ou-exclusif pour modifier le contenu d'un
-affichage bitmap.</p>
+Lorsque les gens apprennent que les brevets logiciels posent problème, leur
+attention est souvent attirée sur des exemples particulièrement choquants :
+des brevets portant sur des techniques déjà fort bien connues, par exemple
+le tri d'un ensemble de formules de façon qu'aucune variable ne soit
+utilisée avant d'être calculée (ce qu'on appelle le « recalcul en ordre
+naturel » dans les tableurs), et l'utilisation du « ou-exclusif » pour
+modifier le contenu d'un affichage bitmap.</p>
 
 <p>
 Lorsque les gens se focalisent sur ces exemples, ils peuvent oublier le
@@ -29,7 +29,7 @@
 brevets logiciels ? Prenons un exemple.</p>
 
 <p>
-Au début des années 90 nous avions désespérément besoin d'un nouveau
+Au début des années 90 nous avions désespérément besoin d'un nouveau
 programme de compression, car le vieux standard de facto, le programme
 <cite>compress</cite>, nous avait été retiré par les brevets. En avril 1991,
 le développeur Ross Williams commença à publier une série de programmes de
@@ -41,20 +41,21 @@
 En septembre de la même année, quand la FSF fut à une semaine de publier
 l'un d'entre eux comme alternative pour compresser nos fichiers de
 distribution, l'utilisation de ces programmes aux USA fut stoppée par un
-nouveau brevet, sorti sous le numéro 5,049,881.</p>
+nouveau brevet, sorti sous le numéro 5 049 881.</p>
 
 <p>
 D'après les règles du système des brevets, le public est autorisé à 
utiliser
 ces programmes si le brevet est invalide, c'est-à-dire si l'idée qu'il
 couvre se retrouve dans « l'état antérieur de la technique » <cite>[prior
 art]</cite> ; autrement dit si l'idée de base a été publiée avant le 
dépôt
-de brevet, qui a eu lieu le 18 juin 1990. La publication de Williams en
-avril 1991 vient après cette date et n'est donc pas pris en compte.</p>
+de brevet, qui en l'occurrence datait du 18 juin 1990. La publication de
+Williams, en avril 1991, venait après cette date et n'a donc pas été prise
+en compte.</p>
 
 <p>
-En 1988-1989, un étudiant de l'université de San-Francisco a décrit un
-algorithme similaire dans un mémoire, mais l'article n'a pas été
-publié. Ainsi, il ne peut pas être pris en compte comme état antérieur de 
la
+En 1988-1989, un étudiant de l'université de San-Francisco avait décrit un
+algorithme similaire dans un mémoire, mais l'article n'avait pas été
+publié. Ainsi, il n'a pas pu être pris en compte comme état antérieur de la
 technique selon les règles en vigueur.</p>
 
 <p>
@@ -67,17 +68,17 @@
 situe dans les règles elles-mêmes et non pas dans leur mise en 
application.</p>
 
 <p>
-Dans le système juridique des États-Unis, les brevets sont conçus comme un
-marché passé entre la société et les individus ; la société est censée
-obtenir un bénéfice à travers la révélation de techniques qui, sinon, ne
-seraient jamais dévoilées. Il est clair que la société n'a rien gagné en
-enregistrant le brevet numéro 5,049,881. Cette technique allait être 
révélée
-de toute façon. C'était suffisamment facile à découvrir pour que plusieurs
-personnes l'aient fait à peu près en même temps.</p>
+En droit américain, les brevets sont conçus comme un marché passé entre la
+société et les individus ; la société est censée obtenir un avantage à
+travers la révélation de techniques qui, sinon, ne seraient jamais
+dévoilées. Il est clair que la société n'a rien gagné en enregistrant le
+brevet numéro 5 049 881. Cette technique allait être révélée de toute
+façon. C'était suffisamment facile à découvrir pour que plusieurs personnes
+l'aient fait à peu près en même temps.</p>
 
 <p>
 D'après les règles en vigueur, notre capacité à utiliser les programmes de
-Williams repose sur la publication de la même idée avant le 18 juin 1990, ce
+Williams repose sur la publication de la même idée avant le 18 juin 1990, 
ce
 qui revient à dire que cela dépend d'un coup de chance. Ce système est bon
 pour promouvoir la pratique du droit, mais pas pour faire progresser le
 logiciel.</p>
@@ -93,8 +94,8 @@
 Cela transformera le domaine du logiciel en bourbier. Même un programme
 innovant utilise typiquement des dizaines de techniques et de
 fonctionnalités qui ne sont pas vraiment nouvelles, chacune pouvant être
-déjà brevetée. Notre capacité à utiliser chaque petite ride va dépendre 
de
-la chance, et si la chance nous fait défaut la moitié du temps, peu de
+déjà brevetée. Notre capacité à utiliser chaque petite ride va dépendre 
du
+hasard, et si la chance nous fait défaut la moitié du temps, peu de
 logiciels s'en sortiront sans enfreindre un grand nombre de
 brevets. Naviguer dans le dédale des brevets sera plus difficile que
 d'écrire des logiciels. Comme le dit <cite>The Economist</cite>, les brevets
@@ -164,7 +165,7 @@
 <!-- timestamp start -->
 Dernière mise à jour :
 
-$Date: 2012/08/18 00:44:28 $
+$Date: 2012/09/02 08:35:49 $
 
 <!-- timestamp end -->
 </p>

Index: philosophy/rms-hack.fr.html
===================================================================
RCS file: /web/www/www/philosophy/rms-hack.fr.html,v
retrieving revision 1.21
retrieving revision 1.22
diff -u -b -r1.21 -r1.22
--- philosophy/rms-hack.fr.html 18 Aug 2012 00:44:29 -0000      1.21
+++ philosophy/rms-hack.fr.html 2 Sep 2012 08:35:53 -0000       1.22
@@ -23,15 +23,15 @@
 des problèmes de la technologie, des logiciels et du reste, est que vous
 considérez l'aspect éthique et social comme plus important que de possibles
 avantages techniques. Alors que, peut-être, cela devrait être la norme, il
-n'en est malheureusement pas ainsi. Le principal problème semble être celui
-de communauté : quels genres de communautés développent les différentes
-pratiques de la technologie ? Ai-je raison de croire que vous pensez les
+n'en est malheureusement pas ainsi. Le principal problème semble avoir trait
+à la communauté : quelles sortes de communautés les différentes pratiques 
de
+la technologie promeuvent-elles ? Ai-je raison de croire que vous pensez les
 problèmes éthiques en termes de communautés ?</p>
 
 <p>Richard M. Stallman (<b>RMS</b>) : Oui. La voie qui m'amena à comprendre
-quelles libertés sont essentielles à l'utilisation d'un logiciel, et quels
+quelles libertés sont essentielles à l'utilisation du logiciel, et quels
 types de licences sont acceptables, fut de me demander si elles interfèrent,
-ou non, avec les modalités d'usage d'un logiciel qui sont nécessaires à une
+ou non, avec les modalités d'usage du logiciel qui sont nécessaires à une
 communauté viable.</p>
 
 <p><b>TV</b> : L'idée de logiciel libre est née de vos expériences au 
<acronym
@@ -46,7 +46,7 @@
 <b>TV</b> : Que veut dire le mot « hacker » pour vous, personnellement 
?</p>
 <p>
 <b>RMS</b> : C'est quelqu'un qui aime l'intelligence espiègle,
-particulièrement en programmation mais d'autre médias sont également
+particulièrement en programmation mais d'autres médias sont également
 possibles. Au XIVe siècle, Guillaume de Machaut écrivit un palindrome<a
 id="TransNote1-rev" href="#TransNote1"><sup>1</sup></a> musical en trois
 parties. Cela aussi sonnait bien : j'ai dû m'y faire la main une fois car je
@@ -64,7 +64,7 @@
 intéressés. <br />  
 Sur l'<acronym title="Incompatible Timesharing System">ITS</acronym>,<a
 id="TransNote3-rev" href="#TransNote3"><sup>3</sup></a> le système
-d'exploitation développé par les hackers du Laboratoire d'intelligence
+d'exploitation développé par les hackers du laboratoire d'intelligence
 artificielle,<a id="TransNote4-rev" href="#TransNote4"><sup>4</sup></a> nous
 avons rendu inutile le contournement de la sécurité : nous n'avions
 simplement pas mis en œuvre de sécurité dans le système. Les hackers 
avaient
@@ -137,18 +137,18 @@
 pour prendre nos décisions, c'est aussi pourquoi les sociétés ont le concept
 de punir les actes qui nuisent à la collectivité.</p>
 
-<p><b>TV</b> : Maintenant, quelqu'un comme Torvalds (et nous n'avons pas
-nécessairement à utiliser de nom, ici), partagerait probablement votre
-enthousiasme à propos du « hackerisme »<a id="TransNote5-rev"
-href="#TransNote5"><sup>5</sup></a> dans le sens d'habileté espiègle, et
-transposerait cette habileté espiègle à l'art de faire de l'argent et
-d'apprécier la belle vie. C'est effectivement ce qu'il laisse entendre dans
-un livre récent appelé <cite>The Hacker Ethics</cite> (L'éthique du 
hacker).</p>
+<p><b>TV</b> : Quelqu'un comme Torvalds (et nous n'avons pas nécessairement 
à
+utiliser de nom, ici), partagerait probablement votre enthousiasme à propos
+du « hackerisme »<a id="TransNote5-rev" href="#TransNote5"><sup>5</sup></a>
+dans le sens d'habileté espiègle, et transposerait cette habileté espiègle 
à
+l'art de faire de l'argent et d'apprécier la belle vie. C'est effectivement
+ce qu'il laisse entendre dans un livre récent appelé <cite>The Hacker
+Ethics</cite> (L'éthique du hacker).</p>
 
 <p><b>RMS</b> : C'est vrai. Le simple fait que quelqu'un aime hacker ne veut
 pas dire qu'il ait un engagement moral à traiter les autres
-correctement. Quelques hackers sont concernés par l'éthique, je le suis par
-exemple, mais cela ne fait pas partie du fait d'être hacker, c'est un trait
+correctement. Quelques hackers sont concernés par l'éthique – je le suis 
par
+exemple – mais cela ne fait pas partie du fait d'être hacker, c'est un 
trait
 séparé. Certains collectionneurs de timbres sont très concernés par
 l'éthique alors que d'autres non. C'est la même chose pour les hackers. <br 
/>
 Je suis d'accord avec la personne qui a dit qu'il n'y avait pas d'éthique du
@@ -176,7 +176,7 @@
 rejeter les relations entre hacking et visions de l'éthique.</p>
 <p>
 Bien que quelqu'un ait dit qu'il était plus question d'esthétique que
-d'éthique, je pense qu'esthétique n'est pas, non plus, le bon mot. Une
+d'éthique, je pense qu'« esthétique » n'est pas, non plus, le bon mot. 
Une
 esthétique est une idée de la beauté. C'est la notion de ce qui est 
émouvant
 et expressif. Y a-t-il un mot pour cela ? Je peux penser à « la voie du
 hacker »<cite> [the hacker way]</cite>, mais cela sonne plutôt pompeux et
@@ -184,9 +184,9 @@
 
 <h3>Communauté</h3>
 
-<p><b>TV</b> : Maintenant, cela suggère plusieurs questions. Pour la 
première,
-on pourrait peut-être s'intéresser à une société idéale ou pousser plus
-loin, mais laissons cela pour le moment.</p>
+<p><b>TV</b> : Cela suggère plusieurs questions. Pour la première, on 
pourrait
+peut-être chercher à définir une société idéale ou pousser plus loin, 
mais
+laissons cela pour le moment.</p>
 
 <p><b>RMS</b> : J'aborde ces questions de manière incrémentale. Je ne pense 
pas
 pouvoir essayer de concevoir une société idéale et être sûr du résultat. 
Les
@@ -244,12 +244,12 @@
 <p><b>RMS</b> : C'est un type de communauté plutôt faible et inefficace, qui
 n'en mérite guère le nom.</p>
 
-<p><b>TV</b> : Et de plus, comme vous le savez, la communauté et la recherche
-universitaires sont aussi très liées aux intérêts économiques des
+<p><b>TV</b> : Et de plus, comme vous le savez, la communauté de 
l'université
+et de la recherche est aussi très liée aux intérêts économiques des
 États-nations et des entreprises.</p>
 
-<p><b>RMS</b> : Pour leur intégrité, les universités devraient résister à
 leur
-détournement vers des fins commerciales. Elle n'ont pas réussi à
+<p><b>RMS</b> : Pour garder leur intégrité, les universités devraient 
résister
+à leur détournement vers des fins commerciales. Elles n'ont pas réussi à
 résister. Les gens seront toujours en partie égoïstes ; pour empêcher
 l'égoïsme d'engloutir la société, nous avons besoin d'institutions
 altruistes comme les universités, et de gouvernements démocratiques pour
@@ -258,8 +258,8 @@
 institutions qui ont été conçues pour lui mettre un frein.</p>
 
 <p><b>TV</b> : Mais arrive le contre-argument : une économie de marché 
libre
-cherchant le profit maximum est la seule manière de produire des communautés
-démocratiques riches et fonctionnelles.</p>
+cherchant le profit maximum est la seule manière de produire de la richesse
+et des communautés démocratiques fonctionnelles.</p>
 
 <p><b>RMS</b> : La communauté du logiciel libre montre, comme les 
coopératives
 en Suède le montrèrent, que ce n'est pas vrai. Il y a d'autres moyens de
@@ -281,8 +281,8 @@
 
 <h3>Copyleft<a id="TransNote6-rev" href="#TransNote6"><sup>6</sup></a></h3>
 
-<p><b>TV</b> : Le concept de copyleft est un outil intelligent pour atteindre
-les objectifs de la communauté. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur la
+<p><b>TV</b> : Le concept de copyleft est un outil génial pour atteindre les
+objectifs de la communauté. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur la
 démarche qui vous mena à cette idée ?</p>
 
 <p><b>RMS</b> : J'avais vu de simples avis de la forme « copie identique
@@ -292,10 +292,10 @@
 <p><b>TV</b> : Prenons un exemple, ici. Je constate qu'un développeur de
 logiciel libre peut gagner sa vie en réalisant des logiciels libres car les
 gens paieront pour le logiciel, les manuels, le bonheur de faire partie de
-la communauté, etc. Je ne pense pas que cela soit impossible. La même chose
-vaut pour certains musiciens, scientifiques et ainsi de suite. Mais qu'en
-est-il d'un écrivain, d'un poète ou d'un musicien qui travaille dans un
-espace linguistique limité ; disons, le finnois. Faire du logiciel, de la
+la communauté, etc. Je ne pense pas que cela soit impossible. Cela vaut
+peut-être pour certains musiciens, même pour des scientifiques, etc. Mais
+qu'en est-il d'un écrivain, d'un poète ou d'un musicien qui travaille dans
+un espace linguistique limité ; disons, le finnois. Faire du logiciel, de la
 poésie ou de la musique libre ne sera pas une option viable, car la
 communauté est trop petite pour soutenir ce genre d'activité.</p>
 
@@ -332,13 +332,13 @@
 le copyright ?</p>
 
 <p><b>RMS</b> : Les États-Unis n'ont jamais reconnu les copyrights étrangers
-quand ils étaient dans un pays en développement. Aussi, pourquoi les autres
+quand ils étaient eux-mêmes en développement. Alors, pourquoi les autres
 devraient-ils le faire ? Bien sûr, nous en connaissons les raisons : cela
-fait partie du système de domination économique que les propriétaires des
-entreprises les plus riches ont imposé au reste du monde.</p>
+fait partie du système de domination économique que les propriétaires
+d'entreprises les plus riches ont imposé au reste du monde.</p>
 
 <p><b>TV</b> : Et en outre, peut-on voir aussi cette question en termes de
-communauté ? Si je me rappelle bien, vous avez dit que la mondialisation au
+communautés ? Si je me rappelle bien, vous avez dit que la mondialisation au
 sens économique ne semblait pas être un bon moyen de promouvoir ou répartir
 le bien-être.</p>
 
@@ -347,20 +347,20 @@
 aspect global. C'est que le système OMC/<acronym title="Fonds monétaire
 international">FMI</acronym>  subordonne tous les autres intérêts à celui
 des affaires. Les lois de protection environnementale, la santé publique,
-les droits des travailleurs et le standard général du niveau de vie en sont
+les droits des travailleurs et le niveau de vie de la population en sont
 régulièrement écartés. Le résultat est un transfert important de la 
richesse
 du peuple vers les propriétaires des entreprises. Paradoxalement, cela
-paraît aussi être accompagné d'une réduction de la croissance. La meilleure
+semble aussi s'accompagner d'une réduction de la croissance. La meilleure
 manière de comprendre la « mondialisation » d'aujourd'hui, c'est de la 
voir
 comme un système de transfert de pouvoir des gouvernements démocratiques
-vers le monde des affaires, système qui n'est global
-qu'accidentellement. L'élimination des barrières commerciales pourrait être
-une bonne chose si elle était accompagnée de standards mondiaux pour le
-travail et l'environnement, le système de santé, le salaire minimal (même si
-non uniforme) et les impôts. Si cela était appliqué mondialement avec la
-même énergie que mettent les États-Unis à faire pression sur les pays pour
-qu'ils appliquent le copyright, nous pourrions avoir des échanges mondiaux,
-des usines propres et de hauts salaires. La communauté mondiale du logiciel
+vers le monde des affaires, système qui n'est global que par
+accident. L'élimination des barrières commerciales pourrait être une bonne
+chose si elle s'accompagnait de standards mondiaux pour le travail et
+l'environnement, le système de santé, le salaire minimal (même si non
+uniforme) et les impôts. Si cela était appliqué mondialement avec la même
+énergie que mettent les États-Unis à faire pression sur les pays pour qu'ils
+appliquent le copyright, nous pourrions avoir des échanges mondiaux, des
+usines propres et de hauts salaires. La communauté mondiale du logiciel
 libre est un exemple de mondialisation bénéfique : les gens partagent la
 connaissance avec le monde entier.</p>
 
@@ -409,9 +409,9 @@
 commerce mondial sur les gouvernements.</p>
 
 <p><b>TV</b> : En lisant une nouvelle fois « Les hackers » de Steven 
Levy, j'ai
-été frappé par un problème : les hackers tels que dépeints dans le livre
-sont concernés par l'éthique du hacker essentiellement dans la mesure où
-elle concerne « des outils pour faire des outils ».</p>
+été frappé par un problème : les hackers tels que le livre les dépeint 
sont
+concernés par l'éthique du hacker essentiellement dans la mesure où elle
+concerne « des outils pour faire des outils ».</p>
 
 <p><b>RMS</b> : Je ne le pense pas. Un bon nombre de nos programmes étaient 
des
 outils pour faire des programmes, mais très peu étaient des « outils pour
@@ -429,12 +429,12 @@
 s'intéressent à des programmes pouvant servir à la programmation.</p>
 
 <p><b>TV</b> : Levy n'est pas très dur à ce sujet, mais le manque de 
scrupules
-avec lequel les premiers hackers du MIT ont accepté les fonds du Ministère
+avec lequel les premiers hackers du MIT ont accepté les fonds du ministère
 de la défense <cite>[Department of Defense, DoD]</cite> est un point à
 souligner.</p>
 
 <p><b>RMS</b> : Quelques hackers, à l'époque, n'étaient pas à l'aise avec 
les
-fonds du DoD, mais ils ne sont pas allés plus loin dans la rébellion (en
+fonds du DoD, mais ils ne sont pas allés jusqu'à la rébellion (en
 démissionnant, disons !). J'étais en désaccord avec eux, je ne pense pas
 qu'il était mauvais d'accepter ces fonds, je ne le pensais pas à
 l'époque. Le financement par les entreprises est bien plus dangereux. <br />
@@ -448,15 +448,15 @@
 <p><b>RMS</b> : Les ingénieurs de toutes spécialités sont connus pour 
cela. Je
 ne suis pas sûr que ce soit plus vrai pour les hackers que pour les 
autres.</p>
 
-<p><b>TV</b> : Aussi, cela m'amène à la question : si l'éthique concerne 
les
-buts et le contenu, quelle est exactement la société ou la communauté
-défendue par le logiciel libre ?</p>
+<p><b>TV</b> : Cela m'amène à la question : si l'éthique concerne les 
buts et
+le contenu, quelle est exactement la société ou la communauté défendue par
+le logiciel libre ?</p>
 
 <p><b>RMS</b> : Mon but est que nous nous aidions mutuellement à mieux vivre
 ensemble. L'amélioration de la connaissance humaine en fait partie, faire en
 sorte que celle-ci soit accessible à chacun en fait partie, encourager
 l'esprit de coopération en fait partie. Ces buts s'appliquent à différents
-domaines de la vie, mais dans le champ du logiciel, ils dirigent chacun vers
+domaines de la vie, mais dans le champ du logiciel, ils nous dirigent vers
 le logiciel libre.</p>
 
 <p><b>TV</b> : Quand et comment vous êtes-vous rendu compte que l'attitude
@@ -464,7 +464,7 @@
 
 <p><b>RMS</b> : « Simplement des outils, sans penser à leur utilisation 
»,
 c'est une idée que j'ai piochée dans mon adolescence, je pense. C'était bien
-connu dans les années 60, il n'y avait pas spécialement à chercher pour que
+connu dans les années 60, il n'y avait pas spécialement à chercher pour que
 cela vienne à l'esprit. Je pense à la chanson de Tom Lehrer « Werner von
 Braun » :</p>
 <blockquote><p>
@@ -483,7 +483,7 @@
 quelques parties du développement et de l'édition d'un programme fonctionnel
 sont délicates : elles ne sont pas simplement ennuyeuses, elles sont
 frustrantes. Mais des milliers de hackers dans la communauté du logiciel
-libre réalisent ces tâches afin de sortir des logiciels libres fonctionnels
+libre réalisent ces tâches afin de publier des logiciels libres fonctionnels
 et fiables.</p>
 
 <p><b>TV</b> : Je pense que c'est assez courant dans des spécialités comme
@@ -576,7 +576,7 @@
 <!-- timestamp start -->
 Dernière mise à jour :
 
-$Date: 2012/08/18 00:44:29 $
+$Date: 2012/09/02 08:35:53 $
 
 <!-- timestamp end -->
 </p>

Index: philosophy/stallman-kth.fr.html
===================================================================
RCS file: /web/www/www/philosophy/stallman-kth.fr.html,v
retrieving revision 1.27
retrieving revision 1.28
diff -u -b -r1.27 -r1.28
--- philosophy/stallman-kth.fr.html     18 Aug 2012 00:44:31 -0000      1.27
+++ philosophy/stallman-kth.fr.html     2 Sep 2012 08:35:56 -0000       1.28
@@ -6,12 +6,12 @@
 
 <!--#include virtual="/server/banner.fr.html" -->
 <!--#include virtual="/philosophy/po/stallman-kth.translist" -->
-<h2>Conférence de RMS au KTH (Suède), le 30 octobre 1986</h2>
+<h2>Conférence de RMS au KTH (Suède), le 30 octobre 1986</h2>
 
 <div style="text-align: center;">
-<p><em>(Kungliga Tekniska Högskolan – Institut royal de technologie)<br />
-Stockholm, Suède</em></p>
-<p><em>organisé par l'association des étudiants<br />
+<p><em>[Kungliga Tekniska Högskolan (Institut royal de technologie)<br />
+Stockholm, Suède]</em></p>
+<p><em>organisée par l'association des étudiants<br />
 « Datorföreningen Stacken »<br />
 le 30 octobre 1986</em></p>
 </div>
@@ -26,25 +26,25 @@
 parle. Tout d'abord, j'ai pensé que le meilleur sujet ici pour un club de
 hackers était de dire comment ça se passait au <abbr title="Massachusetts
 Institute of Technology">MIT</abbr> autrefois, ce qui faisait du labo
-d'Intelligence artificielle (labo d'I.A.) un endroit si particulier. Mais
-d'un autre côté on m'a suggéré, étant donné que les personnes qui sont 
ici
-ne sont pas celles qui étaient aux conférences de lundi et mardi, de
-raconter ce qui se passe dans le projet GNU, et de dire pourquoi le logiciel
-et l'information ne peuvent pas être considérés comme des propriétés. Cela
-fait un total de trois conférences. Et puisque deux de ces sujets prennent
-chacun une heure, nous y sommes pour un bon moment. Aussi je me suis dit que
-je pourrais éventuellement diviser la conférence en trois parties. Comme ça
-les gens pourraient sortir quand ça ne les intéresse pas. Une fois arrivé à
-la fin d'un sujet, je peux signaler que c'est fini, les gens peuvent sortir
-et je peux envoyer Jan Rynning dehors pour appeler les
+d'intelligence artificielle (labo d'IA) un endroit si particulier. Mais d'un
+autre côté on m'a suggéré, étant donné que les personnes qui sont ici ne
+sont pas celles qui étaient aux conférences de lundi et mardi, de raconter
+ce qui se passe dans le projet GNU, et de dire pourquoi le logiciel et
+l'information ne peuvent pas être considérés comme des propriétés. Cela 
fait
+un total de trois conférences. Et puisque deux de ces sujets prennent chacun
+une heure, nous y sommes pour un bon moment. Aussi je me suis dit que je
+pourrais éventuellement diviser la conférence en trois parties. Comme ça les
+gens pourraient sortir quand ça ne les intéresse pas. Une fois arrivé à la
+fin d'un sujet, je peux signaler que c'est fini, les gens peuvent sortir et
+je peux envoyer Jan Rynning dehors pour appeler les
 autres. <br/><br/>Quelqu'un : <cite>Janne, han trenger ingen mike</cite>
 (Janne, il n'a pas besoin de micro).<br/><br/>RMS : Jan, tu es prêt à courir
 chercher les autres ?<br/><br/>JMR : Je suis à la recherche d'un micro, et
 quelqu'un me dit qu'il est dans cette boîte fermée à clé.<br/><br/>RMS :
-Autrefois au labo d'I.A., on l'aurait ouverte à coup de masse et le
-couvercle défoncé aurait servi de leçon à celui qui avait osé mettre sous
-clé quelque chose dont tout le monde avait besoin. Mais heureusement j'ai
-étudié le chant bulgare, donc je peux très bien me débrouiller sans 
micro.</p>
+Autrefois au labo d'IA, on l'aurait ouverte à coup de masse et le couvercle
+défoncé aurait servi de leçon à celui qui avait osé mettre sous clé 
quelque
+chose dont tout le monde avait besoin. Mais heureusement j'ai étudié le
+chant bulgare, donc je peux très bien me débrouiller sans micro.</p>
 
 <p>Bon, est-ce que je dois vous signaler les différentes parties de la
 conférence ou vous avez juste envie de la suivre jusqu'au bout ? (Réponse :
@@ -55,19 +55,19 @@
 d'informatique probablement semblable à la plupart des autres. Il y avait
 quelques professeurs responsables de ce qu'on était censé y faire et il y
 avait des gens qui décidaient de qui pouvait se servir de quoi. Il y avait
-une pénurie de terminaux pour la plupart d'entre nous. Or pas mal de
-professeurs en avaient un personnellement dans leurs bureaux, ce qui était
-du gaspillage, mais typique de leur attitude. Quand j'ai visité le labo
-d'Intelligence artificielle au MIT, j'ai trouvé une atmosphère qui était une
-bouffée d'air pur par rapport à ça. Par exemple : là, on considérait que 
les
-terminaux étaient à tout le monde et les professeurs qui les enfermaient à
-clef dans leurs bureaux couraient le risque de voir leurs portes
-défoncées. On m'a montré une fois un chariot avec un gros bloc de fer
-dessus. C'était celui qui avait été utilisé pour défoncer la porte du 
bureau
-d'un des professeurs quand il a eu le culot d'y enfermer un terminal. Il y
-en avait très peu à cette époque. Il y avait probablement quelque chose
-comme cinq terminaux à écran pour tout le système ; aussi, si l'un d'entre
-eux était sous clé, c'était une vraie catastrophe.</p>
+pénurie de terminaux pour la plupart d'entre nous. Or pas mal de professeurs
+en avaient un personnellement dans leur bureau, ce qui était du gaspillage,
+mais typique de leur attitude. Quand j'ai visité le labo d'intelligence
+artificielle au MIT, j'ai trouvé une atmosphère qui était une bouffée d'air
+pur par rapport à ça. Par exemple : là, on considérait que les terminaux
+étaient à tout le monde et les professeurs qui les enfermaient à clef dans
+leurs bureaux couraient le risque de voir leurs portes défoncées. On m'a
+montré une fois un chariot avec un gros bloc de fer dessus. C'était celui
+qui avait été utilisé pour défoncer la porte du bureau d'un des professeurs
+quand il avait eu le culot d'y enfermer un terminal. Il y en avait très peu
+à cette époque. Il y avait probablement quelque chose comme cinq terminaux à
+écran pour tout le système ; aussi, si l'un d'entre eux était sous clé,
+c'était une vraie catastrophe.</p>
 
 <p>Dans les années qui ont suivi, j'ai été guidé par ces idées et il m'est
 souvent arrivé de crapahuter au-dessus des plafonds ou sous les planchers
@@ -83,88 +83,88 @@
 qu'il ne leur appartenait pas de décider du verrouillage de la porte – ils
 étaient capables de trouver un compromis. Mais le problème, c'est que les
 gens ne prennent pas la peine d'y penser. Ils se disent : « Cette salle est
-à moi, je peux la fermer à clé, que les autres aillent au diable ! ». 
C'est
-exactement l'attitude que nous devons leur apprendre à ne pas avoir.</p>
+à moi, je peux la fermer à clé, que les autres aillent au diable ! » 
C'est
+précisément cette attitude que nous devons leur désapprendre.</p>
 
 <p>Mais cette habitude de déverrouiller les portes n'était pas un 
comportement
 isolé, il faisait partie d'une façon de vivre à part entière. Les hackers 
du
-labo d'I.A. étaient vraiment passionnés par l'écriture de bons programmes,
-de programmes intéressants. Ils étaient à ce point impatients de faire
-avancer le travail qu'ils ne supportaient pas la mise sous clé des
-terminaux, ni un tas d'autres comportements qui faisaient obstacle au
-travail utile. C'est la différence entre des personnes très motivées qui se
-préoccupent vraiment de ce qu'elles sont en train de faire et des personnes
-qui prennent ça juste pour un boulot. Si c'est juste un boulot, qu'importe
-si les gens qui vous ont embauché sont assez stupides pour vous obliger à
-attendre sans rien faire. C'est leur temps, leur argent, mais pas
-grand-chose ne se fait dans un endroit comme ça ; ce n'est pas drôle d'être
-dans un endroit comme ça.</p>
+labo d'IA étaient vraiment passionnés par l'écriture de bons programmes, de
+programmes intéressants. Ils étaient à ce point impatients de faire avancer
+le travail qu'ils ne supportaient pas la mise sous clé des terminaux, ni un
+tas d'autres comportements qui faisaient obstacle au travail utile. C'est la
+différence entre des personnes très motivées qui se préoccupent vraiment de
+ce qu'elles sont en train de faire et des personnes qui prennent ça juste
+pour un boulot. Si c'est juste un boulot, qu'importe si les gens qui vous
+ont embauché sont assez stupides pour vous obliger à attendre sans rien
+faire. C'est leur temps, leur argent, mais pas grand-chose ne se fait dans
+un endroit comme ça ; ce n'est pas drôle d'être dans un endroit comme 
ça.</p>
 
-<p>Une autre chose que nous n'avions pas au labo d'I.A., c'était la protection
+<p>Une autre chose que nous n'avions pas au labo d'IA, c'était la protection
 des fichiers. Il n'y avait aucune sécurité sur l'ordinateur, et c'était une
-décision mûrement réfléchie. Les hackers qui ont écrit l'ITS
-<cite>(Incompatible Timesharing System)</cite><a id="TransNote1-rev"
-href="#TransNote1"><sup>1</sup></a> avaient jugé que la protection des
-fichiers n'était qu'un moyen comme un autre, pour un administrateur système
+décision mûrement réfléchie. Les hackers qui ont écrit 
l'<cite>Incompatible
+Timesharing System</cite> (ITS)<a id="TransNote1-rev"
+href="#TransNote1"><sup>1</sup></a> ont jugé que la protection des fichiers
+n'était qu'un moyen comme un autre, pour un administrateur système
 autoproclamé, d'avoir du pouvoir sur tout le monde. Ils ont refusé que
 quiconque puisse avoir du pouvoir sur eux de cette façon. Aussi, ils n'ont
 pas implémenté ce genre de dispositif. Résultat, chaque fois que quelque
 chose était cassé dans le système, vous pouviez toujours le réparer. Vous
 n'étiez jamais obligé de rester planté là, frustré, parce qu'il n'y avait
 RIEN À FAIRE, alors que vous saviez parfaitement quoi faire mais que
-quelqu'un avait décidé de ne pas vous faire confiance. Vous n'aviez pas
-besoin de laisser tomber et rentrer à la maison en attendant que quelqu'un
-vienne le matin pour réparer le système, alors que vous saviez dix fois
-mieux que lui ce qu'il fallait faire.</p>
+quelqu'un avait décidé de ne pas vous faire confiance. Vous n'étiez pas
+obligé  de laisser tomber et de rentrer à la maison en attendant le
+lendemain matin que quelqu'un vienne réparer le système, alors que vous
+saviez dix fois mieux que lui ce qu'il fallait faire.</p>
 
 <p>Et nous ne laissions pas non plus de professeur, ni de patron, décider quel
-travail allait être effectué, parce que notre travail c'était d'améliorer 
le
-système ! Nous parlions aux utilisateurs évidemment ; si vous ne faites pas
-ça, vous ne pouvez pas savoir ce qui est nécessaire. Mais ensuite, nous
-étions les seuls, les plus aptes à savoir quels genres d'améliorations
-étaient possibles. Et nous discutions toujours entre nous pour savoir
-comment nous voulions voir le système évoluer, quelles sortes d'idées
+devait être notre prochain travail, parce que notre travail c'était
+d'améliorer le système ! Nous parlions aux utilisateurs évidemment ; si 
vous
+ne faites pas ça, vous ne pouvez pas savoir ce qui est nécessaire. Mais
+ensuite, nous étions les seuls, les plus aptes à savoir quelles sortes
+d'améliorations étaient possibles. Et nous discutions toujours entre nous
+pour savoir comment nous voulions voir le système évoluer, quelles idées
 astucieuses nous avions vues dans d'autres systèmes et pourrions
 utiliser. Ainsi au final, nous avions une anarchie qui fonctionnait sans
 à-coups ; d'après mon expérience là-bas, je suis convaincu que c'est la
 meilleure façon de vivre.</p>
 
-<p>Malheureusement le labo d'I.A., tel qu'il était à cette époque, a été
+<p>Malheureusement le labo d'IA, tel qu'il était à cette époque, a été
 détruit. Pendant des années nous avions craint qu'il ne soit détruit par un
-autre labo du MIT, le labo d'Informatique, dont le directeur était le genre
+autre labo du MIT, le labo d'informatique, dont le directeur était le genre
 de type à construire un empire. Il faisait tout ce qu'il pouvait pour avoir
-une promotion à l'intérieur du MIT et faire grossir son organisation. Il
-essayait continuellement d'annexer le labo d'I.A. Personne ne voulait faire
-les choses à sa manière parce qu'il croyait que les gens devaient obéir aux
-ordres et d'autres choses dans le style.</p>
+une promotion au MIT et faire grossir son organisation. Il essayait
+continuellement d'annexer le labo d'IA. Personne ne voulait faire les choses
+à sa manière parce qu'il croyait que les gens devaient obéir aux ordres et
+d'autres choses dans le style.</p>
 
 <p>Mais ce danger, nous avons réussi à le repousser pour être en fin de 
compte
 détruits par une chose que nous n'avions pas prévue : l'esprit
-commercial. Vers le début des années 80, les hackers ont soudain compris
-qu'il y avait désormais un intérêt commercial à faire ce qu'ils
-faisaient. Il était possible de devenir riche en travaillant pour une
-société privée. Il leur suffisait de cesser de partager leur travail avec le
-reste du monde et de détruire le labo d'I.A. du MIT. Et c'est ce qu'ils ont
-fait, malgré tous mes efforts pour les en empêcher.</p>
+commercial. Vers le début des années 80, les hackers ont soudain compris que
+ce qu'ils faisaient avait désormais un intérêt commercial. Il était 
possible
+de devenir riche en travaillant pour une société privée. Il leur suffisait
+de cesser de partager leur travail avec le reste du monde et de détruire le
+labo d'IA du MIT. Et c'est ce qu'ils ont fait, malgré tous mes efforts pour
+les en empêcher.</p>
 
-<p>L'essentiel des programmeurs compétents du labo d'I.A., excepté moi, ont 
été
+<p>Presque tous les programmeurs compétents du labo d'IA, excepté moi, ont 
été
 embauchés ailleurs et cela a causé bien plus qu'un changement
 provisoire. Cela a causé une métamorphose définitive, parce que ça a brisé
 la continuité de la culture des hackers. Les nouveaux hackers sont toujours
 attirés par les anciens. Il y avait là les ordinateurs les plus amusants et
 les gens qui faisaient les choses les plus intéressantes avec. Et aussi une
 atmosphère qu'il était très amusant de partager. Une fois cela disparu, il
-ne restait rien pour attirer les nouveaux venus. Aussi, ils ont cessé
+ne restait rien pour attirer les nouveaux venus. Ils ont donc cessé
 d'arriver. Il n'y avait plus personne pour les inspirer, personne pour leur
 enseigner les traditions. Qui plus est, personne de qui apprendre à bien
 programmer. Avec juste un tas de professeurs et de doctorants qui ne savent
 pas vraiment comment faire marcher un programme, on ne peut pas apprendre à
-faire fonctionner un bon programme. Aussi le labo d'I.A. du MIT que j'aimais
+faire fonctionner de bons programmes. Aussi le labo d'IA du MIT que j'aimais
 a disparu. Et après deux années passées à me battre contre les gens qui
 avaient fait ça, pour essayer de les punir, j'ai décidé de me consacrer à
-créer une nouvelle communauté avec cet esprit.</p>
+créer une nouvelle communauté ayant cet état d'esprit.</p>
 
-<p>Mais un des problèmes auxquels j'ai dû faire face fut celui des logiciels 
<a
+<p>Mais un des problèmes auxquels j'ai dû faire face était celui des 
logiciels
+<a
 href="/philosophy/categories.html#ProprietarySoftware">propriétaires</a>.<a
 id="TransNote2-rev" href="#TransNote2"><sup>2</sup></a> Par exemple, ce qui
 s'est passé au labo une fois les hackers partis, c'est que les machines et
@@ -172,34 +172,34 @@
 maintenus. Les logiciels fonctionnaient évidemment, et continuaient de
 fonctionner si personne ne les modifiait, mais pas les machines. Les
 machines tombaient en panne et personne ne pouvait les réparer, et ensuite
-on les mettait au rebut. Autrefois, oui, il y avait des contrats d'entretien
+on les mettait au rebut. Autrefois, il y avait bien des contrats d'entretien
 pour les machines, mais pour l'essentiel c'était du bidon. C'était une
 manière d'obtenir des pièces détachées une fois que les hackers experts du
-labo d'I.A. aient réparé. Parce que si on avait attendu que les techniciens
+labo d'IA avaient réparé. Parce que si on avait attendu que les techniciens
 de maintenance le fasse, ça aurait pris des jours. Et on ne voulait pas de
 ça. On voulait que ça marche. Aussi, les gens qui savaient faire ce genre de
-choses réparaient très vite, puisqu'ils étaient dix fois plus compétents 
que
+chose réparaient très vite, puisqu'ils étaient dix fois plus compétents que
 n'importe quel technicien. Ils pouvaient faire un bien meilleur travail. Et
 une fois qu'ils avaient démonté les circuits défectueux, ils leur suffisait
 de les mettre de côté et d'appeler le technicien : « Reprenez-les et
-ramenez-nous en de nouveaux. »</p>
+ramenez-nous-en des neufs. »</p>
 
 <p>À la belle époque, nos hackers avaient également l'habitude de modifier 
les
 machines qui venaient de Digital. Par exemple, ils ont construit des boîtes
 de radiomessagerie <cite>[paging]</cite> pour les PDP-10. De nos jours, je
 pense qu'il y en a certains ici [à Stockholm] qui le font aussi. Mais ce
-n'était pas courant en ce temps-là. Et encore avant, au début des années 
60,
+n'était pas courant en ce temps-là. Et encore avant, au début des années 
60,
 les gens modifiaient les ordinateurs en ajoutant toutes sortes de nouvelles
-instructions et de nouvelles fonctionnalités fantaisistes en temps
+instructions et de nouvelles fonctionnalités sophistiquées en temps
 partagé. De sorte que le PDP-1 du MIT, avant qu'il ne parte à la retraite
-dans les années 70, avait quelque chose comme deux fois plus d'instructions
-qu'il n'en avait lors de sa livraison par Digital au début des années 60. Il
+dans les années 70, avait quelque chose comme deux fois plus d'instructions
+qu'il n'en avait lors de sa livraison par Digital au début des années 60. Il
 avait des fonctionnalités spéciales complétant l'ordonnanceur
 <cite>[scheduler]</cite> matériel, d'étranges fonctionnalités de mappage de
 la mémoire qui permettaient d'assigner individuellement chaque périphérique
-matériel à une tâche en temps partagé, et des tas d'autres trucs dont je ne
-sais pas grand chose. Je pense qu'ils ont également rajouté des sortes de
-modes d'adressage étendu, des registres d'indexation ainsi que l'adressage
+matériel à une tâche en temps partagé, et des tas d'autres trucs dont j'ai 
à
+peine entendu parler. Je pense qu'ils ont également rajouté une sorte de
+mode d'adressage étendu, des registres d'indexation ainsi que l'adressage
 indirect ; en somme ils ont transformé une toute petite machine en une
 machine à peu près correcte.</p>
 
@@ -218,34 +218,34 @@
 d'affichage ont pu être écrits ainsi avec un très petit nombre
 d'instructions.</p>
 
-<p>Voilà donc ce qu'était le labo d'I.A. Mais c'était quoi la culture des
+<p>Voilà donc ce qu'était le labo d'IA. Mais c'était quoi la culture des
 hackers, hormis leur anarchisme ? Au temps du PDP-1, la machine ne pouvait
 être utilisée que par une personne à la fois, du moins au début. Plusieurs
 années après ils ont écrit un système fonctionnant en temps partagé et ils
 ont rajouté pas mal de matériel pour ça. Mais au début, on pouvait 
seulement
 s'inscrire pour une période donnée. Naturellement les professeurs et les
 étudiants qui travaillaient sur des projets officiels venaient toujours
-pendant la journée. Aussi, les gens qui voulaient avoir plus de temps
+pendant la journée. Alors, les gens qui voulaient avoir plus de temps
 s'inscrivaient pour la nuit quand il y avait moins d'affluence, Voilà
 l'origine de la coutume hacker de travailler la nuit. Même lorsqu'il y eut
 le temps partagé, il était toujours plus facile d'avoir du temps la nuit, on
-pouvait obtenir plus de cycles, parce qu'il y avait peu
-d'utilisateurs. Aussi ceux qui voulaient abattre beaucoup de travail
-continuaient à venir la nuit. Mais ça a commencé à changer parce qu'on
-n'était pas seul, il y avait là quelques autres hackers ; ainsi c'est devenu
-un phénomène social. Si vous entriez pendant la journée, vous pouviez vous
-attendre à trouver des professeurs et des étudiants qui n'étaient pas des
-fans de la machine, alors que si vous veniez la nuit vous trouviez des
-hackers. Par conséquent, les hackers sont venus la nuit pour partager leur
-culture. Et ils ont développé d'autres traditions, comme d'aller chercher de
-la nourriture chinoise à trois heures du matin. Je me rappelle avoir vu
-beaucoup de levers de soleil alors que je revenais en voiture de
-Chinatown. C'était tellement beau de voir le lever du soleil, c'est une
-heure tellement calme du jour. C'est une heure merveilleuse pour aller au
-lit. Il est si agréable de rentrer à pied chez soi dans une lumière qui
-commence juste à poindre avec les oiseaux qui commencent à gazouiller. On a
-une sensation de douce satisfaction, de tranquillité, en pensant au travail
-de la nuit.</p>
+pouvait avoir plus de cycles, parce qu'il y avait peu d'utilisateurs. Aussi
+ceux qui voulaient abattre beaucoup de travail continuaient à venir la
+nuit. Mais ça a commencé à changer parce qu'on n'était pas seul, il y avait
+là quelques autres hackers ; ainsi c'est devenu un phénomène social. Si 
vous
+entriez pendant la journée, vous pouviez vous attendre à trouver des
+professeurs et des étudiants qui n'étaient pas des fans de la machine, alors
+que si vous veniez la nuit vous trouviez des hackers. Par conséquent, les
+hackers sont venus la nuit pour partager leur culture. Et ils ont développé
+d'autres traditions, comme d'aller se ravitailler au Chinois à trois heures
+du matin. Je me rappelle avoir vu beaucoup de levers de soleil alors que je
+revenais en voiture de Chinatown. C'était tellement beau de voir le lever de
+soleil, c'est une heure tellement calme de la journée. C'est une heure
+merveilleuse pour se préparer à aller dormir. Il est si agréable de rentrer
+à pied chez soi dans une lumière qui commence juste à poindre avec les
+oiseaux qui se mettent à gazouiller. On a une sensation de douce
+satisfaction, de tranquillité, en pensant au travail accompli pendant la
+nuit.</p>
 
 <p>Une autre tradition que nous avons initiée était celle d'avoir des 
endroits
 pour dormir au labo. Depuis le jour où j'y suis rentré, il y a toujours eu
@@ -262,28 +262,27 @@
 
 <p>Mais quand les hackers sont tous partis du labo, ça a causé un changement
 démographique parce que les professeurs et les étudiants qui n'étaient pas
-vraiment des fans de la machine étaient aussi nombreux qu'avant ; maintenant
-ils représentaient la majorité. Et ils ont vraiment eu peur. Sans hacker
-pour entretenir le système, ils se sont dit : « Ça va être un désastre, 
il
-nous faut du logiciel commercial. Comme ça, nous pourrons compter sur la
-maintenance de l'entreprise. » La suite prouva qu'ils avaient absolument
-tort, mais c'est ce qu'ils ont fait.</p>
+vraiment des fans de la machine étaient aussi nombreux qu'auparavant ;
+maintenant ils représentaient la majorité. Et ils ont vraiment eu peur. Sans
+hacker pour entretenir le système, ils se sont dit : « Ça va être un
+désastre, il nous faut du logiciel commercial. Comme ça, nous pourrons
+compter sur la maintenance de l'entreprise. » La suite prouva qu'ils avaient
+absolument tort, mais c'est ce qu'ils ont fait.</p>
 
 <p>C'était exactement au moment où ils devaient recevoir un nouveau système
-KL-10. La question qui se posait était : faut-il qu'il fonctionne avec l'ITS
-ou le système Twenex de Digital ? Une fois les hackers partis – qui 
auraient
-sans doute poussé à utiliser le leur – les universitaires ont choisi
-d'utiliser le logiciel commercial, et cela eut plusieurs effets
-immédiats. Certains n'ont pas été vraiment immédiats mais ils ont
-inévitablement suivi comme l'aurait prévu n'importe qui avec un peu de
-réflexion.</p>
+KL-10, et la question s'est alors posée : faut-il qu'il fonctionne avec
+l'ITS ou le système Twenex de Digital ? Une fois les hackers partis – ils
+auraient sans doute poussé à utiliser le leur – les universitaires ont
+choisi d'utiliser le logiciel commercial, et cela eut plusieurs effets
+immédiats. Certains n'ont pas été vraiment immédiats mais ils en ont 
découlé
+inévitablement comme l'aurait prévu n'importe qui avec un peu de 
réflexion.</p>
 
 <p>Le premier problème était que ce logiciel était beaucoup plus mal écrit 
et
 plus difficile à comprendre que l'ITS, rendant donc plus difficiles les
 modifications nécessaires. L'autre était que le logiciel était sécurisé, 
ce
 qui eut pour effet inévitable de diminuer la collaboration entre les uns et
-les autres. Dans le passé, sur l'ITS, on trouvait avantageux d'avoir accès à
-tous les fichiers et de pouvoir modifier n'importe lequel, parce que nous
+les autres. Dans le passé, sur l'ITS, on trouvait souhaitable d'avoir accès
+à tous les fichiers et de pouvoir modifier n'importe lequel, parce que nous
 avions des raisons pour cela. Je me rappelle un scandale intéressant où
 quelqu'un a envoyé une demande d'assistance en utilisant Macsyma. Macsyma
 est un programme d'algèbre symbolique qui a été développé au MIT. Il a
@@ -295,8 +294,8 @@
 protégé sur notre système. Où est le problème ? Vous avez obtenu votre
 réponse plus tôt, de quoi vous plaignez-vous ? Évidemment nous lisons le
 courrier de tout le monde, comme ça nous pouvons tomber sur des personnes
-comme vous et les aider. » Certaines personnes ne savent pas qu'elles sont
-riches.</p>
+comme vous et les aider. » Certaines personnes ne connaissent pas leur
+bonheur.</p>
 
 <p>Mais naturellement Twenex n'est pas seulement muni d'une sécurité – et 
par
 défaut la sécurité est activée – mais il est également conçu en 
partant de
@@ -307,46 +306,47 @@
 accident, mais sur Twenex on ne les avait pas, étant donné que des mesures
 de sécurité strictes étaient censées être opérationnelles, et que les 
chefs
 étaient les seuls à avoir la possibilité de faire des erreurs. Ainsi ils
-n'ont mis aucun autre mécanisme de sécurité pour éviter les accidents. Le
-résultat, c'est qu'on ne pouvait plus simplement désactiver la sécurité de
-Twenex pour avoir ce qu'on voulait. Et il n'y avait plus de hackers pour
-faire les changements nécessaires à l'introduction de ces autres
-mécanismes. Aussi les gens ont été obligés de travailler avec la
-sécurité. Et la machine était là depuis six mois à peu près, quand il a
-commencé à y avoir quelques « coups d'état ». Au début nous avons 
supposé
-que tous ceux qui travaillaient pour le labo allaient avoir le <cite>wheel
-bit</cite><a id="TransNote3-rev" href="#TransNote3"><sup>3</sup></a> qui
-leur donnerait les pleins pouvoirs pour désactiver la sécurité, mais
-certains jours, vous veniez dans l'après-midi pour découvrir que les
-<cite>wheel bits</cite> d'à peu près tout le monde avaient été 
supprimés.</p>
+n'avaient mis aucun autre mécanisme de sécurité pour éviter les
+accidents. Le résultat, c'est qu'on ne pouvait plus se contenter de
+désactiver la sécurité de Twenex pour avoir ce qu'on voulait. Et il n'y
+avait plus les hackers pour faire les changements nécessaires à
+l'introduction de ces autres mécanismes. Aussi les gens ont-ils été obligés
+de travailler avec la sécurité. Et la machine était là depuis six mois à 
peu
+près, quand il a commencé à y avoir quelques « coups d'État ». Au 
début nous
+avons supposé que tous ceux qui travaillaient pour le labo allaient avoir le
+<cite>wheel bit</cite><a id="TransNote3-rev"
+href="#TransNote3"><sup>3</sup></a> qui leur donnerait les pleins pouvoirs
+pour désactiver la sécurité, mais certains jours vous veniez dans
+l'après-midi pour découvrir que les <cite>wheel bits</cite> d'à peu près
+tout le monde avaient été supprimés.</p>
 
 <p>Quand je me suis rendu compte de ces coups d'État, je les ai renversés. La
 première fois, il se trouve que je connaissais le mot de passe d'un des
-membres de l'élite et j'ai pu l'utiliser pour redonner à tous leurs
+membres de l'élite et que j'ai pu l'utiliser pour redonner à chacun ses
 privilèges. La deuxième fois, il avait changé son mot de passe, il avait
-changé de relations sociales, il appartenait désormais au parti de
-l'aristocratie. Alors j'ai dû arrêter la machine et utiliser le système
-DDT<a id="TransNote4-rev" href="#TransNote4"><sup>4</sup></a> en temps non
-partagé pour fouiller un peu partout. J'ai fouillé dans le moniteur pendant
-un moment et j'ai compris à la fin comment faire pour qu'il se charge et que
-je puisse le patcher. De sorte que j'ai pu bloquer le contrôle des mots de
+changé de relations sociales, il appartenait désormais au parti
+aristocrate. Alors j'ai dû arrêter la machine et utiliser le système DDT<a
+id="TransNote4-rev" href="#TransNote4"><sup>4</sup></a> en temps non partagé
+pour fouiller un peu partout. J'ai fouillé dans le moniteur pendant un
+moment et j'ai compris à la fin comment faire pour qu'il se charge et que je
+puisse le patcher. De sorte que j'ai pu bloquer le contrôle des mots de
 passe et ainsi redonner leur <cite>wheel bit</cite> à plein de gens. Puis
-j'ai laissé un message-système. Le nom de cette machine était OZ et le
+j'ai laissé un message système. Le nom de cette machine était OZ et le
 message disait : « Il y a eu une nouvelle tentative de prise du pouvoir,
 jusqu'ici les forces aristocratiques sont battues – <cite>Radio Free
 OZ</cite> (la radio libre d'Oz). » Plus tard j'ai découvert que <cite>Radio
-Free OZ</cite> est l'une des expressions utilisées par <cite>Firesign
+Free OZ</cite> est l'une des expressions utilisées par le <cite>Firesign
 Theater</cite>. Je ne le savais pas à ce moment-là.</p>
 
-<p>Mais graduellement les choses ont empiré – c'est juste la façon dont le
+<p>Mais petit à petit les choses ont empiré – c'est juste la façon dont 
le
 système avait été construit qui forçait les gens à exiger de plus en plus 
de
-sécurité – jusqu'à ce que finalement, je sois obligé d'arrêter 
d'utiliser la
-machine parce que je refusais d'avoir un mot de passe secret. Depuis que les
-mots de passe étaient apparus pour la première fois au labo d'I.A. du MIT,
+sécurité – jusqu'à ce que, finalement, je sois obligé d'arrêter 
d'utiliser
+la machine parce que je refusais d'avoir un mot de passe secret. Depuis que
+les mots de passe étaient apparus pour la première fois au labo d'IA du MIT,
 j'en étais venu à la conclusion que pour respecter mes convictions, pour
 agir en accord avec mes convictions, il ne devait y avoir aucun mot de
-passe. Je devais toujours veiller à avoir un mot de passe aussi évident que
-possible et le dire à tout le monde. Parce que je ne crois pas qu'il soit
+passe. Je dois toujours veiller à avoir un mot de passe aussi évident que
+possible et le dire à tout le monde. Puisque je ne crois pas qu'il soit
 vraiment souhaitable d'avoir une sécurité sur un ordinateur, je ne dois pas
 aider au maintien du régime de sécurité. Sur les systèmes qui le 
permettent,
 j'utilise un « mot de passe vide » et sur des systèmes où cela n'est pas
@@ -364,54 +364,53 @@
 corriger.</p>
 
 <p>Mais cette machine n'avait pas non plus été conçue pour gérer un 
phénomène
-appelé « tourisme ». Le « tourisme » est une très vieille tradition 
du labo
-d'I.A. qui allait avec nos autres conceptions de l'anarchie. Elle disait que
+appelé « tourisme ». Le tourisme était une très vieille tradition du 
labo
+d'IA qui allait avec nos autres conceptions de l'anarchie. Elle disait que
 nous devions laisser les gens de l'extérieur utiliser la machine. À l'époque
 où n'importe qui pouvait venir se connecter à ce qui lui plaisait, c'était
 automatique : comme visiteur, vous pouviez ouvrir une session pour
 travailler. Plus tard nous avons plus ou moins formalisé ça comme une
 tradition établie, particulièrement quand l'Arpanet s'est mis en place et
 que les gens ont commencé à se connecter à nos machines à partir de
-n'importe quel coin du pays. Maintenant, ce que nous espérions, c'était que
-ces personnes apprendraient vraiment à programmer et qu'elles commenceraient
-à modifier le système d'exploitation. Si vous disiez ça à un administrateur
+n'importe quel coin du pays. Ce que nous espérions, c'était que ces
+personnes apprendraient vraiment à programmer et qu'elles commenceraient à
+modifier le système d'exploitation. Si vous disiez ça à un administrateur
 système n'importe où ailleurs, il serait horrifié. Si vous lui proposiez
-l'idée que n'importe quel étranger puisse utiliser la machine, il dirait :
-« Mais s'il commence à modifier nos programmes ? » Mais pour nous, si un
-étranger commençait à modifier les programmes, cela signifiait qu'il
-montrait un intérêt réel à devenir un membre contributif de la
+l'idée que n'importe quel étranger puisse utiliser la machine, il
+répondrait : « Et s'il commence à modifier nos programmes ? » Mais pour
+nous, si un étranger commençait à modifier les programmes, cela signifiait
+qu'il montrait un intérêt réel à devenir un membre contributif de la
 communauté. Nous encouragions toujours les gens à le faire ; à commencer,
-naturellement par écrire de nouveaux utilitaires, des petits. Nous jetions
+naturellement, par écrire de nouveaux utilitaires, des petits. Nous jetions
 un œil sur ce qu'ils avaient fait et nous le corrigions. Ils en arrivaient
 alors à ajouter des fonctionnalités à de grands utilitaires existants. Et ce
 sont des programmes qui existent depuis une dizaine ou peut-être une
 quinzaine d'années, grandissant petit à petit à mesure que les artisans,
-l'un après l'autre, ajoutent de nouvelles fonctionnalités</p>
+l'un après l'autre, ajoutent de nouvelles fonctionnalités.</p>
 
-<p>C'est un peu comme certaines villes de France, on pourrait dire, où l'on
-peut voir des bâtiments extrêmement anciens avec des rajouts, faits des
-centaines d'années plus tard, jusqu'à aujourd'hui. Dans le domaine de
-l'informatique, un programme qui a été commencé en 1965, c'est à peu près
-ça. Ainsi nous espérions toujours que des touristes améliorent le système 
;
-peut-être allaient-ils être embauchés après avoir commencé à travailler 
sur
-les programmes système et nous avoir montré qu'ils étaient capables de faire
-du bon travail.</p>
+<p>C'est pour ainsi dire comme certaines villes de France, où l'on peut voir
+des bâtiments extrêmement anciens avec des rajouts construits des centaines
+d'années plus tard, jusqu'à aujourd'hui. Dans le domaine de l'informatique,
+un programme qui a été commencé en 1965, c'est à peu près ça. Ainsi nous
+espérions toujours que des touristes améliorent le système ; peut-être
+allaient-ils être embauchés après avoir commencé à travailler sur les
+programmes système et nous avoir montré qu'ils étaient capables de faire du
+bon travail.</p>
 
 <p>Mais il y avait sur les machines ITS certains autres dispositifs qui
 aidaient à éviter que ça nous échappe. L'un d'entre eux était un 
dispositif
-« espion » où tout le monde pouvait observer ce que tout le monde
-faisait. Et naturellement les touristes adoraient espionner. Ils pensaient
-que c'était super. C'était un peu méchant, voyez-vous, mais le résultat,
-c'était que si un touriste commençait à faire un truc à problème, il y 
avait
-toujours quelqu'un pour le voir. Donc assez vite ses amis étaient furieux
-parce qu'ils savaient que pour que le tourisme continue à exister, il
-fallait des touristes responsables. Aussi, il y avait forcément quelqu'un
-qui savait qui c'était et nous pouvions lui dire de nous laisser
-tranquilles. Et si nous ne pouvions pas, alors ce que nous faisions, c'était
-d'interdire les connexions provenant de certains endroits pendant un moment,
-et quand nous les autorisions à nouveau il était parti et nous avait
-oubliés. Et cela a continué comme ça pendant des années, des 
années&hellip;
-et des années.</p>
+« espion » où tout le monde pouvait observer ce que chacun faisait. Et
+naturellement les touristes adoraient espionner. Ils pensaient que c'était
+super. C'était un peu méchant, voyez-vous, mais le résultat, c'était que si
+un touriste commençait à faire un truc à problème, il y avait toujours
+quelqu'un pour le voir. Donc assez vite ses amis étaient furieux parce
+qu'ils savaient que pour que le tourisme continue à exister, il fallait des
+touristes responsables. Aussi y avait-il forcément quelqu'un qui savait qui
+c'était et nous pouvions lui dire de nous laisser tranquilles. Et si nous ne
+pouvions pas, alors ce que nous faisions, c'était d'interdire les connexions
+provenant de certains endroits pendant un moment, et quand nous les
+autorisions à nouveau il était parti et nous avait oubliés. Et cela a
+continué comme ça pendant des années, des années&hellip; et des 
années.</p>
 
 <p>Mais le système Twenex n'avait pas été conçu pour ce genre de chose et 
par
 la suite ils ne m'ont plus toléré, moi et mon mot de passe que tout le monde
@@ -431,54 +430,54 @@
 avait personne d'assez compétent pour ça. Il n'y avait plus de talent
 disponible et il était difficile de changer ça. Ce système était beaucoup
 plus difficile à comprendre que l'ITS parce qu'il était mal écrit, et
-naturellement Digital ne voulait pas faire ce genre de choses. Ainsi l'idée
-d'un système commercial qui se maintenait tout seul s'est révélée être une
-erreur. Ils avaient absolument besoin de hackers, mais ils n'avaient plus
-les moyens de les attirer. Et de nos jours au MIT, il y a plus de gens que
-ça intéresse de hacker l'ITS que Twenex.</p>
+naturellement Digital ne voulait pas faire ce genre de chose. Ainsi l'idée
+d'un système commercial qui se maintenait tout seul s'est révélée comme une
+erreur. Ils avaient absolument besoin de hackers mais n'avaient plus les
+moyens de les attirer. Et de nos jours au MIT, il y a plus de gens que ça
+intéresse de hacker l'ITS que Twenex.</p>
 
 <p>La dernière raison de cet état de fait, c'est que Twenex ne pouvait pas 
être
 partagé. Twenex est un programme propriétaire : vous n'avez le droit d'avoir
 les sources que si vous les gardez secrètes par des moyens perfides et ça
-leur donne mauvais goût, à moins d'être inconscient, comme le sont certains
-en informatique. Il y en a qui feront n'importe quoi si c'est amusant pour
-eux et ne penseront pas une minute à coopérer avec qui que ce soit. Mais il
+leur donne mauvais goût, à moins d'être inconscient comme le sont certains
+en informatique (il y en a qui feront n'importe quoi si c'est amusant pour
+eux et ne penseront pas une minute à coopérer avec qui que ce soit ; mais il
 faut être franchement ailleurs pour ne pas remarquer à quel point c'est
-triste de travailler comme ça sur un programme, comme c'est décourageant. Et
-comme si ce n'était pas suffisant, chaque année ils vous donnent une
-nouvelle version remplie d'une cinquantaine de milliers de lignes de code
-supplémentaires, toutes écrites par des singes. Parce qu'ils suivent
-généralement une école de programmation-système du genre « un million de
-singes tapant sur une machine à écrire finiront bien un jour par sortir
-quelque chose d'utile ».</p>
+triste de travailler comme ça sur un programme, comme c'est
+décourageant). Et comme si ce n'était pas suffisant, chaque année ils vous
+donnent une nouvelle version remplie d'une cinquantaine de milliers de
+lignes de code supplémentaires, toutes écrites par des singes. Parce qu'ils
+suivent généralement une école de programmation système du genre « un
+million de singes tapant sur une machine à écrire finiront bien un jour par
+sortir quelque chose d'utile ».</p>
 
 <p>Il était clair pour moi, après avoir vu ce qui arrivait à ces systèmes
-propriétaires, que la seule façon de conserver l'esprit du vieux labo
-d'I.A. était d'avoir un logiciel d'exploitation libre ; d'avoir un système
-fait de logiciel libre pouvant être partagé avec n'importe qui, de façon à
-pouvoir inviter tout le monde à collaborer à son amélioration. Et c'est ce
-qui a conduit au projet GNU. Ainsi j'estime que nous sommes arrivés à la
-deuxième partie de la conférence.</p>
+propriétaires, que la seule façon de conserver l'esprit du vieux labo d'IA
+était d'avoir un système d'exploitation libre ; d'avoir un système fait de
+logiciel libre pouvant être partagé avec n'importe qui, de façon à pouvoir
+inviter tout le monde à collaborer à son amélioration. Et c'est ce qui a
+conduit au projet GNU. Ainsi j'estime que nous sommes arrivés à la deuxième
+partie de la conférence.</p>
 
-<p>Il y a environ trois ans et demi, il m'apparut comme une évidence que je
+<p>Il y a environ trois ans et demi, il m'est apparu comme une évidence que je
 devais commencer à développer un système constitué de <a
 href="/philosophy/free-sw.html">logiciel libre</a>. J'envisageais deux types
-de systèmes : le premier, un système pratiquement identique à celui des
-machines Lisp du MIT, mais libre et fonctionnant sur tout type de matériel,
-pas seulement sur les machines Lisp spécialisées, et l'autre, un logiciel
-d'exploitation plus conventionnel. Et il était clair pour moi que si je
-faisais un logiciel d'exploitation conventionnel, je devais le rendre
-compatible avec Unix parce que ça rendait la migration plus facile aux gens
-de tous horizons. Après quelques temps, j'ai choisi la deuxième solution. Et
-la raison, c'était qu'il n'était pas vraiment possible d'obtenir quelque
-chose d'identique au système des machines Lisp sur du matériel
-généraliste. Le système des machines Lisp utilise du matériel spécial, 
avec
-un microcode spécial réinscriptible, pour obtenir à la fois une bonne
-vitesse d'exécution et une détection robuste des erreurs pendant le temps
-d'exécution, en particulier les erreurs sur le type des données. Pour qu'un
-système Lisp puisse fonctionner assez rapidement sur du matériel ordinaire,
-on doit commencer par faire des suppositions, supposer que tel argument est
-du type voulu ; ensuite, si ce n'est pas le cas, le système se plante.</p>
+de systèmes : le premier, pratiquement identique au système de machine Lisp
+du MIT, mais libre et fonctionnant sur tout type de matériel, pas seulement
+sur les machines Lisp spécialisées, et l'autre, un logiciel d'exploitation
+plus conventionnel. Et il était clair pour moi que si je faisais un logiciel
+d'exploitation conventionnel, je devais le rendre compatible avec Unix parce
+que ça rendait la migration plus facile aux gens de tous horizons. Après
+quelques temps, j'ai choisi la deuxième solution. Et la raison, c'était
+qu'il n'était pas vraiment possible d'obtenir quelque chose de vraiment
+comparable au système de machine Lisp sur du matériel polyvalent. Le système
+de machine Lisp utilise du matériel spécial, avec un microcode spécial
+réinscriptible, pour obtenir à la fois une bonne vitesse d'exécution et une
+détection robuste des erreurs pendant le temps d'exécution, en particulier
+les erreurs sur le type des données. Pour qu'un système Lisp puisse
+fonctionner assez rapidement sur du matériel ordinaire, on doit commencer
+par faire des suppositions, supposer que tel argument est du type voulu ;
+ensuite, si ce n'est pas le cas, le système se plante.</p>
 
 <p>Naturellement on peut mettre des contrôles explicites, on peut écrire un
 programme robuste si on veut, mais le fait est qu'on va obtenir des trucs
@@ -488,47 +487,50 @@
 <p>Le résultat, c'est qu'il fallait que quelque chose fonctionne en dessous du
 système Lisp pour détecter ces erreurs, et permettre à l'utilisateur de
 garder le système en état de marche et de déboguer les problèmes
-éventuels. Enfin j'en ai conclu que si je devais avoir un système
-d'exploitation de bas niveau, je pouvais tout aussi bien faire un bon
-système d'exploitation – c'était un choix entre un système 
d'exploitation et
-le Lisp ou juste un système d'exploitation ; donc je devais faire le système
-d'exploitation d'abord et le rendre compatible avec Unix. Enfin quand j'ai
-réalisé que je pouvais utiliser le plus drôle des mots anglais pour nommer
-ce système, le choix était clair. Et ce mot est bien sûr GNU, qui signifie
-<cite>GNU's Not Unix</cite> (GNU N'est pas Unix). L'acronyme récursif est
-une très vieille tradition dans la communauté de hackers qui gravite autour
-du MIT. Il a commencé je crois, avec un éditeur appelé TINT, ce qui signifie
-<cite>Tint Is Not Teco</cite>, et plus tard c'est passé par des noms comme
-SINE pour <cite>Sine Is Not Emacs</cite>, et FINE pour <cite>Fine Is Not
-Emacs</cite>, et EINE pour <cite>Eine Is Not Emacs</cite>, et ZWEI pour
-<cite>Zwei Was Eine Initially</cite>, et finalement on arrive à GNU.</p>
+éventuels. J'en suis arrivé à la conclusion que si je devais avoir un
+système d'exploitation de bas niveau, je pouvais tout aussi bien faire un
+bon système d'exploitation – c'était un choix entre un système
+d'exploitation et le Lisp ou juste un système d'exploitation ; donc je
+devais faire le système d'exploitation d'abord et le rendre compatible avec
+Unix. Enfin quand j'ai réalisé que je pouvais utiliser le plus drôle des
+mots anglais pour nommer ce système, le choix était clair. Et ce mot est
+bien sûr GNU, qui signifie <cite>GNU's Not Unix</cite> (GNU N'est pas
+Unix). L'acronyme récursif est une très vieille tradition dans la communauté
+de hackers qui gravite autour du MIT. Il a commencé je crois, avec un
+éditeur appelé TINT, ce qui signifie <cite>Tint Is Not <acronym title="Text
+Editor and COrrector">Teco</acronym></cite>, et plus tard c'est passé par
+des noms comme SINE pour <cite>Sine Is Not Emacs</cite>, et FINE pour
+<cite>Fine Is Not Emacs</cite>, et EINE pour <cite>Eine Is Not Emacs</cite>,
+et ZWEI pour <cite>Zwei Was Eine Initially</cite>, et finalement on est
+arrivé à GNU.</p>
 
 <p>Je dirais que depuis le moment, il y a environ deux ans et demi, où j'ai
 commencé à travailler vraiment sur GNU, j'ai déjà fait plus de la moitié 
du
 travail. Au moment où j'étais prêt à démarrer le projet, j'ai d'abord
 regardé autour de moi ce qu'il y avait de libre déjà disponible. J'ai
-découvert un système portable de compilation intéressant appelé « le kit 
de
-compilation de l'université libre » et j'ai pensé qu'avec un nom comme ça,
-je pouvais peut-être l'avoir. Ainsi, j'ai envoyé un message à son
+découvert un système portable de compilation intéressant appelé <cite>the
+Free University Compiler Kit</cite>, et j'ai pensé qu'avec un nom comme ça
+je pouvais peut-être l'avoir.<a id="TransNote5-rev"
+href="#TransNote5"><sup>5</sup></a> Alors j'ai envoyé un message à son
 développeur en lui demandant s'il acceptait de le donner au projet GNU. Et
-il a dit : « Non, l'université est peut-être libre, mais le logiciel 
qu'ils
-développent ne l'est pas », mais aussi qu'il voulait aussi avoir un système
-compatible avec Unix et qu'il voulait écrire une sorte de noyau pour lui,
-alors pourquoi est-ce que je n'écrirais pas les utilitaires, comme ça les
-deux pourraient être distribués avec son compilateur propriétaire ? Ça
+il a dit « non, l'université est peut-être libre, mais le logiciel qu'ils
+développent ne l'est pas », mais il a ajouté qu'il voulait aussi avoir un
+système compatible avec Unix et qu'il voulait écrire une sorte de noyau pour
+lui, alors pourquoi est-ce que je n'écrirais pas les utilitaires, comme ça
+les deux pourraient être distribués avec son compilateur propriétaire ? Ça
 encouragerait les gens à l'acheter. J'ai pensé que c'était ignoble, alors je
 lui ai dit que mon premier projet serait de faire un compilateur.</p>
 
 <p>Je ne savais pas vraiment grand chose au sujet de l'optimisation des
 compilateurs à cette époque parce que je n'avais jamais travaillé
-dessus. Mais j'ai mis la main sur un compilateur, dont on m'avait dit qu'il
+dessus. Mais j'ai mis la main sur un compilateur dont on m'avait dit qu'il
 était libre. C'était un compilateur appelé Pastel dont les auteurs disaient
 que c'était du « Pascal mal fichu ».</p>
 
-<p>Le Pastel était un langage très compliqué comprenant des fonctionnalités
-comme des types paramétrés et des paramètres de types explicites et beaucoup
-de choses compliquées. Le compilateur naturellement était écrit dans ce
-langage et comportait nombre de fonctionnalités compliquées pour optimiser
+<p>Le Pastel est un langage très compliqué comprenant des fonctionnalités 
comme
+des types paramétrés et des paramètres de types explicites et beaucoup de
+choses compliquées. Le compilateur naturellement était écrit dans ce langage
+et comportait nombre de fonctionnalités compliquées pour optimiser
 l'utilisation de ces éléments. Par exemple : le type <cite>string</cite>
 dans ce langage était un type paramétré ; vous pouviez dire
 <code>string(n)</code> si vous vouliez une chaîne d'une longueur
@@ -544,7 +546,7 @@
 quelques idées sur la façon de gérer différents types de machines.</p>
 
 <p>Bon, puisque ce compilateur avait déjà compilé Pastel, tout ce que 
j'avais à
-faire était de rajouter une interface pour le C, ce que je fis, puis
+faire était de rajouter une interface pour le C, ce que je fis, puis
 d'ajouter une sortie pour le 68000 qui devait être ma première cible. Mais
 j'allais vers un sérieux problème. Puisque le langage Pastel était conçu de
 manière à ne pas avoir besoin de déclarer quoi que ce soit avant de
@@ -553,20 +555,21 @@
 <code>forward</code> du Pascal était obsolète. Pour cette raison il fallait
 lire le programme dans son intégralité, le garder en mémoire centrale
 <cite>[core]</cite> et le compiler d'une traite. Le résultat, c'était que le
-stockage intermédiaire utilisé par le compilateur, la taille de la mémoire
-requise, étaient proportionnels à la taille de votre fichier. Et il fallait
-aussi compter avec l'espace de pile ; vous aviez besoin d'une quantité
-gigantesque d'espace de pile. J'en ai conclu que le système 68000 dont je
-disposais ne pouvait pas faire fonctionner ce compilateur. Car c'était une
-horrible version d'Unix qui vous limitait à quelque chose comme 16 000 mots
-de pile, ceci en dépit de l'existence de six mégaoctets dans la machine. Et
-naturellement, pour générer la matrice des conflits afin de voir quelles
-valeurs temporaires étaient en conflit ou quel groupe de valeurs étaient
-actives en même temps, il était nécessaire d'avoir une matrice quadratique
-de bits. Et pour les grandes fonctions cela pouvait prendre des centaines de
-milliers d'octets. Ainsi je suis parvenu à déboguer la première des quelques
-dix passes du compilateur en compilation croisée sur cette machine et j'ai
-constaté alors que la seconde ne pourrait jamais fonctionner.</p>
+stockage intermédiaire utilisé par le compilateur, ou plutôt la taille de la
+mémoire requise, était proportionnel à la taille de votre fichier. Et il
+fallait aussi compter avec l'espace de pile ; vous aviez besoin d'une
+quantité gigantesque d'espace de pile. J'en ai conclu que le système 68000
+dont je disposais ne pouvait pas faire fonctionner ce compilateur. Car
+c'était une horrible version d'Unix qui vous limitait à quelque chose comme
+16 000 mots de pile, ceci en dépit de l'existence de six mégaoctets dans la
+machine. Et naturellement, pour générer la matrice des conflits afin de voir
+quelles valeurs temporaires étaient en conflit ou quel groupe de valeurs
+étaient actives en même temps, il était nécessaire d'avoir une matrice
+quadratique de bits. Et pour les grandes fonctions cela pouvait prendre des
+centaines de milliers d'octets. Ainsi je suis parvenu à déboguer la première
+des quelques dix passes du compilateur en compilation croisée sur cette
+machine et j'ai constaté alors que la seconde ne pourrait jamais
+fonctionner.</p>
 
 <p>Pendant que je réfléchissais à ces problèmes en me demandant si je 
devais
 essayer de les corriger ou bien écrire entièrement un nouveau compilateur,
@@ -574,13 +577,13 @@
 la partie principale de la distribution du système GNU. C'est un éditeur de
 texte extensible qui ressemble de près à l'Emacs original que j'ai 
développé
 il y a dix ans, sauf que celui-ci emploie le véritable Lisp comme langage
-d'extension. L'éditeur lui-même est implémenté en C, de même que
+d'extension. L'éditeur lui-même est implémenté en C, de même que
 l'interpréteur Lisp. Ainsi l'interpréteur Lisp est entièrement portable et
 vous n'avez pas besoin de système Lisp externe à l'éditeur. L'éditeur
 contient son propre système Lisp et toutes les commandes d'édition sont
 écrites en Lisp de manière à pouvoir vous donner des exemples sur la façon
 d'écrire vos propres commandes d'édition et des éléments à utiliser comme
-point de départ. Ainsi vous pouvez les modifier pour obtenir les commandes
+point de départ. Il vous suffit de les modifier pour obtenir les commandes
 d'édition que vous voulez vraiment.</p>
 
 <p>L'été de cette année-là, il y a environ deux ans maintenant, un ami m'a 
dit
@@ -590,13 +593,13 @@
 librement et beaucoup de gens aidèrent à son développement, avec l'espoir 
– 
 selon les propres mots de Gosling dans son manuel – qu'il avait suivi le
 même état d'esprit que celui que j'avais donné à l'Emacs original. Ensuite
-il a poignardé tout le monde dans le dos en prenant un copyright dessus, en
-faisant promettre aux gens de ne pas le redistribuer puis en le vendant à
+il a poignardé tout le monde dans le dos en prenant des copyrights dessus,
+en faisant promettre aux gens de ne pas le redistribuer puis en le vendant à
 une maison d'édition de logiciels. Les rapports d'affaires que j'ai eus avec
 lui par la suite m'ont personnellement prouvé qu'il était aussi lâche et
 méprisable que vous pouvez le voir dans cette histoire.</p>
 
-<p>Mais de toute façon, mon ami m'avait donné le programme. Et j'avais
+<p>Mais de toute façon, mon ami m'avait donné le programme, et j'avais
 l'intention de modifier les commandes d'édition du niveau supérieur pour les
 rendre compatibles avec l'Emacs original dont j'avais l'habitude. Ceci pour
 qu'elles puissent manipuler toutes les combinaisons d'arguments numériques,
@@ -609,19 +612,19 @@
 j'ai découvert, c'est qu'il fallait le faire dès le début. Maintenant, la
 raison pour laquelle Mocklisp s'appelle <cite>mock</cite> (faux), c'est
 qu'il n'a aucune sorte de structure pour les types de données : il n'y a pas
-les listes Lisp ; il n'y a aucune sorte de tableau. Il n'y a pas non plus
-les symboles Lisp, qui sont des objets nommés : à chaque nom particulier est
+les listes Lisp ; il n'y a aucune sorte de tableau ; il n'y a pas non plus
+les symboles Lisp, qui sont des objets nommés (à chaque nom particulier est
 attribué un seul objet de manière que la saisie du nom se rapporte toujours
-au même objet. Sinon, ça entrave considérablement l'écriture de pas mal de
-sortes de programmes, en vous obligeant à passer par des manipulations de
-chaînes compliquées qui ne font pas vraiment avancer les choses.</p>
+au même objet, sinon ça entrave considérablement l'écriture de pas mal de
+sortes de programmes en vous obligeant à passer par des manipulations de
+chaînes compliquées qui ne font pas vraiment avancer les choses).</p>
 
-<p>Alors j'ai écrit un interpréteur de Lisp pour le mettre à la place de
+<p>Alors j'ai écrit un interpréteur Lisp pour le mettre à la place de
 Mocklisp. Et ce faisant j'ai constaté que je devais réécrire un certain
 nombre de structures de données internes à l'éditeur parce que je voulais
 qu'il s'agisse d'objets Lisp. Je voulais que l'interface entre Lisp et
 l'éditeur soit propre, c'est- à-dire que des objets comme les tampons
-d'édition, les sous-processus, les fenêtres et les emplacements des tampon
+d'édition, les sous-processus, les fenêtres et les emplacements des tampons
 soient tous des objets Lisp, afin que les processus primaires de l'éditeur
 qui s'en servaient puissent vraiment être appelés en tant que fonctions Lisp
 avec des données Lisp. Cela voulait dire qu'il fallait recréer entièrement
@@ -629,7 +632,7 @@
 qui s'en servaient. Et cela a eu pour résultat, pendant environ six mois, de
 me faire réécrire à peu près tout ce qu'il y avait dans l'éditeur.</p>
 
-<p>En outre, du fait qu'il est vraiment difficile d'écrire dans Mocklisp, rien
+<p>En outre, du fait qu'il est vraiment difficile d'écrire en Mocklisp, rien
 n'était écrit proprement. Et en le réécrivant, je pouvais tirer profit de 
la
 puissance du vrai Lisp ; je pouvais rendre tout ça beaucoup plus puissant,
 beaucoup plus simple et rapide. C'est ce que j'ai fait. Et quand j'ai
@@ -643,40 +646,40 @@
 produite. Il était en pourparlers avec cette société qui semblait surtout
 vouloir éviter qu'il distribue quelque chose d'analogue à ce qu'elle-même
 distribuait. Voyez-vous, Gosling continuait à distribuer ce qu'il m'avait
-donné, et la société pour laquelle il travaillait, Megatest, également  ; 
il
+donné, et la société pour laquelle il travaillait, Megatest, également ; 
il
 s'agissait en réalité d'une ancienne version de l'Emacs de Gosling, avec ses
 modifications. Il allait donc faire un accord avec eux dans lequel il
-cessait de le distribuer, et passer ensuite à GNU Emacs. Ils reconnaîtraient
-alors que Gosling avait leur permission après tout, et donc théoriquement
-tout le monde serait content. De plus cette société m'a entretenu au sujet
-de leur désir de distribuer GNU Emacs, gratuitement bien sûr, mais aussi de
-vendre divers services d'assistance. Ils voulaient même m'embaucher pour
-aider à faire ce travail. Aussi, il est un peu étrange qu'ils aient soudain
-changé d'avis et refusé de signer cet accord, et mis une annonce sur le
-réseau comme quoi je n'avais pas le droit de distribuer le programme. Ils
-n'ont pas réellement dit qu'ils feraient quoi que ce soit. Ils ont juste dit
-qu'il n'était pas improbable qu'ils fassent quelque chose un jour. Cela
-faisait suffisamment peur aux gens pour que plus personne ne
-l'utilise. C'est triste.</p>
+cesserait de le distribuer, et passer ensuite à GNU Emacs. Ils
+reconnaîtraient alors que Gosling avait leur permission après tout, et donc
+théoriquement tout le monde serait content. De plus cette société m'a
+entretenu au sujet de leur désir de distribuer GNU Emacs, gratuitement bien
+sûr, mais aussi de vendre divers services d'assistance. Ils voulaient même
+m'embaucher pour aider à faire ce travail. Aussi est-il un peu étrange
+qu'ils aient soudain changé d'avis et refusé de signer cet accord, et mis
+une annonce sur le réseau comme quoi je n'avais pas le droit de distribuer
+le programme. Ils n'ont pas réellement dit qu'ils feraient quoi que ce
+soit. Ils ont juste dit qu'il n'était pas improbable qu'ils fassent quelque
+chose un jour. Cela faisait suffisamment peur aux gens pour que plus
+personne ne l'utilise. C'est triste.</p>
 
 <p>(Parfois je me dis que peut-être une des meilleures choses que je pourrais
 faire dans la vie serait de trouver une pile colossale de logiciels
-propriétaires sous secret commercial et de commencer à en distribuer des
-copies à tous les coins de rue, ce qui les ferait sortir du secret
-commercial. Peut-être que ça serait une manière beaucoup plus efficace de
+propriétaires couverts par le secret industriel et de commencer à en
+distribuer des copies à tous les coins de rue, ce qui les ferait sortir du
+secret. Peut-être que ce serait une manière beaucoup plus efficace de
 fournir aux gens de nouveaux logiciels libres, que de les écrire
 effectivement moi-même ; mais tout le monde serait trop lâche pour ne
 serait-ce qu'y toucher.)</p>
 
-<p>Donc ça m'a obligé à réécrire tout ce qui restait qui n'était pas de 
moi, et
-je l'ai fait. Il m'a fallu environ une semaine et demie. Ainsi ils ont gagné
-une grande victoire ! Il était certain que je ne coopérerais jamais plus
-avec eux d'aucune manière après ça.</p>
+<p>Donc ça m'a obligé à réécrire tout ce qui restait qui n'était pas de 
moi, ce
+que j'ai fait. Il m'a fallu environ une semaine et demie. Quelle victoire
+pour eux ! Il était certain qu'après ça ils n'obtiendraient jamais plus
+aucune collaboration de ma part.</p>
 
 <p>Une fois que GNU Emacs a été raisonnablement stable – ce qui m'a pris
 environ un an et demi tout compris – j'ai commencé à revenir sur d'autres
 parties du système. J'ai développé un programme de débogage que j'ai 
appelé
-GDB. C'est un débogueur symbolique pour le code C dont la distribution vient
+GDB. C'est un débogueur symbolique pour le code C dont la distribution vient
 de commencer, réalisé en grande partie dans l'esprit de DBX, le débogueur de
 l'Unix de Berkeley. Les commandes se composent d'un mot indiquant ce que
 vous voulez faire, suivi des arguments. Dans ce programme, toutes les
@@ -686,27 +689,27 @@
 <code>help</code> suivi de n'importe quelle commande, y compris des
 commandes secondaires, et vous obtenez une description complète de la façon
 de l'utiliser. Naturellement vous pouvez taper n'importe quelle expression
-en C et sa valeur s'imprimera.</p>
+en C et sa valeur s'affichera.</p>
 
-<p>Vous pouvez également faire des choses inhabituelles pour un débogueur C
-symbolique, par exemple : vous pouvez faire référer n'importe quel type de
-donnée de C à n'importe quelle adresse de mémoire pour en étudier la valeur
-ou pour assigner cette valeur. Par exemple si vous voulez stocker un nombre
-en virgule flottante dans un mot à une certaine adresse, vous devez juste
+<p>Vous pouvez également faire des choses inhabituelles pour un débogueur C
+symbolique. Par exemple, vous pouvez vous référer à n'importe quel type de
+donnée C à n'importe quelle adresse de mémoire pour en examiner la valeur ou
+pour assigner cette valeur. Supposons que vous vouliez stocker un nombre en
+virgule flottante dans un mot à une certaine adresse. Vous devez juste
 dire : « Donne-moi l'objet de type <cite>float</cite> ou <cite>double</cite>
-à cette adresse et ensuite assigne cette valeur. » Une autre chose que vous
-pouvez faire est d'étudier toutes les valeurs qui ont été étudiées
-auparavant. Chaque valeur étudiée se place sur la pile de l'« historique 
des
-valeurs ». Vous pouvez vous référer à n'importe quel élément par sa 
position
-dans l'historique, ou vous pouvez facilement vous référer au dernier 
élément
-juste avec le signe dollar. Et ça facilite le suivi de la structure des
-listes. Pour n'importe quel genre de structure de C qui contient un pointeur
+à cette adresse et ensuite assigne-lui cette valeur. » Une autre chose que
+vous pouvez faire est d'examiner toutes les valeurs qui ont été examinées
+auparavant. Chaque valeur examinée se place sur la pile de l'« historique
+des valeurs ». Vous pouvez vous référer à n'importe quel élément par sa
+position dans l'historique, ou vous pouvez facilement vous référer au
+dernier élément juste avec le signe dollar. Ça facilite le suivi de la
+structure des listes. Si une structure C quelconque contient un pointeur
 vers une autre structure, vous pouvez faire quelque chose comme
-<code>print*$.next</code> qui veut dire : « Sors le champ suivant de la
-dernière chose que tu m'as montrée et ensuite affiche la structure sur
+<code>print*$.next</code> qui veut dire : « Prends le 'champ suivant' dans
+la dernière chose que tu m'as montrée, puis affiche la structure sur
 laquelle il pointe ». En répétant cette commande, on voit l'une après
-l'autre les structures sur lesquelles pointe la liste. Dans chacun des
-débogueurs C que j'ai vus, par contre, la seule manière de le faire est de
+l'autre les structures sur lesquelles pointe la liste, alors qu'avec chacun
+des autres débogueurs C que j'ai vus, la seule manière de faire ça est de
 taper une commande de plus en plus longue. Et quand c'est combiné à une
 fonctionnalité qui fait qu'« Entrée » rappelle la dernière commande, ça
 devient très pratique. Vous avez juste à taper « Entrée » pour chaque
@@ -715,23 +718,23 @@
 <p>Vous pouvez aussi définir des variables de façon explicite dans le
 débogueur, en nombre illimité. Vous posez le signe dollar suivi d'un nom et
 c'est une variable. Vous pouvez lui attribuer une valeur de n'importe quel
-type C et vous pourrez l'étudier plus tard. Parmi les choses pour lesquelles
-c'est utile, s'il y a une valeur particulière que vous voulez étudier,
-sachant que vous allez vous y référer souvent, plutôt que de vous souvenir
-de son numéro dans l'historique vous pouvez lui donner un nom. Vous pouvez
-aussi utiliser ces variables quand vous placez des paliers
-<cite>[breakpoints]</cite> conditionnels. Les paliers conditionnels sont un
-dispositif qui existe dans beaucoup de débogueurs symboliques. Vous dites :
-« Fais une pause quand tu seras arrivé à cet endroit du programme, mais
-seulement si une certaine expression est vraie. » Les variables du débogueur
-vous permettent de comparer une variable du programme à sa précédente valeur
-sauvegardée dans la variable du débogueur. Une autre chose à laquelle elles
-peuvent servir, c'est à compter. Parce qu'après tout, les valeurs assignées
-à ces variables sont des expressions en C, donc on peut faire
-<code>$foo+=5</code> pour incrémenter la valeur <code>$foo</code> de 5, ou
-juste <code>$foo++</code>. Vous pouvez également le faire lors d'un palier
-conditionnel. Une manière économe de faire une pause dans le programme la
-dixième fois que le palier est atteint, serait de faire
+type C et vous pourrez l'examiner plus tard. Parmi les choses pour
+lesquelles c'est utile, s'il y a une valeur particulière que vous voulez
+examiner, sachant que vous allez vous y référer souvent, plutôt que de vous
+souvenir de son numéro dans l'historique vous pouvez lui donner un nom. Vous
+pouvez aussi utiliser ces variables quand vous placez des paliers
+<cite>[breakpoints]</cite> conditionnels. Les paliers conditionnels sont une
+fonctionnalité qui existe dans beaucoup de débogueurs symboliques. Vous
+dites : « Fais une pause quand tu seras arrivé à cet endroit du programme,
+mais seulement si une certaine expression est vraie. » Les variables du
+débogueur vous permettent de comparer une variable du programme à sa
+précédente valeur sauvegardée dans la variable du débogueur. Une autre 
chose
+à laquelle elles peuvent servir, c'est à compter. Parce qu'après tout, les
+valeurs assignées à ces variables sont des expressions en C, donc on peut
+faire <code>$foo+=5</code> pour incrémenter la valeur <code>$foo</code>
+de 5, ou juste <code>$foo++</code>. Vous pouvez également le faire lors d'un
+palier conditionnel. Une manière économe de faire une pause dans le
+programme la dixième fois que le palier est atteint, serait de faire
 <code>$foo--==0</code>. Est-ce que tout le monde suit ? Faire décroître
 <cite>foo</cite> et une fois qu'il est à zéro, pause. Vous faites démarrer
 <code>$foo</code> au nombre de boucles que vous voulez qu'il saute et vous
@@ -744,25 +747,25 @@
 
 <pre>set $foo=0</pre>
 
-<p>OK, quand vous faites ça [montre l'expression <code>print</code>], vous
-obtenez l'élément zéro de X et quand vous le faites à nouveau, il atteint 
le
+<p>OK, quand vous faites ça [il montre l'expression <code>print</code>], vous
+obtenez l'élément zéro de X et quand vous le faites à nouveau, il atteint 
le
 premier élément. Supposez que ce soient des pointeurs vers des structures,
-alors vous mettez probablement un astérisque là [avant le X dans
+alors vous mettez probablement un astérisque là [avant le X dans
 l'expression <code>print</code>] et à chaque fois, il affiche la structure
 sur laquelle pointe l'élément suivant du tableau. Et bien sûr vous pouvez
 répéter cette commande en tapant « Entrée ». Si ce n'est pas suffisant 
de
-répéter une seule chose, vous pouvez créer une « commande utilisateur »
-<cite>[user-defined-command]</cite>. Vous pouvez dire
-<code>define mumble</code>, vous mettez quelques lignes de commandes puis
-<code>end</code>. Il y a maintenant une commande <code>mumble</code> définie
-qui exécutera ces lignes. Et il est très utile de mettre ces définitions
-dans un fichier de commandes. Vous pouvez avoir un fichier de commandes dans
-chaque répertoire qui sera chargé automatiquement en tant que répertoire
-actif lorsque vous lancerez le débogueur. Ainsi pour chaque programme, vous
-pouvez définir un ensemble de commandes utilisateur pour accéder
-efficacement aux structures. Vous pouvez même fournir de la documentation
-pour vos commandes, de façon qu'elles soient traitées par la fonction
-<code>help</code> comme des commandes intégrées.</p>
+répéter une seule chose, vous pouvez créer une « commande
+utilisateur ». Vous pouvez dire <code>define mumble</code>, vous mettez
+quelques lignes de commandes puis <code>end</code>. Vous venez ainsi de
+définir une commande <code>mumble</code> qui exécutera ces lignes. Et il est
+très utile de mettre ces définitions dans un fichier de commandes. Vous
+pouvez avoir un fichier de commandes dans chaque répertoire qui sera chargé
+automatiquement en tant que répertoire actif lorsque vous lancerez le
+débogueur. Ainsi pour chaque programme, vous pouvez définir un ensemble de
+commandes utilisateur pour accéder efficacement aux structures. Vous pouvez
+même fournir de la documentation pour vos commandes, de façon qu'elles
+soient traitées par la fonction <code>help</code> comme des commandes
+intégrées.</p>
 
 <p>Une autre chose peu habituelle dans ce débogueur, c'est la capacité
 d'écarter des cadres <cite>[frames]</cite> de la pile ; parce que je crois
@@ -782,7 +785,7 @@
 counter]</cite>. Vous pouvez également positionner le pointeur de pile
 <cite>[stack pointer]</cite>, ou bien vous pouvez dire :</p>
 
-<pre>set $SP+=&lt;quelque chose&gt;</pre>
+<pre>set $SP+=&lt;quelque_chose&gt;</pre>
 
 <p>si vous voulez incrémenter le pointeur de pile d'une certaine quantité. 
Mais
 en outre, vous pouvez également lui dire de démarrer sur une ligne
@@ -803,41 +806,41 @@
 <p>Et si vous combinez tout ça, vous avez pas mal de contrôle sur ce qui se
 passe dans un programme.</p>
 
-<p>En outre, il y a une chose assez amusante : C a des constantes qui sont des
-chaînes de caractères <cite>[string constants]</cite> ; que se passe-t-il si
-vous utilisez une constante de ce type dans une expression que vous calculez
-dans le débogueur ? Il doit créer une chaîne dans le programme que vous
-déboguez. Alors il le fait. Il crée un appel à <code>malloc</code> dans le
-programme débogué, laisse <code>malloc</code> fonctionner et récupère le
-contrôle. Ainsi il trouve de façon transparente un endroit où placer la
-chaîne constante.</p>
-
-<p>Quand le débogueur a finalement fonctionné sur le vrai système GNU, 
j'avais
-l'intention d'y installer des fonctionnalités pour examiner l'ensemble des
-états internes du processus tournant en dessous de lui. Par exemple pour
-examiner l'état de la topographie mémoire, pour savoir quelles pages
-existent, si elles sont lisibles, inscriptibles et pour examiner l'état du
-terminal <cite>[terminal status]</cite> pour le programme inférieur. Il y a
-déjà l'ébauche d'une commande ; ce débogueur, à la différence des 
débogueurs
-sous Unix, maintient l'état du terminal pour le débogueur et pour le
-programme que vous déboguez complètement séparés. De sorte que ça marche
-avec les programmes qui tournent en mode brut et avec ceux qui font des
-interruptions d'entrées dynamiques <cite>[interrupt driven input]</cite> ;
-et il y a également une commande qui vous permet d'apprendre quelque chose
-sur les réglages des terminaux que le programme que vous déboguez utilise
-réellement. Je crois qu'en général un débogueur devrait vous permettre de
-découvrir tout qui se passe dans le processus inférieur.</p>
+<p>Une autre chose assez amusante : C a des constantes qui sont des chaînes 
de
+caractères <cite>[string constants]</cite> ; que se passe-t-il si vous
+utilisez une constante de ce type dans une expression que vous calculez dans
+le débogueur ? Il faut qu'il crée une chaîne dans le programme que vous
+déboguez. Eh bien, c'est ce qu'il fait. Il crée un appel à
+<code>malloc</code> dans le programme débogué, laisse tourner
+<code>malloc</code>, puis reprend la main. Ainsi il trouve de façon
+transparente un endroit où placer la chaîne constante.</p>
+
+<p>Quand ce débogueur tournera enfin sur le vrai système GNU, j'ai 
l'intention
+d'y installer des fonctionnalités pour examiner l'ensemble des états
+internes du processus tournant en dessous de lui. Par exemple pour examiner
+l'état de la topographie mémoire, pour savoir quelles pages existent, si
+elles sont lisibles, si elles sont inscriptibles, et pour examiner l'état du
+terminal pour le programme inférieur. Il y a déjà l'ébauche d'une 
commande ;
+ce débogueur, à la différence des débogueurs sous Unix, garde l'état du
+terminal du débogueur et celui du programme que vous déboguez complètement
+séparés. De sorte que ça marche avec les programmes qui tournent en mode
+brut et avec ceux qui font des interruptions d'entrées dynamiques
+<cite>[interrupt driven input]</cite> ; et il y a également une commande qui
+vous permet d'apprendre quelque chose sur les réglages des terminaux que le
+programme que vous déboguez utilise réellement. Je crois qu'en général un
+débogueur devrait vous permettre de découvrir tout qui se passe dans le
+processus inférieur.</p>
 
 <p>Deux autres parties centrales du système GNU existent déjà. L'un est le
-nouveau compilateur C et l'autre le noyau Trix.</p>
+nouveau compilateur C et l'autre le noyau Trix.</p>
 
-<p>J'ai commencé à écrire le nouveau compilateur C cette année, au 
printemps
+<p>J'ai commencé à écrire le nouveau compilateur C cette année, au 
printemps
 dernier. J'ai finalement décidé que je devais me passer de Pastel. Ce
-compilateur utilise quelques idées de Pastel et quelques idées du
-<cite>University of Arizona Portable Optimizer</cite> (optimiseur portable
-de l'université d'Arizona). Ce que ce dernier a d'intéressant, c'est de
-manipuler plusieurs types différents de machines par des instructions
-simples et d'ensuite combiner plusieurs instructions simples dans une seule
+compilateur utilise quelques idées de Pastel et quelques idées de
+« l'optimiseur portable de l'université d'Arizona » <cite>[University of
+Arizona Portable Optimizer]</cite>. Ce que ce dernier a d'intéressant, c'est
+de gérer plusieurs types différents de machines par des instructions simples
+et d'ensuite combiner plusieurs instructions simples dans une seule
 instruction compliquée quand la machine cible le permet. Pour que cela reste
 uniforme, ils représentent les instructions en notation algébrique. Par
 exemple, l'instruction <code>add</code> peut être représentée comme ceci 
:</p>
@@ -866,8 +869,8 @@
 changer aucune de ces valeurs, ni rien d'autre du même genre. Quand vous
 gérez des choses comme l'adressage auto-incrémenté et auto-décrémenté, ce
 que je fais maintenant, vous avez aussi diverses vérifications à faire pour
-détecter les situations où l'objectif n'est pas de conserver la valeur des
-variables.</p>
+détecter les situations où l'objectif n'est pas de conserver la valeur de la
+variable.</p>
 
 <p>Mais après avoir vérifié tout ça, vous prenez l'expression combinée
 substituée et vous la passez à travers un filtre de motif <cite>[pattern
@@ -877,13 +880,13 @@
 tranquilles. Leur technique est de combiner de cette manière deux ou trois
 instructions reliées par le flux de données.</p>
 
-<p>Dans le compilateur de l'Université d'Arizona, ils représentent
-effectivement les choses par des chaînes de caractères comme ceci, et leur
-compilateur est terriblement lent. Au début j'avais l'idée d'utiliser leur
-compilateur et d'y apporter des modifications, mais j'ai compris que je
-devais le réécrire entièrement pour obtenir la rapidité que je voulais,
-aussi je l'ai fait pour pouvoir utiliser des représentations de structure de
-liste pour toutes ces expressions ; des choses comme ceci :</p>
+<p>Dans le compilateur d'Arizona, les choses sont en fait représentées par 
des
+chaînes de caractères comme ceci, et le compilateur est terriblement
+lent. Au début j'avais l'idée de l'utiliser et d'y apporter des
+modifications, mais j'ai compris que je devais le réécrire entièrement pour
+obtenir la rapidité que je voulais. En le réécrivant, j'ai fait en sorte de
+pouvoir utiliser des représentations de structure de liste pour toutes ces
+expressions ; des choses comme ceci :</p>
 
 <pre>
      (set (reg 2)
@@ -891,14 +894,14 @@
              (int 4)))
 </pre>
 
-<p>Ça ressemble un peu au Lisp mais la sémantique n'est pas tout à fait la
+<p>Ça ressemble un peu à du Lisp mais la sémantique n'est pas tout à fait 
la
 même, parce que chaque symbole est ici identifié individuellement. Un
 ensemble fixe, particulier de ces symboles est défini, tous ceux dont vous
 avez besoin, chacun ayant une combinaison particulière de types
 d'arguments. Par exemple « reg » a toujours un nombre entier parce que les
 registres sont numérotés, mais « + » prend deux sous-expressions, et 
ainsi
-de suite. Et chacune de ces expressions a aussi un type de données qui pour
-l'essentiel indique s'il est fixe ou flottant, et sa longueur en octets. Ça
+de suite. Et chacune de ces expressions a aussi un type de données qui, en
+gros, indique s'il est fixe ou flottant et combien d'octets il occupe. Ça
 peut être étendu pour manipuler d'autres choses si vous en avez besoin.</p>
 
 <p>Voilà comment je fais l'allocation automatique de registre : au moment 
où je
@@ -933,39 +936,39 @@
 certaines machines où vous pouvez le faire avec un adressage
 indirect. Lorsque vous procédez à une autoincrémentation sur un registre
 d'index, vous pouvez avoir à copier la valeur dans un registre, effectuer
-l'instruction et de là copier la valeur incrémentée en amont du
+l'instruction et ensuite recopier la valeur incrémentée dans le
 <cite>slot</cite> de mémoire où elle vit vraiment.</p>
 
 <p>Il y a encore de la marge pour pas mal de prises de tête, et je n'ai pas
-fini de mettre en œuvre tout ce qui est nécessaire pour le rendre vraiment
+fini d'implémenter tout ce qui est nécessaire pour le rendre vraiment
 pleinement efficace.</p>
 
 <p>Ce compilateur fonctionne actuellement avec un analyseur syntaxique qui
-transforme efficacement le code C en arbre syntaxique, annoté d'informations
-en types de données C. Alors un autre passage examine cet arbre et produit
-du code comme celui-là [comme du Lisp]. Ensuite viennent plusieurs passages
-d'optimisation : un pour traiter par exemple des sauts à travers des sauts,
-des sauts aboutissant à des sauts, des sauts à .+1 et tout ce qui peut être
-immédiatement simplifié. Puis un système commun de reconnaissance des
-sous-expressions trouve alors les blocs de base et effectue l'analyse du
-flux de données afin de pouvoir indiquer pour chaque instruction quelles
-valeurs sont utilisées dans l'instruction et nulle part ailleurs. Il relie
-aussi chaque instruction aux endroits où les valeurs utilisées ont été
-créées. Donc si j'ai une instruction qui crée un pseudo-registre R[28] et
-une autre instruction plus tard qui utilise R[28], sachant que c'est le
-premier endroit qui utilise R[28], je fais pointer la seconde en arrière sur
-la première et ce pointeur est celui qui servira pour contrôler les essais
-de combinaison des instructions. Vous ne combinez pas des instructions
-adjacentes, vous combinez une instruction qui utilise une valeur avec
-l'instruction qui a produit cette valeur. Même s'il y a d'autres
+transforme efficacement le code C en arbre syntaxique, annoté d'informations
+sur le type de données C. Après ça, un autre passage examine cet arbre et
+produit du code comme celui-là [comme du Lisp]. Ensuite viennent plusieurs
+passages d'optimisation : un pour traiter par exemple les sauts à travers
+des sauts, les sauts aboutissant à des sauts, les sauts à .+1 et tout ce qui
+peut être immédiatement simplifié ; puis la reconnaissance des
+sous-expressions communes ; puis la recherche des blocs de base et l'analyse
+du flux de données, afin de pouvoir indiquer pour chaque instruction quelles
+valeurs sont utilisées dans l'instruction et nulle part ailleurs ; et aussi
+la liaison entre chaque instruction et les endroits où les valeurs utilisées
+ont été créées. Ainsi, quand j'ai une instruction qui crée un
+pseudo-registre R[28] et une autre instruction plus tard qui utilise R[28],
+sachant que c'est le premier endroit qui utilise R[28], je fais pointer la
+seconde en arrière sur la première et ce pointeur est celui qui servira pour
+contrôler les essais de combinaison des instructions. Vous ne combinez pas
+des instructions adjacentes, vous combinez une instruction qui utilise une
+valeur avec l'instruction qui a produit cette valeur. Même s'il y a d'autres
 instructions au milieu, elles ne sont pas concernées ; vous avez juste à
 vous assurer qu'elles n'interviennent pas. Et après le combinateur vient
 l'allocateur dynamique de registres, et enfin quelque chose pour faire la
 conversion en code assembleur.</p>
 
-<p>Dans le compilateur d'Arizona, le système de reconnaissance d'instruction a
+<p>Dans le compilateur d'Arizona, le système de reconnaissance d'instructions 
a
 été créé avec Lex. La description de votre machine est simplement un
-programme Lex, que Lex transforme en une fonction C pour identifier les
+programme Lex, que Lex transforme en une fonction C pour identifier les
 instructions valides sous forme de chaînes. À la place, j'ai un arbre de
 décision particulier, créé à partir d'une description de la machine écrite
 dans cette syntaxe qui ressemble au Lisp. Et ce système de reconnaissance
@@ -973,21 +976,20 @@
 compilateur.</p>
 
 <p>Actuellement ce compilateur fonctionne à peu près aussi rapidement que le
-<acronym title="Portable C Compiler">PCC</acronym>. Il fonctionne
+<acronym title="Portable C Compiler">PCC</acronym>. Il fonctionne
 sensiblement plus rapidement si vous lui dites de ne pas faire d'allocation
 de registre limite. Dans ce cas il alloue les registres de la même manière
 que le PCC. Dans son mode super-limite, il fait un travail d'allocation de
 registres bien meilleur que le PCC et je constate que pour VAX, il produit
-le meilleur code que j'aie vu de tous les compilateurs C sur VAX.</p>
+le meilleur code que j'aie vu de tous les compilateurs C sur VAX.</p>
 
-<p>Pour le 68000, le code n'est pas toujours idéal. Je peux voir par endroits,
+<p>Pour le 68000, le code n'est pas encore idéal. Je peux voir par endroits,
 aux étapes précoces, se passer des choses qui ne sont pas forcément
 optimales parce qu'il ne peut pas vraiment anticiper. Il a un choix à faire
 à une étape précoce et il fait ce qu'il pense être le mieux. Or s'il avait
 fait un autre choix, une étape ultérieure aurait été assez intelligente 
pour
 faire encore mieux. Mais l'étape précoce ne sait pas ce que l'étape
-ultérieure va faire, donc je dois travailler davantage sur ce genre de
-choses.</p>
+ultérieure va faire, donc je dois retravailler certaines choses.</p>
 
 <p>Parfois ça lui fait libérer des registres inutilement : quand des choses
 atterrissent dans la mémoire et qu'il a besoin de les copier dans des
@@ -1011,12 +1013,12 @@
 
 <p>Le compilateur produit actuellement du code assembleur et il peut produire
 de l'information de débogage, soit dans le format voulu par DBX, soit dans
-le format interne spécial à GDB. Je dirais que le seul travail à faire sur
-ce compilateur se situe à trois niveaux. Un : Je dois ajouter un dispositif
-de « profilage » comme celui des compilateurs d'Unix. Deux : Je dois 
rendre
-les allocations de registre plus intelligentes pour ne plus voir de choses
-stupides apparaître en sortie. Trois : Il y a divers bogues, des choses
-qu'il ne traite pas encore correctement bien qu'il se soit compilé
+le format interne spécial à GDB. Je dirais que le seul travail qui reste à
+faire sur ce compilateur se situe à trois niveaux. Un : Je dois ajouter un
+dispositif de « profilage » comme celui des compilateurs d'Unix. Deux : Je
+dois rendre les allocations de registre plus intelligentes pour ne plus voir
+de choses stupides apparaître en sortie. Trois : Il y a divers bogues, des
+choses qu'il ne traite pas encore correctement bien qu'il se soit compilé
 correctement. Je pense que ça ne prendra que quelques mois, ensuite je le
 publierai.</p>
 
@@ -1026,9 +1028,9 @@
 ne devrait pas prendre plus de cinq minutes ? Ensuite nous pourrons faire
 une coupure.</p>
 
-<p>Maintenant pour le noyau, je projette d'utiliser un système appelé Trix 
(il
-ne ressemble à rien de ce que je connais) qui a été développé comme projet
-de recherche au MIT. Ce système est basé sur l'appel de procédure à 
distance
+<p>Donc, pour le noyau je projette d'utiliser un système appelé TRIX (cela ne
+signifie rien de spécial, que je sache) qui a été développé comme projet 
de
+recherche au MIT. Ce système est basé sur l'appel de procédure à distance
 <cite>[Remote Procedure Call]</cite>. Les programmes sont appelés
 domaines. Chaque domaine est un espace d'adressage et a diverses capacités,
 une capacité n'étant rien d'autre que l'aptitude à appeler un domaine. Tout
@@ -1046,12 +1048,12 @@
 de parler. Mais pour vous et cet autre domaine, cela se passe de manière
 invisible.</p>
 
-<p>Le noyau Trix fonctionne et il a une compatibilité limitée avec Unix, mais
+<p>Le noyau TRIX fonctionne et il a une compatibilité limitée avec Unix, mais
 il lui en faut beaucoup plus. Actuellement son système de fichiers utilise
-la même structure sur disque que l'antique système de fichiers d'Unix. Ça
+la même structure sur disque que l'ancien système de fichiers d'Unix. Ça
 rendait plus facile le débogage parce qu'ils pouvaient installer les
-fichiers avec Unix et donc faire fonctionner Trix, mais ce système de
-fichiers n'a aucune des fonctionnalités nécessaires d'après moi.</p>
+fichiers avec Unix et donc faire fonctionner TRIX, mais ce système de
+fichiers n'a aucune des fonctionnalités que je trouve nécessaires.</p>
 
 <p>Voilà les fonctionnalités qui, je pense, devraient être rajoutées : des
 numéros de version, la restauration des fichiers effacés, les informations
@@ -1122,8 +1124,8 @@
 qui existent. Et de la même façon, vous pouvez voir la différence entre
 « *.c » et « *.c. ». Ceci [le premier] vous donnera essentiellement les
 références sans version de tous les fichiers « .c », tandis que cela [le
-second] vous donnera toutes les versions&hellip; bon, pas vraiment, vous
-devriez dire « *.c.*. » mais je n'ai pas rendu compte des détails ici.</p>
+second] vous donnera toutes les versions&hellip; Bon, pas vraiment, vous
+devriez dire « *.c.*. », mais ici je ne tiens pas compte des détails.</p>
 
 <p>Une autre chose qu'on pourrait ajouter, qui est transparente pour
 l'utilisateur et est certainement compatible, c'est la tolérance du système
@@ -1149,36 +1151,36 @@
 
 <p>Un <cite>shell</cite> a déjà été écrit, je crois. Il a deux modes, l'un
 imitant le <cite>Bourne shell</cite> et l'autre imitant le
-<cite>C-shell</cite>,<a id="TransNote5-rev"
-href="#TransNote5"><sup>5</sup></a> dans le même programme. Je n'en ai pas
+<cite>C-shell</cite>,<a id="TransNote6-rev"
+href="#TransNote6"><sup>6</sup></a> dans le même programme. Je n'en ai pas
 reçu de copie et je ne sais pas combien de travail j'aurai à faire
 dessus. Il y a encore beaucoup d'autres utilitaires. Un <cite>make</cite>
 existe, <cite>ls</cite> également ; il y a Bison qui remplace YACC et qui
-est distribué. Il existe quelque chose d'assez proche de Lex, mais qui n'est
-pas totalement compatible et a besoin d'être retravaillé. Et en général, ce
-qui reste à faire est beaucoup moins important que ce qui a été fait mais on
-a toujours besoin de beaucoup de gens pour aider.</p>
+est déjà distribué. Il existe quelque chose d'assez proche de Lex, mais qui
+n'est pas totalement compatible et a besoin d'être retravaillé. Et en
+général, ce qui reste à faire est beaucoup moins important que ce qui a 
été
+fait mais on a toujours besoin de beaucoup de gens pour aider.</p>
 
 <p>Les gens me demandent toujours « Quand est-ce que ça sera fini ? »
 Naturellement je ne peux pas savoir, mais c'est une mauvaise question. Si
 vous comptiez payer pour ça, je comprendrais que vous vouliez savoir
 exactement ce que vous allez obtenir et quand. Mais puisque vous n'allez pas
 payer, la bonne question à vous poser est : « Comment peut-on aider pour 
que
-cela finisse plus tôt ? » J'ai une liste de projets, elle est dans un
-dossier au MIT. Les gens qui qui souhaitent apporter leur aide peuvent
-m'envoyer un courrier à cette adresse internet et je leur enverrai en retour
-une liste de projets (je me demande si ça va marcher [en regardant la
-craie]). Est-ce que c'est lisible ? C'est address@hidden (suivez juste la
-balle magique <cite>[bouncing ball]</cite>). Et maintenant prenons une
-pause, et après la pause, je vais dire des choses vraiment controversées,
-alors ne partez pas maintenant. Si vous partez maintenant, vous allez rater
-le clou de la conférence.</p>
+ça soit fini plus tôt ? » J'ai une liste de projets dans un dossier au
+MIT. Les gens qui souhaitent apporter leur aide peuvent m'envoyer un
+courrier à cette adresse internet et je leur enverrai en retour une liste de
+projets (je me demande si ça va marcher [en regardant la craie]). Est-ce que
+c'est lisible ? C'est address@hidden (suivez juste la balle bondissante<a
+id="TransNote7-rev" href="#TransNote7"><sup>7</sup></a>). Et maintenant
+faisons une pause, et après la pause, je vais dire des choses vraiment
+controversées, alors ne partez pas maintenant. Si vous partez maintenant,
+vous allez rater le clou de la conférence.</p>
 
-<p><strong>[Ici, nous avons eu 15 minutes de pause]</strong></p>
+<p><strong>[Ici, nous avons eu 15 minutes de pause]</strong></p>
 
 <p>On m'a demandé de faire connaître le moyen d'obtenir des copies des
-logiciels GNU. Bien, un moyen naturellement est de connaître un ami qui en a
-un exemplaire. Mais si ce n'est pas le cas et que vous n'êtes pas sur
+logiciels GNU. Eh bien, un moyen naturellement est de connaître un ami qui
+en a un exemplaire. Mais si ce n'est pas le cas et que vous n'êtes pas sur
 Internet pour le télécharger, alors vous pouvez toujours commander une
 distribution sur bande et envoyer une certaine somme à la <cite>Free
 Software Foundation</cite> (Fondation pour le logiciel libre). Naturellement
@@ -1186,22 +1188,22 @@
 chose que la distribution gratuite <cite>[free distribution]</cite>. Je
 l'expliquerai en détail plus tard.</p>
 
-<p>J'ai un manuel d'Emacs, du genre bien imprimé. Il a été phototypé puis
+<p>J'ai ici un manuel d'Emacs, du genre bien imprimé. Il a été phototypé 
puis
 imprimé en offset. Bien que vous puissiez également l'imprimer vous-même à
 partir des sources de la distribution d'Emacs, vous pouvez en obtenir des
 copies de la <cite>Free Software Foundation</cite>. Vous pouvez venir après
 pour le regarder. Il contient également un bulletin de commande dont vous
-pouvez copier les renseignements, de même que cette page [de garde] qui a
-quelquefois du succès : [montrant du doigt un personnage chassé par RMS à
-cheval sur un gnou] c'est un accapareur de logiciel effrayé, je parlerai de
-lui dans un moment.</p>
+pouvez copier les renseignements, de même que ce dessin [de la page de
+garde] qui a quelquefois du succès : [montrant du doigt un personnage chassé
+par RMS à cheval sur un gnou] c'est un accapareur de logiciel effrayé, je
+parlerai de lui dans un moment.</p>
 
 <p>Le logiciel est un phénomène relativement nouveau. Les gens ont commencé 
à
-distribuer du logiciel il y a peut-être trente ans. Il y a seulement environ
-vingt ans que quelqu'un a eu l'idée de faire du business avec ça. C'était un
-secteur sans à-priori sur la façon de faire ou sur les droits que l'on
-pouvait avoir, mais on avait quelques idées sur les autres domaines de la
-vie auxquels on pouvait emprunter leurs traditions, par analogie.</p>
+distribuer du logiciel il y a peut-être trente ans. Il y a seulement vingt
+ans à peu près que quelqu'un a eu l'idée de faire du commerce avec
+ça. C'était un secteur sans a-priori sur la façon de faire ou sur les droits
+que l'on pouvait avoir, mais on avait quelques idées sur les autres domaines
+de la vie auxquels on pouvait emprunter leurs traditions par analogie.</p>
 
 <p>Une analogie appréciée par un bon nombre de professeurs en Europe est 
celle
 des mathématiques. Un programme est une sorte de grande formule. Par
@@ -1225,27 +1227,27 @@
 d'une façon totalement égoïste, en transformant le domaine de la
 programmation en quelque chose de sinistre.</p>
 
-<p>Quand je suis entré dans ce domaine, quand j'ai commencé à travailler au 
MIT
-en 1971, l'idée que les programmes que nous développions pourraient ne pas
-être partagés n'était même pas discutée. Même chose à Stanford et à 
<acronym
-title="Carnegie Mellon University">CMU</acronym>, et partout ailleurs y
-compris chez Digital. À cette époque-là, le système d'exploitation de
-Digital était libre. J'en ai de temps en temps récupéré des morceaux, comme
-par exemple un assembleur multi-compatible pour PDP-11 que j'ai porté sur
-ITS, et auquel j'ai ajouté de nombreuses fonctionnalités. Il n'y avait aucun
-droit d'auteur sur ce programme.</p>
+<p>Quand je suis entré dans ce secteur d'activité, quand j'ai commencé à
+travailler au MIT en 1971, l'idée que les programmes que nous développions
+pourraient ne pas être partagés n'était même pas discutée. Même chose à
+Stanford et à <acronym title="Carnegie Mellon University">CMU</acronym>, et
+partout ailleurs y compris chez Digital. À cette époque-là, le système
+d'exploitation de Digital était libre. J'en ai de temps en temps récupéré
+des morceaux, comme par exemple un assembleur multi-compatible pour PDP-11
+que j'ai porté sur ITS, et auquel j'ai ajouté de nombreuses
+fonctionnalités. Il n'y avait aucun droit d'auteur sur ce programme.</p>
 
-<p>C'est seulement vers la fin des années 70 que ça a commencé à
+<p>C'est seulement vers la fin des années 70 que ça a commencé à
 changer. J'étais extrêmement marqué par l'esprit de partage que nous avions
-alors. Nous espérions faire quelque chose d'utile et nous étions heureux si
-les gens pouvaient s'en servir. Ainsi, quand j'ai développé le premier Emacs
-et que les gens ont commencé à vouloir l'utiliser en dehors du MIT, j'ai dit
-qu'il appartenait à la « communauté » Emacs. Pour utiliser Emacs vous 
deviez
-être membre de la communauté et ça voulait dire que vous deviez lui apporter
-en contribution toutes les améliorations que vous aviez faites. Toutes les
-améliorations de l'Emacs original devaient m'être renvoyées pour que je
-puisse les incorporer à de nouvelles versions d'Emacs, de manière que chacun
-dans la communauté puisse en bénéficier.</p>
+jusque là. Nous espérions faire quelque chose d'utile et nous étions heureux
+si les gens pouvaient s'en servir. Ainsi, quand j'ai développé le premier
+Emacs et que les gens ont commencé à vouloir l'utiliser en dehors du MIT,
+j'ai dit qu'il appartenait à la « communauté » Emacs. Pour utiliser Emacs
+vous deviez être membre de la communauté et ça voulait dire que vous deviez
+lui apporter en contribution toutes les améliorations que vous aviez
+faites. Toutes les améliorations de l'Emacs original devaient m'être
+renvoyées pour que je puisse les incorporer à de nouvelles versions d'Emacs,
+de manière que chacun dans la communauté puisse en bénéficier.</p>
 
 <p>Mais ça a commencé à se dégrader quand Scribe a été développé à 
CMU, puis
 vendu à une entreprise. Cela a dérouté beaucoup d'entre nous, dans de
@@ -1255,7 +1257,7 @@
 de convaincre les autres de coopérer avec nous. Sans aucun doute, les uns
 après les autres, ils allaient déserter et cesser de coopérer avec le reste
 de la société, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que ceux d'entre nous qui
-avaient des consciences très fortes. Et c'est ce qu'il s'est passé.</p>
+avaient des consciences très fortes. Et c'est ce qui s'est passé.</p>
 
 <p>La programmation est maintenant devenue un domaine sinistre, où chacun 
pense
 de façon cynique à combien il va gagner à ne pas être sympa avec les autres
@@ -1275,8 +1277,8 @@
 <p>D'abord je veux expliquer les différentes nuisances causées par les
 tentatives de posséder le logiciel ou, plus généralement, toute autre
 information utile, puis je m'appliquerai à réfuter les arguments des
-défenseurs de cette pratique, ensuite je veux parler de la façon de
-combattre ce phénomène et comment je m'y prends moi-même.</p>
+défenseurs de cette pratique, ensuite je voudrais parler de la façon de
+combattre ce phénomène et dire comment je m'y prends moi-même.</p>
 
 <p>L'idée de posséder l'information est nocive à trois niveaux
 différents. Matériellement nocive à trois niveaux différents. Et à chaque
@@ -1309,7 +1311,7 @@
 cette attitude qui consiste à dire : « Au diable mes voisins, donnez m'en, 
à
 MOI, une copie. »</p>
 
-<p>Après être tombé sur les gens qui disaient qu'il ne me laisseraient pas
+<p>Après être tombé sur des gens qui disaient qu'il ne me laisseraient pas
 avoir de copies parce qu'ils avaient signé un accord de confidentialité,
 quand quelqu'un me demandait de signer un truc comme ça je savais que
 c'était mal. Je ne pouvais pas faire à quelqu'un d'autre ce qui m'avait tant
@@ -1319,26 +1321,25 @@
 manifeste quand les gens veulent modifier le programme, parce qu'un
 programme ne satisfait jamais vraiment tous ceux qui voudraient
 l'utiliser. Tout comme ils aiment varier les recettes, disons, en mettant
-moins de sel – ou peut-être aiment-ils rajouter du poivre vert – les 
gens
-doivent également modifier les programmes pour obtenir les résultats dont
-ils ont besoin.</p>
-
-<p>Maintenant, les propriétaires de logiciel ne s'inquiètent pas vraiment de
-savoir si les gens peuvent modifier le programme ou non, mais les en
-empêcher leur est utile pour parvenir à leurs fins. Généralement quand un
-logiciel est une propriété industrielle, vous ne pouvez pas obtenir les
-sources, vous ne pouvez pas le modifier et c'est un grand gaspillage de
-travail pour les programmeurs aussi bien qu'une grande frustration pour les
-utilisateurs. Par exemple, une amie m'a dit qu'elle avait travaillé pendant
-de nombreux mois dans une banque où elle était programmeuse, pour écrire un
-nouveau programme. Or il y avait un programme disponible dans le commerce
-qui était presque bon, mais qui n'était pas tout à fait ce dont ils avaient
-besoin. Et tel quel, il leur était inutile. La quantité de changement que
-cela demandait était probablement faible, mais comme les sources de ce
-programme n'étaient pas disponibles, c'était impossible. Elle a dû repartir
-de zéro et perdre beaucoup de temps. Et nous ne pouvons que spéculer sur la
-fraction de l'ensemble des programmeurs du monde qui perdent leur temps de
-cette façon.</p>
+moins de sel – ou peut-être aiment-ils rajouter des poivrons verts – les
+gens doivent également pouvoir modifier les programmes pour obtenir les
+résultats dont ils ont besoin.</p>
+
+<p>Les propriétaires de logiciel ne s'inquiètent pas vraiment de savoir si 
les
+gens peuvent modifier le programme ou non, mais les en empêcher leur est
+utile pour parvenir à leurs fins. Généralement quand un logiciel est
+propriétaire, vous ne pouvez pas obtenir les sources, vous ne pouvez pas le
+modifier et c'est un grand gaspillage de travail pour les programmeurs aussi
+bien qu'une grande frustration pour les utilisateurs. Par exemple, une amie
+m'a dit qu'elle avait travaillé pendant de nombreux mois dans une banque où
+elle était programmeuse, pour écrire un nouveau programme. Or il y avait un
+programme disponible dans le commerce qui était presque bon, mais qui
+n'était pas tout à fait ce dont ils avaient besoin. Et tel quel, il leur
+était inutile. Cela ne demandait probablement qu'un changement minime, mais
+comme les sources de ce programme n'étaient pas disponibles c'était
+impossible. Elle a dû repartir de zéro et perdre beaucoup de temps. Et nous
+ne pouvons que spéculer sur la fraction de l'ensemble des programmeurs,
+partout dans le monde, qui perdent leur temps de cette façon.</p>
 
 <p>Il y a aussi le cas où un programme est adéquat mais peu pratique. Par
 exemple, la première fois que nous avons eu une imprimante graphique au MIT,
@@ -1350,7 +1351,7 @@
 imprimante graphique beaucoup plus intéressante, une des premières
 imprimantes laser, mais le logiciel était fourni par Xerox et nous ne
 pouvions pas le modifier. Ils n'acceptaient pas d'intégrer ces
-fonctionnalités et nous ne pouvions pas le faire nous-même. Aussi nous avons
+fonctionnalités et nous ne pouvions pas le faire nous-même. Aussi avons-nous
 dû nous contenter de choses qui ne « fonctionnaient qu'à moitié ». Et
 c'était très frustrant de savoir que nous étions prêts à arranger ça,
 désireux et capables de le faire, mais que nous n'en avions pas le droit. On
@@ -1363,7 +1364,7 @@
 comment les programmes devraient être écrits ou comment ils font ce qu'ils
 font, c'est de lire le code source.</p>
 
-<p>Aussi on peut se demander si l'idée que l'utilisateur voit l'ordinateur
+<p>Aussi peut-on se demander si l'idée que l'utilisateur voit l'ordinateur
 comme un simple outil ne serait pas une prophétie autoréalisatrice, une
 conséquence de la pratique de garder secret le code source.</p>
 
@@ -1374,10 +1375,10 @@
 disposition des meubles déterminent comment nous y vivons, il en est de même
 pour le système informatique que nous utilisons. Si nous ne pouvons pas le
 modifier pour qu'il nous convienne, nos vies sont alors vraiment sous le
-contrôle des autres et d'une certaine manière, la personne qui le constate
-en est démoralisée : « Ça ne sert à rien d'essayer de changer ça, ce 
ne sera
-jamais bien. Ce n'est pas la peine de s'embêter. Je vais juste faire mes
-heures et&hellip; quand j'aurai fini, je m'en irai en tâchant de ne plus y
+contrôle des autres, et en quelque sorte la personne qui le constate en est
+démoralisée : « Ça ne sert à rien d'essayer de changer ça, ce ne sera 
jamais
+bien. Ce n'est pas la peine de s'embêter. Je vais juste faire mes heures
+et&hellip; quand j'aurai fini, je m'en irai en tâchant de ne plus y
 penser. » Ce genre d'état d'esprit, ce manque d'enthousiasme, est le
 résultat obtenu quand on n'est pas autorisé à améliorer les choses alors
 qu'on serait prêt à montrer de l'esprit civique.</p>
@@ -1392,10 +1393,10 @@
 nouveau venu dans le domaine commence au début, ce qui ralentit
 considérablement le progrès.</p>
 
-<p>C'est ce que nous pouvons constater : combien de tableurs ont-ils été 
créés
-par différentes entreprises sans avoir tiré bénéfice de ce qui avait déjà
-été fait ? Oui, c'est vrai, le premier tableur qui a été écrit n'était 
pas
-parfait. Il ne fonctionnait probablement que sur certains types
+<p>C'est ce que nous pouvons constater : combien y a-t-il de tableurs créés 
par
+des entreprises différentes sans qu'aucune ait profité de ce qui avait été
+fait auparavant ? Oui, c'est vrai, le premier tableur qui a été écrit
+n'était pas parfait. Il ne fonctionnait probablement que sur certains types
 d'ordinateurs et il ne faisait pas les choses de la meilleure manière
 possible. Donc il y avait diverses raisons pour lesquelles certaines
 personnes voulaient en réécrire des morceaux. Mais si elles avaient
@@ -1403,12 +1404,12 @@
 leur aurait donné beaucoup moins de travail. Vous pouvez très bien voir
 comment améliorer un des aspects d'un système mais ne pas voir comment en
 améliorer un autre ; en fait cela pourrait vous être très difficile de le
-faire aussi bien. Si vous pouviez seulement prendre la partie que vous
-trouvez bien et refaire seulement le morceau pour lequel vous avez des
-idées, vous pourriez avoir un système en tout point meilleur, avec beaucoup
-moins de travail que cela n'en prendrait de le réécrire entièrement. Nous
-savons tous qu'il peut être avantageux de réécrire un système 
complètement,
-mais à condition de pouvoir lire l'ancien d'abord.</p>
+faire aussi bien. Si vous pouviez prendre la partie que vous trouvez bien et
+refaire seulement le morceau pour lequel vous avez des idées, vous pourriez
+avoir un système en tout point meilleur, avec beaucoup moins de travail que
+cela n'en prendrait de le réécrire entièrement. Nous savons tous qu'il peut
+être avantageux de réécrire un système complètement, mais à condition de
+pouvoir lire l'ancien d'abord.</p>
 
 <p>Ainsi, dans le domaine de la programmation, les gens ont développé une
 manière de perdre une bonne partie de leur temps, créant de ce fait un
@@ -1423,21 +1424,21 @@
 productivité du programmeur, ils sont ravis de le faire si cela implique des
 outils plus évolués, mais si cela implique de se débarrasser de choses
 précises qui sont faites pour la réduire, ils sont contre – puisque cela
-réduirait le nombre de programmeurs utilisés. Il y a quelque chose d'un peu
-schizophrène là-dedans.</p>
+réduirait le nombre d'emplois en programmation. Il y a comme une
+contradiction interne là-dedans.</p>
 
 <p>Et la nocivité morale qui correspond à ce niveau de nocivité matérielle
-affecte l'esprit de coopération scientifique, qui était si fort que même les
-scientifiques de pays en guerre continuaient de coopérer, parce qu'ils
-savaient que ce qu'ils faisaient n'avait rien à voir avec la guerre. C'était
-uniquement pour le bénéfice à long terme de l'humanité. De nos jours, les
-gens ne s'en inquiètent plus.</p>
-
-<p>Pour avoir une idée de ce qui peut empêcher l'utilisation d'un programme,
-imaginez un sandwich que vous pouvez manger mais qui ne serait pas
-consommé. Vous pourriez le manger, une autre personne pourrait le manger, le
-même sandwich, autant de fois qu'elle voudrait, et il resterait toujours
-aussi nourrissant qu'à l'origine.</p>
+affecte l'esprit de coopération scientifique, qui autrefois était si fort
+que même les scientifiques de pays en guerre continuaient de coopérer, parce
+qu'ils savaient que ce qu'ils faisaient n'avait rien à voir avec la
+guerre. C'était uniquement pour le bénéfice à long terme de l'humanité. De
+nos jours, personne ne se préoccupe plus de ça.</p>
+
+<p>Pour vous représenter ce que c'est que de faire obstacle à l'utilisation
+d'un programme, imaginez un sandwich que vous pouvez manger mais qui ne
+serait pas consommé. Vous pourriez le manger, une autre personne pourrait le
+manger, le même sandwich, autant de fois qu'elle voudrait, et il resterait
+toujours aussi nourrissant qu'à l'origine.</p>
 
 <p>La meilleure chose à faire, ce que nous devrions faire avec ce sandwich,
 serait de l'amener partout où les gens ont faim ; de l'amener à autant de
@@ -1452,12 +1453,12 @@
 suffisait pour alimenter tout le monde, partout, pour toujours, mais que ça
 lui était interdit parce que quelqu'un croyait qu'il devait le posséder.</p>
 
-<p>Maintenant, les gens qui croient qu'ils peuvent posséder les programmes
-proposent généralement deux types d'arguments. Le premier c'est : « Je 
l'ai
-écrit, c'est l'enfant de mon esprit, mon cœur, mon âme y est. Qui peut me
-l'enlever ? Où qu'il aille, il est à moi, à moi, À MOI !! » Bien, il 
est
-curieux tout de même que la plupart d'entre eux signent des accords
-stipulant qu'il appartient à l'entreprise pour laquelle ils travaillent.</p>
+<p>Les gens qui croient pouvoir posséder des programmes proposent 
généralement
+deux types d'arguments. Le premier c'est : « Je l'ai écrit, c'est l'enfant
+de mon esprit, mon cœur, mon âme y est. Comment peut-on me l'enlever ? Où
+qu'il aille, il est à moi, à moi, À MOI !! » Bien, il est curieux tout de
+même que la plupart d'entre eux signent des accords stipulant qu'il
+appartient à l'entreprise pour laquelle ils travaillent.</p>
 
 <p>Aussi je crois que cela fait partie des choses dont vous pouvez facilement
 vous persuader qu'elles sont importantes, mais tout aussi aisément, qu'elles
@@ -1466,12 +1467,11 @@
 <p>Habituellement, ces personnes usent de cet argument pour exiger le droit de
 contrôler jusqu'à la façon dont les gens peuvent modifier le programme. Ils
 disent : « Personne ne devrait pouvoir gâcher mon œuvre d'art. » Bien,
-imaginez que la personne qui a inventé le plat que vous projetez de cuisiner
-ait le droit de contrôler la façon dont vous pouvez le faire cuire parce que
-c'est son œuvre d'art. Vous voulez enlever du sel, mais il dit : « Oh, non!
-J'ai conçu ce plat et il doit y avoir beaucoup de sel ! » – « Mais mon
-médecin m'a dit qu'il n'était pas bon pour moi de manger salé. Que puis-je
-faire ? »</p>
+imaginez que l'inventeur du plat que vous projetez de cuisiner ait le droit
+de contrôler la façon dont vous le préparez parce que c'est son œuvre
+d'art. Vous voulez enlever du sel, mais il dit : « Oh, non! J'ai conçu ce
+plat et il doit y avoir beaucoup de sel ! » – « Mais mon médecin m'a 
dit
+qu'il n'était pas bon pour moi de manger salé. Que puis-je faire ? »</p>
 
 <p>La personne qui se sert du programme est évidemment bien plus près de
 l'événement. L'utilisation du programme l'affecte directement tandis que
@@ -1488,11 +1488,11 @@
 « Nous devons conserver le système actuel, nous devons devenir riches en
 programmant. » Il y a une grande différence entre juste percevoir un salaire
 pour vivre et se faire du fric comme le font les programmeurs de nos jours,
-du moins aux États-Unis. Ils disent toujours : « Comment vais-je manger 
? »,
-mais le problème n'est pas vraiment de savoir « comment il va manger » 
mais
-« comment il va manger des sushis ». De même « Comment fera-t-il pour 
avoir
-un toit au-dessus de la tête ? » mais  comment pourra-t-il se payer un
-appartement dans une copropriété ? »</p>
+du moins aux États-Unis. Ils disent toujours : « Comment vais-je manger 
? »
+Mais le problème n'est pas vraiment de savoir « comment il va manger » 
mais
+« comment il va manger des sushis ». Ou bien : « Comment ferai-je pour 
avoir
+un toit au-dessus de la tête ? » Mais le vrai problème est : « Comment
+pourra-t-il se payer un appartement dans une copropriété ? »</p>
 
 <p>Le système actuel a été choisi par les gens qui investissent dans le
 développement logiciel parce que ça leur donne la possibilité de se faire le
@@ -1500,7 +1500,7 @@
 récolter des fonds pour soutenir l'effort de développement d'un système. En
 fait, aussi récemment qu'il y a dix ou quinze ans, il était courant de
 soutenir le développement logiciel autrement. Par exemple, les systèmes
-d'exploitation de Digital qui étaient libres, même au début des années 70,
+d'exploitation de Digital qui étaient libres, même au début des années 70,
 ont été développés par des personnes payées pour ce travail. Beaucoup de
 programmes utiles ont été développés dans les universités. De nos jours 
ces
 programmes sont souvent vendus, mais il y a quinze ans ils étaient libres et
@@ -1511,12 +1511,12 @@
 fois construite il importe assez peu de savoir combien de fois vous
 l'utilisez, sachant que cela ne coûte rien de l'utiliser, il est
 généralement bien mieux de ne pas mettre de coût sur cette utilisation. Et
-il y a des tas de choses comme ça que nous développons aujourd'hui, après
-avoir payé des gens pour le faire. Par exemple, toutes ces rues par
+il y a des tas de choses comme ça que nous développons aujourd'hui, en
+payant des gens pour le faire. Par exemple, toutes ces rues par
 là-bas. Autant il est très facile de trouver des gens qui programmeront sans
 être payés, autant il est vraiment impossible d'en trouver qui construiront
 des routes sans être payés. La construction des routes n'est pas un travail
-créatif ni amusante comme la programmation mais il y a plein de rues par
+créatif ni amusant comme la programmation mais il y a plein de rues par
 là-bas. Nous arrivons parfaitement à trouver de quoi payer ces gens et c'est
 bien mieux comme ça que d'avoir dit : « Laissons des entreprises privées
 construire des routes et installer des cabines de péage, et vous paierez un
@@ -1543,63 +1543,62 @@
 ne le fera à moins d'être payé aussi bien. »</p>
 
 <p>J'ai vu cela se produire dans le domaine de la programmation. Les mêmes qui
-travaillaient au labo d'I.A. en étant très peu payés et qui trouvaient ça
-très bien, aujourd'hui n'imagineraient pas travailler pour moins de
-cinquante mille dollars par an. Que s'est-il passé ? Quand vous faites
-miroiter aux gens la possibilité de faire de l'argent, quand ils en voient
-d'autres faire le même travail en étant payés très cher, ils estiment 
devoir
-obtenir la même chose et personne n'est alors disposé à continuer comme
-avant. Il est facile, une fois que cela s'est produit, de penser que de bien
-payer les gens est désormais le seul moyen. Mais ce n'est pas vrai. Si la
-possibilité de faire de l'argent n'existait pas, vous auriez des gens qui
-accepteraient de le faire pour pas grand chose, surtout si c'était créatif
-et amusant.</p>
-
-<p>J'ai donc vu ce monde unique du labo d'I.A. se faire détruire, et la vente
-du logiciel faire partie intégrante de ce qui l'a détruit. J'ai vu
-également, comme je l'ai expliqué, qu'on a besoin de logiciel libre pour
-retrouver une communauté comme celle-là. Mais en y réfléchissant davantage,
-j'ai compris en quoi l'accaparement du logiciel fait du mal à l'ensemble de
-la société – plus particulièrement en poussant les gens à trahir leurs
-voisins, ce qui entraîne l'affaiblissement du lien social ; ce même état
-d'esprit qui conduit les gens à voir quelqu'un se faire poignarder dans la
-rue et à n'avertir personne ; cet état d'esprit esprit dont nous pouvons
-voir tant d'entreprises faire preuve autour de nous. Il m'est apparu
-clairement que j'avais un choix à faire. Je pouvais faire partie de ce monde
-et me sentir malheureux de voir ce que je faisais de ma vie, ou je pouvais
-décider de le combattre. Ainsi j'ai décidé de le combattre. J'ai consacré 
ma
-carrière à tenter de reconstruire la communauté de partage du logiciel, à
-tenter de mettre un terme au phénomène d'accaparement de l'information utile
-à l'ensemble des gens. Et le système GNU est un moyen à cet effet. C'est un
-moyen technique à des fins sociales. Avec le système GNU, j'espère vacciner
-les utilisateurs contre la menace des accapareurs de logiciel.</p>
+travaillaient au labo d'IA en étant très peu payés et qui trouvaient ça 
très
+bien, aujourd'hui n'imagineraient pas travailler pour moins de cinquante
+mille dollars par an. Que s'est-il passé ? Quand vous faites miroiter aux
+gens la possibilité de faire de l'argent, quand ils en voient d'autres faire
+le même travail en étant payés très cher, ils estiment devoir obtenir la
+même chose et personne n'est alors disposé à continuer comme avant. Il est
+facile, une fois que cela s'est produit, de penser que la seule option est
+de payer les gens énormément. Mais ce n'est pas vrai. Si la possibilité de
+faire de l'argent n'existait pas, vous auriez des gens qui accepteraient de
+le faire pour pas grand chose, surtout si c'était créatif et amusant.</p>
+
+<p>J'ai donc vu ce monde unique du labo d'IA se faire détruire, et la vente du
+logiciel faire partie intégrante de ce qui l'a détruit. J'ai vu également,
+comme je l'ai expliqué, qu'on a besoin de logiciel libre pour retrouver une
+communauté comme celle-là. Mais en y réfléchissant davantage, j'ai compris
+en quoi l'accaparement du logiciel fait du mal à l'ensemble de la société
+– plus particulièrement en poussant les gens à trahir leurs voisins, ce 
qui
+entraîne l'affaiblissement du lien social ; ce même état d'esprit qui
+conduit les gens à voir quelqu'un se faire poignarder dans la rue et à
+n'avertir personne ; cet état d'esprit esprit dont nous pouvons voir tant
+d'entreprises faire preuve autour de nous. Il m'est apparu clairement que
+j'avais un choix à faire. Je pouvais faire partie de ce monde et me sentir
+malheureux de voir ce que je faisais de ma vie, ou je pouvais décider de le
+combattre. Alors j'ai décidé de le combattre. J'ai consacré ma carrière à
+tenter de reconstruire la communauté de partage du logiciel, à tenter de
+mettre un terme au phénomène d'accaparement d'information utile à tous. Et
+le système GNU est un moyen à cet effet. C'est un moyen technique à des fins
+sociales. Avec le système GNU, j'espère vacciner les utilisateurs contre la
+menace des accapareurs de logiciel.</p>
 
 <p>En ce moment, les accapareurs réclament essentiellement le pouvoir de 
rendre
 inutile l'ordinateur personnel. Il y a une cinquantaine d'années, il y avait
 des gens aux USA, de la Mafia, qui entraient dans les magasins et les bars,
 surtout les bars quand les bars étaient hors-la-loi évidemment. Ils
 entraient et disaient : « Pas mal d'endroits par ici ont brûlé
-dernièrement. Vous ne voudriez pas que le vôtre subisse le même sort ?
-Aussi, nous pouvons vous protéger contre les incendies, vous avez juste à
+dernièrement. Vous ne voudriez pas que le vôtre subisse le même sort ? Eh
+bien, nous pouvons vous protéger contre les incendies, vous avez juste à
 nous payer mille dollars par mois et nous nous assurerons qu'il n'y aura pas
 le feu. » Et ça s'appelait « le racket de protection ». Aujourd'hui 
nous en
-sommes à quelque chose près à ce qu'une personne nous dise « Vous avez un
-joli ordinateur ici et vous utilisez quelques programmes. Bien, si vous ne
-voulez pas que ces programmes disparaissent, si vous ne voulez pas que la
+sommes à quelque chose près à ce qu'une personne nous dise : « Vous avez 
un
+joli ordinateur ici et vous utilisez quelques programmes. Eh bien, si vous
+ne voulez pas que ces programmes disparaissent, si vous ne voulez pas que la
 police vous poursuive, vous feriez mieux de me payer mille dollars et je
 vous donnerai une copie de ce programme avec une licence. » Et ça s'appelle
-« le racket de protection de logiciel ».</p>
+« le racket de protection du logiciel ».</p>
 
 <p>En réalité, il ne font que mettre des bâtons dans les roues de tous ceux 
qui
 font ce qui doit être fait, mais ils se prétendent à eux-mêmes, et veulent
-nous faire croire, qu'ils fournissent une fonction utile. Bon. Ce que
-j'espère, c'est que quand ce type de la Mafia du logiciel entrera et dira
-« Vous voulez que ces programmes disparaissent de votre ordinateur ? »,
-l'utilisateur puisse répondre : « Je n'ai plus peur de vous. J'ai le
-logiciel libre GNU et il n'y a rien que vous puissiez me faire désormais. 
»</p>
+nous faire croire, qu'ils ont une fonction utile. Bon. Ce que j'espère,
+c'est que le jour où ce type de la Mafia du logiciel entrera et dira « Vous
+voulez que ces programmes disparaissent de votre ordinateur ? »
+l'utilisateur puisse répondre « Je n'ai plus peur de vous. J'ai le logiciel
+libre GNU et il n'y a rien que vous puissiez me faire désormais. »</p>
 
-<p>Maintenant, un des moyens de justifier parfois le fait de posséder le
-logiciel est l'idée de donner aux gens des incitations pour produire des
+<p>Quelquefois, les gens essaient de se justifier de posséder le logiciel en
+avançant l'idée qu'il faut donner aux gens des incitations pour produire des
 choses. Je suis d'accord avec la notion d'entreprise privée en général et
 avec l'espoir de gagner de l'argent en produisant des choses que d'autres
 apprécient, mais ça se détraque dans le domaine du logiciel
@@ -1614,18 +1613,18 @@
 contribution que nous voulons vraiment est celle du logiciel libre. Notre
 société se détraque parce qu'elle donne aux gens des incitations pour faire
 ce qui n'est pas très utile et aucune pour faire ce qui est utile. Ainsi
-l'idée fondamentale de l'entreprise privée n'est pas mise en application et
-on pourrait même dire que la société est névrotique. Car après tout, quand
-un individu encourage dans le comportement des autres ce qui n'est pas bon
-pour lui, on appelle ça une névrose. C'est comme cela que se comporte notre
+l'idée sur quoi repose l'entreprise privée n'est pas mise en application. On
+pourrait même dire que la société est névrotique, car après tout, quand un
+individu encourage dans le comportement des autres ce qui n'est pas bon pour
+lui, on appelle ça une névrose. C'est comme cela que se comporte notre
 société, en encourageant les programmeurs à faire des choses qui ne sont pas
 bonnes pour elle.</p>
 
 <p>Je sors un peu du commun. Je préfère croire que je suis un bon membre de 
la
 société et que je contribue à quelque chose plutôt que de sentir que je
 l'arnaque avec succès, et c'est pourquoi j'ai décidé de faire ce que j'ai
-fait. Mais tout le monde est tracassé, au moins un petit peu, par le
-sentiment d'être payé pour faire ce qui n'est pas vraiment utile. Aussi
+fait. Mais cela tracasse chacun, au moins un petit peu, d'avoir le sentiment
+d'être payé pour faire ce qui n'est pas vraiment utile. Par conséquent,
 cessons de défendre les incitations à faire ce qui est mauvais et essayons
 au moins de proposer des arrangements pour inciter les gens à faire ce qui
 est bon, c'est-à-dire du logiciel libre.</p>
@@ -1648,11 +1647,10 @@
 langage pour vous inciter à penser d'une certaine façon et pas
 autrement. Une grande part de la terminologie actuelle dans ce domaine a été
 choisie par les propriétaires autoproclamés de logiciel pour vous inciter à
-assimiler le logiciel à des objets matériels qui sont une propriété, et à
-oublier les différences. L'exemple le plus flagrant en est le terme
-« pirate ». Refusez s'il vous plaît d'utiliser le terme « pirate » 
pour
-décrire quelqu'un qui souhaite partager du logiciel avec son voisin comme un
-bon citoyen.</p>
+assimiler le logiciel à des biens matériels, et à oublier les
+différences. L'exemple le plus flagrant en est le terme « pirate ». 
Refusez
+s'il vous plaît d'utiliser le terme « pirate » pour décrire quelqu'un qui
+souhaite partager du logiciel avec son voisin comme un bon citoyen.</p>
 
 <p>J'ai oublié de vous dire ceci : l'idée de droit d'auteur a été 
inventée
 après l'invention de la presse à imprimer. Dans les temps anciens, les
@@ -1670,8 +1668,8 @@
 <p>Quand les livres ont pu être produits en masse, le droit d'auteur 
commença à
 avoir un sens. De plus, celui-ci ne confisquait pas la liberté des lecteurs
 ordinaires, puisqu'en tant que membre du public qui n'avait pas de presse,
-vous ne pouviez pas copier de livre de toute façon. Aussi vous ne perdiez
-aucune liberté à cause du droit d'auteur. Il a été inventé, et avait du 
sens
+vous ne pouviez pas copier de livre de toute façon. Le droit d'auteur ne
+vous privait donc d'aucune liberté. Il a été inventé, et avait du sens
 moralement, à cause d'un changement technologique. Or aujourd'hui le
 changement inverse se produit. La copie individuelle d'information se fait
 de mieux en mieux et nous pouvons voir que la finalité du progrès
@@ -1679,16 +1677,16 @@
 d'information&hellip; [coupure due à l'inversion de la bande].</p>
 
 <p>Ainsi nous retournons à la même situation que dans le monde antique où le
-droit d'auteur n'avait pas de sens.</p>
+droit d'auteur n'avait aucun sens.</p>
 
-<p>Si nous considérons notre concept de propriété, il vient des objets
-matériels. Les objets matériels satisfont la loi de conservation, grosso
-modo. Oui c'est vrai, je peux casser une craie en deux mais ce n'est pas
+<p>Considérons notre concept de propriété. Il a son origine dans les objets
+matériels. Ces derniers satisfont la loi de conservation, à peu de choses
+près. Oui c'est vrai, je peux casser une craie en deux mais ce n'est pas
 ça ; elle va s'user, se « consommer ». Mais fondamentalement ceci est une
 chaise [pointant une chaise du doigt]. Je ne peux pas simplement claquer des
 doigts et en avoir deux. La seule manière d'en avoir une deuxième, c'est de
 la construire comme l'a été la première. Ça prend plus de matières
-premières, plus de travail de production et nos idées de propriété ont 
été
+premières, plus de travail de production. Nos idées de propriété ont été
 développées pour que le sens moral s'accorde avec ces faits.</p>
 
 <p>Pour une portion d'information que tout le monde peut copier, les faits sont
@@ -1700,31 +1698,29 @@
 emportiez la chaise, cela ne produirait rien, vous n'auriez aucune
 excuse. Si quelqu'un dit « J'ai travaillé pour faire cette chaise, une seule
 personne peut avoir cette chaise, ça peut aussi bien être moi », nous
-pourrions aussi bien dire « Ouais, c'est compréhensible. » Quand une
-personne dit « J'ai gravé les bits de ce disque, une seule personne peut
-l'avoir, alors n'essayez pas de me l'enlever », ça se comprend aussi. Si une
-seule personne peut avoir le disque, pourquoi pas celui à qui il
-appartient ?</p>
+pourrions aussi bien dire « Oui, c'est compréhensible. » Quand une 
personne
+dit « J'ai gravé les bits de ce disque, une seule personne peut l'avoir,
+alors n'essayez pas de me l'enlever », ça se comprend aussi. Si une seule
+personne peut avoir le disque, pourquoi pas celui à qui il appartient ?</p>
 
-<p>Mais quand quelqu'un d'autre arrive et dit : « Je ne vais pas abîmer 
votre
+<p>Mais quand quelqu'un d'autre arrive et dit « Je ne vais pas abîmer votre
 disque, je vais juste en faire un autre comme lui par magie, je l'emmènerai
 et vous pouvez continuer à utiliser ce disque comme vous le faisiez
-auparavant. » Eh bien, c'est la même chose que si quelqu'un disait : « 
J'ai
-un copieur magique de chaise. Vous pouvez continuer à profiter de votre
-chaise en l'ayant toujours à disposition mais j'en aurai une aussi. » C'est
-une bonne chose.</p>
+auparavant », eh bien, c'est la même chose que si quelqu'un disait « J'ai 
un
+copieur magique de chaise. Vous pouvez continuer à profiter de votre chaise
+en l'ayant toujours à disposition mais j'en aurai une aussi. » C'est une
+bonne chose.</p>
 
 <p>Si les gens n'ont pas à construire mais juste à claquer des doigts et
 reproduire, c'est merveilleux. Mais ce changement technologique ne convient
 pas aux gens qui voudraient pouvoir posséder des copies particulières et en
 tirer de l'argent. C'est une idée qui ne correspond qu'aux objets qui se
-conservent. Aussi ils font leur possible pour transformer les programmes en
-objets matériels. Vous êtes-vous demandé pourquoi, quand vous allez dans un
+conservent. Aussi font-ils leur possible pour transformer les programmes en
+objets matériels. Vous êtes-vous demandés pourquoi, quand vous allez dans un
 magasin de logiciel et que vous achetez un exemplaire d'un programme, cela
 revient à acheter quelque chose qui ressemble à un livre ? Ils veulent que
-les gens imaginent qu'ils se procurent un objet matériel, pas qu'ils
-réalisent que ce qu'ils ont vraiment obtenu est sous forme de données
-numériques copiables.</p>
+les gens pensent à leur achat comme à un objet matériel, sans se rendre
+compte qu'il est en réalité sous forme de données numériques copiables.</p>
 
 <p>Après tout, qu'est-ce qu'un ordinateur à part une machine universelle ? 
Vous
 avez probablement étudié les machines universelles de Turing, ces machines
@@ -1736,8 +1732,8 @@
 de faire. Ils veulent profiter du changement technologique, en marche vers
 les machines universelles, mais ils ne veulent pas que le public en 
profite.</p>
 
-<p>Pour l'essentiel, ils tentent de conserver « l'âge de l'objet matériel 
»,
-mais celui-ci est dépassé. Notre conception du bien et du mal devrait être
+<p>En gros, ils tentent de conserver « l'âge de l'objet matériel », mais
+celui-ci est dépassé. Notre conception du bien et du mal devrait être
 synchrone avec les faits réels du monde dans lequel nous vivons.</p>
 </dd>
 
@@ -1750,12 +1746,12 @@
 porte, non sur la manière de faire les choses mais sur ce que vous avez
 l'intention de faire ; l'information dont la seule valeur pour les autres
 est spéculative ; celle qui leur permet de vous faire perdre de l'argent
-mais avec laquelle ils ne peuvent réellement rien créer. Je dirais qu'il est
-parfaitement raisonnable de garder ce genre de chose secret et sous
+mais avec laquelle ils ne peuvent véritablement rien créer. Je dirais qu'il
+est parfaitement raisonnable de garder ce genre de chose secret et sous
 contrôle.</p>
 
 <p>Mais l'information créatrice, celle que les gens peuvent utiliser ou dont
-ils peuvent profiter, et ce d'autant plus que plus de gens y auront accès,
+ils peuvent profiter, et ce d'autant mieux que plus de gens y auront accès,
 nous devrions toujours en encourager la copie.</p>
 </dd>
 </dl>
@@ -1767,30 +1763,40 @@
 <b>Notes de relecture</b><ol>
 <li id="TransNote1"><cite>Incompatible Timesharing System</cite> (ITS) :
 « Système incompatible à temps partagé », conçu par les hackers du
-laboratoire d'Intelligence artificielle et nommé en opposition avec le
+laboratoire d'intelligence artificielle et nommé en opposition avec le
 <cite>Compatible Time Sharing System</cite>, utilisé précédemment au MIT. 
<a
 href="#TransNote1-rev">&#8593;</a></li>
-<li id="TransNote2">Nous traduisons maintenant <em>proprietary</em> par
+<li id="TransNote2">Nous traduisons maintenant <cite>proprietary</cite> par
 « privateur ». <a href="#TransNote2-rev">&#8593;</a></li>
 <li id="TransNote3"><cite>Wheel bit</cite> (litt. bit de gouvernail) : il
 s'agit d'un bit particulier du nombre binaire définissant un utilisateur
-sous Twenex (ou certains autres systèmes à temps partagé des années 80), 
qui
+sous Twenex (ou certains autres systèmes à temps partagé des années 80), 
qui
 permet à cet utilisateur de faire certaines opérations interdites à
 l'utilisateur normal. Les privilèges du mode <cite>wheel</cite> sont
 analogues à ceux de <cite>root</cite> sous Unix. <a
 href="#TransNote3-rev">&#8593;</a></li>
-<li id="TransNote4">DDT : <cite><acronym title="Digital Equipment
-Corporation">DEC</acronym> Debugging Tape</cite> (bande de débogage de DEC),
-ensemble de programmes permettant de déboguer le système d'exploitation du
-PDP-1, développé en 1961 (les bandes dont il s'agit étaient des bandes
-perforées). Des systèmes similaires existent pour des machines plus
-récentes, ils ont pour nom <cite>Dynamic Debugging Technique</cite>, de
-manière à garder le même acronyme. DDT fait allusion à l'insecticide
-<cite>[bug killer]</cite> de l'époque. <a
+<li id="TransNote4">DDT signifiait à l'origine <cite><acronym title="Digital
+Equipment Corporation">DEC</acronym> Debugging Tape</cite> (bande de
+débogage de DEC). C'était un ensemble de programmes, développé en 1961,
+permettant de déboguer le système d'exploitation du PDP-1 (les bandes dont
+il s'agit étaient des bandes perforées). Des systèmes similaires existent
+pour des machines plus récentes, ils ont pour nom <cite>Dynamic Debugging
+Technique</cite>, de manière à garder le même sigle. DDT fait allusion à
+l'insecticide <cite>[bug killer]</cite> de l'époque. <a
 href="#TransNote4-rev">&#8593;</a></li>
-<li id="TransNote5"><cite>C-shell</cite> se prononce de la même façon que
+<li id="TransNote5"><cite>Free University Compiler Kit</cite> peut
+s'interpréter de deux manières différentes car on ne sait pas si l'adjectif
+<cite>free</cite> qualifie <cite>compiler kit</cite> ou
+<cite>university</cite>. En fait, il s'agit du « kit de compilation de
+l'Université Libre (d'Amsterdam) ». <a
+href="#TransNote5-rev">&#8593;</a></li>
+<li id="TransNote6"><cite>C-shell</cite> se prononce de la même façon que
 <cite>seashell</cite> (coquillage). Il n'est pas impossible que ce jeu de
-mots soit voulu. <a href="#TransNote5-rev">&#8593;</a></li>
+mots soit voulu. <a href="#TransNote6-rev">&#8593;</a></li>
+<li id="TransNote7"><cite>Bouncing ball</cite> : peut-être une allusion à la
+« balle bondissante » du karaoke qui rebondit sur les paroles affichées à
+l'écran au moment où il faut les chanter. <a
+href="#TransNote7-rev">&#8593;</a></li>
 </ol></div>
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1.9
@@ -15,6 +15,8 @@
 <p>Hot off the presses, here are the latest published articles on free
 software and the GNU project.</p>
 <ul>
+  <li><a href="/philosophy/programs-must-not-limit-freedom.html">Why
+  programs must not limit the freedom to run them</a></li>
   <li><a href="/philosophy/bug-nobody-allowed-to-understand.html">The
   Bug Nobody is Allowed to Understand</a></li>
   <li><a href="/philosophy/nonfree-games.html">Nonfree DRM'd Games on
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